Je n'aime pas Zola, j'en discute depuis quelques jours sur un forum dédié à la littérature sur Facebook ("La vie est trop courte pour lire de mauvais livres"), ça y semble incompréhensible à beaucoup d'intervenants, mais Zola, je ne peux pas, je n'y arrive pas. Il se peut que le petit texte qui suit provoque quelques réactions, ce ne sera pas si grave car l'auteur est encore doté d'une aura de presque-saint laïc et d'écrivain classique déjà embaumé pour les générations futures qu'il barbera encore un peu. On me rétorquera que c'est un moindre mal comparé à la lecture d'un livre d'Annie Lemoine, au hasard, pour citer un bête-seller récent (note : il n'y a pas de faute, je ne parle pas de best-seller) ou un roman de Marc Lévy. Je répondrai que bien sûr mais qu'entre la peste et le choléra il est dur de choisir quand même. Il y a finalement aussi ce côté bourgeois donneur de leçons, l'"immoralité" est toujours punie, les pauvres sont tous alcooliques et demi-dégénérés. Bien sûr, tous les pauvres ne sont pas gentils, bons et généreux comme dans une image d'Épinal mais il manque un peu de mesure.
J'ai pourtant essayé de lire Zola, j'en ai déjà lu ou parcouru quelques uns : "l'Assommoir" et "Germinal" étudiés au collège par extraits. J'ai lu "la faute de l'abbé Mouret" au lycée puis "la débâcle" et "Nana", après avoir vu un ou deux épisodes du feuilleton avec Véronique Genest (TF1 tm), pré-Julie Lescaut" mais impossible à chaque fois de dépasser la soixantième page. Je ne retiens rien de ses descriptions que je trouve grandiloquentes et assez amusantes au second degré ; on m'objectera que d'autres écrivains le sont, grandiloquents, mais quand Chateaubriand l'est, le style a du panache, chez Zola, c'est un peu un article dans la presse à sensations à mes yeux. Je trouve déplaisant ces descriptions de pauvres gens, certes elles sont proches de la réalité, je ne le nie pas, mais on ne sent aucune empathie avec les personnes et cela me laisse sur une impression désagréable. Certes, il se réclamait du naturalisme, confondant la littérature avec une sorte d'entomologie froide et scientifique mais Maupassant est infiniment plus sensible malgré tout, ou son maître, Flaubert. Je préfère un style un tant soit peu émotif, ou du moins capables d'altérité. C'est peut-être la lecture des "Souvenirs littéraires" de Léon Daudet, indispensables à mon avis à tout amateur éclairé de littérature, que l'on partage les idées ou non de l'auteur qui disait crûment à ce sujet : "en littérature, je laisse de côté mes idées, en littérature [...] je leur dis merde". Léon est vachard avec l'auteur de "Germinal", il le cite en employant le défaut de prononciation de Zola, qui zézayait ou "vévayait" et semblait toujours soucieux de ses chiffres de vente (après tout, tout le monde a ses faiblesses).
J'ai pourtant essayé de lire Zola, j'en ai déjà lu ou parcouru quelques uns : "l'Assommoir" et "Germinal" étudiés au collège par extraits. J'ai lu "la faute de l'abbé Mouret" au lycée puis "la débâcle" et "Nana", après avoir vu un ou deux épisodes du feuilleton avec Véronique Genest (TF1 tm), pré-Julie Lescaut" mais impossible à chaque fois de dépasser la soixantième page. Je ne retiens rien de ses descriptions que je trouve grandiloquentes et assez amusantes au second degré ; on m'objectera que d'autres écrivains le sont, grandiloquents, mais quand Chateaubriand l'est, le style a du panache, chez Zola, c'est un peu un article dans la presse à sensations à mes yeux. Je trouve déplaisant ces descriptions de pauvres gens, certes elles sont proches de la réalité, je ne le nie pas, mais on ne sent aucune empathie avec les personnes et cela me laisse sur une impression désagréable. Certes, il se réclamait du naturalisme, confondant la littérature avec une sorte d'entomologie froide et scientifique mais Maupassant est infiniment plus sensible malgré tout, ou son maître, Flaubert. Je préfère un style un tant soit peu émotif, ou du moins capables d'altérité. C'est peut-être la lecture des "Souvenirs littéraires" de Léon Daudet, indispensables à mon avis à tout amateur éclairé de littérature, que l'on partage les idées ou non de l'auteur qui disait crûment à ce sujet : "en littérature, je laisse de côté mes idées, en littérature [...] je leur dis merde". Léon est vachard avec l'auteur de "Germinal", il le cite en employant le défaut de prononciation de Zola, qui zézayait ou "vévayait" et semblait toujours soucieux de ses chiffres de vente (après tout, tout le monde a ses faiblesses).
Bien honnêtement, je ne comprend pas votre obsession pour Zola. Vous ne l'aimez pas, point à la ligne. Moi j'aime son style, that's it!
Mais pourquoi aimes-tu son style ? Parce que le groupe te demande de l'aimer, ou parce que tu as choisi de l'aimer ?
Bien honnêtement, je ne comprend pas votre obsession pour Zola. Vous ne l'aimez pas, point à la ligne. Moi j'aime son style, that's it!
Je rejoins Exarkun1979: si tu n'aimes pas Zola, passe ton chemin et basta... C'est une question de goût: aucun argument ne pourra te convaincre d'aimer son univers, son style...
passe ton chemin et basta, voilà qui est bien faible comme raisonnement.
passe ton chemin et basta, voilà qui est bien faible comme raisonnement.
Faut pas le prendre mal, c'était juste une formule pour redire ce qu'avait déjà dit Exarkun1979 ("Vous ne l'aimez pas, point à la ligne. Moi j'aime son style, that's it!"). Je pense qu'aucun raisonnement ne peut faire aimer un auteur: c'est affaire de goût, de sensibilité...
J'ai vraiment l'impression que vous essayez de partir des faux débats pour faire parler de vous M. AmauryWatremez .
J'en n'ai rien a cirer que vous trouvez faible l'argumentaire des gens. Vous faire comprendre pourquoi j'aime Zola c'est comme expliquer les couleurs à un aveugle de naissance, c'est une perte de temps.
Si vous êtes un amoureux des explications, lisez les critiques des gens et il y a des bonnes chances que vous trouviez des réponses à vous questions.
J'en n'ai rien a cirer que vous trouvez faible l'argumentaire des gens. Vous faire comprendre pourquoi j'aime Zola c'est comme expliquer les couleurs à un aveugle de naissance, c'est une perte de temps.
Si vous êtes un amoureux des explications, lisez les critiques des gens et il y a des bonnes chances que vous trouviez des réponses à vous questions.
Pourquoi tant de haine??? Amaury a tout à fait le droit de lancer un sujet sur Zola!
J'adore Zola, je suis fan mais je comprends très bien que l'on puisse ne pas aimer. A l'inverse, impossible de lire Proust, pourtant un des plus grands stylistes de la langue française.
Contrairement à Amaury, je ne vois pas lancer un sujet pour dire que je n'y arrive pas avec Proust mais après tout pourquoi pas.
Pour moi, Zola "pue le réel"; c'est une expression que je me suis trouvée la deuxième fois que j'ai lu l'Assomoir; la 1ere, pas moyen d'aller au bout. Comme quoi, faut pas désespérer!
Je ne sais pas s'il y a de la compassion dans son écriture, je ne me suis jamais posé la question et je trouve ses descriptions plus claires que celles de Balzac.
Le fait que nombre de ses romans se passent à Paris est sûrement pour quelque chose dans le fait que j'aime Zola mais j'ai du mal à expliquer vraiment ce que je ressens. C'est lié à une forme d'intimité avec l'auteur je suppose.
A cela s'ajoute que Zola est un des premiers "classiques" que j'ai lu, j'étais en 1ere, cela doit jouer aussi.
J'adore Zola, je suis fan mais je comprends très bien que l'on puisse ne pas aimer. A l'inverse, impossible de lire Proust, pourtant un des plus grands stylistes de la langue française.
Contrairement à Amaury, je ne vois pas lancer un sujet pour dire que je n'y arrive pas avec Proust mais après tout pourquoi pas.
Pour moi, Zola "pue le réel"; c'est une expression que je me suis trouvée la deuxième fois que j'ai lu l'Assomoir; la 1ere, pas moyen d'aller au bout. Comme quoi, faut pas désespérer!
Je ne sais pas s'il y a de la compassion dans son écriture, je ne me suis jamais posé la question et je trouve ses descriptions plus claires que celles de Balzac.
Le fait que nombre de ses romans se passent à Paris est sûrement pour quelque chose dans le fait que j'aime Zola mais j'ai du mal à expliquer vraiment ce que je ressens. C'est lié à une forme d'intimité avec l'auteur je suppose.
A cela s'ajoute que Zola est un des premiers "classiques" que j'ai lu, j'étais en 1ere, cela doit jouer aussi.
Bien sûr Amaury a autant de droit que nous, on a donc le droit de trouver un peu lourd ce deuxième (non ce n'est pas le premier) sujet sur Zola en quelques jours et son mépris envers certains répondants. :o)
Je crois qu'un des discussions c'est une critique que la modération en mofidier discussion (celle-ci?).
Moi je n'ai rien contre Amaury, sauf que je trouve ses réactions ordinaires quand on ne répond pas comme il le désire... Quand les gens disent leurs opinions sur le site, en particulier si c'est de dire pourquoi on aime tel auteur, c'est normal que la spontanéité rentre en compte, mais lui on dirait qu'il aurait voulu une réponse d'examen, une réponse notée d'étudiant à son prof, dénuée de tout sentiment personnel...
Moi je n'ai rien contre Amaury, sauf que je trouve ses réactions ordinaires quand on ne répond pas comme il le désire... Quand les gens disent leurs opinions sur le site, en particulier si c'est de dire pourquoi on aime tel auteur, c'est normal que la spontanéité rentre en compte, mais lui on dirait qu'il aurait voulu une réponse d'examen, une réponse notée d'étudiant à son prof, dénuée de tout sentiment personnel...
hum, quelques fautes de frappes...
Je ne veux pas une réponse d'étudiant, je veux une réponse argumentée un minimum. La spontanéité c'est bien beau, mais ça ne mène pas très loin, à part égrener des perles consistant à dire, "Zola c'est bien parce que ça m'a touché", ok, mais encore ? ou "Zola c'est bien parce qu'il était sympatoche"...
Je ne vois pas comment on pourrait avoir quelque chose contre moi, la plupart ne me connaissant pas.
Je ne vois pas comment on pourrait avoir quelque chose contre moi, la plupart ne me connaissant pas.
Je ne veux pas une réponse d'étudiant, je veux une réponse argumentée un minimum.
Mais ta propre critique de Zola n'est pas plus argumentée: tu parles d' "impression désagréable", tu dis "Je n'aime pas", "je ne retiens rien de ses descriptions", "je trouve déplaisant ces descriptions"... C'est ton ressenti, c'est subjectif... Aucun argument pourra changer ça.
Et personnellement je trouve tes explications soit totalement arbitraire ("on ne sent aucune empathie avec les personnes") soit bourrées des poncifs que l'on attribue généralement à Zola ("Il y a finalement aussi ce côté bourgeois donneur de leçons, l'"immoralité" est toujours punie, les pauvres sont tous alcooliques et demi-dégénérés." ou "confondant la littérature avec une sorte d'entomologie froide et scientifique").
Pour finir je trouve la critique de Radetsky sur Germinal, "Un livre et un public", très pertinente. Pour moi elle rend justice à ce qu'a voulu faire Zola et tu peux largement y puiser quelques arguments pour te convaincre de le lire...
Je crois qu'une des discussions c'est une critique que la modération en mofidier discussion (celle-ci?).Celle-ci, bien vu, Nance !
Je ne veux pas une réponse d'étudiant, je veux une réponse argumentée un minimum.
"Je veux ...? Comment ça, "je veux" ? Et de quel droit ? Qui peut exiger quoi que ce soit de quiconque ici ? On débarque et on donne le sujet de la dissert' : ramassage des copies dans trente minutes ! Vos potaches vous agacent M. Watremez ? Vous être déçu, frustré, qu'un génie de votre taille ne provoque pas illico la révérence, l'adulation, que dis-je, le garde-à-vous !! Alors vous venez vous défouler ici... On fait son petit caprice de petit garçon qui VEUT qu'on le satisfasse à tout prix ? C'est en fait de vous que vous parliez, à propos de "bac à sable", tout le prouve ! Enrôlez-vous dans les commandos de marine, on ne sait y faire qu'une chose : ordonner et obéir, ça correspondrait tout à fait à votre profil.
"Je veux"... va te faire f.....!
ça part en sucette cette discussion...
Je ne veux pas une réponse d'étudiant, je veux une réponse argumentée un minimum. La spontanéité c'est bien beau, mais ça ne mène pas très loin, à part égrener des perles consistant à dire, "Zola c'est bien parce que ça m'a touché", ok, mais encore ? ou "Zola c'est bien parce qu'il était sympatoche"...
Je n'ai absolument aucune raison logique d'aimer Zola et surtout Germinal. J'ai eu un coup de foudre avec ce livre. Vous, vous cherchez le mariage de raison.
Quand je commence un livre de Zola et que je lis les premières lignes, la plupart du temps je suis captivé immédiatement. Pourquoi? Je ne sais pas. C'est la même chose avec Dostoïevski ou Steinbeck.
Ce que je peux vous dire, c'est qu,avec un livre comme Germinal, j'ai vu le monde autrement qu,avec mes lunettes roses. J'avais 19 ans et le professeur nous expliquait que Zola avait été dans les mines pour voir comment les choses se passaient réellement.
ça part en sucette cette discussion...
Et la faute à qui?
Tiens, tiens, comment se fait-il que ce forum de 2011 revienne à la surface ?
Mais c’est bien, ça nous permet de relire le coup de gueule de notre ours favori qui va certainement réapparaître aussi après son trop long hivernage – n’est-ce pas Radetsky ?
Je trouve que Amaury avait bien fait d’ouvrir un forum de discussion sur un auteur.
Avant, il y a une dizaine d’années, il y avait un forum sur les auteurs américains et puis, sur les auteurs russes alors, pourquoi pas sur Zola !
Mais ce qui est étonnant c’est que Amaury a l’air d’en vouloir à ceux qui aiment bien Zola !
Je ne partage pas du tout son avis : Zola ne traite pas les pauvres gens avec mépris. Dans Germinal et dans La Terre il montre une affection évidente pour les « petites gens ».
Ce n'est pas un donneur de leçon et il n’est pas non plus manichéen : dans Germinal il rend justice aux ingénieurs des charbonnages, il souligne leur compétence et leur courage. Et les mineurs ne sont pas du tout des dégénérés, comme le dit Amaury.
Dans L’œuvre, un des meilleurs Zola, il montre la tourmente des peintres modernes, au XIXème sous Napoléon III, lors de l’exposition des « refusés » à Paris.
C’est un de mes livres préférés ; à mon avis, un des monuments de la littérature française mais chacun ses goûts, n’est-il pas, Amaury.
Mais c’est bien, ça nous permet de relire le coup de gueule de notre ours favori qui va certainement réapparaître aussi après son trop long hivernage – n’est-ce pas Radetsky ?
Je trouve que Amaury avait bien fait d’ouvrir un forum de discussion sur un auteur.
Avant, il y a une dizaine d’années, il y avait un forum sur les auteurs américains et puis, sur les auteurs russes alors, pourquoi pas sur Zola !
Mais ce qui est étonnant c’est que Amaury a l’air d’en vouloir à ceux qui aiment bien Zola !
Je ne partage pas du tout son avis : Zola ne traite pas les pauvres gens avec mépris. Dans Germinal et dans La Terre il montre une affection évidente pour les « petites gens ».
Ce n'est pas un donneur de leçon et il n’est pas non plus manichéen : dans Germinal il rend justice aux ingénieurs des charbonnages, il souligne leur compétence et leur courage. Et les mineurs ne sont pas du tout des dégénérés, comme le dit Amaury.
Dans L’œuvre, un des meilleurs Zola, il montre la tourmente des peintres modernes, au XIXème sous Napoléon III, lors de l’exposition des « refusés » à Paris.
C’est un de mes livres préférés ; à mon avis, un des monuments de la littérature française mais chacun ses goûts, n’est-il pas, Amaury.
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