En moins bien de Arnaud Le Guilcher
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Le livre le plus déjanté que je n'ai jamais lu
Je fais beaucoup plus que vous le recommander, je vous le prescris tel un antidote hivernal d’inspiration homéopathique. Venons-en aux faits !
Un homme, genre un peu déjanté qui s’empêtre à vivre, va se retrouver à devoir prendre les commandes d’une station balnéaire devenue célèbre par la présence d’un amoureux déchu qui n’a de cesse de tourner en rond sur la plage en criant le nom de sa femme envolée. Tous les médias s’en emparent, c’est la cohue, l’événement pour ce patelin paumé. Or, notre homme est peu en condition… il vient lui-même de perdre Emma qui, après quelques heures de mariage, a pris la fuite de ladite station bien nommée « Sandpiper ». Pleins d’aventures et de rencontres rocambolesques s’en suivent faisant de cette histoire un véritable road-movie immobile.
On rit aux éclats à entendre les plaintes maladives et burlesques de notre homme perdu et ravi à la fois d’avoir enfin un rôle à jouer, le tout porté par une écriture à l’emporte-pièce percutante et sarcastique. Un petit extrait pour vous rendre compte « J’avais une gueule de bois du tonnerre. On aurait dit un masque africain. J’étais pas fâché d’être arrivé. Là, en fait, en termes de peps, j’étais un peu sur la réserve. »
Humour, événements incongrus et caractères bien trempés font de ce livre un véritable moment de pur divertissement. A consommer immédiatement sans modération.
Les éditions
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En moins bien [Texte imprimé] Arnaud Le Guilcher
de Le Guilcher, Arnaud
S. Million
ISBN : 9782917702123 ; 17,00 € ; 08/10/2009 ; 288 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (6)
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Une belle cuite littéraire !
Critique de Blue Boy (Saint-Denis, Inscrit le 28 janvier 2008, - ans) - 20 octobre 2012
Pour le reste, j’ignore si c’est autobiographique (il parle à la première personne mais ne se nomme jamais), mais je suppose que cela ne l’est que partiellement, parce les situations sont plus que délirantes ou alors ce mec était sous l’emprise de substances illicites quand il a écrit son bouquin ! En tous cas, le tout est fort sympathique, et malgré le style relâché, m’a procuré une vraie jubilation littéraire.
A titre d'exemples, quelques perles parmi tant d’autres (déconseillées aux esprits chastes…) :
-J’avais une gueule de bois du tonnerre. On aurait dit un masque africain.
- Que Dieu encule et réencule ces abrutis du syndicat des chauffeurs de bus qui, au lieu de faire leur job consciencieusement, auraient pu avoir la pudeur de taper une bonne grève surprise.
- Par temps sec, il était gaillard comme un hippopotame sans flaque de boue.
- Jack était l’heureux propriétaire d’un gosier au design inspiré par le tonneau des Danaïdes, et ça le rendait imbourrable.
- Je buvais comme un évier depuis des jours et des jours (…).
- Moïse avait des cernes pas possibles, et semblait être dans une forme aussi paralympique que la mienne.
Tout était de la faute des pingouins et de la bibine …
Critique de Monde imaginaire (Bourg La Reine, Inscrite le 6 octobre 2011, 51 ans) - 30 juillet 2012
Mais au bout de quelques pages le filon s’amenuise et tout part un peu en sucette … Difficile de garder le cap avec toute une bande de dégénérés suivie par un pélican caractériel du nom de JFK … On est vite mis KO par la puissance du désenchantement de l’auteur.
Pour vous donner une idée de mon ressenti j’ai eu le même sentiment en lisant 99 Francs de Beigbeider et l’Attrape-Cœur de Boris Vian.
Dans En moins bien, il est indéniable qu’il y a des passages brillants mais on finit par s’égarer dans les délires éthyliques de notre héros looser.
Love in vain
Critique de Nothingman (Marche-en- Famenne, Inscrit le 21 août 2002, 44 ans) - 4 février 2012
Le narrateur est un loser patenté dont la vie se traîne monotone entre son métier d’employé dans une blanchisserie tenue par un couple de Japonais, et des soirées qui se terminent inévitablement en cuites légendaires. Eclair dans la grisaille, sa rencontre avec Emma qu’il va épouser. Leur voyage de noces est tout un programme. Il prennent un bus Greyhound, direction le village de vacances de Sandpiper. Pour passer sa nuit de noces, on a déjà fait mieux qu’un village de bungalows délabrés. D’autant plus que notre héros en profite pour passer sa soirée avec les péquins du coin à se saouler à qui mieux mieux échangeant avec eux sur de sombres histoires de pingouins. Loufoque je vous avais prévenu. Le fou rire n’est jamais bien loin. De retour dans sa cambuse, sa belle s’est fait la malle. Elle est introuvable. Et voilà, la page d’après, la tristesse nous guette.
Notre héros se console bien vite avec ses nouveaux amis, d’autant plus qu’un touriste allemand vient de virer fou. Trompé par sa femme qui elle aussi a pris la tangente, il ne cesse depuis de tourner en rond sur la plage, éructant des Frida, Frida en espérant son retour improbable. Tout cela sous le nez de ses deux enfants que les autochtones ont décidé de baptiser Requin et Marteau. On est ici dans le registre de l’aigre-doux. Inutile de dire qu’un tel spectacle va attirer la presse et les touristes. J’arrête ici le déroulé de cette histoire hilarante sous peine d’en dévoiler trop.
On y croise également un pélican appelé JFK, mais aussi une dune qui chante, tandis que les Rolling Stones chantent à tue-tête. C’est la bande sonore idéale pour accompagner ce roman qui se dévore d’une traite. On y rencontre une galerie de personnages tous plus barrés, mais attachants les uns que les autres. On se croirait parfois dans un remake du film "The Big Lebowski"
L’auteur ne s’interdit aucune folie, dans un style argotique qui ne m’a pas déplu. Déjà, intituler un premier roman « En moins bien », il fallait oser ! Il y a des trouvailles et des formules de style à chaque page. Des exemples :
- « Souvent dans les ruptures, c’est pas le souvenir de ce qu’on a fait ensemble qui fait mal, mais la somme des projets qu’on ne réalisera pas en commun. »
- « J’étais en train de perdre pied tout en courant partout. On a jamais inventé mieux pour se casser la gueule »
Ce roman est une véritable découverte. Tout le monde peut y trouver quelque chose.
Pas de SAV pour le mariage
Critique de Lejak (Metz, Inscrit le 24 septembre 2007, 50 ans) - 10 novembre 2011
Ils partent au bord de la mer, dans un hôtel avec bungalow au pied d'une dune immense. C'est la saison morte et l'hôtel résonne du vide de clientèle.
Le type, qui nous parle à la 1ère personne, se bourre la gueule avec les gens du coin le soir de sa lune de miel. Le lendemain, la belle s'est fait la malle !
C'est le point de départ d'une histoire tragi-comique, où le loufoque côtoie le burlesque, le ridicule et le pitoyable.
Moi, j'ai bien aimé.
Ce n'est certes pas de la grande littérature, mais le style est cinglant, caustique et fleuri ! On passe franchement un bon moment. J'ai beaucoup ri, comme un bossu, souvent aux larmes. ça fait du bien !
Je vous le conseille vivement.
Sentiment mitigé
Critique de Lpanja (, Inscrite le 7 octobre 2011, 41 ans) - 14 octobre 2011
J'ai lu très vite la première moitié du livre, mais arrivée à la seconde j'ai perdu la cadence en même temps que mon attention. Les situations deviennent un peu trop "barrées" et les personnages s'emmêlent.
Je partage l'avis de Kilidetou et reste relativement mitigée.
Je tente quand même le nouvel opus "Pas mieux" afin de voir ce qu'il en est de la suite.
Ben je sais pas trop en fait...
Critique de Kilidetou (Angers, Inscrite le 25 juillet 2008, 45 ans) - 30 décembre 2010
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