Ruxibul 04/06/2012 @ 10:05:38
Une œuvre abrupte, fragmentaire, composées de cris et de tags, graphismes, collages, photos (superbes) qui renoue finalement avec le mouvement Dada, lequel était né du dégoût de la guerre (la grande), 14-18. UNE NUIT À BELLEVILLE est le prolongement du premier livre D’Alexandra Bouge, intitulé « LA VILLE » que j’avais présenté en octobre 2011 sur le forum SYLLABAIRE Editions à la rubrique voyages, photos, tourisme.
Une nuit à Belleville, c’est la suite de son exploration des bas-fonds contemporains, des marges où survivent les exilés illégaux. C’est noir, tragique, insupportable, réel, surréel, violent, l’enfer sur terre ; il y a parfois de l’amour, de l’espoir, de la chaleur, de la beauté dans ces instants de vie saisis. Les photos et les graphismes sont superbes. Alexandra compose son œuvre en sélectionnant des bribes, des fragments, avec un sens aiguisé de l’image et de l’écriture.
Ce livre a été classé à la rubrique poésie où il a sa place, il pourrait l’être à la rubrique « ethnographie » (tiens, qui n’existe pas) ou livre d’Art.
Il ne respecte pas toujours les codes de la grammaire de l’image ni de l’écriture, peut-être, mais la puissance de la langue et du témoignage, transmue une réalité terrible en œuvre d’Art et nous l’assène. 



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