Le rêve Botticelli de Sophie Chauveau

Le rêve Botticelli de Sophie Chauveau

Catégorie(s) : Littérature => Romans historiques

Critiqué par Olivier1180, le 29 octobre 2007 (Bruxelles, Inscrit le 21 octobre 2007, 53 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 5 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (13 209ème position).
Visites : 10 400  (depuis Novembre 2007)

La passion Lippi, suite...

Sophie Chauveau signe ici le deuxième volet du "Siècle de Florence", démarré avec "La Passion Lippi", à lire impérativement avant celui-ci.

Dans la lignée du premier, l'auteur nous livre un roman aussi détaillé et fouillé que le premier sur l'homme qui sera probablement l'élève le plus doué et le plus connu de Fra Filippo Lippi, Sandro Filipeppi, plus connu sous le nom de Sandro Botticelli.
Nous nous retrouvons à la fin du XVème siècle, à Florence toujours, mais dans un climat beaucoup plus tendu, dans une ville en guerre, appeurée par les délires d'un personnage sombre dans l'Histoire de l'Art, le moine Savonarole.
Où l'on découvre un homme blessé, fasciné par les femmes et qui pourtant passera sa vie auprès d'hommes. Un homme tiraillé, sensible, sensibilité extrème que l'on retrouvera dans ses toiles. Contemporain de Michel-Ange dont il sera un des principaux rivaux et de Leonard de Vinci il est aujourd'hui considéré comme un un maître de la renaissance italienne.

Encore une merveilleuse tranche d'Histoire avec un grand H.

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Entrer dans l'intimité d'un grand peintre et de grandes figures de la Renaissance

8 étoiles

Critique de Pucksimberg (Toulon, Inscrit le 14 août 2011, 45 ans) - 29 janvier 2020

Je ferme ce roman en regrettant de laisser bon nombre de personnages. J'aurais bien poursuivi ma lecture durant 200-300 pages. Si le lecteur redoute de lire un gros roman ennuyeux, didactique et morne, qu'il soit détrompé ! Ce roman, deuxième volet de la trilogie sur la Renaissance florentine de Sophie Chauveau, est passionnant. On y suit Botticelli, peintre emblématique de cette époque dont les œuvres habitent notre imaginaire. L'écrivaine en a fait un vrai personnage de roman avec un caractère clairement défini, des faiblesses comme sa mélancolie exténuante, son homosexualité, ses relations avec des figures célèbres de cette époque. On lit cette oeuvre comme un roman avec des rebondissements, des épisodes marquants, des dialogues pleins de vie et de éclairages sur une époque et une ville captivantes.

Grâce à Botticelli, on rencontre aussi Léonard de Vinci, Ghirlandaio, il Perugino, la famille Lippi, mais aussi Pic de la Mirandole, le détestable Savonarole, Laurent de Médicis et bien d'autres. Ces personnages, pour la plupart, ne sont pas simplement des figurants sur une toile de fond. Ils auront un rôle important dans l'oeuvre. On les côtoie, on découvre leurs réactions et leurs attitudes, ils prennent corps et ne sont plus que des noms célèbres. Sans doute, certains points ont été romancés, mais peu importe. Ces figures célèbres prennent épaisseur dans ce roman et contribuent à fournir un vrai plaisir de lecteur.

Le contexte est dépeint intelligemment, sans avoir de longs paragraphes descriptifs. Tout est vu de l'intérieur par les personnages, ce qui donne un caractère immersif et permet de mesurer avec plus de pertinence certains épisodes historiques, de façon plus vivante qu'un manuel d'histoire. Certains personnages sont glaçants comme ce Savonarole qui voulait éradiquer la débauche florentine. L'amour et les attirances occupent aussi une grande importance dans cette oeuvre et les scènes en lien avec ces épisodes sont particulièrement bien décrites. Elles sont plus sensuelles qu'érotiques. Et il faut un certain talent pour décrire la montée du désir !

Quel plaisir de voir naître "La naissance de Vénus" et "Le Printemps" ! Ce roman permet de mesurer l'impact de telles œuvres à cette époque et de prendre conscience de leur symbolique et de leur naissance. On entre dans les coulisses de la création et on sort éclairé sur certains tableaux. C'est aussi le monde des artistes qui est dépeint avec justesse, leur solidarité ou leur rivalité, l'admiration aussi que les oeuvres suscitent. C'est aussi le prestige de Florence qui est décrit, qui tend à être éclipsée par Rome.

Ce roman est vraiment agréable à lire, construit intelligemment et éclairant.

Morbidezza !!!!

8 étoiles

Critique de Clubber14 (Paris, Inscrit le 1 janvier 2010, 44 ans) - 22 janvier 2013

Botticelli restera comme le peintre rêveur par excellence, le peintre qui n'a pas pu peindre tous les corps pendus et mutilés lors des représailles faites sur les assassins de Laurent de Médicis, le peintre qui a REFUSE de peindre la Joconde car il ne pouvait plus peindre de portrait autre que sa chérie Sandra Lippi. Il restera l'un des plus grands génies de sa génération aux côtés de l'intouchable De Vinci, du facétieux Michel-Ange.
J'ai beaucoup apprécié ce roman sur la vie de l'élève du grand Filippo Lippi. Botticelli est un peu le contraire de ce que fut son maître : Lippi était un épicurien né, amateur de femmes et d'alcool, quand justement Botticelli n'est que pudeur et rêverie.
Une fois de plus Sophie Chauveau nous plonge dans la quotidien de grands peintres de la Renaissance italienne. Nous suivons la vie de Botticelli qui fut adoré dès son vivant, qui ne manquait pas de commandes (a contrario de Léonard de Vinci) et qui savait s'entourer d'artistes de son temps.
De manière un peu plus générale sur la trilogie écrite par Sophie Chauveau, j'ai grandement apprécié d'être à côté de tous ces artistes, de les toucher, de les comprendre, de comprendre le contexte politique autour de leurs oeuvres....
Une très belle trilogie, merci encore à son auteur, si elle veut écrire un tome ou deux sur Michel-Ange ou Raphaël, ils seront les bienvenus....

Un bon roman historique...

8 étoiles

Critique de Paquerette01 (Chambly, Inscrite le 11 juillet 2008, 53 ans) - 19 septembre 2008

Ce roman retrace la vie de Boticcelli et nous fait découvrir l'ambiance florissante puis décadente de Florence.

Boticcelli est un artiste génial qui nous ouvre les portes de son atelier et nous mêle dans l'ambiance de travail du peintre et les rapports qu'il peut entretenir avec ses modèles. Par essence homosexuel, il nous permet de découvrir un aspect de la personnalité de bons nombres d'artistes de l'époque et plus généralement d'hommes à Florence et de se rendre compte de la manière dont ils étaient traîtés par les autorités de la cité.

Nous y retrouvons l'effervescence créatrice des peintres de cette époque qui influencera l'Europe entière, la folie des grandeurs de la famille régnante qui portera l'élan de Florence à son paroxisme avant de la plonger dans le chaos de la torpeur avec une prise de pouvoir par les moines.

Cel livre est surtout une belle histoire d'amour, passionnée, déchirante et finalement assez triste.

Je n'ai pas lu la première partie ( La passion Lippi) mais je n'ai pas eu le sentiment d'être lésée dans la compréhension de l'histoire. Ce livre, bien écrit est agréable et divertissant.

A conseiller à tout les amateurs d'art, d'histoire d'amour et d'histoire tout court.

Une belle biographie romancée

8 étoiles

Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 47 ans) - 9 mars 2008

Cette histoire est émouvante, bourrée de rebondissements, et assz tourmentée. L'auteur a probablement dû quelque peu broder, pour pouvoir décrire les scènes intimes, voire pour émettre quelques liens, mais le résultat a le mérite d'être alerte, très vif, via un style sec, presque rebondissant, fait de phrases aussi courtes que nerveuses. Elle sait tenir en haleine, avec un sujet passionnant et des thèmes controversés, toujours traités avec pudeur.

Voilà un livre agréable, qui a au moins le mérite de faire réfléchir sur la vie et la création artistique sous la Renaissance.

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