L'homme chauve-souris de Jo Nesbø
( Flaggermusmannen)
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers
Moyenne des notes : (basée sur 14 avis)
Cote pondérée : (2 160ème position).
Visites : 12 110 (depuis Novembre 2007)
Une guerre des cultures
J'ai dévoré ce livre du début à la fin. La décision de l’arrêter pour faire autre chose n’a pas toujours été facile à prendre. A chaque chapitre, chaque page, chaque mot le lecteur est tenu en haleine par un nouvel indice dans l’enquête policière menée de concert, par un inspecteur Norvégien ( mis un peu à l'écart par son administration à la suite d'une bavure politiquement incorrecte) et un policier aborigène, à propos du viol et du meurtre d’une jeune norvégienne de passage en Australie.
Se mélangent la modernité de ce pays très jeune (surf, drogue, liberté sexuelle) avec les coutumes aborigènes pleines de légendes qui tissent la toile de fond du livre. Le choc entre les deux est très violent et une cohabitation sereine y est loin d’être réglée, si elle l’est un jour.
Mais comme toujours, il faut apprendre à connaitre les autres avant d'espérer les aimer.
Les éditions
-
L'homme chauve-souris [Texte imprimé] Jo Nesbø trad. du norvégien par Élisabeth Tangen et Alexis Fouillet
de Nesbø, Jo Tangen, Elisabeth (Traducteur) Fouillet, Alex (Traducteur)
Gallimard / Folio. Policier
ISBN : 9782070304981 ; 1,77 € ; 24/03/2005 ; 474 p. ; Poche
Les livres liés
Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série
Les critiques éclairs (13)
» Enregistrez-vous pour publier une critique éclair!
Premier Nesbo
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 10 juillet 2023
Dès ce premier roman, ça démarre très fort, et on en apprend un peu plus sur le personnage au fur et à mesure que le roman avance. Pas mal d'humour, mais c'est aussi un roman sombre, le héros a des failles, beaucoup. Hole, flic norvégien, est envoyé par sa hiérarchie en.. .Australie, pour seconder la police locale à démêler une affaire : une ressortissante norvégienne a été retrouvée morte, assassinée et violée. La police locale soupçonne un tueur en série, Hole, surnommé Holy par eux pour des histoires de prononciation, n'a pas le droit d'agir comme il le veut, mais ne va en faire qu'à sa tête la plupart du temps, chaperonné par Andrew, un flic aborigène assez inclassable. Il va même rencontrer une jeune femme, suédoise et barmaid, qui va lui faire un peu péter sa cuirasse...
Bien mené, bien écrit, avec pas mal d'humour, ce premier Nesbo est une belle réussite. J'ai hâte de lire les autres.
Holy en Australie
Critique de Kabuto (Craponne, Inscrit le 10 août 2010, 64 ans) - 13 décembre 2020
Chauve qui peut
Critique de Ravenbac (Reims, Inscrit le 12 novembre 2010, 59 ans) - 21 janvier 2018
Le roman se perd dans une série de pensées philosophiques sans intérêts. Mais surtout il y manque un climat, une atmosphère, et un style.
outback
Critique de Fanou03 (*, Inscrit le 13 mars 2011, 49 ans) - 8 juin 2013
J'ai trouvé cependant certains passages un peu longs et la poursuite finale du meurtrier pas à la hauteur du reste du livre. Je ne peux donc pas dire que j'ai été emballé par ce polar, même s'il reste d'une bonne facture.
1er "jo nesbo"
Critique de Gardigor (callian, Inscrit le 27 avril 2011, 47 ans) - 7 septembre 2012
En effet j'ai trouvé le rythme général plutôt lent et certains passages longs, presque trop longs.
Néanmoins j'ai apprécié cette ambiance australienne et surtout le personnage d'Andrew et sa relation si particulière avec Harry Hole.
Une fin réussie qui apporte enfin du rythme.
J'espère être plus surpris sur mon prochain Jo Nesbo.
Découverte du polar nordique
Critique de Amnezik (Noumea, Inscrit le 26 décembre 2006, 57 ans) - 26 décembre 2011
Sans être un spécialiste du genre (je n’aurai pas cette prétention étant en phase de découverte) il semble que les policiers nordiques (version littéraire en tout cas) sont atypiques du héros Made in Hollywood, plus humains, plus accessibles, avec certes leurs forces mais aussi leurs faiblesses et leurs démons. En l’occurrence le personnage d’Harry Hole ne déroge pas à la règle, bourru à tendance asocial c’est aussi un ancien alcoolique qui lutte (avec plus ou moins de succès) contre ce vieux démon qu’est le Jim Beam.
Un bon polar documenté ....
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 8 juin 2010
Même si l'auteur parsème son oeuvre d'extraits de la culture aborigène d'Australie ; c'est Harry Hole ( policier norvégien au lourd passé ) qui mène le bal .
L'enquête est passionnante et parvient à tenir en haleine.
J'ai dévoré ce roman de 450 pages mais avoue être un peu déçu par son dénouement ( j'aime quand ça finit bien !!!! )
Quoiqu'il en soit ; c'est un bon polar où l'on respire la ville de Sydney ( souvenirs , souvenirs.......... )
Trop de classicisme conduit à l'ennui
Critique de CptNemo (Paris, Inscrit le 18 juin 2001, 50 ans) - 19 mai 2009
Objectivement nous sommes face à un bon polar : Un policier norvégien un peu looser est envoyé en Australie pour enquêter sur le meurtre d'une jeune compatriote. Accompagné d'un collègue aborigène, il mène l'enquête et comprend rapidement qu'il est sur la trace d'un tueur en série. C'est le début du cauchemar pour Harry Hole.
L'intrigue est habilement construite et ne manque pas de rebondissements avec un joli bouleversement au bout du premier tiers. Le héros correspond au standard du roman noir (ancien alcoolique désabusé sur la nature humaine), humain sans être un super héros, plutôt drôle. Du moins au début du livre car il ne sera pas épargné par les drames.
L'auteur profite de son intrigue pour faire un portrait de la face obscure de l'Australie ("the beautiful country") et comme dans tout bon roman noir donnera la parole aux déclassés et à ceux qui vivent en marge. On aura bien sûr droit à quelques petits laïus sur les aborigènes.
Le tout est plutôt bien écrit.
On a donc tout les éléments du bon polar (héros attachant qui sera mis à rude épreuve , intrigue solide, critique sociale, style) comme je le disais en préambule et j'aime bien les bon polars. Alors pourquoi ce sentiment d'ennui persistant tout au long de la lecture ?
Surement à cause du trop grand classicisme de tous ces éléments et du côté un peu trop "construit" du livre : le héros est une banalité pour un roman noir (même si Harry est plutôt attachant), la course au sérial killer idem, l'utilisation et la dénonciation de la situation des aborigènes trop évidente et ainsi de suite. Tout le roman est un peu trop carré, voire carrément cousu de fil blanc et au final cela manque de vie et de surprise.
Ceci dit le héros est attachant et je lirai sans doute la suite des aventures d'Harry car il y a du potentiel.
Le polar norvégien
Critique de Laurent63 (AMBERT, Inscrit le 15 avril 2005, 50 ans) - 12 août 2007
L'auteur sait captiver le lecteur en décrivant avec justesse les sentiments humains, nous fait découvrir avec beaucoup de détails la culture des aborigènes d'Australie, et nous passionne dans les méandres de l'intrigue policière.
Je n'ai pas pu m'empêcher de faire la comparaison avec Wallander, le personnage de Mankell, et c'est vrai qu'on a un personnage attachant, loin des clichés de polar habituel.
Ce roman est sublime, il est à lire absolument, début d'une longue épopée policière avec Harry Hole, à recommander...
Entre aborigènes et scandinaves
Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 6 novembre 2006
Un flic norvégien qui débarque chez les Pokens, histoire d'enquêter sur une compatriote tuée là-bas.
L'enquête suit son cours, ni trop vite ni trop lentement, chaque chose à sa place, tout se met minutieusement en place selon un scénario bien ficelé, préparant les surprises là où il faut et les états d'âme au bon moment. Un peu trop "bien propre bien rangé" peut-être, ça manque de gros bouleversement mais en même temps, tout cela est rondement mené par une écriture agréable, fluide et travaillée. Très vite, j'ai mordu à l'hameçon et avais envie de connaître la suite des événements, de vérifier si mes hypothèses étaient justes (ce que Nesbo avait certainement prévu aussi, il joue habilement avec son lecteur!) et d'apprécier une fin pas très happy end.
De beaux passages (intéressants) sur la culture aborigène, même si je reproche cependant un certain abus de clichés ou une simplicité par moments dommageable lorsqu'il s'agit d'aborder l'exclusion dont est victime ce peuple qui ne peut terminer sa vie que voyou et/ou alcolo (comme si c'était une évidence à tout prix, l'auteur insiste trop là-dessus).
Meurtre au pays des kangourous
Critique de Ena (Le Gosier, Inscrit le 25 octobre 2004, 62 ans) - 28 septembre 2006
J’ai trouvé ce récit tout à fait intéressant concernant l’approche culturelle du pays ainsi que du point de vue de l’introspection à laquelle n’échappe pas « l’inspecteur Harry » qui comme on le découvre au fur et à mesure n’a pas eu une trajectoire lisse et rectiligne jusque là.
L’intrigue ne m’a par contre pas procuré de nuits blanches mais cela n’empêche pas qu’elle soit bien ficelée et qu’elle m’ait donné un plaisir de lecture que je n’ai pas boudé.
La vie plus que tout
Critique de Xerinata (Amiens, Inscrite le 5 avril 2006, 67 ans) - 20 juillet 2006
Harry Hole est un policier norvégien qui débarque à Sidney pour aider la police locale à élucider le meurtre d'une de ses compatriotes.
Un antihéros attachant, ce Harry, qui se bat contre ses propres démons, mais que ses faiblesse finissent par rattraper.
Du suspense, oui, mais surtout des personnages, des situations et des dialogues savoureux. Et un prix du meilleur policier nordique 1998.
Pourquoi "la vie plus que tout" ? çà vous le saurez à la fin du livre.
De la privation de mémoire au crime…
Critique de Channe01 (, Inscrite le 21 juin 2005, 70 ans) - 15 novembre 2005
De la Norvège à l’Australie, l’inspecteur Harry Hole conte sa propre vie, ses déchirures, tout en la tissant à l’enquête en cours.
Tandis que son compagnon d’enquête, l’inspecteur Andrew Kensington conte à demi mot, l’histoire de son peuple, les aborigènes, une multitude de peuples en fait que les occidentaux ont résumé en une entité d’ombres sans mémoire. C’est vrai que ces occidentaux, policiers, militaires, ou voleurs et assassins étaient là en exil, en prison, en solitude, en fracture de mémoire eux aussi quand ils se sont appropriés ce territoire, l’Australie, qui leur semblait vierge.
La terre semblait inhabitée parce que respectée dans son intégrité par ceux qui y vivaient jusqu’à présent en harmonie, en symbiose. Les étrangers se sont installés et n’ont pas pris en compte, les habitants d’origines. Et de là, les violences ont pris racine. Jusqu’aux assassinats et aux viols d’aujourd’hui … L’analyse est raccourcie, simpliste. Mais il semble bien que la criminalité trouve un terrain fertile pour s’enraciner là où tout à été arraché : mémoire, culture, respect, identité collective et individuelle.
Dans cette histoire, Jo Nesbo, à travers les personnages, évoque toutes les attitudes de colonisation, d’intégration, d’assimilation, utilisées à propos de ces peuples d’origine avec les dégâts qui en résultent.
Les personnages sont attachants. Chaque histoire serait presque un roman. Loin de ses territoires, Harry Hole, lui retrouve sa mémoire, celle qu’il a ensevelie sous une discipline de fer qui se fissure sur ce territoire où les rêves dans la réalité.
A lire absolument même si on déteste les polars. C’est de la littérature ! Une belle histoire d’humains qui se rencontrent.
Forums: L'homme chauve-souris
Il n'y a pas encore de discussion autour de "L'homme chauve-souris".