Mangez-le si vous voulez de Jean Teulé
Catégorie(s) : Littérature => Francophone , Littérature => Romans historiques , Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique
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Et ils l'ont fait !!!!!
Le mardi 16 août 1870, Alain de Monéys, jeune périgourdin, sort du domicile de ses parents pour se rendre à la foire de Hautefaye, le village voisin. C'est un jeune homme plaisant, aimable et intelligent. Il compte acheter une génisse pour une voisine indigente et trouver un couvreur pour réparer le toit de la grange d'un voisin sans ressources. Il veut également profiter de l'occasion pour promouvoir son projet d'assainissement des marais de la région. Adjoint au Maire, élu à l'unanimité, il connait tout le village, certains des habitants sont des amis d'enfance, et il est aimé de tous et malgré son infirmité (il boite d'une jambe) il partira la semaine suivante à la guerre contre la Prusse comme simple soldat (alors que son statut social et sa fortune auraient pu lui permette d'avoir un poste moins dangereux). Après s'être entretenu avec quelques personnes, il aperçoit son cousin qui s'enfuit de la foire ventre-à-terre, en effet, celui-ci pour rendre service a lu à haute voix le journal annonçant la déroute des armées de Napoléon III et les paysans ne le croyant pas, il a insisté ce qui lui a valu l'hostilité d'un groupe de paysans et il n'arrive à se sauver que grâce à la présence de son domestique. Quand Alain Monéys demande ce qui s'est passé, on lui répond que son cousin a crié "Vive la Prusse!!!" et Alain ne croyant pas "Mon cousin dire "Vive la Prusse!!! et pourquoi pas à bas la France???", cette simple phrase va déclencher une folie collective de la part de cette foule, à part une poignée de personnes plus lucide que les autres qui feront tout ce qui est possible pour le sauver, dont Anna serveuse à l'auberge et amoureuse d'Alain, qui durera deux heures ....
"Le Montespan" m'a, outre quelques réserves (voir ma critique éclair), vraiment plu, mais j'ai préféré ce roman (il est conforme à ce que j'en attendais), car il met en scène une situation tellement absurde (les accusations des villageois) que si ce n'était pas un fait réel, je pense pas que j'y aurais cru, mais en même temps l'Histoire nous a donné tellement d'exemples (le massacre de la Saint-Barthélemy), sans oublier les faits divers actuels (les tueries dans les campus, les divers crimes passionnels qui s'étendent à toute la famille). Teulé confie dans la vidéo de présentation de son livre qu'après le succès du "Montespan" le livre suivant serait attendu et que s'il ne plait pas "ce serait un massacre", il décide donc d'écrire sur un massacre, une histoire vraie qui défraya la chronique à son époque et faillit faire raser ce village, Teulé a d'ailleurs visité le village d'Hautefaye et même encore aujourd'hui le malaise est encore présent, Teulé dit même dans une interview que le village n'a quasiment pas changé et qu'il y a pratiquement le même nombre d'habitants qu'en 1870.
Teulé livre un vaudeville horrifique, les malentendus s'enchaînent, et chaque fois, même en sachant que Alain ne survivra pas, on se dit "c'est trop gros, il vont reprendre leurs esprits, le reconnaître, tomber à ses genoux et lui demander pardon", mais plus le récit avance plus la haine est croissante. Le but du livre n'est pas de faire une histoire à suspense "Alain Monéys va-t-il s'en sortir?" (La quatrième de couverture est assez révélatrice), mais de raconter comment dans une époque similaire à la notre (il n'y a pas de guerre européenne en 2009, mais la sécheresse qui ruine les paysans est semblable à la crise économique actuelle).
Un livre qui choque, c'est quand même des gens normaux, des paysans et des bourgeois plus éduqués qui tout à coup deviennent fous au point de massacrer une personne à qui, une minute plus tôt, ils serraient amicalement la main. A lire absolument.
Les éditions
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Mangez-le si vous voulez [Texte imprimé], roman Jean Teulé
de Teulé, Jean
Julliard
ISBN : 9782260017721 ; 17,50 € ; 07/04/2011 ; 144 p. ; Format Kindle -
Mangez-le si vous voulez [Texte imprimé] Jean Teulé
de Teulé, Jean
Pocket / Presses pocket (Paris)
ISBN : 9782266198462 ; 5,50 € ; 02/09/2010 ; 114 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (21)
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Histori-fictif ?
Critique de Nomade (, Inscrite le 14 février 2005, 13 ans) - 10 avril 2019
Folie collective, mais est-ce vraiment comme ça que cela c'est passé ?
Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 5 janvier 2017
Il cite ses sources, mais d'une part il travestit manifestement l'histoire au point de rendre le récit absurde, et d'autre part le fait d'insister sur les détails sexuels ou sanguinolents ne plaide pas en sa faveur.
L'intérêt est peut-être de vulgariser un fait divers plus complexe qu'il ne semble vouloir le décrire, mais on serait mieux informé si on analysait sans malhonnêteté intellectuelle cette affaire retentissante.
Heureusement cela se lit en une ou deux heures.
Sujet intense
Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 24 novembre 2013
- Qu’est-ce que vous venez de dire, vous ?
- Quoi ?
- Vous avez dit "À bas la France !"... »
L’auteur s’inspire (librement) des événements qui se sont produits à Hautefaye, une petite commune française, en 1870, où un homme innocent se fait attaquer et tuer de façon horrible par la foule.
J’ai beaucoup de difficulté à juger ce roman parce que le sujet en soi est tellement impressionnant et fait de l’effet à toutes les personnes à qui j’en ai parlé. C’est mon deuxième essai avec Teulé. Je n’avais pas aimé Le magasin des suicides et si je n’ai pas détesté Mangez-le si vous voulez, je n’ai pas trouvé que c’est des mieux racontée. Ce n’est pas un auteur que j’aime.
Au début, on essaie trop de nous montrer le type comme d’un garçon sans défaut et les dialogues n’étaient vachement pas naturelles (certaines semblaient être juste là pour nous faire de l’ironie au vu des événements d’après), mais aussi, le style d’écriture, le langage, ne nous renvoient pas en 1870, quelques marques d’humour sont déplacées et en général, j’ai trouvé ça invraisemblable bien qu’une tragédie a véritablement eu lieu ! Cependant, un coup qu’on est dans l’action du drame, j’ai vraiment embarqué. L’histoire est affreuse et comme certains l’ont dit avant moi, on espère juste que l’homme meurt le plus vite pour mettre fin à ses souffrances. Le lecteur reste abasourdi par cette vague de folie collective. C’est à nous dégoûter de la race humaine. Mais je suis sûre que ça aurait été mieux écrit par quelqu’un d’autre.
L'homme un animal comme les autres
Critique de Pucksimberg (Toulon, Inscrit le 14 août 2011, 45 ans) - 18 novembre 2012
Dans ce court roman, Jean Teulé au style toujours aussi enlevé, décrit le crescendo de la violence, l'effet de foule et les pulsions barbares qui peuvent émerger quand la raison n'est plus maîtresse de certains instincts. Le fait divers en lui-même est profondément choquant et l'auteur est parvenu à rendre palpable cette atmosphère des plus troublantes. Les faits sont rudes, donc les pages le sont aussi. Ce n'est évidemment pas un roman qui détend et qui ne serait qu'un simple passe-temps.
Ce n'est sans doute pas le meilleur Teulé, mais le roman ne laisse pas insensible et est intéressant par la peinture de ce fait qui nuance la caractère civilisé de l'homme.
TEULé, UN PETIT MONSIEUR DANS LA COUR DES GRANDS
Critique de Dilok (, Inscrit le 3 septembre 2012, 79 ans) - 3 septembre 2012
Incroyable et pourtant vrai !
Critique de Amnezik (Noumea, Inscrit le 26 décembre 2006, 57 ans) - 20 octobre 2011
L’auteur a pris le parti de nous présenter en courts chapitres les différentes étapes du calvaire qu’a dû subir De Monéys avant de mourir, certes l’on peut supposer qu’il romance quelque peu les faits (les actes de cannibalisme ne semblent pas être avérés) mais l’on ne peut que frissonner devant un tel déferlement de connerie humaine.
Mince consolation de savoir que les meneurs (quatre individus) ont été condamnés à mort et exécutés (dommage la guillotine leur a offert trop rapide, ils auraient dû bénéficier d’un long traitement de faveur afin de connaître les affres de la souffrance avant de crever), d’autres (huit des vingt et un accusés) seront déportés au bagne (en Nouvelle-Calédonie soit dit en passant)… En quelques pages (lues en une journée) Jean Teulé réussit à nous livrer un roman qui ne laissera personne indifférent (à ne pas mettre entre toutes les mains, âmes sensibles s’abstenir), et le pire c’est que je reste convaincu que, aujourd’hui encore, ce genre de dérapage de masse peut se reproduire…
Misère !
Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 27 septembre 2011
Nous sommes le mardi 16 août 1870 à Hautefaye, dans le département de la Dordogne. La France est en guerre contre l’Allemagne. Ce jour-là, Alain de Monéys, jeune homme d’une trentaine d’années, se rend à la fête dans un village voisin. Il est connu de ses concitoyens comme étant intelligent, aimable, serviable même. Lors d’une conversation, ses propos sont mal compris et tirés de leur contexte. Un bout de phrase est lancée et stupidement mal interprétée ( on a raison d’associer « bête et méchant « ). Aussitôt, il est accusé d’être un pro-prussien. D’abord par un groupe d’hommes et de femmes puis par une foule déchaînée de plusieurs centaines de personne va littéralement s’abattre sur lui. Alain est rué de coups, torturé, mutilé, suspendu comme un gibet, brûlé vif et même presque mangé.
Une des anecdotes parmi les plus honteuses de l’histoire du XIX è siècle, en France.
Jean Teulé nous énonce fidèlement les faits, de façon romancée, avec l’humour noir, grinçant qu’on lui connaît ( voir « Je, François Villon « ).
En pareil cas une question se pose : et nous, qu’aurions-nous été ? : les bourreaux, les défenseurs, les Ponce Pilate comme le maire du village ? En tout cas, une sorte de dégoût vous envahit après la lecture de ce court roman historique ( avec en bonus chez bibi, un affreux rictus au niveau de la bouche et du nez ).
L’horreur !
Extrait :
- Quoi ? Mais non ! Allons donc, j’étais auprès et ce n’est pas du tout ce que j’ai entendu. Et puis je connais assez Maillard pour être sûr qu’il est impossible qu’un tel cri sorte de sa bouche : « Vive la Prusse « … Pourquoi pas « A bas la France « ?
- Qu’est-ce que vous venez de dire, vous ?
- Quoi ?
- Vous avez dit « A bas la France ! «
- Hein ? Mais non !
- Si, vous l’avez dit ! Vous avez dit « A bas la France « .
(… )
Un fait divers n'est pas forcément un roman...
Critique de Papyrus (Montperreux, Inscrite le 13 octobre 2006, 64 ans) - 23 avril 2011
Même si J. Teulé écrit bien, j’ai eu du mal à lire ce tout petit livre de 110 pages. Pourquoi ? Je pense qu’un évènement même aussi sidérant, ne suffit pas à constituer la trame d’un roman. Si les protagonistes prennent corps, sortent de l’anonymat de ce fait divers, leur multiplicité, leur férocité irrationnelle, nous laissent frustrés d’une tentative d’analyse. L’auteur ne parvient pas à susciter l’émotion car les personnages ne sont que succinctement décrits, la victime nous reste inconnue, les amis à peine esquissés, les bourreaux inventoriés…
Du coup, même l'écriture, sans conteste littérairement de qualité, m'a paru superficielle, créant même parfois une sorte de malaise, comme si elle n'était là que pour elle-même.
Sans cette émotion qui rend humain, difficile pour la lectrice que je suis de ne ressentir que l’horreur. Bon, je n’ai pas adhéré et j'ai du me forcer à terminer.
Il m'a manqué quelque chose, difficile à décrire dans la position de lecteur, quelque chose de l’ordre de la compassion, de l’ordre de l'humanisme, de l'ordre de la distanciation qui aurait peut-être permis d'apporter à la transcription du verdict (chap.18) et de ses conséquences sur le quotidien de ce village un regard d'écrivain, quelque chose enfin de l’ordre de l’implication de l’auteur, qui pour moi reste tout au long du récit en position d’observateur, aussi passif que les témoins qu’il dépeint.
Le phénomène de foule
Critique de Nothingman (Marche-en- Famenne, Inscrit le 21 août 2002, 44 ans) - 20 octobre 2010
L’histoire montant crescendo, au fil des étapes du véritable chemin de croix vécu par ce jeune homme, montre aussi comment se forme les phénomènes de foule développé par Durkheim, « dans lesquels l’individu semble comme dépossédé de sa raison personnelle : des individus, parfaitement inoffensifs pour la plupart, peuvent, réunis en foule, se laisser entraîner à des actes d’atrocité ».
On s’imagine que de telles atrocités sont bien loin de notre époque dite civilisée. On peut en douter au vu de certaines images d’actualité : le lynchage de soldats américains il y a quelques années en Irak, le phénomène du hooliganisme autour de certains stades.
Reste que ce livre pose des questions, mais lisez-lie le cœur bien accroché tant certaines descriptions sont insoutenables.
à ne pas mettre dans n'importe quelle main
Critique de CHALOT (Vaux le Pénil, Inscrit le 5 novembre 2009, 76 ans) - 8 octobre 2010
Si ce « roman » était une fiction, il faudrait tout de suite le détruire et surtout ne pas le lire.
Malheureusement il ne s'agit pas d'une histoire imaginée par un esprit plus que tordu mais du récit d'un fait historique.
Il s'agit de l'affaire d'Hautefaye survenue le 16 août 1870 dans un village de Dordogne....
Alain de Moneys, jeune adjoint au maire d'une commune périgoudine se retrouve dans la commune voisine à l'occasion du marché.
A la suite d'une réflexion mal comprise par des paysans, il est frappé violemment par des individus de plus en plus nombreux. C'est le déchaînement bestial: le lynchage, la torture, la crémation et même le cannibalisme.
C'est l'enfer. Même ses « amis » d'enfance s'y mettent.
Il est accusé d'être un prussien.
Le contexte international avec la guerre Franco-Allemande pèse beaucoup, certes mais comment expliquer une telle folie ?
Comment expliquer que le Maire de la Commune interpellé par les quelques personnes opposées à cet assassinat plus que bestial puisse crier à la foule : « Mangez-le si vous le voulez » !
Evidemment je pense que de tels actes sont inimaginables aujourd'hui...Quoique ! ?
Ne voit-on pas ça et là quelques lynchages ou lapidations ?
Ne voit-on pas des supporters éméchés s'en prendre violemment à d'autres supporters?
L'intensité n'est pas la même, certes mais l'hystérie collective reste la même.
J'ai lu ce livre, sans regret mais si vous êtes sensibles, n'insistez pas....
Jean-François Chalot
Insoutenable
Critique de Le rat des champs (, Inscrit le 12 juillet 2005, 74 ans) - 3 octobre 2010
Totalement déroutant!
Critique de Luluganmo (, Inscrite le 26 septembre 2010, 42 ans) - 26 septembre 2010
Par contre, à la fin de la lecture, on se sent déstabilisé. Quelle aurait été notre réaction si nous avions été pris dans cette foule hystérique?
quel livre
Critique de Nymo (, Inscrite le 24 février 2010, 58 ans) - 30 mars 2010
Les hommes sont dingues on en a des exemples tous les jours. De quoi avaient-ils aussi peur pour en arriver là ? On imagine difficilement le calvaire de cet homme pendant deux heures.
A bout de souffle
Critique de Mcchipie (, Inscrite le 16 mai 2007, 47 ans) - 17 mars 2010
Nul n'est à l'abri de l'abominable. Nous sommes tous capables du pire ! Le mardi 16 août 1870, Alain de Monéys, jeune périgourdin, sort du domicile de ses parents pour se rendre à la foire de Hautefaye, le village voisin. C'est un jeune homme plaisant, aimable et intelligent. Il compte acheter une génisse pour une voisine indigente et trouver un couvreur pour réparer le toit de la grange d'un voisin sans ressources. Il veut également profiter de l'occasion pour promouvoir son projet d'assainissement des marais de la région.
Il arrive à quatorze heures à l'entrée de la foire. Deux heures plus tard, la foule devenue folle l'aura lynché, torturé, brûlé vif et même mangé. Comment une telle horreur est-elle possible ? Comment une population paisible (certes angoissée par la guerre contre l'Allemagne et sous la menace d une sécheresse exceptionnelle) peut-elle être saisie en quelques minutes par une telle frénésie barbare ? Au prétexte d'une phrase mal comprise et d'une accusation d'espionnage totalement infondée, six cents personnes tout à fait ordinaires vont pendant deux heures se livrer aux pires atrocités. Rares sont celles qui tenteront de s'interposer. Le curé et quelques amis du jeune homme s'efforceront d'arracher la malheureuse victime des mains de ces furieux et seule Anna, une jeune fille amoureuse, risquera sa vie pour le sauver.
Incapable de condamner six cents personnes d'un coup, la justice ne poursuivra qu'une vingtaine de meneurs. Quatre seront condamnés à mort, les autres seront envoyés aux travaux forcés. Au lendemain de ce crime abominable, les participants hébétés n auront qu une seule réponse : «Je ne sais pas ce qui m'a pris. »
Avec une précision redoutable, Jean Teulé a reconstitué chaque étape de cet atroce chemin de croix qui constitue l'une des anecdotes les plus honteuses de l'Histoire du XIXe siècle en France.
Mon avis :
Quelle lecture... Quel coup de poing dans la figure.... Ce roman a beau être court, j'ai du faire de multiples pauses durant sa lecture, tant la partie où Alain de Moneys est battu, ecartelé, frappé, brûlé, mangé est difficile.
J'ai lu ce roman en me disant qu'une telle barbarie ne pouvait avoir existé. J'ai même fait des recherches pour vérifier... Tout est vrai.
Comment une foule peut elle sombrer dans la folie et l'abomination? Surtout avec un être qui était apprécié de tous, qui était d'une bonté certaine.
des hommes ordinaires
Critique de Jacmac (, Inscrite le 11 janvier 2010, 80 ans) - 11 janvier 2010
Je cite une phrase : " C'est la preuve accablante ... de l'ordinaire aptitude humaine à une extraordinaire inhumanité. "
Jacmac
Effrayant !
Critique de Klein (, Inscrit le 16 octobre 2004, 60 ans) - 16 septembre 2009
Par contre, cela mène à réfléchir sur le comportement humain.
On nous parle de ces êtres qui, en tant de guerre, font subir n'importe quoi à d'autres personnes. On n'arrive pas à y croire.
"c'est quand même des gens normaux, des paysans et des bourgeois plus éduqués qui tout à coup deviennent fous au point de massacrer une personne à qui, une minute plus tôt, ils serraient amicalement la main." Cela me fait penser à ces reportages sur les supporters de foot ultra-violents (donc loin d'être tous ainsi !) : dans la journée, ce sont des gens ordinaires, puis sur un stade, ils deviennent des terreurs aveugles, prêt à frapper sur des supporters adverses ! Edifiant !
Itinéraire morbide
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 14 juillet 2009
On ne parlera jamais assez du phénomène de foules dans lesquels l'individu semble comme dépossédé de sa raison personnelle et s’adonne aux pires atrocités. C’est l’humain à son plus bas. Pour cette raison, l’œuvre a de la valeur car la paranoïa existera toujours. On voit des ennemis partout et il y’a encore des chasses aux sorcières sous une forme ou une autre.
et aujourd'hui?
Critique de Falgo (Lentilly, Inscrit le 30 mai 2008, 85 ans) - 14 juillet 2009
D'ailleurs Teulé souligne bien l'inanité des efforts des "gens raisonnables" contre la folie collective. Sans parler des lâchetés de quelques uns comme celle de la seule autorité présente: le maire.
Au delà de l'aspect historique, c'est la leçon générale qui se dégage de ce récit qui est fondamentale. A la fin du procès du "gang des barbares" et de Fofana la question ne cesse de se poser. J'ai été étonné par le fait que deux lectrices aient eu peur de se laisser aller à un certain "voyeurisme", la compréhension du monde passe malheureusement par la contemplation et la compréhension de ses pires aspects.
Folie collective
Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 7 juillet 2009
Terrifiante histoire que celle-ci, folie humaine collective dont un homme va payer le prix fort. Il est assez effrayant de penser que rien n'a pu arrêter ces gens bien déterminés à faire casquer "Le Prussien" et que la plupart d'entre eux l'ont salué très amicalement quelques heures avant de le manger. Brrr, ça donne froid dans le dos.
Outre l'aspect incroyable des événements racontés, le style de Jean Teulé tient également le lecteur en haleine. Il raconte les événements pratiquement minute par minute, fournit de multiples détails qui accentuent la tension et donne à son écriture une impulsion très vivante, mélange de documentaire et de reportage journalistique oral.
Si il m'a parfois paru plus emprunté dans d'autres romans historiques, le cadre ici présent lui permet de libérer la vivacité de sa plume et j'ai grandement apprécié cela.
Le monde est fou...
Critique de Sanchan (, Inscrite le 28 avril 2009, 41 ans) - 12 juin 2009
Le fait divers choisi ici par Jean Teulé est par lui même totalement incroyable et prenant. Comment des gens ont-ils pu faire de telles choses?
La force de Jean Teulé c'est d'arriver à nous conter l'inimaginable de cette façon! Il nous présente tout d'abord Alain de Monéys comme le plus sympathique des garçons. Il nous expose de manière succincte mais tout à fait claire la situation politique et économique de la France en 1870. On comprend alors un peu mieux l'état d'esprit dans lequel se trouvaient tous ces braves gens.
Pendant le calvaire subi par Antoine on a pitié de lui, on espère juste que tout va se terminer au plus vite pour lui.
Quand vient le procès, ce ne sont pas des monstres que l'on juge...
Dommage que le procès n'aie pas plus d'importance dans ce roman.
Je ne suis pas certaine qu'il s'agisse de voyeurisme, je ne sais pas.
Mais quelle lecture!
que dire???
Critique de Matata59 (, Inscrite le 25 mai 2009, 41 ans) - 25 mai 2009
En effet, pendant la lecture je me suis dis que je n'aimais pas et pourtant... je suis allée jusqu'au bout... voyeurisme???
Maintenant avec une semaine de recul, oui, sans doute que j'ai aimé... mais peut être pas...
Difficile à dire.
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