Le dahlia noir de James Ellroy
( The Black dahlia)
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers
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Un solide roman à classer parmi les meilleurs Ellroy
A travers ce récit noir (comme à l'habitude chez Ellroy), l'auteur s'attaque à son passé.
Le dahlia noir est inspiré d'un fait divers réel et toujours non résolu. Ellroy construit son roman autour en exorcisant sa propre histoire.
J'avais commencé par le premier Ellroy, "Brown's requiem" que j'avais adoré. Puis en continuant avec "lune sanglante", et "A cause de la nuit" , j'avais été un peu déçu.
Avec ce roman, j'ai retrouvé une intrigue solide, ne sombrant pas dans une violence caricaturale comme c'était parfois le cas dans les 2 romans précités.
Un bon roman policier, mais si possible lisez d'abord "Brown's requiem".
Les éditions
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Le Dahlia noir [Texte imprimé] James Ellroy traduit de l'anglais (États-Unis) par Freddy Michalski
de Ellroy, James Michalski, Freddy (Traducteur)
Payot & Rivages / Rivages noir
ISBN : 9782743615871 ; 10,65 € ; 18/10/2006 ; 504 p. ; Poche -
Le Dahlia noir [Texte imprimé] James Ellroy traduit de l'anglais (États-Unis) par Freddy Michalski
de Ellroy, James Michalski, Freddy (Traducteur)
Payot & Rivages / Rivages noir
ISBN : 9782743629243 ; 10,00 € ; 19/11/2014 ; 558 p. ; Poche -
Le dahlia noir
de Ellroy, James
Payot & Rivages / Noir
ISBN : SANS000002972 ; 18/10/2006 ; 505 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (37)
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Lettres de sang
Critique de ARL (Montréal, Inscrit le 6 septembre 2014, 39 ans) - 8 mars 2019
Un classique de la littérature policière, un roman cathartique où Elizabeth Short et Geneva Ellroy sont enfin vengées. Du même coup, le premier « grand » Ellroy, le roman qui l’a confirmé comme un auteur sérieux à garder dans sa mire. Mon premier Ellroy d’ailleurs, que je connais depuis longtemps mais que je n’avais jamais pris le temps d’essayer. Je sais que c’est un incontournable de cet écrivain, mais je sais aussi que ce n’est pas considéré comme son chef-d’œuvre. L’histoire derrière l’écriture du roman et le meurtre réel autour duquel Ellroy construit cette sombre fiction ont quand même suffi à piquer ma curiosité.
« Le Dahlia Noir » est un roman très inégal. Inégal dans ses qualités littéraires, inégal dans l’intérêt de ses intrigues et sous-intrigues, inégal dans le développement de ses personnages. Son protagoniste est un policier typique du roman noir, sans foi ni loi, tombeur de ces dames, névrosé, problèmes plus ou moins importants de consommation, etc. On dirait qu’on n’y échappe jamais. Je ne suis pas spécialement fan de ce genre de personnages peu crédibles qui font très écrits et qu’on ne rencontre probablement pas souvent sur le terrain. Le roman est paru dans les années 80, mais déjà à cette époque on pouvait parler d’un cliché.
C’est un peu dommage, mais j’oserais dire que tout ce qui ne concerne pas directement l’enquête sur le meurtre du Dahlia Noir est assez ennuyant. Pendant de longs chapitres, Ellroy se perd en sous-intrigues qui deviennent rapidement essoufflantes, remplies de personnages secondaires plus ou moins bien écrits qu’on a hâte de quitter pour revenir à ce qui nous intéresse. Quand on se concentre sur la vie maritale du protagoniste ou sur ses infidélités, c’est peut-être pire encore. L’obsession sexuelle du policier pour Elizabeth Short n’est pas du tout convaincante et paraît sortie de nulle part. Ellroy manque grandement de finesse dans l’élaboration de la psychologie de son personnage au point d’en être presque infantile. Il y a peut-être quelque chose à dire de son propre complexe oedipen avoué qu’il a traîné dans l’âge adulte.
Malgré tout, il faut le donner à Ellroy, il connaît son Dahlia Noir et il connaît sa police. Quand on est dans le nerf de la guerre, dans l’enquête principale, l’auteur brille par son sens du détail, par ses descriptions à glacer le sang, par son flair pour le suspense et le timing. Le dénouement est satisfaisant, la scène finale percutante et menée de main de maître. On voit que c’est en écrivant sur Short qu’Ellroy trouve ses plus beaux élans d’inspiration, et c’est aussi là qu’il échappe le plus aux banalités du genre. Mes sentiments sur ce roman demeurent partagés. Je ne regrette pas de l’avoir lu, mais il est rempli de moments qui m’ont fait un peu soupirer, que ce soit par ennui ou exaspération. La virtuosité y côtoie la fausse manœuvre presque à parts égales.
Noir, glauque, mais classique
Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 16 juillet 2017
L’auteur brode toute une histoire de flics à moitié pourris, boxeurs et une série d’autres anecdotes propres à son style. L’obsession tournant autour d’Elisabeth Short hante plusieurs personnages du roman, faisant d’elle une sorte d’icône ou symbole du crime absolu.
En comparant ce roman à Brown’s Requiem, premier grand roman de Ellroy, il est plus authentique que le Dahlia noir qui, certes, reste davantage connu, mais développe une théorie totalement imaginaire sur une des affaires criminelles les plus connues au monde, mais qui sert davantage de prétexte, voire de fil rouge à la description de la vie d’un flic fort typé.
Ce roman très noir peut donc laisser perplexe, mais ravira les amateurs du genre tant par le style que par les nombreuses descriptions d’un univers glauque et sordide.
A lire, certainement pour enrichir votre culture générale, car cela reste un grand classique.
Un monument...
Critique de Natalia Epstein (, Inscrite le 13 novembre 2015, 44 ans) - 14 novembre 2015
Celui-ci est sans doute le plus abouti, le plus complexe. Vertigineuse enquête sur le meurtre abominable d'une très belle jeune femme, Elisabeth Short, qui fut retrouvée coupée en deux dans un terrain vague. Qui plus est, l'affaire est réelle. Mieux encore : Ellroy a eu sa propre mère tuée dans des conditions étranges, ce qui a suscité sa vocation d'écrivain. Un peu comme Stéphane Bourgoin avec les tueurs en série.
L'évocation de Los Angeles dans ces années est imprégnée du film noir, émaillée de la présence de personnages réels (le chef de la Police, Mickey Cohen, et autres), mélangés avec ceux qu'invente l'auteur. Le résultat est hyper convainquant, absolument inoubliable, indestructible : ce livre restera pour toujours, en tous cas chez moi, un monument.
A vraiment lire de toute urgence !
Vaut la lecture
Critique de Warrel62 (, Inscrit le 30 mars 2013, 54 ans) - 20 août 2015
Contre : beaucoup de temps pour mettre en place l'intrigue, on attend 200 pages avant que ça n'éveille réellement l'intérêt et 200 autres pages avant que ça ne s'emballe vraiment; traduction trop argotique parfois; solution un peu tirée par les cheveux.
A l'arrivée je ne suis pas déçu de cette lecture même si le "contre" ci-dessus m'empêche d'être totalement satisfait. Néanmoins vaut la lecture.
Un roman brut de coupe, à la mélopée obsédante. Véritable coup de matraque. Intense.
Critique de Sakalivres (, Inscrite le 16 juin 2015, 37 ans) - 16 juin 2015
J'avais déjà entendu parler du Dahlia Noir mais, si le nom ne m'était pas totalement étranger, son histoire l'était complètement. Dans la première saison de American Horror Story (dont je me suis ingurgitée l'intégrale très récemment), Mira Sorvino interprète le petit rôle de Betty lors de quelques épisodes. Aussi en voyant le titre du polar dans la bibliothèque de ma mère, je me suis dit qu'il était peut-être temps de faire plus ample connaissance avec ce fait divers des années 40.
J'ai donc plongé dans les turpitudes californiennes d'après-guerre et le monde extrêmement noir de James Ellroy, aux personnages moralement flous, évoluant dans une atmosphère viciée d'un Los Angeles en plein essor cinématographique, m'a pris a la gorge. .
Dans le Dahlia Noir, des flics ripoux se mettent à la colle avec des prostituées usées, venues initialement grossir les rangs des futures de stars de cinéma, des procureurs gardent des preuves sous le coude, corrompus qu'ils sont par leur soif de gloire et de pouvoir, des promoteurs frayent avec la pègre juive et deux flics boxeurs, anti-héros par définition se prennent d'obsession pour une belle petite lacérée de part en part, éviscérée et abandonnée en deux parties sur un terrain vague. Tout a un goût acide, pas de place pour la niaiserie, les deux flics principaux sont darkissimes et border-line, ultra-violents et fins limiers, avec en fond de toile une sorte de pseudo quête de rédemption. Ça sent la sueur et les bas-fonds de la Cité des Anges et ses dérives, comme on se les imagine parfaitement
Une mélopée obsédante se joue au fil des pages.
J'ai été submergée par des longueurs extrêmes, des vies entières de personnages secondaires, des avalanches de détails, qui tout en m'exaspérant au plus au point, me rapprochaient de plus en plus des protagonistes. Ces passages que je maudissais et rêvais de sauter, distillaient dans mes pensées de fines doses d'addiction.
Un roman brut de coupe, véritable coup de matraque au cœur.
Deux jours, c'est le temps qu'il m'aura fallu pour clore ce roman. A chaque pause que je faisais, elle restait là, dans ma tête, cette Elizabeth Short. Et maintenant que j'en ai fini avec elle, la couverture de mon livre hante ma vision périphérique dès qu'elle en a l'occasion. Ses yeux me regardent et me disent que non, son meurtre n'a jamais été élucidé, sauf peut-être dans l'imagination de quelque auteur de polar...
L'énigme aura-t-elle trouvé une possible fin sous la plume de James Ellroy? A vous de le découvrir.
Au passage :
"Vivante, je ne l'ai jamais connue, des choses de sa vie je n'ai rien partagé. Elle n'existe pour moi qu'au travers des autres, tant sa mort suscita de réactions transparaissant dans le moindre de leurs actes. En remontant dans le passé, ne cherchant que les faits, je l'ai reconstruite, petite fille triste et putain, au mieux quelqu'un-qui-aurait-pu-être, étiquette qui pouvait tout autant s'appliquer à moi."
Bucky, p.7 (prologue)
Sombre cité des anges
Critique de Killing79 (Chamalieres, Inscrit le 28 octobre 2010, 45 ans) - 1 mai 2014
Plusieurs facettes de ce "Dahlia Noir" m'ont beaucoup plu. La plume de Ellroy est incisive et donne du rythme aux événements. Il crée un univers très sombre où le noir est omniprésent et envahit les moindres recoins de Los Angeles. Dans ces rues, il y place des protagonistes torturés d'une grande profondeur. En nous faisant entrer dans l'esprit de ces personnages, il nous les rend touchants et attachants et on se sent fortement concerné par leurs destins.
J'ai été entraîné avec inquiétude mais aussi délectation dans cette fresque meurtrière et familiale. Ce fût d'ailleurs une découverte plutôt angoissante du côté obscur de la nature humaine et de ses secrets.
C'était ma première lecture du maître, envoyez la suite!
Noir intense
Critique de Millepages (Bruxelles, Inscrit le 26 mai 2010, 65 ans) - 10 août 2013
A ma gauche Lee "Fire" Blanchard. A ma droite Bucky "Ice" Bleichert.
GONG !
C'est parti pour un combat de boxe, pour la conquête d'un cœur et surtout, pour une enquête sur un meurtre particulièrement abject et sadique.
Une jeune fille bien faite, déboussolée, naïve, prête à tout pour atteindre son graal, devenir star à Hollywood si proche et si lointain,
Cyniquement, on pourrait dire qu'elle est parvenue à ses fins puisque, basé sur une histoire vraie, le roman de James Ellroy a ensuite été adapté à l'écran…...
Des voyous ou des flics, on ne distingue pas toujours qui sont les plus pourris ou les plus respectables.
En tout cas, Los Angeles est présentée ici sous un jour bien corrompu.
A noter l'influence du parcours personnel de James Ellroy : sa mère qui l'élevait seul, fut assassinée alors qu'il avait 10 ans.
Un crime jamais élucidé, tout comme celui d'Elisabeth Short, surnommée le Dahlia noir, 11 ans plus tôt…….
Recueilli par son père, James Ellroy devient orphelin alors qu'il n' a que 17 ans. Il sombre dans l'alcool et la drogue et se reprend juste à temps, avant que les séquelles ne deviennent irréversibles, puis mortelles. Il s'en tire alors en écrivant des romans où la part autobiographique est omniprésente.
Quel force !
Chapeau !!
Culte …
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 28 octobre 2012
« Le Dahlia noir » a en effet existé, une histoire tout ce qu’il y a de plus sordide. En Janvier 1947, Elisabeth Short, surnommée « le dahlia noir » en raison des tenues noires qu’elle affectionnait, est retrouvée assassinée dans un terrain vague, coupée en deux, défigurée, violée … (j’en passe et des pires !) Ce meurtre mettra le LAPD (le Département de Police de Los Angeles) sur les dents et à ce jour n’aurait pas été élucidé (?).
Dans l’histoire que nous raconte James Ellroy, deux inspecteurs de police, anciens boxeurs tous deux, Bleichert et Blanchard, sont confrontés au meurtre et à l’enquête. Avec l’insuccès que l’on sait. Or cette configuration n’est pas anodine puisque James Ellroy perdit, enfant, sa mère, assassinée également, un autre « Dahlia noir », et j’ai bien cru comprendre qu’il était toujours en quête d’une réponse. D’un pourquoi ? D’un qui ?
Vue sous cet angle, l’affaire du « Dahlia noir » n’est plus une simple histoire tirée d’un fait réel. C’est brûlant, c’est l’intime mis à nu dans une tentative d’exorcisme.
Le L.A. noir des années 40 – 50 est saisissant de brutalité, de sauvagerie, de crudité et cela va bien à la plume de James Ellroy. Après … l’histoire … Je ne vais pas la raconter quand même ! Il y a un paquet de pages qui vous attendent pour vous transporter sur leurs lignes. Le « Dahlia noir », c’est sans conteste l’œuvre majeure de James Ellroy et James Ellroy un auteur majeur du roman noir, ça fait de ce roman une référence absolue du roman noir.
Inaccessible mais grand
Critique de Monde Vrai (Long Beach, Inscrit le 6 décembre 2011, - ans) - 26 décembre 2011
Lié à la symbolique profonde du pays ainsi que Peg Entwhistle, Abraham Lincoln, Marilyn Monroe et John Kennedy, il est vrai que ce dossier classé a longtemps fait s'interroger les plus grands spécialistes -et il y a de quoi, sans toutefois jamais apporter de preuves réellement conséquentes. Enfin il est valable de se mettre humainement à la place des protagonistes comme le fait James Ellroy, et non de juger à distance d'une situation comme quelque entomologiste lointain: D’où l'intérêt certain du livre, de toute façon au très haut-niveau informel car empli d'une mer de détails et où l'on en apprend non seulement sur la face noire de l'Amérique, mais aussi sur l'entourage de Elizabeth Short (un peu fantasque) avec des précisions qui autorisent tout à fait les idées de complots larvés et de basses manœuvres.
Des choses m'échappent
Critique de Patsy80 (, Inscrite le 20 août 2009, 49 ans) - 25 août 2011
J'ai eu un mal fou à aller jusqu'au bout (j'en ai même lu 2 autres entre deux !). L'intrigue était pourtant vraiment bien. Mais j'ai détesté la rédaction. On se noie dans des détails absolument inutiles et on ne comprend pas où ça nous mène. Quand on comprend enfin les tenants et les aboutissants de chaque chose, là où le coup de théâtre aurait dû être ahurissant (car j'insiste, le scénario est génial), tout est noyé dans une masse d 'informations que je n'ai pas su trier. De plus, toute la lecture de ce roman a été parasitée par une violence et une agressivité que je n'ai pas comprises. Des bagarres, on ne sait pas pourquoi, une rage latente mais inexpliquée. Ça doit venir de moi, je n'ai pas compris la psychologie des personnages car ce ne doit pas être les mêmes choses qui me font réagir. Qui sait ?
Elizabeth Ann Short
Critique de Ravenbac (Reims, Inscrit le 12 novembre 2010, 59 ans) - 12 août 2011
James Ellroy invente des personnages, obscurs et complexes, et une histoire d’amour ambiguë dans un Los Angeles d’après guerre bien rendu, un Los Angeles sombre et âpre, le Los Angeles de la corruption.
La construction du roman est solide, habile, et, malgré une histoire sophistiquée, le lecteur n’est pas perdu.
L’auteur maîtrise le suspense jusqu’au bout.
Le style d'Ellroy s'affirme par une inventivité verbale crue et acide, dépeignant avec rudesse les recoins sombres de la société américaine, et faisant mouche surtout dans les dialogues. Cependant le sens des phrases d’Ellroy n’est pas toujours clair, rendant la lecture laborieuse (problème de traduction ?).
Mais aussi le roman souffre de quelques longueurs, surtout dans les cent premières pages.
Trop inaccessible
Critique de Ayor (, Inscrit le 31 janvier 2005, 52 ans) - 12 mai 2011
Après avoir lu « Brown’s requiem », « Un tueur sur la route », et la trilogie Lloyd Hopkins, c’est donc son sixième livre que j’ai eu l’occasion de lire. Je ne sais pas trop comment critiquer ce roman culte dans la bibliographie d’Ellroy.
Ce ne fut pas un plaisir et il m’est arrivé bien souvent de vouloir l'interrompre définitivement, mais je trouve qu’il est fort dommage d’entamer un bouquin et de ne pas le terminer, d'autant plus si l'on veut en émettre une critique.
Le premier élément qu’il faut intégrer, c’est le nombre important de personnages ainsi que leurs diverses implications dans cette sordide histoire. Il n'est pas toujours aisé de s'y retrouver dans ce scénario aux multiples directions, et je ne compte plus le nombre de fois où je suis retourné en arrière afin de bien tout saisir.
Le deuxième élément concerne l’improbable réalité des principaux personnages, plus ravagés les uns que les autres. J'ai d'ailleurs encore du mal à croire ce que j'ai lu. La torture morale de ces derniers est-elle due à l'enfance douloureuse voire traumatique d'Ellroy dont on sait qu'il fût très marqué par l'assassinat de sa mère ?
Ceci dit, cela n'enlève rien au fait que la psychologie des héros est difficilement concevable, et j'ai ressenti une certaine consternation à la lecture de nombreux passages complètement délirants. Franchement, j'ai eu l'impression de plonger en pleine folie et reste persuadé que ces deux inspecteurs auraient dû être enfermés à triple tour dans une cellule cachée dans les abysses. C'est ce qui me fait penser que l'auteur lui-même devait être plus que perturbé au moment de l'écriture de ce roman, et qu'il l'est peut-être encore. A ce titre, il faut impérativement lire la postface à travers laquelle l'on découvre les motivations et l'hommage rendu à ces deux femmes qui l'ont tant hanté : sa mère et Elizabeth Short, le "Dahlia noir". Cela m'a un peu aidé à mieux cerner cet écrivain certes talentueux, mais trop complexe à mes yeux.
Le troisième élément à prendre en compte concerne bizarrement l'apparition de liens arrivant à point nommé, et arrangeant bien les affaires de l'agent Bleichert. Etonnant de rencontrer ces facilités dans une œuvre d'une telle complexité.
Ce roman se révèle tour à tour haletant, notamment lors des divers interrogatoires, stupéfiant dans les relations qui unissent ces hommes et ces femmes, et enfin affligeant dans la lecture de ces improbables délires et actes de folie des personnages tous aussi frappés les uns que les autres.
L'adaptation cinématographique de Brian De Palma n'est malheureusement guère compréhensible tant elle passe rapidement sur tout et ne fait que survoler le roman d'Ellroy sans jamais en atteindre l'intensité. Mais est-ce possible d'adapter une telle œuvre tant celle-ci comprend d'éléments et se révèle bien souvent embrouillée ?
Je ne suis pas prêt de me replonger dans l'une des œuvres de James Ellroy, auteur trop inaccessible pour moi.
Du lourd et du noir !
Critique de Keox (, Inscrit le 24 février 2010, 40 ans) - 13 avril 2011
L'écriture de James Ellroy est percutante. J'adooore son style dépouillé !
L'historique de L.A des années 50 est très bien retranscrit.
La description des personnages et leur psychologie sont épuréee tout comme le style d'écriture. Ici pas de superflu grotesque et romanesque, on fonce directement dans le tas comme dans un match de boxe. Et j'admire James Ellroy pour ça.
Je n'ai pas aimé le film... J'ai trouvé les deux flics un peu cucul devant la sulfureuse Blondasse ! De toute façon, l'univers subjectif des histoires de James Ellroy est difficile à traduire et aussi à formater. Il faudrait faire un film de plus de 4h et encore...
Il réinterprète ainsi à sa manière le meurtre non résolu d'Elizabeth Short plus connu sous le fameux nom du Dalhia Noir...
Il redonne vie dans son roman à la victime la plus célèbre de l'histoire du crime à L.A. Faut-il rappeler qu'elle avait 22 ans lorsqu'une jeune mère qui se promenait en compagnie de sa fille eut découvert son corps dans un terrain vague à L.A ? Faut-il rappeler que la scène de crime fut insupportable ? Faut-il rappeler qu'elle avait été découverte nue, son corps avait été coupé en deux au niveau du bassin ? Faut-il rappeler que les autopsies pratiquées avaient confirmé le fait qu'elle eut été violée post-mortem ? Faut-il rappeler qu'on lui avait cisaillé les deux joues avec un couteau pour lui laisser sur son visage défiguré un sourire sordide qui lui barrait la face en deux ? Je crois que non...
En même temps, en redonnant vie à Elizabeth Short, il renoue avec sa Malédiction, à savoir le meurtre non élucidé de sa mère.
Du grand Art.
Chercher la femme ...
Critique de Pakstones (saubens, Inscrit le 2 septembre 2010, 58 ans) - 19 janvier 2011
3 femmes Kay, Madeleine, Elizabeth ...
1 meurtre, 1 famille aux lourds secrets, dans un L.A. dépravé des années 40 ....
Voilà tout ce qu'il faut pour faire la meilleure histoire jamais écrite de romans noirs !
James Ellroy s'inspire d'un fait réel pour nous amener dans un univers noir et sordide avec une enquête hyper aboutie et une intrigue parfaitement ficelée jusqu'au dénouement inattendu d'une rare intensité.
Atmosphère et époque très bien retranscrites, personnages hauts en couleurs, Los Angeles en ébullition d'un monde de corruptions, de prostitutions, de part d'ombres, de violences et de trahisons.
Ecriture taillée au scalpel dans un rythme agonisant sous un suspense implacable, font défiler les chapitres comme une grosse claque.
Le lecteur devient obsédé par le dahlia noir, torturé, brûlé, taillé d'une oreille à l'autre, vidé de ses organes, découpé en deux, on veut savoir la vérité, qui est le coupable, pourquoi et comment et plus encore ... Chercher la femme ...
Bien longtemps après avoir refermé le livre, on reste débitatif et expanté par ce récit.
Du grand art, du grand Ellroy, une oeuvre parfaite ...
Alors arrêtez de lire votre livre du moment, éteignez votre TV, et préparez vous à faire le grand plongeon dans le tourbillon du mal sur le meurtre du Dahlia noir version Ellroy.
Mon livre préféré à ce jour, parmi ce que j'ai pu lire.
Back in the forties.....
Critique de Clubber14 (Paris, Inscrit le 1 janvier 2010, 44 ans) - 11 janvier 2011
J'ai lu un roman vraiment noir, vraiment captivant, on sent le flic de plus en plus impliqué, il perd les pédales au fil de son enquête, on vit avec lui, on vibre avec lui. Du Ellroy pur jus, incontestablement du très fort.
J'ai fini le livre aujourd'hui vers 21h et ai enchaîné directement avec le film de De Palma que je n'avais bien sûr pas vu avant de lire le bouquin. J'ai trouvé le film assez homogène avec ma lecture. Il a bien sûr été impossible de retranscrire tous les passages du livre (découverte du corps de Blanchard à Tijuana un peu rapide etc....) et tous les rebondissements ne sont pas dans le film mais en gros l'idée et l'atmosphère pesante sont bien là. Je classe quand même le film moins bien que le bouquin.
J'ai retrouvé un peu de Lehane et son Shutter Island dans ce bouquin, sauf que dans Shutter la fin était prévisible dès la 200è pages et ici non, bien au contraire j'ai été en haleine jusqu'au bout. On découvre un LA de la prostitution, des starlettes qui ne percent pas, des petits malfrats, nous sommes loin de la LA glorieuse et majestueuse que nous voyons habituellement (je conseille "Toujours L.A." chez Sonatine dans le même goût).
Un roman noir de haute qualité
Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 28 octobre 2010
C’est ce que j’ai lu de meilleur dans le genre jusqu’à présent, très en contrôle. Ce n’est pas une simple enquête, on nous plonge dans les années 40, on prend le temps de bien dessiner les personnages, ni noirs ni blancs, mais tout en niveaux de gris. Au début j’avais peur de ne pas aimer que l’auteur apporte une solution romanesque à un vrai crime non résolu, mais c’est bien amené, c’est presque secondaire, le personnage central c’est un peu la ville de Los Angeles, dans toute sa noire splendeur. Pour les adaptations cinématographiques des romans de James Ellroy, si j’ai trouvé le film L.A. Confidential de Curtis Hanson épatant, Le Dahlia noir de Brian De Palma fait pâle figure...
Un chef d'oeuvre
Critique de Ricodeboissy (, Inscrit le 25 juillet 2010, 51 ans) - 27 juillet 2010
Ce livre je l'ai dévoré, à moins que ça ne soit l'inverse d'ailleurs...
Ecriture et style incroyables, un indispensable du roman noir comme beaucoup de livres d'Ellroy.
Très noir, voire trop.
Critique de Ploumousse (, Inscrite le 28 avril 2010, 41 ans) - 18 juin 2010
dahlia...vraiment noir
Critique de Pat (PARIS, Inscrit le 21 mars 2010, 60 ans) - 22 mars 2010
une merveille de roman policier
Critique de Alexnoc (Carignan, Inscrite le 6 septembre 2005, 45 ans) - 17 avril 2009
C'est très bien écrit, avec un rythme intéressant, et le récit offre une galerie de personnages saisissante par leur noirceur et leurs secrets.
Ca fait très longtemps que je ne suis pas tombée sur un roman policier qui me tienne autant en haleine!
Un des meilleurs romans noirs que j'ai lu
Critique de Lolita (Bormes les mimosas, Inscrite le 11 décembre 2001, 38 ans) - 12 novembre 2008
A travers un ton cru et acide, Ellroy nous dépeint des personnages complexes aux moralités assez floues, certes attachants mais qui comportent chacun leur part d'ombre. Finalement, tout est noir dans le dahlia : les cheveux et les vêtements de la morte, son destin mais aussi l'âme des personnages.
Ellroy réussit à nous plonger dans une époque : le LA des années 1950 et à nous rendre ces personnages attachants et sympathiques malgré tout.
Le début du roman est assez long. On se demande à quel moment l'intrigue va entrer en scène. Mais en réalité, j'ai compris plus tard que cette entrée était nécessaire à la compréhension d'une atmosphère, des liens qui unissent le couple policier Blanchard-Bleicherd. N'abandonnez donc pas dès les premières pages car il en vaut vraiment la peine.
Un roman noir d'une rare intensité qui m'a autant obsédé que Bleicherd l'est par le dahlia noir.
Un polar sombre et dérangeant
Critique de Oxymore (Nantes, Inscrit le 25 mars 2005, 52 ans) - 2 novembre 2008
La découverte d'un cadavre atrocement mutilé va bousculer la vie de Lee et Bleichert, duo de flics écorchés par la vie, et les entrainer dans une enquête palpitante.
Malgré quelques longueurs et répétitions inutiles, ce roman se lit avec plaisir et nous fait découvrir Los Angeles dans toute sa noirceur.
Critique en ligne avec les autres
Critique de Adrien637 (, Inscrit le 28 janvier 2006, 58 ans) - 21 juillet 2008
Cependant la fin m'a un peu déçue et ce malgré qu'elle soit amenée par le biais de retournements de situation aussi imprévisibles qu'ils nous laissent pantois d'admiration. Mais alors que le caractère non résolu de l'affaire réelle amplifie la fascination qu'elle inspire, l'assassin inventé par Ellroy ne me paraît pas totalement vraisemblable.
Noir, c'est noir!
Critique de Gooneur (TOULOUSE, Inscrit le 14 janvier 2008, 41 ans) - 8 avril 2008
Premier choc ellroyien
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 30 mars 2008
la femme coupée en 2...
Critique de C.line (sevres, Inscrite le 21 février 2006, 47 ans) - 26 février 2008
Mais c'est aussi l'un des faits divers les plus retentissants des années 40 : le meurtre d'une jeune américaine shootée aux rêves hollywoodiens que les médias surnommeront "le dahlia noir".
Partant de ce fait divers bien réel, James Ellroy en tire ce roman - sans doute son plus célèbre - et pour cause.
Même si la flopée de personnages frise la caricature de BD à plusieurs reprises, on se laisse embarquer dans dans le sillage des enquêteurs Bleichert et Blanchard pour finalement ne plus lâcher le bouquin avant d'avoir les réponses aux questions : QUI ? POURQUOI ? COMMENT ?
Le dahlia est un incontestable classique, un incontournable roman et un passage quasiment obligatoire pour qui se dit "amateur de roman noir"
Comment ça vous ne l'avez pas lu ?!? :)
un avis
Critique de Canow (, Inscrit le 14 août 2007, 68 ans) - 14 août 2007
J'ai été déçu.
Même si j'avais l'impression de perdre mon temps j'ai tenu à terminer ce livre. A ce titre, la fin (les 30 dernières pages) est moins médiocre que le reste.
Pourquoi ?
Je n'ai pas adhéré à cette galerie de personnages caricaturaux. On dirait des héros déchus de bandes dessinées.
Le style est pénible, tortueux, laborieux, l'argot vieux, les expressions datées. Cela m'a gêné. L'ayant lu en français je ne sais pas s'il s'agit d'un problème de traduction. Quant à l'histoire, trop d'invraisemblances et de coïncidences heureuses pour être crédible. Ce roman ne m'a nullement tenu en haleine et je ne le recommande pas.
Mais restons sur une note positive, à titre de comparaison j'ai lu un roman d'un auteur qu'on a tendance à oublier, roman sur une enquête au sujet de crimes (atroces également) mais ô combien captivant, nous faisant frôler les noirceurs de l'âme humaine, ne martelant pas le signifié ( comme le fait Ellroy), il s'agit d' - "un roi sans divertissement" de Jean Giono. Un livre magnifique !
Du bon polar !
Critique de Laurent63 (AMBERT, Inscrit le 15 avril 2005, 50 ans) - 30 octobre 2006
L'auteur est un maestro du roman policier, est, une fois de plus il le prouve en écrivant ce chef d'oeuvre qui nous plonge dans l'ambiance feutrée de Los Angeles après la guerre.
Basé sur un fait divers réel, ce roman est construit avec beaucoup de précision, je ne me suis pas ennuyé un seul moment, et la qualité du suspense est maintenue jusqu'aux derniers chapitres.
Ce livre doit être lu par les amateurs de polars, mais les âmes sensibles sont à prévenir certains passages sont difficiles, mais après tout c'est ce que l'on aime dans les polars.
Une fiction proche de la réalité
Critique de Julieh (, Inscrite le 2 octobre 2006, 43 ans) - 11 octobre 2006
Dans cette affreuse histoire aucun tueur n'a été retrouvé, Ellroy réussit à rendre plausible son récit en nous trouvant un assassin. C'est écrit avec une main de maître.
Un très bon polar.
Noir comme le désespoir
Critique de Aliénor (, Inscrite le 14 avril 2005, 56 ans) - 29 septembre 2006
Avec une telle réputation, on se dit qu’on ne peut être déçu ! Et pourtant, j’ai bien failli en abandonner la lecture au bout de quelques pages, tant je trouvais laborieuse la mise en place de l’intrigue.
Mal m’en aurait pris, car cette longue installation du couple policier qui va mener l’enquête est capitale. Les rapports entre ces deux hommes sont indispensables à l’intrigue et à son développement, et il faut aller au-delà du premier chapitre… même si l’on n’aime pas la boxe !
Une jeune femme est retrouvée morte dans la rue le 15 janvier 1947, le corps atrocement mutilé. Commencent alors les investigations pour découvrir son identité, puis les interrogatoires de ses proches et de ses relations…comme dans toute enquête policière. Mais Elisabeth SHORT va peu à peu envahir totalement la vie et l’esprit des deux policiers chargés de l’enquête, jusqu’à devenir une véritable obsession.
Je n’en écrirai pas plus, car bien sûr il y a dans ce roman de nombreuses ramifications et une foisonnante galerie de personnages qu’il faut découvrir au fil de la lecture.
Il est remarquablement construit, noir jusque dans son écriture. Je mettrai un seul bémol, pour les dialogues, trop argotiques à mon goût.
Chef d'oeuvre !
Critique de Theyrani (, Inscrite le 24 avril 2006, 60 ans) - 12 mai 2006
Une construction exemplaire
Critique de Olivier Michael Kim (Nantes, Inscrit le 24 août 2004, 48 ans) - 21 septembre 2004
L'action se passe à Los Angeles dans les années 40. Un duo de flics travaille sur un crime à sensations.
Le tableau est décrit par une narration à la première personne. Le langage employé est l'argot du milieu du siècle dernier, tout ça nous plonge dans une atmosphère sombre.
Les rebondissements, l'enchaînement des évènements, les détails, rien n'est laissé au hasard.
Un vrai plaisir !
Noir et violent
Critique de Sallygap (, Inscrite le 18 mai 2004, 47 ans) - 8 septembre 2004
C'est définitivement très noir et brutal, mais on se laisse embarquer dans l'histoire.
A lire.
Sombre et puissant
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 16 juin 2004
Dès la découverte de la victime, le récit de cette obsession furieuse pour les policiers Bleichert et Blanchard le devient tout autant pour le lecteur jusqu'à a la toute fin étonnante qui nous plonge dans le délire total.
Un livre dur, noir, sale et réussi sur toute la ligne.
De la colle entre les mains
Critique de Danjûro (, Inscrit le 25 mars 2004, 50 ans) - 26 mars 2004
L'écriture est d'une puissance peu commune, le style est nerveux, précis, sans concession.
Du grand, du très grand James Ellroy.
A lire absolument !
Captivant
Critique de Tich (Pietrebais, Inscrit le 26 mars 2004, 51 ans) - 26 mars 2004
Je ne suis pas (jusqu'à maintenant) un fan de polar mais je n'ai pas pu lâcher le livre tant que ne connaissais pas la fin.
C'est surtout l'ambiance du livre et la psychologie des personnages principaux qui est captivante.
C'est très bien écrit, les personnages sont loin d'être des enfants de choeur (pour des flics ils tapent quand même souvent sur la tête de gens plus ou moins innocents...) pourtant ils me sont sympathiques et c'est cela qui est intéressant dans ce livre.
Je le conseille donc comme premier Ellroy pour ceux qui aiment les polars noir bien ficelé d'ailleurs je vais m'empresser d'aller acheter le 2ème tome de ce quatuor.
Le mystère de la dame en noir
Critique de Heyrike (Eure, Inscrit le 19 septembre 2002, 57 ans) - 30 mai 2003
Ellroy étale, sans fioritures, toutes les déviances des individus plongés dans une société gangrenée. Les personnages oscillent constamment entre deux mondes, où la frontière ténue entre la justice et la criminalité se fond, au point de ne plus avoir de signification logique. Les personnages sont constamment sur le fil du rasoir, et jamais certains de savoir de quel côté ils évoluent.
L'écriture de Ellroy est efficace et ne s'embarrasse pas de périphrases qui auraient pour effet de ralentir le rythme du récit, lequel d'ailleurs est tellement captivant qu'il m'est arrivé parfois de finir des chapitres à bout de souffle.
Je n'ai pratiquement aucune référence en matière de roman noir, et celui-ci je tenais à le lire depuis très longtemps, je n'ai pas été déçu, mais la fin du roman m'a un peu heurté, notamment dans les descriptions de certaines scènes macabres.
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réalité/fiction | 2 | Sibylline | 11 octobre 2006 @ 10:07 | |
Déjà critiqué !!!! | 5 | Heyrike | 2 avril 2004 @ 10:19 |