Blacksad, tome 4 : L'enfer, le silence de Juan Díaz Canales (Scénario), Juanjo Guarnido (Dessin)
Catégorie(s) : Bande dessinée => Aventures, policiers et thrillers
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Jazz in New-Orleans
Après cinq ans d’absence, Guarnido et Canales publient la quatrième enquête de leur détective félin. Il est vrai que la qualité de scénario et de dessins des trois premiers albums avaient placé la barre très, très haut. Défi réussi avec ce “L’Enfer, le silence” qui nous plonge dans l’univers de La Nouvelle-Orléans et du jazz. L’attente a donc été longue, mais la patience du lecteur est récompensée.
Dans ce nouvel opus, on suivra le détective et son comparse journaliste Week mener leur enquête à La Nouvelle Orléans, sur les traces d’un pianiste de jazz , grand consommateur de drogues, recherché par son producteur, un certain Faust. Le tout en pleine célébration de Mardi Gras !
L’intrigue est solide, noire, riche en rebondissements, magnifiée par les dessins de Juanjo Guarnido. De l’atmosphère enfumée des clubs à l’exubérance du Mardi Gras, en passant par la lumière glauque d’un logement insalubre, les ambiances se succèdent au fil des pages. Le dessin est une fois de plus splendide. Chaque case mérite le coup d’oeil.
Le petit plus de cet album : quelques cases nous dévoilent subrepticement le passé de Blacksad, ouvrant des perspectives pour les tomes suivants.
Espérons toutefois qu’il ne faille pas attendre cinq ans pour le découvrir
Les éditions
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L'enfer, le silence [Texte imprimé] scénario, Juan Díaz Canales dessins et couleur, Juanjo Guarnido
de Guarnido, Juanjo (Illustrateur) Díaz Canales, Juan (Scénariste)
Dargaud
ISBN : 9782205063134 ; 14,50 € ; 17/09/2010 ; 54 p. ; Cartonné
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BLACKSAD Vs LE VAUDOU.
Critique de Septularisen (, Inscrit le 7 août 2004, - ans) - 7 octobre 2022
Il est engagé par le mystérieux producteur Faust Lachapelle pour retrouver son «protégé» le dénommé Sebastian «Little Hand» Fletcher. C’est un pianiste-chanteur de jazz surdoué, promu à un bel avenir, mais dont la carrière a périclité rapidement des suites de son addiction à l’héroïne. Le musicien a maintenant disparu en laissant derrière lui sa femme sur le point d’accoucher.
Pour Weekly, c’est l'occasion de passer du bon temps à «The Big Easy». Pour Blacksad, c'est une sale affaire qui commence, et où les choses sont bien plus compliquées qu’elles ne paraissent...
Le scénario de M. Juan Diaz CANALES (*1972), est assez classique et très linéaire. C’est celui du producteur plus ou moins véreux qui demande au détective privé de retrouver sa «poule aux œufs d’or» qui a disparu. C’est bien maîtrisé, même si on voit la fin arriver de très loin! Il n’y a pas vraiment de surprise ou de «Twist» vraiment imprévu, mais disons-le tout de suite, dans cette BD, le scénario sert surtout de «support» aux dessins et devient – malheureusement je dois dire -, secondaire! Il ne faut toutefois pas le sous-estimer, sans un bon scénario, il n’y a pas de bonne BD!
Que dire des dessins de M. Juanjo GUARNIDO (*1967)? Que dire sur ce qui frôle la perfection? L’excellence? Comme toujours, j’ai beaucoup de mal à parler (enfin, écrire ici !..), de ce que j’aime beaucoup… Non à la folie! Ceci a beau être le quatrième volume de cette série que je lis, je ne me lasse pas de leur beauté! Au contraire je suis même de plus en plus admiratif! Outre les visages qui ont des expressions humaines vraiment bien rendues, l’anthropomorphisme, – et surtout son rendu -, des personnages est vraiment magnifique.
C’est simple, c’est tellement bien dessiné, - d’une beauté et d’un réalisme si réussis -, que l’on en oublie que l’on est en train de regarder le dessin d’un animal! Le personnage de Faust Lachapelle p. ex. on a tellement l’impression de voir le visage d’une personne avec un «petit bouc», que l’on en oublie que l’on est en train de regarder un visage de… bouc ! Pareil pour son fils Thomas Lachapelle, on en vient à complètement oublier que le visage que l’on voit tranquillement fumer une cigarette est celui d’un… bélier!
Encore? Pourquoi pas? Parlons aussi des couleurs, toujours très belles, toutes en nuances! Regardez p.ex. les scènes en clair-obscur avec la terrasse ombragée du restaurant (Pg. 20-21), c’est juste incroyable!
Mais aussi le rendu des couleurs des pages 34-44. On passe de l’atmosphère très colorée d’une fête (Pg. 34-35) à une atmosphère de violence au cours d’une nuit très glauque (Pg. 36-38), avec des bleus et des noirs magnifiques de profondeur! (Regardez la couverture et vous aurez tout compris!..). Ensuite, les Pg. 38-39 avec des rouges vifs, qui arrachent comme métaphore de la mort, pour enfin revenir aux bleus (Pg. 40-41) vu que c’est la suite de la scène de bagarre, et enfin passer aux… verts sombres (Pg. 42-43), pour montrer le changement de lieu (nous sommes maintenant dans un bar) et de personnage (nous suivons Weekly)…
Une véritable Master Class sur les couleurs et de comment on peut les utiliser pour faire ressortir l’atmosphère du lieu que vous voulez restituer! Inutile d’en dire plus, je pourrais regarder cette BD même sans les phylactères, même sans le scénario... Rien que pour la beauté des dessins!
Si cet album est d’une qualité à peine inférieure (mais à peine, eihn!..), au deux premiers de la série (qui sont pour moi la référence absolue!..), il n’en demeure pas moins exceptionnel! Vous voulez une «claque» en matière de BD? Je ne peux que vous conseiller de lire la série des Blacksad!
Superbe et mélodieux
Critique de Coper (, Inscrite le 2 octobre 2014, 41 ans) - 30 août 2015
Comme toujours, des dessins, des couleurs et des dialogues superbes, mais dans ce tome, il faut rajouter la musique.
Le jazz berce l'ensemble de la BD à merveille. J'ai été transporté.
Le scénario est bien recherché et les personnages charismatiques.
Bref, j'ai bien accroché ce tome, un de mes préférés de la série.
Un polar haut en couleur
Critique de Hervé28 (Chartres, Inscrit(e) le 4 septembre 2011, 55 ans) - 24 novembre 2013
Bleu comme l’enfer
Critique de Blue Boy (Saint-Denis, Inscrit le 28 janvier 2008, - ans) - 29 octobre 2013
Le scénario, bien calé dans la ligne polar-jazz, en reprend les codes sans éviter les clichés inhérents au genre… ça ne serait pas si grave si mon attention ne s’était relâchée à plusieurs reprises, et j’avoue avoir ressenti un début de lassitude avec cette histoire. En effet, je n’ai jamais été vraiment secoué par les divers rebondissements - hormis la scène illustrant justement le titre, vision totalement hallucinée d’un héroïnomane, et vraiment « infernale » ! Autre point positif tout de même, j’ai bien aimé le petit message de compassion délivré à la fin par ce Blacksad au grand cœur…
Jazzman
Critique de Kabuto (Craponne, Inscrit le 10 août 2010, 64 ans) - 5 mai 2012
Voilà donc finis ces quatre albums qui resteront surtout pour moi de vraies réussites graphiques mais qui n’ont pourtant pas vraiment réussi à me passionner. A lire pourtant pour la classe internationale du héros, pour l’ambiance années 50 et surtout, pour en prendre plein les yeux.
Jazz à tous les étages.
Critique de Hexagone (, Inscrit le 22 juillet 2006, 53 ans) - 10 octobre 2010
Mardi Gras Blues
Critique de Numanuma (Tours, Inscrit le 21 mars 2005, 51 ans) - 8 octobre 2010
Blacksad est engagé à la Nouvelle Orléans par un producteur, Faust, pour retrouver un musicien, Sebastian « Little Hand » Fletcher, pianiste fantastique mais toxico notoire, en danger de mort. Faux-semblants, rivalité, argent, corruption, tout y est pour faire de cet album un moment unique. Le découpage de l’intrigue, très travaillé et déconcertant la première fois –il faut lire et relire ces albums ! –m’a fait penser au film Pulp Fiction. Flashbacks, alternances des actions dont les explications s’entremêlent sur fond de fête du Mardi Gras.
Définitivement, Guarnido est un génie de la couleur ! Les rouges et les ocres sont fabuleux ; jetez un œil aux pages 38 et 39, tout en psychédélisme carmin, véritable transe rougeoyante. Plus classiquement, les couleurs sont un moyen de poser l’ambiance et celle-ci étant particulièrement bizarre, les couleurs sont mises à grande contribution.
Parallèlement, les personnages sont troubles, leurs intentions ne sont pas vraiment claires ; au milieu de tant de dissimulation, le personnage de Blacksad fait figure d’ange alors qu’il est loin d’en être un. Après tout, il faut être un dur dans le métier de détective privé.
Et il y a la musique… La Nouvelle Orléans est un creuset musical exceptionnel : blues, jazz, gospel, marching bands, la ville a eu de nombreux enfants jusqu’à aujourd’hui, ouragan ou pas. Et cet album est inondé de musique, une musique silencieuse qui ne résonne que dans la tête du lecteur. Voyez page 51, la façon dont Fletcher est dessiné en train de jouer et de chanter : pas besoin d’être un spécialiste pour y voir une transcription magistrale de l’expression du blues. Page 53, c’est la chanson « Summertime » qui vient faire un contrepoint sublime au drame qui se joue en même temps, ailleurs. Comme le dit Blacksad au tout début de l’album, « Pour moi, l’enfer, c’est le néant. Un endroit sans mes amis, sans musique, sans paroles qui stimulent l’imagination, sans beauté qui exalte les sens ».
Maintenant, gardez cette phrase en tête ainsi que le titre de l’album, passez un disque de blues et ouvrez à la première page…
Splendide !
Critique de PPG (Strasbourg, Inscrit le 14 septembre 2008, 48 ans) - 3 octobre 2010
Forums: Blacksad, tome 4 : L'enfer, le silence
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