Le couteau de Jo Nesbø
(Kniv)
Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone , Littérature => Policiers et thrillers
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ça ne vaut pas un Mankell
Jo Nesbo est appelé le successeur de Henning Mankell, en moins crédible selon moi. Il est sans doute très intelligent et échafaude des théories compliquées et tordues avec beaucoup de retournements de situations.
Une originalité dans ce polar : le vrai assassin se punira lui-même et son nom connu de la police ne sera pas dévoilé, alors qu’elle punira un autre qui, de toutes façons, s’il n’est pas l’assassin, aura bien mérité cette sentence vu sa dangerosité. Comme il sera assassiné, il ne pourra pas se plaindre qu'on lui ait collé ce crime sur le dos.
Chez Mankell, le policier s’appelle Harry Bosch, chez Nesbo, il s’appelle Harry Hole. Tous deux sont alcooliques et ont des vies sentimentales catastrophiques, à cause de leur alcoolisme.
L’intrigue de ce polar, c’est l’assassinat de Rakel, la femme de Harry Hole, le super enquêteur d’Oslo. A-t-il été commis par le policier lui-même car sa femme venait de le quitter ? Par le violeur en série Finne qui en veut à mort au policier pour avoir abattu son fils ? Par le tueur Bohr qui revient d’Afghanistan et qui était le patron de Rakel, la femme assassinée ? Par l’ennemi du policier, un certain Ringdal qui gère un débit de boisson et qui voulait engager Rakel comme serveuse ?
Petit bémol : on se demande comment un policier avec un taux d’alcoolémie aussi élevé peut encore mener des enquêtes ? Et aussi, comment toutes ces jolies femmes, policières ou enquêtrices ou médecins légistes sont aussi attirées par lui ? Fantasme masculin de l’auteur sans doute..
Autre incohérence. Alors que l’assassin a mis sur pied une mise en scène imparable et compliquée, comment cela se fait-il qu’il fasse deux erreurs stupides et impardonnables ? Reculer (ou avancer) le siège d’une voiture qui n’est pas la sienne et changer la station de radio de cette même voiture ? Cela tombe sous le sens de n’importe qui, que quelqu’un a pris le volant de cette voiture sans le consentement du propriétaire qu’on veut désigner comme l’assassin..
Bref, j’ai quand même passé un bon moment de lecture, mais à mon avis, il y a pas mal de longueurs et de choses inutiles dans ce livre qui comporte 600 pages..
Les éditions
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Le couteau [Texte imprimé] Jo Nesbø traduit du norvégien par Céline Romand-Monnier
de Nesbø, Jo Romand-Monnier, Céline (Traducteur)
Gallimard / Collection Série noire
ISBN : 9782072782183 ; EUR 22,00 ; 15/08/2019 ; 608 p. ; Poche
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Incontournable ?
Critique de Ardeo (Flémalle, Inscrit le 29 juin 2012, 77 ans) - 15 août 2023
Donc, mon premier roman de Nesbo n’a pas été une révélation ; je l’ai trouvé ennuyant et je ne reviendrai certainement pas vers cet auteur. L’histoire est banale, les péripéties cousues de fil blanc, les personnages stéréotypés et sans la moindre épaisseur mais surtout, on dirait que chaque jour de sa vie où il se levait le matin, l’auteur avait quelques idées qu’il jetait bien vite sur le papier et qu’il insérait dans son roman en cours. Bof. Pour le lecteur, souvent cela n’a aucun intérêt et cela ne sert pas à la compréhension du roman et au total, cela allonge une banale histoire de meurtre à un roman de 675 pages.
L’auteur écrit bien, oui (le traducteur ?) mais à part cela, il balade son lecteur en changeant de meurtrier toutes les 150 pages pour au final désigner « son » inspecteur comme le dit-meurtrier (de sa femme qui plus est!) puis il le fait se suicider. Qui, un instant, va croire que Harry Hole est le vrai meurtrier et qui va croire ensuite qu’il s’est réellement suicidé ? Personne ! Pas moi en tout cas!
Vraiment, quelle barbe, cet « auteur incontournable » (4e de couverture de mon exemplaire de poche) !
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