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Merci à Feint pour cette première occurrence à Georges-Olivier de Châteaureynaud.
J'ai abordé la découverte de cet auteur, à mon avis, hors norme dans le paysage littéraire français/francophone actuel, par le recueil Le héros blessé au bras. Il y a de cela une dizaine d'année.
Avait suivi l'ensemble des textes publiés.
Merci à Freint pour le Singe savant tabassé, car j'avais cessé de suivre les publications après Le démon à la crécelle, roman qui m'avait déçue.
GO Châteaureynaud m'a toujours paru exceller dans la nouvelle, son talent se diluant dans le roman.
Savoir qu'il en existe un, disponible pour une lecture à venir, c'est déjà un plaisir.
J'ai abordé la découverte de cet auteur, à mon avis, hors norme dans le paysage littéraire français/francophone actuel, par le recueil Le héros blessé au bras. Il y a de cela une dizaine d'année.
Avait suivi l'ensemble des textes publiés.
Merci à Freint pour le Singe savant tabassé, car j'avais cessé de suivre les publications après Le démon à la crécelle, roman qui m'avait déçue.
GO Châteaureynaud m'a toujours paru exceller dans la nouvelle, son talent se diluant dans le roman.
Savoir qu'il en existe un, disponible pour une lecture à venir, c'est déjà un plaisir.
visite à la bibliothèque samedi et découverte sur les rayonnages d'un recueil non lu, emprunt et lecture commencée.
Dès les premières lignes, tout y est. Tout d'abord un style qui sous le couvert d'une simplicité assumée nous fait voyager au-delà de notre univers de référence.
Il y a de la magie dans l'écriture de George Olivier de Châteaureynaud.
Je mets ce nouveau message sur cette discussion, non pour me répondre à moi-même, mais afin de refaire entrer cet auteur qui me paraît méconnu alors qu'il ne mérite pas de l'être dans la liste des discussions en cours (d'autant qu'il a été créé en période de vacances scolaires).
Alors, afin de donner une idée, voici le paragraphe par lequel débute la nouvelle L'autre histoire (in Le goût de l'ombre)
"Pour qui nourrit un sentiment aigu de la propriété, rien ne vaut la possession d'une île... Rien ne se rapproche autant de la possession pure, rien ne conforte à ce point l'illusion d'un moi souverain et définitif. Quant un homme possède presque tout, il finit par acheter une île.
C'est par là qu'avait fini Erwin Laurençais. Il doit falloir être riche soi-même, pour subodorer d'où les autres tiennent leur fortune. Sinon, quelle chose vague et floue que l'argent ! On voit assez qu'il nimbre ..."
à vous de voir si vous voulez aller plus loin.
Dès les premières lignes, tout y est. Tout d'abord un style qui sous le couvert d'une simplicité assumée nous fait voyager au-delà de notre univers de référence.
Il y a de la magie dans l'écriture de George Olivier de Châteaureynaud.
Je mets ce nouveau message sur cette discussion, non pour me répondre à moi-même, mais afin de refaire entrer cet auteur qui me paraît méconnu alors qu'il ne mérite pas de l'être dans la liste des discussions en cours (d'autant qu'il a été créé en période de vacances scolaires).
Alors, afin de donner une idée, voici le paragraphe par lequel débute la nouvelle L'autre histoire (in Le goût de l'ombre)
"Pour qui nourrit un sentiment aigu de la propriété, rien ne vaut la possession d'une île... Rien ne se rapproche autant de la possession pure, rien ne conforte à ce point l'illusion d'un moi souverain et définitif. Quant un homme possède presque tout, il finit par acheter une île.
C'est par là qu'avait fini Erwin Laurençais. Il doit falloir être riche soi-même, pour subodorer d'où les autres tiennent leur fortune. Sinon, quelle chose vague et floue que l'argent ! On voit assez qu'il nimbre ..."
à vous de voir si vous voulez aller plus loin.
C'est vrai que, comme beaucoup d'autres, Châteaureynaud ne bénéficie pas encore d'une renommée à la hauteur de son talent. Pour donner envie un peu plus, à Vda et aux autres, voici le début de "Dans la cité venteuse", l'une des nouvelles du recueil "Singe savant tabassé par deux clowns".
"Un matin, je me suis éveillé nulle part. Nulle part dit bien la chose. Dans l'impossibilité où j’étais de nommer ce lieu, j'avais le sentiment de me trouver nulle part, comme de n'être personne. Les noms manquaient. Le nom du lieu, le mien… Pourtant ce n'était pas angoissant. Je me sentais léger, tel un nuage en forme d'homme. Le vent que j'entendais souffler doucement sur la terrasse bordant ma chambre allait-il m'emporter si je m'y hasardais ? J'écartai le drap qui me couvrait. Je me levai. J'étais maigre à faire peur. Je découvris à la saignée de mes deux bras des taches et des indurations qui trahissaient ici et là d'anciens abcès et ne pouvaient avoir qu'un sens."
"Un matin, je me suis éveillé nulle part. Nulle part dit bien la chose. Dans l'impossibilité où j’étais de nommer ce lieu, j'avais le sentiment de me trouver nulle part, comme de n'être personne. Les noms manquaient. Le nom du lieu, le mien… Pourtant ce n'était pas angoissant. Je me sentais léger, tel un nuage en forme d'homme. Le vent que j'entendais souffler doucement sur la terrasse bordant ma chambre allait-il m'emporter si je m'y hasardais ? J'écartai le drap qui me couvrait. Je me levai. J'étais maigre à faire peur. Je découvris à la saignée de mes deux bras des taches et des indurations qui trahissaient ici et là d'anciens abcès et ne pouvaient avoir qu'un sens."
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