Sommeil de Haruki Murakami
(Nemuri)
Catégorie(s) : Littérature => Asiatique
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Insomnie
Une jeune femme de trente ans, mariée, mère d’un petit garçon, est de nouveau victime d’insomnie soudaine comme dans son adolescence. La journée, elle continue de mener une vie normale, faire les courses, préparer les repas, aller nager…
Maintenant incapable de trouver le sommeil, elle a retrouvé le goût de la lecture, elle dévore du chocolat, boit un verre de cognac tout en lisant Anna Karénine. Des émotions d’antan qu’elle avait perdues depuis son mariage.
Elle va vivre cette insomnie sans rien dire à personne pendant dix sept jours.
Première expérience littéraire avec Murakami, univers particulier, envoûtant, cela me permettra de lire enfin Kafka sur le rivage qui m’attend depuis plusieurs années. En plus de découvrir le style de l’auteur, une autre belle découverte les illustrations magnifiques de Kat Menschik.
Les éditions
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Sommeil [Texte imprimé] Haruki Murakami traduit du japonais par Corinne Atlan illustrations de Kat Menschik
de Murakami, Haruki Menschik, Kat (Illustrateur) Atlan, Corinne (Traducteur)
Belfond
ISBN : 9782714448200 ; 9,94 € ; 04/11/2010 ; 77 p. ; Relié -
Sommeil [Texte imprimé] Haruki Murakami traduit du japonais par Corinne Atlan illustrations de Kat Menschik
de Murakami, Haruki Menschik, Kat (Illustrateur) Atlan, Corinne (Traducteur)
10-18 / 10-18
ISBN : 9782264055873 ; 8,40 € ; 25/08/2011 ; 92 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (9)
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Sommeil ? Insomnie plutôt !
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 12 novembre 2018
Notre héroïne, femme japonaise lambda, mariée, avec enfant, rangée, menant une vie banale et essentiellement au service des autres, rencontre tout à coup un problème :
« Voilà dix-sept nuits que je ne dors plus …/…
Mon manque de sommeil actuel n’a rien à voir avec tout ça. C’est complètement différent. Je ne peux pas dormir, tout simplement. Pas même un petit somme. A part cela, je suis tout à fait dans mon état normal. Je n’ai pas sommeil, ma conscience reste parfaitement claire. Plus claire que d’habitude, pourrais-je même dire. Aucun symptôme physique particulier non plus. J’ai de l’appétit. Je ne suis pas fatiguée. Du point de vue de la réalité quotidienne, il n’y a rien d’anormal. Simplement, je ne dors plus.
Ni mon mari ni mon fils ne se rendent compte que je ne dors plus. Je ne leur ai rien dit. »
Non, elle ne leur a rien dit et c’est avec la lecture d’ « Anna Karénine » et l’absorption de cognac qu’elle régule son insomnie de la nuit.
Bon, bien sûr ce n’est pas aussi simple, d’autant qu’Haruki Murakami s’y entend pour installer un climat des plus étranges, encore plus étrange pour nous que le mode de vie d’une femme japonaise ne nous est quand même pas familier à nous autres, du côté de l’Europe !
Ca ne va pas se passer très bien tout ça et surtout, ça ne va pas finir. Ca ne va pas finir dans la mesure où Haruki Murakami laisse la fin complètement ouverte et laisse par la même occasion le lecteur en situation de léger stress. A moins …, à moins qu’on vive correctement les cauchemars ?
Très beau, trop court
Critique de Deleatur (, Inscrit le 28 septembre 2014, 56 ans) - 20 avril 2015
Je regrette pourtant la fin abrupte. On peut penser que l'auteur a voulu laisser libre cours à notre imagination. On peut aussi croire qu'il ne savait tout simplement pas comment finir sa nouvelle d'une manière qui fasse sens et qu'il a préféré la laisser en plan. C'est dommage, cela laisse un sentiment d'inachevé.
Bref, on ne regrettera pas cette petite lecture même si on pourra préférer d'autres textes de Murakami.
Noyade sans sommeil
Critique de Isad (, Inscrite le 3 avril 2011, - ans) - 7 février 2014
Cette femme au foyer est mariée à un dentiste rentré déjeuner chez lui et a un fils en âge scolaire. Lors de son enfance, elle a eu des insomnies suivies de somnolences dans la journée. Suite à un cauchemar, elle ne dort plus depuis plusieurs jours sans que cela n’influe sur son physique. Par contre, son comportement change. Elle se remet à lire Tolstoï ou à remanger du chocolat. Comme les nuits sont longues et que son mari a le sommeil profond, elle prend sa voiture et se promène dans les rues la nuit sans qu’il s’en aperçoive. Le danger la guette alors. Rêve ou réalité ?
IF-0214-4153
en marge de la vie quotidienne
Critique de Mariefleur26 (Paris, Inscrite le 11 décembre 2011, 30 ans) - 18 janvier 2014
J'ai adoré le recul qu'a le personnage face au total de ses dix-sept nuits, sans sommeil oui, mais aussi sans ENVIE de dormir. Ses questionnements, ses sensations de s'extraire de l'aliénation au monde, mais aussi son épouvante quand lui revient une dose de réalisme qui lui fait constater l'anormalité de sa situation par rapport à l'humain avec une biologie, tout cela mélangé m'a beaucoup plu.
J'ai un peu moins aimé cependant les occupations un peu répétitives de l'héroïne noctambule casanière.
Ne vous privez pas de ce livre, c'est si intriguant et mystérieux, et c'est si vite entamé et refermé que vous ne pouvez pas dire que vous avez perdu votre temps.
Insomnia
Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 41 ans) - 25 mai 2012
Que dire? Effectivement le plaisir de lire est là, le style agréable et il est vrai que cet auteur arrive avec peu de chose à donner à son récit une atmosphère particulière qui lui donne un certain charme.
Assurément cela m'a donné envie de découvrir d'autres oeuvres de Murakami.
Une gourmandise
Critique de Aliénor (, Inscrite le 14 avril 2005, 56 ans) - 14 octobre 2011
Jusqu’alors, les journées de cette femme étaient réglées comme du papier à musique. Entièrement organisées en fonction du rythme de travail de son époux et de la scolarité de son fils.
Alors lorsque s’ouvre devant elle la perspective de nombreuses heures dont elle peut jouir pleinement et comme elle le souhaite, ce qui lui semble tout d’abord inquiétant devient à ses yeux un privilège qu’elle est bien décidée à goûter pleinement.
Cette nouvelle se dévore comme une gourmandise, comme le chocolat que l’héroïne croque en relisant Anna Karénine nuit après nuit. La magie de cette histoire énigmatique, fantastique, opère comme toujours dès les premières lignes. Et son dénouement laisse libre cours à l’imagination du lecteur, plusieurs interprétations étant possible. Murakami ouvre encore une fois magistralement la voie vers un univers où il est bon de se plonger, de s’égarer, de supputer. Un univers dans lequel plaisir des papilles et plaisir de lire sont intimement liés… quel bonheur !
Tendances
Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 8 septembre 2011
Alors que vous venez d’être tiré brusquement de votre sommeil, avez-vous déjà vu un vieillard effrayant et décharné se tenir, là, devant vous, et qui verse de l’eau sur vos pieds ?
Avez-vous déjà lu au moins trois fois d’affilée « Anna Karénine « de Tolstoï tout en buvant du cognac et en avalant des tablettes de chocolat ?
Avez-vous déjà trouvé hideux le visage de l’être aimé alors qu’il dort,là, à vos côtés ?
Vous est-il déjà arrivé de ne pas comprendre la fin d’une nouvelle de Haruki Murakami ?
Tout cela est envoûtant. A conseiller, pour le simple plaisir.
COUP MARKETING?
Critique de Septularisen (, Inscrit le 7 août 2004, - ans) - 27 août 2011
Je voudrais ici juste dénoncer un coup marketing de son éditeur, en effet la nouvelle «Sommeil» est déjà parue dans le livre «L’éléphant s’évapore»…
On la retrouve ici, en très gros caractères (la preuve 88 pages ici, contre 49 dans l’édition originale en poche...) accompagnée certes des très beaux dessins de Kat MENSCHIK mais tout de même, cela suffit-il à expliquer que ce livre de 88 pages coûte dans l’édition de poche 7,79 € ce qui est exactement le prix de l’édition de poche du livre paru en 2008 qui compte lui… 417 pages et 17 nouvelles…
Alors l’éditeur prend t-il vraiment les lecteurs pour des «vaches à lait» ?
Ceci ne mérite que la note minimum, mais je tiens à le répéter pas pour l’écrivain Japonais, mais pour son éditeur!...
Rêve éveillé
Critique de Monito (, Inscrit le 22 juin 2004, 52 ans) - 2 mars 2011
Notre héroïne a la trentaine et mène une vie bien rangée, « chronométriquement » organisée même elle ne semble ni s’en plaindre ni chercher à s’en détacher.
Une première nuit où le cauchemar voisine avec l’impression d’insomnie et tout bascule.
7 jours et 7 nuits durant, notre héroïne fait un voyage extraordinaire. De Tolstoï à Dostoïevski elle vit un monde parallèle qu’aucun mortel ne saurait scientifiquement, biologiquement, supporter, sauf à considérer que d’un statut nous soyons déjà passés à l’autre et que le repos, le vrai, n’est pas celui qu’on croit qu’il est.
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