Hors champ de Sylvie Germain
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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La Disparition d'un homme
Aurélien est un jeune homme à la vie banale, dont l'existence ou la consistance vont être ébranlées par sa lente disparition: en effet, en l'espace de sept jours -qui composent les chapitres de ce roman- il devient "hors champ", un fantôme pour ses collègues, sa bien-aimée, et sa propre mère, un "ectoplasme tout à fait vivant, pensant, souffrant", "une buée d'homme".
S. Germain, dans ce conte philosophique moderne, nous invite à nous interroger sur ce qui fonde notre identité et montre que la frontière est proche entre la mémoire et l'oubli. Dans nos villes modernes, nous ne voyons guère les êtres sans consistance. Frôlés par des fantômes, nous ne sentons que leur souffle froid. Dans une écriture à la fois pleine de sensations (olfactives et auditives notamment), aux phrases brèves écrites au présent, l'auteure nous interroge : qui sommes-nous lorsque l'on ne nous voit plus ? n'existe-t-on que dans le regard et dans la chaleur des autres ? et, en filigrane, un personnage a-t-il finalement plus de consistance qu'un être réel, lui qui peut survivre plus longtemps dans la mémoire de ses lecteurs de tout espace et de tout temps ?
Les éditions
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Hors champ [Texte imprimé], roman Sylvie Germain
de Germain, Sylvie
Albin Michel
ISBN : 9782226193988 ; 15,20 € ; 19/08/2009 ; 195 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (4)
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Déçu.
Critique de HakuRyoku (, Inscrit le 9 juin 2010, 60 ans) - 14 octobre 2012
L’oubli en sept jours
Critique de Chakili (Floreffe, Inscrit le 30 décembre 2010, 76 ans) - 31 décembre 2010
La lecture nous laisse un questionnement sur nous-même, sur nos proches disparus, sur ceux bien vivants que l’on côtoie mais que l'on ne remarque pas.
Le roman est plaisant; la construction est linéaire, l'écriture est rapide, les plans successifs sont courts et efficaces.
On en ressort mal à l'aise: l’oubli fait peur, celui du présent mais aussi celui de “l’après”; échapper à une projection personnelle est difficile.
Une lente descente vers l'invisibilité
Critique de Ori (Kraainem, Inscrit le 27 décembre 2004, 89 ans) - 8 février 2010
En l'espace d'une semaine, cette perte de visibilité morale se mute en invisibilité physique et notre héros de chair et de sang finit par se réduire en un simple courant d'air.
L'on en vient à se demander, en tournant la dernière page, si dans la vie courante, un être qui se perçoit insignifiant par rapport à son entourage n'encourt pas une mort aussi définitive qu'une disparition physique ...
Comme à l'accoutumée, le style de Sylvain Germain est somptueux et enlevé, mais le sujet, assez kafkaien, est quelque peu rebutant, à mon goût tout au moins.
Très décevant
Critique de Laurent63 (AMBERT, Inscrit le 15 avril 2005, 50 ans) - 17 janvier 2010
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