Une rivière verte et silencieuse de Hubert Mingarelli
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Une tendre relation père fils
Comme souvent pour les romans courts, le 4ème de couverture nous raconte quasiment toute l’histoire.
Et comme parfois, celui-ci est plutôt réussi. Je me permets donc en guise d'introduction de le reproduire ici :
« Un petit garçon, Primo, vit seul avec son père, ouvrier au chômage. Pauvreté et dénuement psychologique marquent ce récit. Le père et l’enfant imaginent faire fortune en cultivant des rosiers. On leur coupe l'électricité. Ils vont manger dans un bistrot où une femme chante des chansons grivoises. Ils volent des cierges dans une église pour s’éclairer. C’est tout et c’est immense. Un récit d’une simplicité bouleversante sur les relations père fils. »
Cette rivière verte, c’est celle que Primo aimerait acheter s'il avait de l'argent, c'est celle de son enfance première, celle où son père allait pêcher des truites bleues. Comme le faisait remarquer Libris Québécis, lors d'une critique précédente sur cet auteur, Mingarelli n’use effectivement pas de beaucoup de mots.
Peu d’adjectifs, des phrases courtes, il ne s’étend pas sur les sentiments, les pensées, le ressenti et avec pudeur, il se contente de l'essentiel, de la simplicité d'une relation père fils.
Le lecteur devine seul les tristesses et les joies derrière les mots et les situations, il ressent les difficultés de ce père à faire face au quotidien et il ressent surtout la formidable tendresse qui l’unit à son fils avec pour toile de fond, la nature à la beauté si simplement rendue, en quelques mots, par l'auteur.
Les éditions
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Une rivière verte et silencieuse [Texte imprimé], roman Hubert Mingarelli
de Mingarelli, Hubert
Seuil
ISBN : 9782702837573 ; 3,73 € ; 20/08/1999 ; 123 p. ; Broché -
Une rivière verte et silencieuse [Texte imprimé], roman Hubert Mingarelli
de Mingarelli, Hubert
Points / Points (Paris)
ISBN : 9782020490665 ; 5,40 € ; 16/03/2001 ; 128 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (4)
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Survie poétique
Critique de Lalige (, Inscrit le 16 novembre 2008, 50 ans) - 2 novembre 2014
Primo à l'imagination débordante nous promène sur ses chemins de l'enfance avec la caution bienveillante d'un père qui malgré son échec social s’évertue par tous les moyens à entretenir la flamme de l'amour qu'il porte à son fils.
Le décor est posé. Le monde de deux êtres pauvres et démunis duquel découle un style fluide et poétique comme une rivière verte et silencieuse.
Un beau livre
LE POURQUOI DU COMMENT…
Critique de Septularisen (, Inscrit le 7 août 2004, - ans) - 29 décembre 2011
Si l’histoire de cette relation si particulière entre un père et son fils est certes intéressante, (avec une ressemblance étonnante à celle décrite dans le livre de Cormac McCARTHY : « La route »), elle n’en est pas moins très plate ! En effet, le récit n’a ni début, ni de fin… vraiment sans queue, ni tête.
L’auteur se contente de prendre ses personnages, de les mettre devant nous, de les laisser vivre et évoluer quelques pages, et de terminer le livre… Pas un mot d’explication sur certains événements (p. ex. qui est la mère de Primo et où est-elle ? Pourquoi le père ne dit rien à son fils au sujet des rosiers qui finalement n’en sont pas…), pas un rebondissement, un événement inattendu dans toute l’histoire… On ne sait ni d’où viennent ces personnages, ni où ils vont, ni le pourquoi du comment ils en sont là…
Je n’ai rien contre les livres plus descriptifs (devrais-je dire « contemplatifs »?) qu’autre chose, mais là franchement ça dépasse un peu la limite de mon entendement…
Suis-je passé un peu à côté d’une bonne lecture?
Inutile en tous cas de dire que je n’ai pas été enthousiasmé par ce livre…
Simple, poétique et beau !
Critique de Clarabel (, Inscrite le 25 février 2004, 48 ans) - 6 juillet 2005
De son côté, le fils, Primo, rencontre un chien noir qui s'excite sur sa jambe. Du coup il prend un autre chemin qui lui fait découvrir un monde nouveau, le sien, son territoire, son tunnel entouré de hautes herbes, là où il s'imagine acheter un bras de rivière et un pont pour observer les poissons dans l'eau.
Le père et le fils sont seuls, où est la mère ne semble pas être le problème. Ils vivent à deux, même sans électricité, même sans gazinière. Ils mangent des tomates, s'éclairent avec des bouts de chandelle et se parlent le soir, dans leurs lits, d'une possibilité d'une autre vie...
"Une rivière verte et silencieuse" est un roman très simple, surtout illuminé par son écriture, par le style d'Hubert Mingarelli. Le monde décrit n'est pas enchanteur, pas glauque non plus, car les deux personnages nous offrent une leçon de vie remplie d'espoir et de rêve. Rien n'est impossible, juste d'y croire, de marcher des heures, de fermer les yeux et de prier en s'excusant. Magnifique !
elle coule doucement la rivière.
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 11 novembre 2004
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