Blacksad, tome 1 : Quelque part entre les ombres de Juan Díaz Canales (Scénario), Juanjo Guarnido (Dessin)
Catégorie(s) : Bande dessinée => Aventures, policiers et thrillers
Moyenne des notes : (basée sur 15 avis)
Cote pondérée : (350ème position).
Visites : 8 784 (depuis Novembre 2007)
Polar animalier
J'ai craqué comme tant d'autres après avoir lu des réactions unanimes sur cet album, et si certains d'entre vous arrivent après la bataille (c'est-à-dire l'effervescence liée à la parution d'une nouveauté), il serait dommage qu'ils ratent "Blacksad". Amis bédéphiles internautes, vous êtes impardonnables si vous n'avez pas lu cette étonnante bande dessinée espagnole !
On peut d'ores et déjà souligner la prestigieuse signature de la préface (Loisel himself qui s'essaye pour la première fois à cet exercice). On peut longuement s'extasier sur un dessin époustouflant de maîtrise. Rarement la bande dessinée animalière aura trouvé pareil ambassadeur ! L'univers de "Blacksad" est proche de celui du "Canardo" de Benoît Sokal, en un peu moins glauque et desespéré tout de même. Et Blacksad n'est pas un anti-héros... Le parallèle n'a donc rien d'une filiation inavouée. Guarnido tient son propre style bien en plume, et risque d'en inspirer plus d'un à l'avenir. Le scénario de Canales, certes un brin en retrait par rapport au dessin (la tâche était rude...) reste fort réussi : la voix off installe très vite l'ambiance, les situations sont bien trouvées, les personnages sont remarquablement esquissés (oui, le dessin y est pour beaucoup, mais pas seulement !), le découpage est dynamique et il n'y a aucune fausse note du début à la fin.
Dessin splendide, fort bon scénario. On est bien en présence d'un des incontournables de l'année 2000, sur les talons d'un "From Hell" dans le top des albums de la fin du deuxième millénaire. Alors bonne lecture...
Les éditions
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Quelque part entre les ombres [Texte imprimé] scénario, Juan Díaz Canales dessins... Juanjo Guarnido
de Guarnido, Juanjo (Illustrateur) Díaz Canales, Juan (Scénariste)
Dargaud
ISBN : 9782205049657 ; 14,50 € ; 10/11/2000 ; 48 p. ; Cartonné
Les livres liés
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Les critiques éclairs (14)
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Un Amour de chat !
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 3 novembre 2022
"Quelque part entre les ombres" paraît en 2000 ( Dargaud)
Pas grand chose à ajouter aux précédentes critiques.
Nous sommes - en effet - face à une incroyable BD.
Les personnages "humains aux visages animaliers" sont originaux , envoûtants.
Une ambiance Los Angeles années 1950, flics à gabardine, chapeaux mous et clopes au bec (...)
Notre héros - JH Blacksad - s'efforce de retrouver l'assassin de Natalia Wilford, sublissime actrice de cinéma et -accessoirement- récente relation amoureuse.
Une enquête qui va le conduire au sommet malsain du pouvoir.
Le scénario est mince, les clichés légions mais le graphisme est éblouissant.
Chacune des vignettes est à déguster. Le souci du détail.
J'ai rarement parcouru une BD si fouillée, soignée.
Du Grand Art !
BLACKSAD PREMIÈRE!
Critique de Septularisen (, Inscrit le 7 août 2004, - ans) - 19 juillet 2021
Il s’agit de Natalia Wilford, une actrice avec qui Blacksad avait vécu jadis une brève mais très intense histoire d’amour, et qui a été assassinée chez elle d’une balle dans la tête. En bon policier, Smirnov lui conseille de rester en dehors de cette affaire. En bon détective Blacksad ne peut que s’en mêler. D’autant plus que le coupable n’a pas seulement tué la femme de sa vie, mais aussi ses meilleurs souvenirs. Pour lui, n’importe où, quand, comment, quelqu’un doit payer!
Première étape pour Blacksad, Jake Oscombe le boxeur poids lourd ancien garde du corps de Natalia, afin de savoir qui elle fréquentait dernièrement…
Ahhh, quelle bonne surprise ce «Blacksad»! J’aurais dû écouter mon instinct et lire ses aventures à leur parution. Car, disons-le tout de suite, comme cela j’en serai quitte pour la suite, c’est certainement la meilleure BD que j’ai lue depuis longtemps!
La «faute» en revient aux dessins de l’espagnol, Juanjo GUARNIDO (*1967) qui sont absolument époustouflants. Bon, il faut un moment pour s’habituer aux dessins anthropomorphiques. Enfin, imaginez-vous en train de lire une BD avec un dessin d’une femme avec la tête d’une chatte, un corps humain et des seins de femme… Où le héros est un chat en imperméable, costume-cravate en train de… fumer une cigarette! (Non, non, rassurez-vous, ce n’est pas vous qui avez fumé!..).
Tout, mais alors tout est absolument parfait ici. L’encrage, le découpage très dynamique, les couleurs sépia reflétant l’époque… Mais, surtout les personnages! On ne sera donc pas surpris de retrouver un gorille dans le rôle du garde du corps (beh oui forcément un « gorille » quoi !..), un berger allemand dans le rôle du policier (et oui le chien policier…), qui a comme assistant un renard (forcément très malin et roublard…), un serpent comme tueur et une souris comme femme de ménage... Mon préféré étant le chanteur, interprété par un vieil orang-outan… Tout un symbole! Quant au «grand méchant», c’est un… Non, n’insistez pas, je ne vous le dirai pas ! Sachez seulement qu’il a des grands yeux globuleux!
Je ne taris pas d’éloges, je le sais, mais franchement c’est ce que j’ai vu de mieux depuis longtemps! Pensez-vous, le dessinateur pousse les détails à p.ex. dessiner une statue de chat égyptien dans le bureau de Blacksad, - un comble bien sûr quand on sait que celui-ci est lui-même un… chat!.. -, mais mieux encore, le bureau du très riche Ivo Statoc est bien sûr décoré avec un mobile du sculpteur américain Alexander «Sandy» CALDER (1898 – 1976), qui vaut plusieurs millions de dollars!..
Comme formulé par certaines des critiques précédentes, le scénario un peu faiblard et un peu classique de Juan DÍAZ CANALÈS (*1972) est ce qui «plombe», - à peine, rassurez-vous -, cette magnifique BD. C’est vrai que c’est du «déjà vu» ! Le coup du détective privé un peu minable, avec son bureau un peu minable et qui entreprend une «grande croisade» pour venger la mort de son ancienne maîtresse, qui se fait bien sûr tabasser par les sbires du méchant (mais qui prendra ensuite sa revanche…), qui bien sûr est riche, intouchable et très puissant etc etc… Oui effectivement tout cela on l’a déjà vu. On se croirait dans un bon vieux film américain en noir et blanc avec Humphrey «Bogey» BOGART (1899 - 1957)… On a même la «voix off», du héros pour nous commenter les évènements… Je vous jure on s’y croirait!
Mais… Mais quand même, je dois dire que le scénario reste malgré tout très bien ficelé, et sans aucune incohérence, et rien que pour cela cette BD vaut le coup d'être lue, non, dévorée!
Inutile de le répéter donc, je finis sous le charme des «animaux» (mais en sont-ils vraiment?..) de M. GUARNIDO, et je m’apprête à me «jeter» (normal non, pour une saga qui présente des «animaux humains»…), sur la suite des enquêtes de notre chat détective…
Dessins et dialogues superbes !
Critique de Coper (, Inscrite le 2 octobre 2014, 41 ans) - 27 août 2015
Les dialogues sont bien travaillés et très agréables.
L'intrigue n'a rien de très original mais cela ne m'a pas dérangé. J'adore le concept de cette BD, les personnages sont "racés" tant dans le dessin que dans leur caractère, ça fonctionne très bien.
Elle fera certainement partie des BD que j'aime lire, et relire encore....
Un polar dans un monde bestial
Critique de Pucksimberg (Toulon, Inscrit le 14 août 2011, 45 ans) - 17 juin 2013
L'univers américain dépeint reste le principal atout de cette bande dessinée. Les dessins sont originaux, les visages expressifs et les couleurs sont en harmonie avec les intentions des auteurs. Le lecteur se plaît à suivre ces personnages au caractère quelque peu stéréotypé.
Cette bande dessinée est un polar, sans surprise quant au scénario, mais plaisant à lire. Quelques mimiques rappellent certaines expressions que l'on retrouve dans les dessins animés. Ce point m'a justement un peu gêné même si je reconnais le talent du dessinateur.
Le texte est bien travaillé : quelques jeux de mots, des sous-entendus liés au monde animal et un rythme enlevé. De plus, des pointes d'humour essaiment cette B.D. L'atmosphère de cette bande dessinée convient parfaitement au monde du polar.
Un bon divertissement et un personnage que l'on a envie de suivre dans d'autres aventures.
Dessin remarquable pour scénar faiblard
Critique de Blue Boy (Saint-Denis, Inscrit le 28 janvier 2008, - ans) - 15 octobre 2012
Pour le reste, c’est très polar, tant au niveau des textes que des dialogues avec quelques allusions animalières bien placées. Par contre, je suis beaucoup plus gêné au niveau du scénario. Non seulement il est mince comme du papier à cigarettes, mais ça clichetonne à mort du côté d’Hollywood et j’ai l’impression d’avoir vu et lu ce type d’histoire 100 000 fois… Je m’attendais à plus d’originalité, d’autant que ça fait un moment que j’entends parler de Blacksad comme d’une série culte. Peut-être un tome était-il trop court pour y mettre un épisode autonome…
Je vais tout de même essayer la suite en espérant réviser mon jugement, car cette BD semble suffisamment racée pour laisser croire en une amélioration. Mais si ce n’était pour la qualité du dessin, je pense que je mettrais tout juste la moyenne à ce tome.
Graphisme superbe
Critique de Kabuto (Craponne, Inscrit le 10 août 2010, 64 ans) - 7 avril 2012
Superbe!
Critique de Anou (, Inscrite le 25 octobre 2010, 37 ans) - 25 octobre 2010
J'ai beaucoup aimé le fait d'attribuer un caractère particulier à chaque personnage/animal (le berger allemand en intègre chef de la police par exemple), même si j'avoue que ça peut parfois tomber dans le manichéisme facile (c'est surtout vrai dans le tome 3).
En relisant récemment ce tome, j'ai tout de même été surprise par la simplicité du scénario, l'enquête se résolvant quand même un peu facilement...
Malgré tout, j'aime beaucoup le dessin sombre qui fait penser aux vieux polars et le côté félin de Blacksad, à la fois fier et empathique...
Un BD à relire encore et encore!
Plein les quinquets
Critique de Mallollo (, Inscrite le 16 janvier 2006, 42 ans) - 19 septembre 2010
Comment ne pas mentionner la parenté avec Disney? Guarnido a éé formé à l'école Disney, et quoi qu'on pense de Disney, il en a retiré la formule sacrée qui lui permet aujourd'hui de dessiner des personnages mi-humains mi-animaux expressifs comme nuls autres. Ce savant mélange sert une intrigue simple mais efficace, qui met bien en place le contexte dans lequel évolue John Blacksad, et qui (je pense,mon petit doigt me l'a dit) prendra de l'ampleur au rythme des épisodes.
C'est amerloque, angoissant, noir, mais surtout (avant tout d'après moi, pour ce 1er tome): un vrai régal pour les yeux. Beaucoup de cases sont de véritables tableaux. On lit la BD, mais chaque vignette est une lecture à elle seule, quel exploit!
Je mets 4.5 étoiles, pas 5, parce que mon petit doigt vient de lire le tome 2 à côté de moi, et vu les étoiles dans ses yeux, il me faudra de la marge pour la suite. Mais le coeur y est!
De la très très bonne BD
Critique de MEISATSUKI (, Inscrite le 2 octobre 2009, 48 ans) - 2 octobre 2009
Mais après lecture des critiques sur Blacksad, je me suis lancée.
Préface Loisel... ah ! Ça m'intéresse...
Et je déroule la BD, certes l'histoire est banale pour un polar, mais quel travail des planches. Il est vrai que certaines sont de véritables tableaux. Quand à la psychologie des personnages, c'est saisissant. Heureusement que les auteurs nous rappellent que ce sont des animaux par de subtils jeux de mot car on les humanise instinctivement. Là dessus, je suis donc bluffée, c'est un coup de maitre. Même la narration qui nous rappelle un Mike Hamer nous faisant profiter de ses états d'âmes et un coup de maitre.
Je dis bravo messieurs Diaz Canales et Guarnido.
Une bonne BD
Critique de Sinon (Paris, Inscrit le 17 mars 2006, 49 ans) - 24 mars 2006
Les dessins, le découpage et les dialogues, en revanche, sont fort bien maîtrisés.
Welcome to the jungle
Critique de Belial (Anvers, Inscrit le 25 août 2005, 45 ans) - 21 mars 2006
Le personnage principal est donc un détective privé dur et taciturne, évoluant dans une ville hostile et dangereuse. Blacksad se retrouve donc à enquêter sur la meurtre de son ancienne fiancée afin d’accomplir sa vengeance, couvert par la police.
Scénario tout à fait banal, mais qui est contrebalancé par le réalisme des émotions invoquées et la profondeur troublante des personnages (malgré leurs apparences animalières). Le scénariste est parvenu avec brio à insuffler de la vie dans cet univers sombre, tout y est criant de vérité et de sincérité. Mais ce qui porte réellement la BD vers les plus hautes sphères du genre, ce sont les dessins époustouflants de Guarnido : des angles et des postures magnifiques, un dessin « racé » qui a de la gueule et des couleurs subtiles qui forment de réels tableaux. Bref, de l’excellent polar comme on en fait plus.
Inattendu
Critique de Lolita (Bormes les mimosas, Inscrite le 11 décembre 2001, 38 ans) - 14 juin 2005
Originalité du traitement graphique
Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 11 mai 2004
Toute l'originalité de cet album réside dans son traitement graphique. Tous les personnages sont dotés de traits animaliers et la perfection du style rend l'anthropomorphisme totalement crédible. Il y a des cadrages époustouflants de virtuosité et des couleurs superbes.
Comme le dit Loisel, qui n'est pas n'importe qui dans le domaine de l'illustration, dans la préface de l'ouvrage : "En tant que dessinateur, j'en ai pris plein les mirettes!"
Excellent!
Critique de Féline (Binche, Inscrite le 27 juin 2002, 46 ans) - 1 décembre 2003
Mais malheureusement, comme chaque fois que je lis une BD, j'éprouve un sentiment d'inachevé, de facilité. Cela doit être dû à mon fort penchant pour la littérature. En effet, l'espace restreint dont dispose un dessinateur/scénariste limite le développement de l'intrigue, qui me semble donc trop simpliste. Mais là, c'est un sentiment tout personnel et qui n'intervient pas dans ma cotation. Je mets en effet 5 étoiles pour la qualité de cette bande dessinée qui m'a séduite malgré un support que je n'apprécie d'ordinaire pas.
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