Le mythe de Mère Teresa de Christopher Hitchens
( The missionary position : Mother Teresa in theory and practice)
Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Spiritualités
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Mensonge, diffamation, sacrilège ou vérité ?
Christopher Hitchens est un journaliste d'investigation américain, préoccupé par les droits de l'homme.
Ses autres livres parlent de la question kurde, du problème des minorités ou du racisme. Pour la première fois, un regard critique est jeté sur "la sainte de Calcutta" et le voile est levé sur une des plus extraordinaires manipulations médiatiques du siècle. Sur base de nombreux témoignages au-dessus de tout soupçon, l'auteur démontre la relativité de l'engagement de Mère Teresa vis-à-vis des pauvres et des mourants. Les conditions de vie dans les mouroirs sont épouvantables. Les mourants, quelles que soient leurs souffrances, ne reçoivent pas d'analgésiques. Les aiguilles de seringues sont simplement rincées à l'eau avant d'être réutilisées. Lors des Jeux Olympiques, on interdisait aux mourants de regarder la télévision, car c'était le Carême. Tous les patients ont la tête rasée, comme dans des camps. Pourtant, les sommes énormes qu'elle reçoit du monde entier seraient amplement suffisantes pour équiper un grand nombre de cliniques de première classe dans tout le Bengale. Le secret de la destination de cet argent semble bien gardé.
Par ailleurs, le livre démontre un engagement permanent de sa part vis-à-vis de l'extrême droite. Sa participation au congrès du Front National, ses liens avec les intégristes protestants pourtant ouvertement anti-catholiques, avec Jean-Claude Duvalier, ex-dictateur d'Haïti, qui l'a décorée de la Légion d'Honneur haïtienne, avec la défunte dictature albanaise pourtant athée sont soigneusement occultés par ses zélateurs. Elle est farouchement opposée à l'avortement, mais aussi à la contraception, y compris les méthodes dites naturelles. Lorsque des viols en masse furent perpétrés au Bengladesh puis en Bosnie, elle fit de vibrants appels vers les victimes pour qu'elles n'avortent pas, mais fassent adopter les enfants nés des violeurs. Ce qui n'a pas gêné ses bonnes relations avec Indira Gandhi, qui a lancé une campagne criminelle de stérilisation forcée en Inde... Du SIDA, elle a dit que cela lui semblait "une peine tout à fait juste sanctionnant une conduite sexuelle dévoyée". Elle a sa propre théorie sur la pauvreté, faite de soumission et de gratitude. Alors qu'en Amérique latine s'est développée une théologie de la libération, elle a créé une théologie de l'asservissement. Asservissement de 4000 nonnes et de 40000 sœurs laïques, mais aussi des mourants et des pauvres à qui elle demande d'offrir leurs souffrances à Dieu.
Comme le souligne Robert CHESNAIS dans son introduction, "À défaut de soulager les misères des déshérités, cette attitude contribue assurément à soulager la conscience des nantis, de quoi séduire un Occident développé et riche, angoissé par un tiers-monde misérable et menaçant." Peut-être est-ce là qu'il faut voir la raison du succès de cette incroyable manipulation…
Les éditions
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Le mythe de Mère Teresa ou Comment devenir une sainte de son vivant grâce à un excellent plan média [Texte imprimé] Christopher Hitchens trad. de l'américain par Marie de Saint-Cadou préf. de Robert Chesnais
de Hitchens, Christopher Chesnais, Robert (Préfacier) Saint-Cadou, Marie de (Traducteur)
Éd. Dagorno
ISBN : 9782910019365 ; 70 F ; 26/08/1998 ; 120 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (6)
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faut quand même pas exagérer
Critique de Platonov (Vernon, Inscrit le 7 septembre 2001, 41 ans) - 1 janvier 2002
Je n'ai pas lu le livre, mais pourtant je pense qu'il y a certaines limites à ne pas franchir.
Employer les termes "de putain de Dieu" et de "masturbait" pour une femme qui a fait voeu de chasteté me paraît vraiment déplacé. Qu'on soit croyant ou pas, cela ne change rien, un minimum de respect s'impose. D'autant plus que si Mère Teresa a , d'après ce que vous dites, tiré gloriole de ses actions, détourné -soi disant- de l'argent etc... rendez lui au-moins l'hommage d'être restée toute une vie parmi les démunis et les parias de la société. C'est un esprit de sacrifice et de dévouement devenu trop rare de nos jours (et on dirait que cela dérange certains de voir des gens comme ça). Ce n'est surement pas une sainte, moins non plus elle n'était pas spécialement ma tasse de thé, et je ne suis pas comme tout les dévots modernistes (je l'avoue je suis un "tradi" de la Fraternité Saint Pie X) qui suivent Jean Paul II en glorifiant la "sainte de Calcutta", mais respectons au moins et son âme et tout ce quelle a pu faire. Et je crois me souvenir que lors de son enterrement, l'émoi était fort parmi toute la communauté indienne, même non-catholique; cela signifie bien que Mère Teresa a quand même apporté quelques soutien et espoir aux démunis.
Et puis l'erreur est humaine; ces erreurs ne doivent pas voiler tout ses bienfaits.
oh la la ( droit de réponse )
Critique de Pétoman (Tournai, Inscrit le 12 mars 2001, 49 ans) - 12 avril 2001
Faut-il déboulonner sa statue?
Critique de Leura (--, Inscrit le 29 janvier 2001, 73 ans) - 9 avril 2001
A lire les critiques éclair qui viennent d'être faites, je pense à la chanson de Jacques Brel "la statue". Peut-être avons-nous besoin de modèles de vertu à admirer et à imiter? Mais le modèle de la statue est-il si admirable? N'a-t-on pas essayé de l'enjoliver, au point de la rendre inhumaine? La perfection n'est hélas pas de ce monde, et il faut se méfier des images d'Epinal.
Après avoir lu le livre d'Hitchens, j'en viens à penser que le plus mauvais service qu'on puisse rendre à quelqu'un c'est de le propulser sur la scène internationale. On lui demande alors son avis sur tout, et on assiste à des spectacles aussi pitoyables que ses déclarations sur l'avortement qui est "le pire danger pour la paix du monde" (sic). Et le divorce? Elle y était farouchement opposée, sauf à celui de Lady Di. Bizarre, non?
Entièrement d'accord avec Jules!
Critique de Bluewitch (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 45 ans) - 8 avril 2001
Une opinion tout à fait personnelle
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 7 avril 2001
La putain de Dieu
Critique de Pétoman (Tournai, Inscrit le 12 mars 2001, 49 ans) - 7 avril 2001
Puis, au lieu de s'occuper de personnes pour qui il n'y avait plus rien à faire, elle aurait mieux fait de s'occuper de personnes qui auraient pu encore vivre et qui n'étaient pas irrémédiablement condamnées.
" Cette vieille bique de soeur Teresa " disait Edern-Hallier ; il avait bien raison. Teresa, la papesse du charity business avant l'heure... en fait, ce n'était qu'une égoïste qui se masturbait de son " altruisme mystique ". Ce livre le met enfin à jour.
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