Le grand passage de Cormac McCarthy
(The Crossing)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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Une littérature aérée, intelligente, un monde différent
Le héros du livre est un jeune garçon de 16 ans, Billy, qui vit avec son frère Boyd et ses parents sur un ranch assez isolé, pas loin de la frontière américano-mexicaine.
L'action se passe avant la guerre 40. Un loup tue deux ou trois veaux de l’exploitation paternelle et Billy décide de le pister. Il l'attrape vivant et découvre qu'il s’agit d'une louve et qu'elle attend des petits. Il la garrotte, l'attache par une corde à la selle de son cheval et le voilà parti pour rentrer chez lui. Une journée plus tard, il change d'avis. Il fait demi-tour et décide de la ramener d'où elle vient : de l’autre côté de la frontière, au Mexique. Sa louve l'entraînera plus loin qu'il ne le pense et plus longtemps.
Plusieurs semaines plus tard, il rentrera chez lui où une pénible surprise l’attend. Il retourne alors au Mexique, mais avec son frère Boyd. Il y retrouvera le danger, l'absence de respect des lois, le règne de la force brutale, mais il y fera aussi des rencontres plus chaleureuses et y évoluera dans une nature belle à s’en couper le souffle.
Le style de Cormac McCarthy est parfois assez particulier, mais très beau et efficace. Il utilise très souvent le " et " au lieu de la virgule. Au début cela frappe, mais on s'y habitue vite. Les dialogues, nombreux, parfois secs et courts, ne sont pas marqués par des tirets, mais ils sont toujours à la ligne. Il ne dit pas qui parle, mais on s’en rend compte sans problème. Cette technique lui permet de donner encore plus de rythme à ses dialogues. Certains de ceux-ci (pas trop nombreux) sont en espagnol et non traduits. L’édition française respecte cette volonté, mais ils sont faciles à comprendre ou à deviner. Le vocabulaire utilisé est énorme. Il décrit souvent la nature environnante et nous fait très bien ressentir l’incroyable beauté de ces espaces et de ces décors. Le héros ne manque pas non plus de se poser beaucoup de questions : il en a le temps vu qu’il se déplace à cheval et pendant des semaines. En outre, il lui arrive beaucoup de choses. Ses questions concernent l'homme, Dieu, le monde, l’éternité, l’évolution de l'époque et ce qu'est le devoir de l’homme dans la création. Il se donne des devoirs et ira jusqu'au bout pour les remplir. Un exemple de réflexion : " Chaque jour est fait de ce qu'il y a eu avant. Le monde lui-même est sans doute surpris de la forme de ce qui survient. Même Dieu peut-être. "
Un très bon livre qui va vous aérer, vous faire découvrir un tout autre mode de vie, une autre forme de littérature. Vous serez triste en le fermant.
Les éditions
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Le grand passage [Texte imprimé] Cormac McCarthy trad. de l'américain par François Hirsch et Patricia Schaeffer
de McCarthy, Cormac Hirsch, François (Traducteur) Schaeffer, Patricia (Traducteur)
Editions de l'Olivier
ISBN : 9782879291222 ; 2,43 € ; 19/09/1997 ; 438 p. ; Broché -
LeGrand Passage [Texte imprimé]
de McCarthy, Cormac
Points
ISBN : 9791041410675 ; 10,40 € ; 03/03/2023 ; 528 p. ; Poche
Les livres liés
- De si jolis chevaux
- Le grand passage
- Des villes dans la plaine
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Vamonos !
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 7 février 2024
Il connaît un large succès avec "De si jolis chevaux" (1992), pour lequel il reçoit le National Book Award. En 2007, son roman post-apocalyptique "La Route" est récompensé par le prix Pulitzer de la fiction.
"Le Grand Passage" est publié en 1994 aux états-unis, second tome de la "Trilogie des confins" .
Années 1940, Nouveau-Mexique. Le jeune Billy Parham apprend le rude métier de cow-boy avec son jeune frère Boyd dans le Ranch familial.
C'est lors d'une traque au loup que la vie de Billy va se dessiner .
Une louve enceinte qu'il ne se résout pas à achever mais qu'il va raccompagner sur ses terres d'origine; le Mexique.
Un retour au pays où il trouvera la ferme familiale incendiée, ses parents tués et les chevaux volés.
Seul son jeune frère a échappé au massacre et - ensemble - ils se lancent sur les routes du Mexique à la recherche des chevaux.
De rencontres loufoques et dangereuses, les chemins des 2 frères vont se séparer . Billy est de retour et tente de s'engager dans l'armée US pour contribuer à l'effort de guerre . Il ne sera pas enrôlé. Alors, il reprend la route, une vie d'errance, de rencontres, de souffrances et d'apprentissage .
Attention ! ce roman est une pépite, un gisement d'émotions. Vous cheminerez dans les vastes plaines du Mexique avec Billy, dormirez à la belle étoile, profiterez d'une Nature divine et cruelle .
Un roman d'initiation, des rencontres improbables, les grands espaces propices à la réflexion.
Les fulgurances du style de McCarthy font le reste .
Un BIJOU !
Passage obligé
Critique de Tintamarre (, Inscrit le 15 juillet 2015, 39 ans) - 15 juillet 2015
Ce livre est un vrai coup de poing à l'estomac même si certains passages traînent en longueur et rendent la lecture pénible. Le final est assourdissant et laisse littéralement sans voix.
Très très bon
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 2 juin 2009
Du même avis...
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 24 octobre 2002
Le grand oeuvre
Critique de Heyrike (Eure, Inscrit le 19 septembre 2002, 57 ans) - 23 octobre 2002
En effet après de Si jolis chevaux j'ai tenté de lire Le gardien du verger et là je n'ai pas pu aller au-delà de quelques chapitres tant le récit m'avait paru incompréhensible, malgré tout j'ai persévéré et de nouveau j'ai plongé dans un autre roman, L'obscurité du dehors, cette fois j'ai été jusqu'au bout mais je n'ai pas aimé ce roman tant le sujet ne m'a pas semblé être bien traité.….….… Et puis ce fut au tour de Sutter de passer entre mes mains et là j'ai craqué au milieu du roman que je n'ai pas terminé car le récit, bien que l'écriture soit intéressante, paraissait traîner en longueur en n'ayant aucune finalité.
Et puis, parce que De si jolis chevaux m'avait subjugué, j'ai quand même voulu lire Le grand passage et même si je peux affirmer que c'est un très bon roman, il y a un aspect qui me gêne dans ce genre d'écriture.
D'une part on constate sans doute possible le talent de McCarthy pour construire son récit avec un canevas de phrases superbement tournées et totalement lucides, qui décrivent avec clairvoyance le monde dans lequel évoluent les personnages, même si malheureusement parfois il va trop loin au point que son propos perd un peu de son sens ; d'autre part il y a des passages complètement abstraits voire abscons comme celui avec l'histoire du prêtre où on se demande ce qu'il vient faire dans le récit et surtout son intérêt dans l'histoire même si on peut supposer qu'il y a une intention d'amener une réflexion d'ordre général, mais bon quand même c'est un peu long surtout qu'il réitère cette expérience avec le passage sur l'aveugle.
Et puis il y a toutes ces conversations en Espagnol et j'avoue mon ignorance de cette langue qui de ce fait m'ont rendu certaines situations entre les personnages pas toujours claires au premier abord car il fallait que je poursuive la lecture quelques mots plus loin pour comprendre ou plutôt interpréter les conversations en Espagnol précédentes, je n'ai rien contre le principe de la non-traduction mais là sur tout un roman ça rend la lecture et surtout la compréhension un peu pénible.
Ce roman possède une puissance extraordinaire que l'on ressent nettement autant dans les scènes de descriptions minutieuses lorsque le héros accomplit certaines actions que ce soit avec le loup, les chevaux ou bien les réactions face aux personnages qu'il rencontre, je pense aussi aux scènes de combats de chiens ainsi que celle avec le médecin soignant son frère. Tout le récit est une alternance de moments calmes, en apparence, et de moments intenses où la violence s'exprime sans retenue mais on prend conscience que la violence ne réside pas uniquement dans les scènes d'affrontements directs mais qu'elle est aussi présente en filigrane dans tous les autres moments du récit et qu'il suffit de pas grand chose pour qu'elle explose ; il ne tient qu'aux protagonistes de décider de l'attitude à adopter pour créer le chaos ou au contraire passer paisiblement son chemin.
McCarthy nécessite une lecture attentive car tout son propos et contenu dans ses phrases courtes ou longues mais surtout dans les non-dits et les silences dont il égrène son récit pour mieux capter le lecteur et l'amener à réfléchir sur les faits qui jalonnent l'existence de ses héros.
Je crois que McCarthy est un grand écrivain qui maîtrise bien son art, mais qu'il faut pouvoir affronter ses romans avec force pour saisir toute la dimension de son œuvre.
Il y a dans ses œuvres une attraction qui vous emmène vers des contrées lointaines et mystérieuses ou l'on retrouve toutes les grandes questions que se pose quiconque s'est un jour demandé ce qui nous pousse à aller toujours plus loin vers un avenir incertain.
D'ailleurs je replonge puisque je vais commencer la lecture du troisième volet de la trilogie des confins Des villes dans les plaines...............................................
déçu
Critique de Tophiv (Reignier (Fr), Inscrit le 13 juillet 2001, 49 ans) - 4 juillet 2002
L'action est également pas mal répétitive. Billy va au Mexique, en revient, y retourne, en rerevient, y reretourne ... Et à chaque fois, j'ai eu l'impression de relire les mêmes péripéties, les mêmes réveils, nuits, descriptions.
C'est vrai que les descriptions sont très belles mais au bout d'un moment, elles m'ont un peu lassé.
Ceci dit les passages où l'histoire avance réellement sont très intéressants et soulignent vraiment les travers et les bons côté de la nature humaine.
Le style est effectivement original et riche.
Bref, je n'ai pas détesté mais je n'ai pas non plus pris un énorme plaisir à cette lecture.
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Fulgurances ! | 1 | Frunny | 13 janvier 2024 @ 20:19 |