L.A. Confidential de James Ellroy
(L.A. Confidential)
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers
Moyenne des notes : (basée sur 6 avis)
Cote pondérée : (1 659ème position).
Visites : 9 748 (depuis Novembre 2007)
Un roman noir épique et lyrique
Un grand roman, comme tous ceux d'Ellroy.
Mais de ceux que j'ai déjà lu, c'est le meilleur.
Vous aimerez ou pas le style dépouillé et sans détour des phrases, et la violence, qui n'est pas tellement dans les événements décrits, mais dans la façon d'être des personnages.
L'histoire, comme toujours chez Ellroy, est tellement touffue et arborescente que je renonce à vous la résumer. C'est un bout d'histoire de Los Angeles, dont les acteurs se révèlent d'une profondeur psychologique rarement atteinte.
Et, aux deux tiers de l'ouvrage, quand on commence à se dire que l'histoire s'essoufle, la magie opère brusquement, et l'on est propulsé à des années-lumière de ce qui semblait être la conclusion logique de l'histoire...
A tel point que je pourrais définir ce livre comme un condensé de roman noir (grande cuvée, style Raymond Chandler...) et de tragédie classique (grecque et shakespearienne), avec un final profondément humain.
Si vous n'avez pas encore découvert un des meilleurs auteurs contemporains de littérature noire, c'est le moment.
Les éditions
-
L.A. Confidential de James Ellroy
de Ellroy, James
Payot & Rivages
ISBN : 9782743602680 ; 9,65 € ; 31/12/1998 ; 598 p. ; Poche
Les livres liés
- Le dahlia noir
- Le grand nulle part
- L.A. Confidential
- Le Quatuor de Los Angeles, tome 4 : White jazz
Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série
Les critiques éclairs (5)
» Enregistrez-vous pour publier une critique éclair!
Essentiel
Critique de Antihuman (Paris, Inscrit le 5 octobre 2011, 41 ans) - 11 novembre 2013
Il est d'autre part ardu de résumer un livre de Ellroy mais sachez seulement que sa plume est trempée dans l'acide et que le plus psychotique vaincra d'un seul clin d'œil de son regard clair; à la difference de ces bleus qui sombrent dans l'ultra-violence ou justement de cette Reine Rouge se trompant sur ses propres motivations. Là ou tout ce qui n'est pas fondamental (et donc férocement indispensable) trace son sillon et ou les meilleures tables de calcul font la loi, celles enfin de la corruption la plus accomplie.
Meilleur
Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 8 février 2012
Situé dans le Los Angeles des années 50, comme dans le tome précédent du Quatuor, c’est un récit à trois voix. Trois flics : Bud White, un dur à cuire, Ed Exley, un jeune flic ambitieux qui a quelque chose à prouver, et Jack Vincennes, qui aime pourchasser les vedettes camés pour un magasine à scandales. Trois flics qui vont se retrouver sur une affaire qui les changeront.
C’est en effet du grand roman noir, probablement le meilleur du Quatuor, bien que j’aime les autres et que j’ai une cote d’amour pour le premier, Le Dahlia Noir. L’histoire est moins éparpillée et le suspense plus soutenu que les deux tomes précédents. Aussi, je trouve qu’on insiste moins sur le morbide et plus sur ce qu’il y a autour, c’est moins dans le sensationnel.
Difficile de ne pas parler de l’adaptation cinématographique, c’est ce film qui m’a donné le goût de lire ces livres. L’adaptation de Curtis Hanson sortie en 1997 (avec Russell Crowe et Kevin Spacey) est géniale, bien qu’elle coupe les coins ronds. Un film que je recommande à tous, à voir si vous ne l’avez pas déjà fait. Pour le livre, bien qu’il y ait des personnages communs, on peut lire tous les tomes indépendamment, mais je conseille tout de même de commencer par Le Dahlia Noir. Des livres très complexes, un peu lourds à lire, mais ça en vaut la peine si on aime le genre. Il me reste à lire White Jazz, j’ai peur de redescendre de mon nuage, mais je suis quand même curieuse de connaître la suite et le duel qui s’annonce.
Grand nulle part bis
Critique de Loic3544 (Liffré (35), Inscrit le 1 décembre 2007, 46 ans) - 20 janvier 2009
Mais, au-delà de cette introduction/conclusion, LA Confidential emprunte beaucoup au Grand nulle part. On y retrouve en effet la construction autour de 3 "héros", on y retrouve le schéma classique d'Ellroy pour ce quatuor, à savoir :
- une intro assez longue, qui met en place les personnages de manière magistrale, avec leur passé, leur zone d'ombre, leur fardeau et leur force ; mais s'avèrera indispensable pour la compréhension de l'intrigue,
- une intrigue centrale très fouillée et détaillée, dans laquelle on s'enfonce avec délectation, essayant de comprendre ce qui se passe et en même temps, de suivre l'évolution des personnages.
- Un final explosif, plein de révélations, de retournements et d'éclaircissements qui s'étend sur 200 pages de pur bonheur.
Alors, certes, Ellroy nous a déjà fait le coup dans "Le dahlia noir" et "Le grand nulle part", mais il fait ça si bien, avec tellement de talent que ça ne nous pose aucun problème. Ses personnages sont fouillés comme rarement, son intrigue est un véritable dédale dans lequel on se perd et où, parfois, certains événements se recoupent, pour nous faire avancer ou, au contraire pour nous égarer. Mais cette intrigue n'avance que grâce aux 3 personnages principaux, emportés dans ce tourbillon mais qui continuent à vivre, à évoluer et à combattre leurs démons (surtout que le livre s'étend sur plusieurs années) et aux nombreux personnages secondaires qui sont loin d'être anecdotiques.
C'est dense, c'est touffu, il faut parfois faire un petit retour en arrière pour vérifier qu'on ne se trompe pas, mais c'est grand, c'est noir. Le style est percutant, parfaitement adapté à la situation. Les nombreux articles de journaux qui étayent le livre sont écrits dans un autre style, ce qui ajoute au réalisme du roman. Si j'ai trouvé LA confidential moins noir que Le Grand nulle part, il n'en reste pas moins une autre référence du genre. Ellroy est un grand auteur, LA Confidential un grand roman.
Pour finir, je dirais que j'avais vu le film il y a quelques années, et que je n'avais pas aimé du tout (sûrement l'intrigue était elle trop compliquée pour moi à l'époque, car faire tenir LA Confidential dans un film de 2 heures semble très difficile). Je n'en gardais strictement aucun souvenir, peut être vais-je retenter de la visionner prochainement.
Mais si vous aimez le roman noir, n'hésitez pas, plongez !
Magistral !!
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 30 mars 2008
Le chef-d'oeuvre du roman noir
Critique de Folfaerie (, Inscrite le 4 novembre 2002, 56 ans) - 31 mai 2003
Forums: L.A. Confidential
Il n'y a pas encore de discussion autour de "L.A. Confidential".