Aria
avatar 22/10/2007 @ 00:24:40
Tistou, je ne puis répondre sur "La dame en bleu", que je n'ai pas lu.

En revanche, j'ai lu deux romans de Noëlle Châtelet qui m'ont beaucoup plu : "La femme coquelicot" (critique de Cuné), histoire d'une jolie rencontre entre un homme et une femme vieillissants. C'est écrit à petites touches, c'est léger et profond à la fois. C'est vrai que N. Châtelet parle beaucoup aux femmes. Mais il me semble que les hommes gagneraient à la lire, tant ce qu'elle dit explique comment on se sent dans un corps de femme.

Le premier roman (ou essai ?) que j'avais lu d'elle concernait aussi le rapport au corps féminin : il parlait du "sang périodique" des femmes. Je ne me souviens plus du titre.
C'est un sujet rarement abordé et au fond cela répugne à de nombreux hommes. Les trentenaires me paraissent bien plus à l'aise que leur père, question d'éducation essentiellement.

Il me semble que Noëlle Châtelet parle mieux des femmes et de loin que les magazines féminins qui préfèrent traiter le côté "séduction" (comment s'habiller, se maquiller, cuisiner pour...les hommes).

Aria
avatar 22/10/2007 @ 00:36:21
Noëlle Châtelet est une universitaire qui a travaillé avec Gilles Deleuze sur l'interprétation du corps. Ceci explique cela.
Mais elle est entrée en écriture il y a longtemps et a dirigé des ateliers d'écriture. Je ne sais si elle en dirige encore.
C'est fondamentalement une "militante", notamment pour le droit de mourir dans la dignité.

Il me semble qu'elle a aussi été comédienne. Bref, j'apprécie autant la femme que l'écrivain.

Tistou 23/10/2007 @ 07:09:41
Oh Aria ! Je n'ai rien de spécifique contre Noëlle Chatelet, la femme au sujet de laquelle on connait des choses, mais sans plus finalement. J'ai simplement donné mon ressenti à l'issue de la lecture de "la dame en bleu". C'est effectivement bizarre l'impression que je décris, d'autant que ces derniers temps je lis beaucoup d'ouvrages écrits par des femmes, et notamment d'une autre femme dont l'écriture, me semble-t-il, reflète beaucoup la féminité ; Alice Ferney, et qui, au contraire, me plait beaucoup ?
Je ressens Noëlle Chatelet moins profondément dans sa démarche, moins "sincère" ? Je ne sais pas exactement, mais je ne sais qu'exprimer ce que je ressens. Et mon avis n'implique que moi. J'écris justement que j'aimerais l'avis d'une femme à la lecture de ce livre.

"Il me semble que Noëlle Châtelet parle mieux des femmes et de loin que les magazines féminins qui préfèrent traiter le côté "séduction" (comment s'habiller, se maquiller, cuisiner pour...les hommes)."
Là, rassure-toi, même dans une salle d'attente, ce n'est pas ma tasse d'été !

Tistou 23/10/2007 @ 21:59:40
"ma tasse d'été "

Ma tasse d'été !!! Jeu de mots totalement involontaire.

Aria
avatar 23/10/2007 @ 22:44:23
Très joli, ce jeu de mots involontaire. ;-)

C'est dommage que je sois la seule femme à te répondre.
Mais je comprends très bien ton point de vue. Tout ça est tellement subjectif.
Comme toi, j'aime beaucoup Alice Ferney. C'est vrai qu'elles sont difficiles à comparer.

Les magazines féminins, il y en a que ça intéresse : plein de très jolies femmes... :)

Mary'M 24/10/2007 @ 15:39:26
Bonjour Tistou, Bonjour Aria,
Je suis sur ce site un voyageur sans bagages, je vous lis mais je n'interviens pratiquement jamais...Mais là comme je suis en train de lire : "La Tête en Bas" de Noëlle Châtelet, ce fuseau sur l'auteur m'a interpellée.
J'ai lu pour ma part "La Dame en Bleu" voici quelques années, je me souviens de l'avoir lu le temps d'un voyage "Paris Angoulême"...j'avais adoré l'initiation de cette femme à cette deuxième vie, ou plutôt à un autre rythme de vie...Elle prenait le temps d'écouter son corps sans accorder du pouvoir aux diktats de la mode.
J'ai pris cette lecture comme une leçon de sagesse. Pourquoi toujours vouloir lutter contre le temps et ne pas se laisser faire ? Pourquoi vouloir recourir à des techniques de substitution pour tricher sur son âge ? Rien ne sert de vouloir avancer plus vite le temps nous rattrape bien assez vite... Je me souviens d'avoir éprouvé de la tendresse pour cette dame en bleu qui décide un beau jour après avoir observé une femme dans la rue de calquer son pas, puis sa vie...
sur cette dernière, Pour ma part je ne suis pas dans la représentation, j'ai troqué depuis quelques temps mes escarpins pour de pratiques ballerines mais non pas pour des mocassins tout est question d'équilibre entre sa tête et son corps...C'est une question de liberté...

Tistou 25/10/2007 @ 14:12:10
Bonjour Tistou, Bonjour Aria,
Je suis sur ce site un voyageur sans bagages, je vous lis mais je n'interviens pratiquement jamais...Mais là comme je suis en train de lire : "La Tête en Bas" de Noëlle Châtelet, ce fuseau sur l'auteur m'a interpellée.
J'ai lu pour ma part "La Dame en Bleu" voici quelques années, je me souviens de l'avoir lu le temps d'un voyage "Paris Angoulême"...j'avais adoré l'initiation de cette femme à cette deuxième vie, ou plutôt à un autre rythme de vie...Elle prenait le temps d'écouter son corps sans accorder du pouvoir aux diktats de la mode.
J'ai pris cette lecture comme une leçon de sagesse. Pourquoi toujours vouloir lutter contre le temps et ne pas se laisser faire ? Pourquoi vouloir recourir à des techniques de substitution pour tricher sur son âge ? Rien ne sert de vouloir avancer plus vite le temps nous rattrape bien assez vite... Je me souviens d'avoir éprouvé de la tendresse pour cette dame en bleu qui décide un beau jour après avoir observé une femme dans la rue de calquer son pas, puis sa vie...
sur cette dernière, Pour ma part je ne suis pas dans la représentation, j'ai troqué depuis quelques temps mes escarpins pour de pratiques ballerines mais non pas pour des mocassins tout est question d'équilibre entre sa tête et son corps...C'est une question de liberté...

Bonjour intermittente ... de C.L. !
Pourquoi tricher sur son âge ? Bien d'accord avec toi, là n'est pas la question. C'est plus sur la forme que sur le fond (encore que sur le fond aussi !), que je ne suis pas la dame Chatelet. Voilà ce que j'écrivais à la fin de ma critique (et que je ne renie pas ) :

"La rupture est brutale, et pour tout dire, difficile à avaler. Qu’on puisse changer, qu’on change même, en vieillissant, c’est évident. Mais cette entrée dans « l’ordre des grand-mères », ce revirement de personnalité à 180° me parait bien naïf. Dichotomique en diable.
Et d’autres épisodes, telle l’entrée dans une maison de retraite, (partielle l’entrée, seulement quand ça lui chante) … , l’idéalisation du statut de la vieillesse (c’est vrai qu’il y a un côté libératoire mais …) …"

C'est le côté brutal, tout ou rien, qui me parait incrédible (en anglais dans le texte !). Et l'écriture peut-être qui me gêne ?

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