Buffalo Blues de Keith McCafferty
(Buffalo jump blues)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone , Littérature => Policiers et thrillers
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Keith McCafferty loucherait-il du côté de Craig Johnson ?
Montana, encore. Un sacré Etat du Nord-ouest des USA et une sacrée école !
Keith McCafferty, grand adepte de la pêche à la mouche - il n’est pas le seul, souvenez-vous des défunts Ernest Hemingway et plus près de nous Jim Harrison – est installé dans le Montana où il est rédacteur en chef d’une revue de plein air.
Ce qui m’a fait m’interroger sur la possible intention de McCafferty de « piocher dans la mine » ouverte par Craig Johnson, c’est la concordance géographique – ce magnifique Etat sauvage du Montana – et, en fait, la présentation extérieure similaire de Buffalo Blues à celle des ouvrages de Craig Johnson avec son héros enquêteur, Walt Longmire.
Mais bon sang, mais c’est bien sûr ! C’est parce que l’éditeur et la collection sont les mêmes ; Gallmeister !
Car oui, la comparaison s’arrête là ; Keith McCafferty n’a pas tout à fait le même registre que Craig Johnson. Là où Craig Johnson magnifie le Montana des montagnes, dans un Comté imaginaire d’ailleurs, et les relations de Walt Longmire avec les « Natives », les peuples autochtones, Keith McCafferty est plus ancré dans une géographie réelle – la Madison river existe bel et bien et traverse le Parc Naturel Yellowstone et les démêlés des enquêteurs Martha Ettinger, Harold Little Feather et Sean Stranahan me paraissent plus ancrés dans la réalité.
Pour autant, ce qui lance Buffalo Blues concerne quelque part les « Natives » puisque c’est l’hécatombe d’un troupeau de bisons échappés des limites du Yellowstone (où ils sont protégés) et qui sont tombés dans le vide près des Palisades Cliffs, rappelant l’ancienne méthode de chasse des « Natives » poussant les troupeaux de bisons à la panique pour les diriger vers des falaises du haut desquelles ils se jetaient.
La nature tient une grande place dans le récit – et la pêche à la mouche en particulier. Et la sociologie évoquée dans ce recueil s’intéresse davantage à quelques « puissants » qui se croient intouchables qu’aux « Natives » qui survivent péniblement. Indéniablement McCafferty a voulu mettre sur la table le sujet des bisons, impitoyablement massacrés sitôt qu’ils débordent des limites du Parc. Dans la postface :
»A l’heure où j’écris ces lignes, pas moins d’un millier de bisons sauvages de Yellowstone sont tués chaque hiver pour réduire la taille des troupeaux à l’intérieur du parc et les empêcher de recoloniser leurs aires historiques de répartition. Les tentatives d’établir des troupeaux en liberté – sans les enfermer avec des clôtures – sur des réserves indiennes et d’immenses domaines publics inhabités rencontrent une vive résistance de la part de l’Etat. Ces pratiques administratives ne changeront que si les gens se mettent à prendre la plume et à élever la voix. »
L’enquête est plutôt « gentille » mais l’aspect nature est abondamment développé. Ca en fait une lecture tout à fait respectable. Buffalo Blues serait le 5ème opus d’une série Sean Stranahan, je vais probablement aller voir les autres …
Les éditions
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Buffalo blues [Texte imprimé], roman Keith McCafferty traduit de l'américain par Marc Boulet
de McCafferty, Keith Boulet, Marc (Traducteur)
Gallmeister / Fiction (Paris. 2020)
ISBN : 9782351783214 ; 23,90 € ; 07/03/2024 ; 496 p. ; Relié
Les livres liés
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- La vénus de Botticelli Creek
- Buffalo Blues
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