Quand la psychose fait dérailler le monde de Jean-Loup Bonnamy, Renaud Girard

Quand la psychose fait dérailler le monde de Jean-Loup Bonnamy, Renaud Girard

Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Economie, politique, sociologie et actualités , Arts, loisir, vie pratique => Santé et sport

Critiqué par Colen8, le 5 mars 2021 (Inscrite le 9 décembre 2014, 83 ans)
La note : 6 étoiles
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Quand il n’y a que de mauvaises solutions

A l’opposé des décisions prises par les autorités politiques et sanitaires face à la pandémie Covid-19, deux intellectuels s’insurgent. S’appuyant sur une létalité de 0.5%(1) peu après le premier confinement ils reprochent aux gouvernants d’avoir réagi dans la panique. Ce seraient des modèles épidémiologiques prédictifs exagérant la dangerosité du virus qui auraient amené le confinement, une mesure archaïque et évitable dont quelques pays ont réussi à se passer. Pour la justifier il aura fallu le matraquage des informations largement relayées en continu par les télévisions et autres médias, débordant de reportages, de témoignages citoyens, de paroles parfois contradictoires d’experts se bousculant sur les plateaux.
Ce remède, le confinement, aurait été pire que le mal en raison de ses effets pervers qui ont affecté une grande partie du reste du monde :
- mesure traduisant « la barbarie d’une société individualiste, matérialiste… »
- crise économique majeure, baisse des rentrées fiscales préjudiciables aux services publics
- dégâts sanitaires collatéraux de maladies graves qui n’ont pu être soignées
- effets anxiogènes de l’isolement, avec leurs conséquences addictives d’une part, de violences d’autre part
- déscolarisation des enfants
- appauvrissement de centaines de millions de personnes
- déstructuration mondiale de chaînes d’approvisionnement alimentaires.
Une décision aussi excessive traduirait le déclin de l’Occident, affaibli par le confort, miné par le principe de précaution. On peut lire ce court texte comme la tribune d’un quotidien dont il a le ton et la longueur.
(1) Il est sans doute trop tôt pour faire le bilan bénéfices/risques du confinement sur la pandémie, pour tirer les enseignements des erreurs commises dans l’ignorance de la suite. Ce pourcentage est-il significatif en mars 2021 ? Le chiffre retenu par les auteurs est contredit par des études récentes avançant une létalité de près de 11% chez les plus de 75 ans, et par l’effet exponentiel des contaminations en l’absence de solutions disponibles au moment où ils ont publié.

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