Fortune de France, tome 2 - En nos vertes années de Robert Merle
Catégorie(s) : Littérature => Romans historiques , Littérature => Francophone
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Des vertes et des pas mûres
Après l’enfance de Pierre Siorac dans le giron familiale retracée dans le premier tome de cette saga, cet épisode nous conte son départ et sa vie montpelliéraine, toujours flanqué de son très aimable frère Samson et de Miroul leur habile valet. L’écriture est toujours aussi riche, fluide et souvent teintée d'humour. L’entrée de nos protagonistes à la faculté de médecine est un moment extraordinaire ou l’on apprend beaucoup de choses sur l’histoire des rapports entre les différentes professions de santé, médecine, apothicairerie et chirurgie, corps qui ont toujours eu des relations complexes et passionnées.
Toujours sur fond de violences religieuses Pierre aura parfois bien du mal à se sortir d’invraisemblables situations où sa passion pour la vie va le mener, mais également sa passion pour les femmes car notre "drôle" est devenu un tantinet paillard et use fort bien du "plat de la langue" pour faire pâmer ces "garces" qui sont d’une disponibilité parfois étonnante, les temps auraient-ils changé ?
Les éditions
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En nos vertes années [Texte imprimé] Robert Merle
de Merle, Robert
le Livre de poche / Le Livre de poche.
ISBN : 9782253135364 ; 8,40 € ; 01/01/1994 ; 667 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (2)
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Du grand Merle aux beaux jets bleu.
Critique de Pierrot (Villeurbanne, Inscrit le 14 décembre 2011, 73 ans) - 14 juillet 2016
Oui monssu !
Mais il y à tellement de passages jubilatoires qu’on n’en fait plus cas après quelques pages, servant ici, uniquement d’introduction naturellement… Ainsi donc…
L’auberge des Trois-Rois était un fort grand et beau logis, où Samson et moi avions, l’avant-veille, régalé Fogacer d’un succulent rôti de porc pour prix de ses bonnes leçons. Bien je savais donc ce qu’en valait la chère et qu’elle allait retenir Caudebec fort longtemps. Or pensant déjà que mon accommodement avec le baron se ferait sans dam ni dommage, je me réjouissais de ce long séjour des pèlerins en Montpellier pour mon bien-aimé Samson, qui pourrait dès lors mignarder sa dame à loisir, au lieu que non pas « embraser le vent », comme la Fontanette avait dit.
Dès que nous démontâmes, l’alberguière sortit sur son seuil et salua, tout souris, Cossolat, qu’elle paraissait tenir en fort bonne amitié, et lui dit que les Roumieux (C’est ainsi qu’en Montpellier on appelle les pèlerins rendent à Rome) étaient à cette heure matinale attablés déjà en la grande salle, gloutissant quantité de viandes et de vins. J’entrai donc le premier dedans le logis, l’alberguière et Cossolat à ma suite, et pensant que celui-ci était toujours sur mes talons, je pénétrais dans la salle et me dirigeai droit vers le baron pour faire ma paix avec lui. Mais à peine m’eut-il aperçu que, jetant derrière lui le pilon de poulet qu’i était en train de manger, Caudebec se dressa, la face cramoisie, ses yeux bleus lui sortant de la tête et tremblant de tous ses membres en son insensé courroux, - Ha ! Hérétique ! hurla-t-il. Ha vilain ! Ha monstre ! Oses-tu bien montrer céans ta traitreuse face de traite ? Pâques Dieu, je vais bien payer ton audace. Et dégainant sa dague…
Un passage remarqué à Montpellier
Critique de Elko (Niort, Inscrit le 23 mars 2010, 48 ans) - 8 mai 2016
Le style est toujours aussi savoureux. La découverte de cette fin de XVIème siècle, avec sa politique, ses usages, ses institutions, ses débordements, devient une véritable addiction.
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