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La vérité, c'est aussi et surtout dans les faits divers que vous la trouverez.
Vous vous demandez dans quel monde vous vivez, dans quel pays, dans quelle ville, dans quel quartier ? Intéressez-vous donc aux faits divers et ne relâchez pas votre attention ! Car tous ces faits divers sont aussi et surtout, des faits emblématiques de notre société qui demeure - quoi qu'on en dise - indomptable malgré tous ses garde-fous.
Miroir déformant ou pas, le fait divers - pour peu qu'un traitement responsable lui soit réservé - viendra nous rappeler des logiques de comportement que l'on croyait révolues, une géographie urbaine ou rurale insoupçonnable, des conditions de vie scandaleuses mais aussi : mille transgressions, mille intolérances, mille traumatismes, mille injustices...
Si la rubrique des faits divers est souvent celle des pauvres, rubrique-tombeau que personne n'ira fleurir, elle est aussi celle des fous.
Et le dernier ouvrage de Sportès « Tout, tout de suite » arrive à point nommé.
Médecin légiste, l’auteur traite d’un fait… fait-divers par excellence… répondant au nom de « Gang des barbares, ou bien encore « Affaire Fofana »… et parfois aussi… « Affaire Halimi » du nom d’une des victimes de ce gang… la dernière.
***
Seuls les auteurs et les artistes savent comme personne faire tinter et résonner la cloche des faits de société ; alarme destinée à nous rappeler au bon souvenir de tout ce dont nous sommes aussi capables... collectivement et individuellement.
Et en ce qui concerne ce fait-divers en particulier, reconnaissons en toute bonne foi que la sortie de l’ouvrage de Sportès nous offre l’opportunité de dénoncer l’action de tous ceux qui, entre 2006 et 2009, ont cherché à instruire, sur le cadavre calciné d’Ilian Halimi, le procès, non pas d’une bande de criminels adolescents ou pré-adultes, mais celui de nos banlieues et d'une religion : l'Islam ; tout en prenant soin d'instrumentaliser un antisémitisme pourtant bien incapable d’expliquer quoi que ce soit de la motivation de ce gang dits « des barbares », pour ne rien dire de tout ce qui, au fil des ans, a bien pu les amener à commettre de tels actes.
A ce sujet, saluons l’ouvrage de Sportès et une autopsie qui remet à l’heure les pendules d’une recherche de compréhension in situ, de la bouche même de l’auteur : « mondialisation, quart-monde et régression religieuse » ; Sportès prenant soin de préciser que les marchés financiers et leurs suppôts ont bien été les premiers à pratiquer un « tout, tout de suite » dévastateur tant sur un plan social que moral, et ce bien avant ce gang dits « des barbares ».
Car enfin... au cours du procès de ce gang, n’a-t-on pas retrouvé tous ceux qui depuis 20 ans, et aujourd’hui encore, cherchent à diviser notre pays ?
Pseudo-intellectuels communautarisés, ligues, associations, conseils, chroniqueurs aux ordres, groupuscules... tous ont tenté de prendre à témoin - d’aucuns parleront de prise d’otage -, la société française dans son ensemble pour mieux stigmatiser, en particulier, des populations en souffrance, et ne jamais questionner des politiques qui plongent des pans entiers des sociétés occidentales dans l’abandon et la déshérence ; populations pour lesquelles le passé est plus un boulet qu’un tremplin, le présent un échec couronné par une absence d’avenir vécue sur le fil du rasoir de l’indifférence et de la haine, l’amour étant hors jeu, et la compassion aussi.
On ne peut rendre que ce qu’on a reçu. Quant à donner ce qu’on n'a pas…
D’autant plus que… la résignation et la patience ont déserté les pauvres, et l’urgence de posséder « tout, tout de suite » a occupé la place comme partout ailleurs mais… à ceci près : chez les indigents criminels et déments, le cutter et la torture ont remplacé la carte de crédit.
***
Cinq ans après les faits, plus de deux ans après le procès, force est de constater que ces stratégies de division-diversion sont toujours à l’oeuvre. Nul doute… la sortie de l'ouvrage de Sportès permettra à nombre de ses acteurs de se faire à nouveau entendre ; d'où l'utilité de continuer, sans relâche, de dénoncer leur action...
Et si le travail d'un auteur tel que Sportès peut nous y aider... so much the better.
Vous vous demandez dans quel monde vous vivez, dans quel pays, dans quelle ville, dans quel quartier ? Intéressez-vous donc aux faits divers et ne relâchez pas votre attention ! Car tous ces faits divers sont aussi et surtout, des faits emblématiques de notre société qui demeure - quoi qu'on en dise - indomptable malgré tous ses garde-fous.
Miroir déformant ou pas, le fait divers - pour peu qu'un traitement responsable lui soit réservé - viendra nous rappeler des logiques de comportement que l'on croyait révolues, une géographie urbaine ou rurale insoupçonnable, des conditions de vie scandaleuses mais aussi : mille transgressions, mille intolérances, mille traumatismes, mille injustices...
Si la rubrique des faits divers est souvent celle des pauvres, rubrique-tombeau que personne n'ira fleurir, elle est aussi celle des fous.
Et le dernier ouvrage de Sportès « Tout, tout de suite » arrive à point nommé.
Médecin légiste, l’auteur traite d’un fait… fait-divers par excellence… répondant au nom de « Gang des barbares, ou bien encore « Affaire Fofana »… et parfois aussi… « Affaire Halimi » du nom d’une des victimes de ce gang… la dernière.
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Seuls les auteurs et les artistes savent comme personne faire tinter et résonner la cloche des faits de société ; alarme destinée à nous rappeler au bon souvenir de tout ce dont nous sommes aussi capables... collectivement et individuellement.
Et en ce qui concerne ce fait-divers en particulier, reconnaissons en toute bonne foi que la sortie de l’ouvrage de Sportès nous offre l’opportunité de dénoncer l’action de tous ceux qui, entre 2006 et 2009, ont cherché à instruire, sur le cadavre calciné d’Ilian Halimi, le procès, non pas d’une bande de criminels adolescents ou pré-adultes, mais celui de nos banlieues et d'une religion : l'Islam ; tout en prenant soin d'instrumentaliser un antisémitisme pourtant bien incapable d’expliquer quoi que ce soit de la motivation de ce gang dits « des barbares », pour ne rien dire de tout ce qui, au fil des ans, a bien pu les amener à commettre de tels actes.
A ce sujet, saluons l’ouvrage de Sportès et une autopsie qui remet à l’heure les pendules d’une recherche de compréhension in situ, de la bouche même de l’auteur : « mondialisation, quart-monde et régression religieuse » ; Sportès prenant soin de préciser que les marchés financiers et leurs suppôts ont bien été les premiers à pratiquer un « tout, tout de suite » dévastateur tant sur un plan social que moral, et ce bien avant ce gang dits « des barbares ».
Car enfin... au cours du procès de ce gang, n’a-t-on pas retrouvé tous ceux qui depuis 20 ans, et aujourd’hui encore, cherchent à diviser notre pays ?
Pseudo-intellectuels communautarisés, ligues, associations, conseils, chroniqueurs aux ordres, groupuscules... tous ont tenté de prendre à témoin - d’aucuns parleront de prise d’otage -, la société française dans son ensemble pour mieux stigmatiser, en particulier, des populations en souffrance, et ne jamais questionner des politiques qui plongent des pans entiers des sociétés occidentales dans l’abandon et la déshérence ; populations pour lesquelles le passé est plus un boulet qu’un tremplin, le présent un échec couronné par une absence d’avenir vécue sur le fil du rasoir de l’indifférence et de la haine, l’amour étant hors jeu, et la compassion aussi.
On ne peut rendre que ce qu’on a reçu. Quant à donner ce qu’on n'a pas…
D’autant plus que… la résignation et la patience ont déserté les pauvres, et l’urgence de posséder « tout, tout de suite » a occupé la place comme partout ailleurs mais… à ceci près : chez les indigents criminels et déments, le cutter et la torture ont remplacé la carte de crédit.
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Cinq ans après les faits, plus de deux ans après le procès, force est de constater que ces stratégies de division-diversion sont toujours à l’oeuvre. Nul doute… la sortie de l'ouvrage de Sportès permettra à nombre de ses acteurs de se faire à nouveau entendre ; d'où l'utilité de continuer, sans relâche, de dénoncer leur action...
Et si le travail d'un auteur tel que Sportès peut nous y aider... so much the better.
Merci de ne pas rabaisser la mise à mort d'Ilan Halimi à un simple "fait divers".
Ce n'est pas tous les jours, heureusement, que l'on torture pendant 3 semaines, dans une cave, un jeune homme de 22 ans pour la seule raison qu'il est juif.
Ilan Halimi habitait dans ma rue, à 100 m, je l'ai sûrement rencontré, comme j'ai dû croiser sa mère en faisant mes courses.
Principe de proximité, je sais !
Je ne pourrai pas lire ce livre, mais j'espère qu'il est bon, car lorsqu'on prend une histoire pareille, on n'a pas le droit à la médiocrité.
Ce n'est pas tous les jours, heureusement, que l'on torture pendant 3 semaines, dans une cave, un jeune homme de 22 ans pour la seule raison qu'il est juif.
Ilan Halimi habitait dans ma rue, à 100 m, je l'ai sûrement rencontré, comme j'ai dû croiser sa mère en faisant mes courses.
Principe de proximité, je sais !
Je ne pourrai pas lire ce livre, mais j'espère qu'il est bon, car lorsqu'on prend une histoire pareille, on n'a pas le droit à la médiocrité.
Tu as raison, Aria !
Mais dans ce livre, Ilan Halimi et sa douleur sont réellement présents !
Dans la critique que je fais de ce livre, j'explique que je ne l'aurais pas lu si on ne me l'avait offert.
Pas de récupération de la part de Sportes, ni de place au voyeurisme pour le lecteur sain !
C'est une description, à l'état brut, du délitement d'une société et de la déresponsabilisation de chaque gamin impliqué , d'ou ce cauchemar ....
Le livre est dur à lire, mais me parait important : le rôle de la police interroge, la quasi-absence d'émotion des gosses stupéfie !
On ne peut que se poser des questions sur le monde pervers qu'engendrent les cités et /ou l'effrayant pouvoir de l'argent ou du désir d'avoir de l'argent ....
Mais dans ce livre, Ilan Halimi et sa douleur sont réellement présents !
Dans la critique que je fais de ce livre, j'explique que je ne l'aurais pas lu si on ne me l'avait offert.
Pas de récupération de la part de Sportes, ni de place au voyeurisme pour le lecteur sain !
C'est une description, à l'état brut, du délitement d'une société et de la déresponsabilisation de chaque gamin impliqué , d'ou ce cauchemar ....
Le livre est dur à lire, mais me parait important : le rôle de la police interroge, la quasi-absence d'émotion des gosses stupéfie !
On ne peut que se poser des questions sur le monde pervers qu'engendrent les cités et /ou l'effrayant pouvoir de l'argent ou du désir d'avoir de l'argent ....
Merci pour ton petit mot DE GOUGE, qui me rassure un peu.
La Mairie de Paris a donné le nom d'Ilan Halimi à un beau jardin, presqu'en face de là où il habitait.
Je vois donc son nom en passant, bien souvent.
Tant mieux si Sportes a réussi à faire passer auprès du lecteur l'atrocité de ce crime odieux. On ne peut parler de crime "utile" ou "inutile", mais ici c'est ahurissant, on a affaire à des jeunes particulièrement bêtes, décérébrés (ont-ils même un cerveau ?), capables de mettre à mort un jeune de leur âge pour rien, absolument rien.
Bêtise, perversité, incapacité d'appréhender ce qu'un acte raciste a d'odieux. L'argent, l'argent !
Mais je ne pourrai jamais ce livre.
J'ai été d'autant plus atterrée que, mère d'un fils à qui la même chose aurait pu arriver, j'avais l'impression de vivre l'angoisse de cette famille, car nous avons, tout de suite su que ce "martyre" habitait à côté de chez nous.
Ce meurtre odieux pourrait peut-être être utilisé par des professeurs de lettres pour que des classes entières puissent discuter du sujet et accoler à ce crime tous les mots qui leur viennent pour le qualifier. Les faire réfléchir sur les actes innommables que peuvent commettre des jeunes de leur âge, perdant toute notion de ce qu'est la vie d'autrui.
La Mairie de Paris a donné le nom d'Ilan Halimi à un beau jardin, presqu'en face de là où il habitait.
Je vois donc son nom en passant, bien souvent.
Tant mieux si Sportes a réussi à faire passer auprès du lecteur l'atrocité de ce crime odieux. On ne peut parler de crime "utile" ou "inutile", mais ici c'est ahurissant, on a affaire à des jeunes particulièrement bêtes, décérébrés (ont-ils même un cerveau ?), capables de mettre à mort un jeune de leur âge pour rien, absolument rien.
Bêtise, perversité, incapacité d'appréhender ce qu'un acte raciste a d'odieux. L'argent, l'argent !
Mais je ne pourrai jamais ce livre.
J'ai été d'autant plus atterrée que, mère d'un fils à qui la même chose aurait pu arriver, j'avais l'impression de vivre l'angoisse de cette famille, car nous avons, tout de suite su que ce "martyre" habitait à côté de chez nous.
Ce meurtre odieux pourrait peut-être être utilisé par des professeurs de lettres pour que des classes entières puissent discuter du sujet et accoler à ce crime tous les mots qui leur viennent pour le qualifier. Les faire réfléchir sur les actes innommables que peuvent commettre des jeunes de leur âge, perdant toute notion de ce qu'est la vie d'autrui.
Ce meurtre odieux pourrait peut-être être utilisé par des professeurs de lettres pour que des classes entières puissent discuter du sujet et accoler à ce crime tous les mots qui leur viennent pour le qualifier. Les faire réfléchir sur les actes innommables que peuvent commettre des jeunes de leur âge, perdant toute notion de ce qu'est la vie d'autrui.
Oui Aria, mais qui aujourd'hui est assez légitime et a la volonté de transmettre ces valeurs ? La télé ? La pub ? L'Etat ? Le Medef ? Les religions ? La famille ? Les partis (on devrait dire "les enfuis") ?
Puisqu'elles sont radicalement opposées à l'ordre du monde et aux buts avoués de ce dernier, ces valeurs ne représentent plus rien pour des générations rendues ignorantes d'abord par leur pauvreté, soumises aux pressions sociales communautaristes, aveuglées par la nécessité socialement valorisante des apparences à entretenir coûte que coûte, frustrées et haineuses car incapables de se rendre compte qu'elles poursuivent des chimères, poussées à se chercher une victime expiatoire.
C'est un cercle qu'il est vain de dénoncer sans rien faire pour le briser, à part les caméras de surveillance, le flicage généralisé et les discours creux. Et le pire est devant nous.
Oui Aria, mais qui aujourd'hui est assez légitime et a la volonté de transmettre ces valeurs ?
Ces valeurs devraient se transmettre dans les familles. Les parents ont certainement la légitimité pour le faire mais peut-être pas la volonté. Il se peut aussi que ces valeurs, qui pour nous sont traditionnelles, ne le soient pas dans d’autres cultures. Dès lors, il est évident qu’elles ne transmettront pas par les parents.
Il appartient alors à l’école d’inculquer ces valeurs, celles de notre culture et de notre civilisation, à tous les jeunes qui sont appelés à vivre dans une même communauté.
Selon moi, l’analyse que fait Radetsky est tout à fait juste, mais ces valeurs ne sont pas « radicalement opposées à l’ordre du monde », comme il le dit. Pour moi, si l’ordre du monde est déboussolé, c’est parce que ces valeurs sont à l’abandon.
Et, je ne vois pas pourquoi la pauvreté rendrait les générations ignorantes : l’école est accessible à tous. Mais il faudrait pour commencer, que tous les jeunes la fréquentent, ce qui est loin d’être le cas. Encore une fois, c’est l’éducation familiale qui est en défaut.
Par ailleurs, on doit lutter pour une société équitable. Mais on a tort de faire croire aux gens que la justice c’est l’égalité. Les moins bien lotis s’imaginent alors qu’ils sont victimes d’une injustice et trouvent normal de se faire justice à eux-mêmes ; c’est le retour à la barbarie.
Je crois que Serge Uleski n’a pas bien compris le mécanisme du site. Il recopie mots pour mots sa critique dans un forum.
Il ne faut certes pas y voir l’occasion de se faire un peu de pub personnelle, mais ça n’a pas de sens, si tout le monde faisait ça, que deviendrait le site ?
Tiens, je viens d’entendre que ce livre a reçu un prix.
Faudra-t-il l’ajouter sur notre pile de LAL (livres à lire) ?
Il ne faut certes pas y voir l’occasion de se faire un peu de pub personnelle, mais ça n’a pas de sens, si tout le monde faisait ça, que deviendrait le site ?
Tiens, je viens d’entendre que ce livre a reçu un prix.
Faudra-t-il l’ajouter sur notre pile de LAL (livres à lire) ?
Oui Aria, mais qui aujourd'hui est assez légitime et a la volonté de transmettre ces valeurs ?
Ces valeurs devraient se transmettre dans les familles. Les parents ont certainement la légitimité pour le faire mais peut-être pas la volonté. Il se peut aussi que ces valeurs, qui pour nous sont traditionnelles, ne le soient pas dans d’autres cultures. Dès lors, il est évident qu’elles ne transmettront pas par les parents.
Il appartient alors à l’école d’inculquer ces valeurs, celles de notre culture et de notre civilisation, à tous les jeunes qui sont appelés à vivre dans une même communauté.
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SBJ, le plus terrible qu'on découvre dans ce livre, c'est que certains de ces jeunes ont des parents dits "normaux", des frères ou soeurs (surtout soeurs) brillants et bien insérés et des parents qui ont tenté d'inculquer les valeurs et sont paumés devant leurs "déviants" ...
Et d'autres parents,encore plus normaux, informés de l'enlèvement, mais à la marge, qui fuient le réel : ce sont sans doute ceux qui font le plus mal .....
Dans cette terrible histoire vraie, les responsabilités reposent sur tant de rêtes que c'est effrayant : jeunes en direct, adultes en lacheté !
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