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Tistou 01/12/2009 @ 15:19:59
Je m'obstine, de Eiffel
dans "A tout moment"

Je m’obstine
À m’inventer la délivrance
Un de mes clônes y fera son cirque
Rire et mort, trapèze volant
Nonobstant je m’obstine
Corps déployé sur verres pilés
Dont nos paradis sont pavés
Pour deux ou trois clopines

J’élève ma vie comme forçat
Avant que les portes ne claquent des doigts
Et beugle à tue-tête nos vaches maigres
Avant que les tables ne tournent au vinaigre

Je m’obstine
En ferrailleur des jours fériés
S’il est une chose perdue d’avance
C’est bien qu’il y’ait un après
Pourtant encore, je m’obstine
Autant le dire, je tapine
Sur les trottoirs du laborieux
Tout en bas j’ai rien trouvé de mieux

J’élève ma vie comme forçat
Avant que les portes ne claquent des doigts
Et beugle à tue-tête nos vaches maigres
Avant que les tables ne tournent au vinaigre

Je m’obstine
En petit prince irradié
Le cerveau miné, envoûté
Par je ne sais quel enchanteur
Comme à l’aurore, cette brise-clarine
Soufflera l’aura des mystères
Et les dictatures sibyllines
Éventreront les millénaires….je m’obstine

J’élève ma vie comme forçat
Avant que les portes ne claquent des doigts
Et beugle à tue-tête nos vaches maigres
Avant que les chances ne tournent aux revues nègres

Je m’obstine
Comme le lézard court à sa ruine
Et garde le Fort jusqu’à très tard
Avec vue sur le Désert des Tartares
Les femmes lècheront ma vitrine
Et feront la queue pour ma belle gueule
Quand Lagardère me jugera bankable
Et que le grand ramassis du genre humain m’élira, m’élira
Surhumain

C’est pas fini, je lutte et je m’obstine
Dans l’ascension aux classes divines
Être plus que moi, être
Être plus que moi, être
Être plus que moi, être
Que je m’illumine,
Que je m’illumine,
Que je m’illumine,
Que je m’élimine,
Que je m’élimine,
Ce en quoi, je fais comme toi
Je m’obstine


C'est du tout récent Eiffel. Dans une nouvelle configuration puisqu'Estelle Humeau est passée à la basse (sniff ! finie les enjolivures qui faisaient l'extrême particularité d'Eiffel), un revenant est revenu à la batterie et un guitariste "fou" est venu prendre sa partie. Virage plus rock mais plus classique aussi. Autant Estelle est immobile sur scène, autant le nouveau guitariste ... genre cabri déchainé shooté à l'ecstasy !
Reste néanmoins le personnage de Romain, créateur des textes et des musiques. Et il n'a pas perdu la main. Ca, ça reste Eiffel.
Dans la vidéo ci-dessous, on ne voit même pas Estelle - à droite toute - on sent que la tournée ne fait que démarrer. Il me semble que la voix de Romain n'est pas encore calée, sauf quand le morceau devient plus électrique, sur la fin.
Il parait qu'ils vont tourner comme des malades en 2010. Rien n'est perdu, Clamence. Et les autres !

http://eiffelnews.com/index.php/?action=eiffeltv

Tistou 06/12/2009 @ 10:04:31
A tout moment la rue, de Eiffel
dans "A tout moment".

À chacun de nos souffles
Au moindre murmure des bas fonds
C'est dans l'air comme un chant qui s'étrangle
Que d'un pavé de fortune
Contre le tintamarre du pognon
À tout moment la rue peut aussi dire non (x2)


C'est un pincement de lèvres
Et la peur qui perle d'un front
La faune et la flore à cran en haillons
Et l'éclat de nos palpitants
Dans l'ombre du marteau pilon
À tout moment la rue peut aussi dire non (x2)

Non comme un oui
Aux arbres chevelus
À tout ce qui nous lie
Quand la nuit remue
Aux astres et aux Déesses
Qui peuplent nos rêves
Et quand le peuple rêve
À tout moment la rue peut aussi dire...


Et si quelques points noirs
En cols blancs poivrent nos cieux
D'ondes occultes en tubes longs et creux
À bien compter le monde
Est x fois plus nombreux
Que ces trois cent familles qui sur la rue ont pignon
À tout moment elle peut aussi dire non

Comme un oui
Aux arbres chevelus
À tout ce qui nous lie
Quand la nuit remue
Aux astres et aux Déesses
Qui peuplent nos rêves
Et quand le peuple rêve il aime
Disposer de lui même (x2)

Non comme un oui
Aux arbres chevelus
À toutes ces nuits qui nous lient
Et même si elles ont trop bu
C'est aux astres et aux Déesses
Qui peuplent nos rêves
Et quand le peuple crève
À tout moment la rue peut aussi dire...

À chacun de nos souffles
Au moindre murmure des bas fonds
C'est dans l'air comme un chant qui s'étrangle
Que d'un pavé de fortune
Contre le tintamarre du pognon
À tout moment la rue peut aussi dire non


Peut-être bien qu'elle dira non un de ces quatre la rue. A vrai dire on pressent que c'est la seule issue prévisible ... Reste une bien belle chanson. D'un beau CD que j'ai mis bizaremment du temps à appécier ... Le temps de les voir les interpréter en live, peut-être ?

http://www.youtube.com/watch?v=Sv_qTg8VNjc

Tistou 09/12/2009 @ 21:41:12
Nous sommes du hasard, de Eiffel
dans "A tout moment"

Je n’sais pas où je finis
Où est le bout du temps ?
Où m’évanouis-je ?
En quel amour chaud brûlant ?
Où va l’esprit
Et où se jette le bout du corps ?
En quel océan
Et au départ de quel port ?

Perdus dans tes cieux
On s’accroche à rien
Les hommes au milieu
Entre hier et demain
Dieu, tu laisses à désirer
Et nous prêtes à croire
Que de la tête aux pieds
Nous sommes du hasard

Où va l’espoir
Se dissout-il dans ta vodka ?
En quelle élégie
Pour quel sondage mass-média ?
Et où vont tous les pleins pouvoirs ?
Tu dis : au même endroit
En quel rock’n’roll-critic
Pour quel milieu ultra ?

Perdus dans tes cieux
On s’accroche à rien
Les hommes au milieu
Entre hier et demain
Dieu, tu laisses à désirer
Et nous prêtes à croire
Que de la tête aux pieds
Nous sommes du hasard

Je n’sais pas où je finis
Où est le bout du temps ?
Où m’évapore-je ?
En quel abracadabrant
Pays ? Sur tes lèvres tartares,
Sous ton manteau de bouche où la crainte de la mort ?
En quel château Cathare ?
Où est le dedans où est le dehors ?

Perdus dans tes cieux
Entre hier et demain
Dieu, tu laisses à désirer
Et nous prêtes à croire
Que de la tête aux pieds
Nous sommes du hasard

"Dieu, tu laisses à désirer et tu nous prêtes à croire ... que nous sommes du hasard" A méditer, surtout sur un site aussi marqué par l'influence religieuse ! "Hasard ou nécessité" ? en écrivait un autre qui lui ne chantait pas !

http://www.youtube.com/watch?v=3-gl6gjBZnM

Nance
avatar 19/12/2009 @ 00:28:37
Je viens de voir l'annonce des Filles des Caleb avec la chanson folklorique Blanche comme la neige interprétée par Isabelle Boulay:
http://www.youtube.com/watch?v=agO4rYc9aeQ

La belle s'est endormie sur un beau lit de roses
La belle s'est endormie sur un beau lit de roses
Blanche comme la neige
Belle comme le jour
Ils sont trois capitaines
Qui veulent lui faire la cour

Le plus jeune des trois la prend par sa main blanche
Le plus jeune des trois la prend par sa main blanche
Montez, montez, ma belle
Sur mon beau cheval gris
À Paris je vous mène
Dans un fort beau logis

Finissant ce discours, le capitaine rentre
Finissant ce discours, le capitaine rentre
Mangez, buvez, ma belle
Selon votre appétit
Avec le capitaine
Vous passerez la nuit

Au milieu du repas la belle est tombée morte
Au milieu du repas la belle est tombée morte
Sonnez, sonnez les cloches
Tambours au régiment
Ma maîtresse elle est morte
À l'âge de quinze ans

Mais au bout de trois jours, son père s'y promène
Mais au bout de trois jours, son père s'y promène
Ouvrez, ouvrez ma tombe
Mon père si vous m'aimez
Trois jours j'ai fait la morte
Pour mon honneur garder

La belle s'est endormie sur un beau lit de roses
La belle s'est endormie sur un beau lit de roses
Blanche comme la neige
Belle comme le jour
Ils sont trois capitaines
Qui veulent lui faire la cour...

Garance62
avatar 20/12/2009 @ 20:50:52
Bruxelles ma belle
Je te rejoins bientôt
Aussitôt que Paris me trahit
Et je sens que son amour aigrit et puis
Elle me soupçonne d'être avec toi le soir
Je reconnais c'est vrai tous les soirs dans ma tête
C'est la fête des anciens combattants d'une guerre
Qui est toujours à faire

Bruxelles, attends- moi j'arrive
Bientôt je prends la dérive

Michel te rappelles-tu de la détresse de la kermesse
De la gare de midi
Te rappelles-tu de ta Sophie
Qui ne t'avait même pas reconnu
Les néons, les Léon, les noms de dieu
Sublime décadence la danse des panses,
Ministére de la biére artére vers l'enfer
Place de Brouckére

Bruxelles, attends- moi j'arrive
Bientôt je prends la dérive

Cruel duel celui qui oppose
Paris névrose et Bruxelles abrutie
Qui se dit que bientôt ce sera fini
L'ennui de l'ennui
Tu vas me revoir Mademoiselle Bruxelles
Mais je ne serai plus tel que tu m'as connu
Je serai abattu courbatu, combattu
Mais je serai venu

Bruxelles attends, j'arrive
Bientôt je prends la dérive

Paris je te laisse mon lit

Pas de vidéo de Dick Annegarn, juste sa voix. Pour ma part j'ai eu la chance d'assister à un de ses concerts -émotion, émotion..- il y a ... longtemps..
C'est fou ce qu'une musique nous replonge dans un moment bien lointain... bonheur
http://www.youtube.com/watch?v=kaC7ADXMaB0

Garance62
avatar 03/01/2010 @ 12:13:59
La chanson du moment, en écho à un petit texte en cours d'écriture, coïncidence de thème appréciable...
Mais surtout un tel plaisir d'écouter, bis........... des morceaux de cette qualité.

Pink Floyd "Time"

Ticking away the moments that make up a dull day
You fritter and waste the hours in an off hand way
Kicking around on a piece of ground in your home town
Waiting for someone or something to show you the way

Tired of lying in the sunshine staying home to watch the rain
You are young and life is long and there is Time to kill today
And then one day you find ten years have got behind you
No one told you when to run, you missed the starting gun

And you run and you run to catch up with the sun, but its sinking
And racing around to come up behind you again
The sun is the same in the relative way, but youre older
Shorter of breath and one day closer to death

Every year is getting shorter, never seem to find the Time
Plans that either come to naught or half a page of scribbled lines
Hanging on in quiet desperation is the english way
The Time is gone, the song is over, thought Id something more to say


Home, home again
I like to be here when I can
And when I come home cold and tired
Its good to warm my bones beside the fire
Far away across the field
The tolling of the iron bell
Calls the faithful to their knees
To hear the softly spoken magic spells.

Une des traductions proposées :


Passer les moments qui composent une journée ennuyeuse
Tu gâches et tu gaspilles les heures d'une façon désinvolte
Trainant dans une partie du terrain de ta ville natale
Attendant que quelqu'un ou quelque chose te montre le chemin

Fatigué d'être allongé dans les rayons du soleil en restant à la maison à regarder la pluie
Tu es jeune, la vie est longue et il y a du temps à tuer aujourd'hui
Et un jour tu t'aperçoit que 10 ans sont derrière toi
Personne ne t'as dit quand courir, tu as manqué le signal de départ

Et tu coures, coures encore pour rattraper le soleil mais il est en train de se coucher
Faisant la course en rond pour se lever à nouveau derrière toi
Le soleil est le même d'une manière relative mais tu es plus vieux
Plus court de souffle et un jour plus près de la mort

Chaque année se fait plus courte et tu ne sembles jamais trouver le temps
Les projets qui s'évanouissent en fumée ou bien se résument par une demie page de lignes gribouillées
Tenir bon dans un calme désespoir est une habitude bien anglaise
Le temps est révolu, la chanson est finie
Je pensais que j'aurais quelque chose de plus à dire

Chez soi, chez soi à nouveau
J'aime être ici quand je peux
Quand je rentre à la maison frigorifié et fatigué
C'est bon de réchauffer mes os auprès du feu
Loin au dessus des champs
Le son de la cloche de fer
Appelle les fidèles à se mettre à genoux
Pour entendre des formules magiques prononcées à voix basse

Si tu passes par là Aria, peut-être pourras-tu me donner ton avis sur la traduction ?

Nance
avatar 22/01/2010 @ 01:25:49
Lives In the Balance
Jackson Browne
http://www.youtube.com/watch?v=jFowNFvmUxw

I've been waiting for something to happen
For a week or a month or a year
With the blood in the ink of the headline
and the sound of the crowd in my ear
You might ask what it takes to remember
When you know that you've seen it before
Where a government lies to her people
And a country is drifting to war

And there's a shadow on the faces
Of the men who send the guns
To the wars that are fought in places
Where their business interests run

On the radio talk shows and the T.V.
You hear one thing again and again
How the U.S.A. stands for freedom
And we come to the aid of a friend
But who are the ones that we call our friends--
These governments killing their own?
Or the people who finally can't take any more
And they pick up a gun or a brick or a stone
And there are lives in the balance
There are people under fire
There are children at the cannons
And there is blood on the wire

There's a shadow on the faces
Of the men who fan the flames
Of the wars that are fought in places
Where we can't even say their names

They sell us the President the same way
They sell us our clothes and our cars
They sell us everything from youth to religion
The same time they sell us our wars
I want to know who the men in the shadows are
I want to hear somebody asking them why
They can be counted on to tell us who our enemies are
But they're never the ones to fight or to die
And there are lives in the balance
There are people under fire
There are children at the cannons
And there is blood on the wire

Tilman

avatar 26/01/2010 @ 00:11:11
Il m'arrive encore du défunt Mano Solo:

http://www.youtube.com/watch?v=t5wk3c_pHKE

Il m'arrive encore de temps en temps de sortir voir s'il y a des enfants.
Il m'arrive encore des mariages soudains frôlés dans la rue le temps d'un parfum.
Il m'arrive toujours de leur faire l'amour, mentir un instant.
Il m'arrive encore de pleurer sur mon sort, d'avoir peur de la mort, mais je suis vivant.

Il m'arrive encore de penser à toi, de poser mes yeux morts sur le souvenir de ton corps.
Il m'arrive encore de rire de moi, d'oublier tous les torts, tous les remords.
Il m'arrive encore des matins de soleil, après des nuits sans sommeil, repu de lune et de miel.
Il m'arrive encore de les trouver belles. Il m'arrive aussi d'être cruel avec elles.
Il m'arrive encore de pleurer sur mon sort, d'avoir peur de la mort, mais je suis vivant

Tistou 09/02/2010 @ 16:32:11
Dans un camion, de Dominique A
dans “L’horizon”

Sur les vitres teintées, s’écrasent nos haleines
Chargées du vin d’hier ; nous rions comme baleines
La route est une mer qu’aucun rouleau n’agite
Les péages comme des îles balisent notre fuite

Dans un camion.

Dans la plaine dévolue à la station service
Dans l’air qui nous saisit, sentons nos os craquer
Comme nous avons vieilli, comme nous avons roulé
Comme nous avons tiré sur nos forces motrices

Dans un camion
Dans un camion.

Ne nous attendez pas, nous n’reviendrons jamais
Et triangle à la main, dans le camion teinté
Nous boirons tout l’or noir plutôt que d’arrêter
Et passerons sans le voir dans un feu de forêt

Dans un camion
Dans un camion
Dans un camion
Dans un camion

Dans une version acoustique live :
http://www.youtube.com/watch?v=SwnFjkMSzRo
Dans la version studio :
http://www.youtube.com/watch?v=WJYg04-goLs

Tiré de “L’horizon”, qui reste à mes yeux le plus beau CD de Dominique A. Spécial Mallollo !

Nance
avatar 13/03/2010 @ 03:51:55
J'aime beaucoup la version anglophone de la chanson:
http://www.youtube.com/watch?v=rIzE3j84kKU
Je ne suis pas capable de retrouver sur YT la version "Jacques Brel is Alive and Well and Living in Paris" de la chanson que j'ai entendu chanter par Elly Stone...
http://www.amazon.com/dp/B001380QBG/

La mort
Jacques Brel

La mort m'attend comme une vieille fille
Au rendez-vous de la faucille
Pour mieux cueillir le temps qui passe
La mort m'attend comme une princesse
A l'enterrement de ma jeunesse
Pour mieux pleurer le temps qui passe
La mort m'attend comme Carabosse
A l'incendie de nos noces
Pour mieux rire du temps qui passe

Mais qu'y a-t-il derrière la porte
Et qui m'attend déjà
Ange ou démon qu'importe
Au devant de la porte il y a toi

La mort attend sous l'oreiller
Que j'oublie de me réveiller
Pour mieux glacer le temps qui passe
La mort attend que mes amis
Me viennent voir en pleine nuit
Pour mieux se dire que le temps passe
La mort m'attend dans tes mains claires
Qui devront fermer mes paupières
Pour mieux quitter le temps qui passe

Mais qu'y a-t-il derrière la porte
Et qui m'attend déjà
Ange ou démon qu'importe
Au devant de la porte il y a toi

La mort m'attend aux dernières feuilles
De l'arbre qui fera mon cercueil
Pour mieux clouer le temps qui passe
La mort m'attend dans les lilas
Qu'un fossoyeur lancera sur moi
Pour mieux fleurir le temps qui passe
La mort m'attend dans un grand lit
Tendu aux toiles de l'oubli
Pour mieux fermer le temps qui passe

Mais qu'y a-t-il derrière la porte
Et qui m'attend déjà
Ange ou démon qu'importe
Au devant de la porte il y a toi

Tistou 19/03/2010 @ 15:40:09
Immortels, de Dominique A
Dans « La Musique »

je ne t'ai jamais dit
mais nous sommes Immortels

pourquoi es tu parti
avant que je te l'apprenne

Le savais tu déjà
avais tu deviné
que des dieux se cachaient
sous nos faces avinées

tous les baisers reçus
savais tu qu'ils duraient
qu'en se mordant la bouche
le gout en revenait

et qu'il y avait du sang
qui ne sècherait pas
tu me donnais la main
pour boire de ce sang là

je ne t'ai jamais dit
mais nous sommes Immortels, Immortels, Immortels


as tu pensé parfois
que rien ne finirait
et qu'on soit là ou pas
quand même on y serait
et toi qui n'est plus là
c'est comme si tu étais
plus immortel que moi
mais je te suis de près

je ne t'ai jamais dit
mais nous sommes Immortels, Immortels, Immortels

http://www.youtube.com/watch?v=w23I5aRnJK0
C'est une version clip, nulle au niveau de l'image, excellente au niveau du son.

Elle figure sur son dernier CD et, bien sûr, Dominique A l'a chanté samedi dernier au concert de Draguignan. Il a fait encore impression, notamment chez 5 amis/famille que j'avais emmenés et qui ne l'avaient jamais vu. Définitivement, le voir et l'entendre sur CD, c'est radicalement 2 choses différentes. Pourquoi ? Difficile à dire. Il est vrai que, personnellement, avant de l'avoir vu, écouter certains de ses CD me plongeait dans un cafard profond. La voix pourtant est magnifique (n'est-ce pas Garance ? Tu le vérifieras le 2 Avril ?), les arrangements toujours au top, les textes c'est du costaud ... Peut-être trop costauds parfois et assez graves, moins maintenant, plus détachés du matériel ?
En tout cas samedi dernier il était dans une configuration que je n'avais encore jamais vue pour lui, hyper classique ; Claviers, batterie, 1 guitariste et lui à la guitare rythmique et au chant. Plus "punchy" du coup, plus rock mais toujours magnifique. Bon les instruments à vent qu'il employait sur scène avant rendaient follement, et sonnaient furieusement original ... Là ça sonne carré, c'est tout simplement beau.
Il a pris des risques en plus en interprétant 3 chansons qui ne figurent pas son dernier CD, ni sur ses précédents, mais sur le CD Bonus livré avec "La Musique", "La Matière" relativement dur à écouter, plus disparate, limite intello. Même pas peur le Dominique A ! Il a fini le dernier rappel avec "Le courage des oiseaux" qui va rester cultissime en ce qui le concerne. Etrange histoire !

Tistou 20/03/2010 @ 15:46:57
Hasta que el cuerpo aguante, de Dominique A
Dans « La musique »

il fera tous les bars de la terre
il ira où on ne le connait pas
tanguera sur les fuseaux horaire
fera voyager sa gueule de bois
il boira comme on part à la guerre
sans etre sur qu'on en reviendra
il retrouvera partout un frère,
à shangai seville ou luanda

il ira, ira, ira ira à Hasta que el cuerpo aguante
il ira, ira, ira ira à Hasta que el cuerpo aguante
Hasta que el cuerpo aguante

il ne connaitra pas le silence
autour de lui la nuit hurlera
il tombera en pensant qu'il danse
et que tant que tout tourne tout va
il n'aura ni remord ni regret
ni personne quelque part pour l'attendre
rien que le bonheur pris le fait
sans lendemain pour le lui reprendre

il ira, ira, ira ira à Hasta que el cuerpo aguante
il ira, ira, ira ira à Hasta que el cuerpo aguante
Hasta que el cuerpo aguante

il fera tous les bars de la terre
prendra tous les verres qu'on lui tendra
roulera sur les deux hemispheres,
va savoir ou il se reveillera
il promenera sur lui le parfum
de quelqu'un dont ne lui reviendra ni la voix ni le regard ni rien
et dans le premier bar entrera

il ira, ira, ira ira à Hasta que el cuerpo aguante
il ira, ira, ira ira à Hasta que el cuerpo aguante

il ira, ira, ira ira à Hasta que el cuerpo aguante
il ira, ira, ira ira à Hasta que el cuerpo aguante

http://www.youtube.com/watch?v=zQ4cWVOnk6k
Ca c'est pour le voir, en vrai.

Et là, pour l'entendre correctement :
http://youtube.com/watch/…
Mais c'est un clip. Hélas !

Stavroguine 07/04/2010 @ 00:01:01
Helen Merrill - Night and day

Like the beat beat beat of the tom-tom
When the jungle shadows fall
Like the tick tick tock of the stately clock
As it stands against the wall
Like the drip drip drip of the raindrops
When the summer shower is through
So a voice within me keeps repeating you, you, you

Night and day, you are the one
Only you beneath the moon and under the sun
Whether near to me, or far
It's no matter darling where you are
I think of you
Night and day

Day and night, why is it so
That this longing for you follows wherever I go
In the roaring traffic's boom
In the silence of my lonely room
I think of you
Night and day

Day and night, under the hide of me
There's an oh such a hungry yearning burning inside of me
And its torment won't be through
'Til you let me spend my life making love to you
Day and night, night and day

Night and day, under the hide of me
There's an oh such a hungry yearning burning inside of me
And its torment won't be through
'Til you let me spend my life making love to you
Day and night, night and day

Nance
avatar 07/04/2010 @ 00:14:07
Kitsch, kitsch, kitsch...

J'ai justement vu dernièrement le film De-Lovely sur Cole Porter (avec Kevin Kline en Cole), celui qui a écrit cette chanson. Un film moyen, mais au moins on mentionne son homosexualité contrairement à Night and Day avec Cary Grant, risible.

Tistou 09/05/2010 @ 18:17:45
Réversibilité, de Baudelaire, mis en musique et chanté par Jean Louis Murat
dans "Dolores"

Réversibilité

Ange plein de gaieté, connaissez-vous l'angoisse,
La honte, les remords, les sanglots, les ennuis,
Et les vagues terreurs de ces affreuses nuits
Qui compriment le cœur comme un papier qu'on froisse?
Ange plein de gaieté, connaissez-vous l'angoisse?

Ange plein de bonté, connaissez-vous la haine,
Les poings crispés dans l'ombre et les larmes de fiel,
Quand la Vengeance bat son infernal rappel,
Et de nos facultés se fait le capitaine?
Ange plein de bonté, connaissez-vous la haine?

Ange plein de santé, connaissez-vous les Fièvres,
Qui, le long des grands murs de l'hospice blafard,
Comme des exilés, s'en vont d'un pied traînard,
Cherchant le soleil rare et remuant les lèvres?
Ange plein de santé, connaissez-vous les Fièvres?

Ange plein de beauté, connaissez-vous les rides,
Et la peur de vieillir, et ce hideux tourment
De lire la secrète horreur du dévouement
Dans les yeux où longtemps burent nos yeux avides?
Ange plein de beauté, connaissez-vous les rides?

Ange plein de bonheur, de joie et de lumières,
David mourant aurait demandé la santé
Aux émanations de ton corps enchanté;
Mais de toi je n'implore, ange, que tes prières,
Ange plein de bonheur, de joie et de lumières!


Si l'on ne sait pas que c'est de Baudelaire, la mise en musique est tellement naturelle que ça passe pour du très bon Murat !
C'est très beau.

Nance
avatar 10/05/2010 @ 00:41:47
Merci Tistou.

Je suis en train de regarder de vieux vidéoclips sur Internet dans la veine de "c'est la mooooort qui t'a assassinée"!!!! Marcia Baila des Rita Mitsouko:
http://www.youtube.com/watch?v=t6FVlfOgTo8

Dans ceux francophones, il y a aussi Amphibiens de Groovy Aardvark:
http://www.youtube.com/watch?v=ypt-n4CZKr4
"Amphibien amphibien amphibien bien bien être social social social al al alam b alam b alam b b b bichromate bichromate bichromate mate mate mate"

Nance
avatar 13/05/2010 @ 13:18:05
Protège Moi
Placebo

**************

Je viens de voir le videoclip non-censuré réalisé par Gaspar Noé. Ouf! J'hésite entre trouver ça un clip paresseux (filmer une partouze en un plan long non-coupé), trouver ça gratuit ultra-explicite pornographiquement ou crier génie (il y a quand une ambiance nostalgique et triste qui colle bien avec le texte et bon, c'est Gaspar Noé, ce n'est pas comme on s'y attendait pas que ça soit trash).

clip avec chanson seule : http://www.youtube.com/watch?v=L8SUZ3yot3M
clip de Gaspar Noé, pornographique, 18+ !!!!: http://tinyurl.com/2daj3lc

**************

C'est le malaise du moment
L'épidémie qui s'étend
La fête est finie on descend
Les pensées qui glacent la raison
Paupières baissées, visage gris
Surgissent les fantomes de notre lit
On ouvre le loquet de la grille
Du taudit qu'on appelle maison

Protect me from what I want
Protect me from what I want
Protect me from what I want
Protect me
Protect me

Protège-moi, protège-moi [x4]

Sommes nous les jouets du destin
Souviens toi des moments divins
Planants, éclatés au matin
Et maintenant nous sommes tout seuls
Perdus les reves de s'aimer
Les temps où on avait rien fait
Il nous reste toute une vie pour pleurer
Et maintenant nous sommes tout seuls

Protect me from what I want
Protect me from what I want
Protect me from what I want
Protect me
Protect me

Protect me from what I want (Protège-moi, protège-moi)
Protect me from what I want (Protège-moi, protège-moi)
Protect me from what I want (Protège-moi, protège-moi)
Protect me
Protect me

Protège-moi, protège-moi [x2]

Protect me from what I want
Protect me from what I want
Protect me from what I want
Protect me
Protect me
[x3]

Tistou 14/05/2010 @ 15:06:57
Betty, de Bernard Lavilliers
dans "Nuit d'amour"

Tu n'as pas sommeil
Tu fumes et tu veilles
T'es toute écorchée
T'es comme un chat triste
Perdu sur la liste
Des objets trouvés
La nuit carcérale
Tombant sur les dalles
Et ce lit glacé
Aller et venir
Soleil et sourire
Sont d'l'autre côté

Ces murs, ces grillages
Ces portes et ces cages
Ces couloirs, ces clés
Cette solitude
Si dure et si rude
Qu'on peut la toucher
Ce rayon de lune
Sur le sol allume
Visage oublié
De celui que t'aimes
Qui tire sur sa chaîne
Comme un loup blessé

Betty faut pas craquer
Betty faut pas plonger
Je sais, ils t'on couchée là
Et puis ils ont fermé leurs barreaux d'acier

Betty faut pas pleurer
Betty faut pas trembler
Je sais, tu vas rester là
T'aimerais plus t'réveiller, plus jamais rêver

Je te dis "je t'aime"
Dans ce court poème
Dans ce long baiser
Tu es ma frangine
Juste une féminine
Que j'avais rimée
Je te donne ma force
Mes mots et mes notes
Pour te réchauffer
Je hais la morale
Les prisons centrales
Les maisons d'arrêt

Je n'ai pas sommeil
Je fume et je veille
Et j'ai composé
Une chanson d'amour
Une chanson secours
Pour l'autre côté
Pour ceux que l'on jette
Dans les oubliettes
Dans l'obscurité
Pendant qu'les gens dorment
Au fond du conforme
Sans se réveiller

Betty faut pas craquer
Betty faut pas plonger
Je sais, ils t'ont couchée là
Et puis ils ont fermé leurs barreaux d'acier

Betty faut pas pleurer
Betty faut pas trembler
Tu sais, on s'retrouvera, là
Ailleurs, en plein soleil

Superbe chanson, et je ne parle pas de texte mais bien de chanson dans sa globalité de Bernard Lavilliers. Il est bien un peu grande gueule, volontiers hableur, mais force est de reconnaître qu'il a écrit et chanté de superbes choses.

http://www.youtube.com/watch?v=NCTlSQU4Rxo

Aria
avatar 14/05/2010 @ 15:52:43
Tistou, c'est trop cafardeux pour moi aujoud'hui.

Mais c'est beau, c'est vrai !

Tistou 25/06/2010 @ 17:02:58
Le vieil amant d'Emilie Simon
dans "Végétal"

Mon amour j'ai pensé
Avec naïveté
Qu'un brin seul de muguet
Pouvait te ramener
Alors j'ai retrouvé
Un ou deux vieux sonnets
Pour te rappeler
Pour te rappeler
A moi mon amour
A travers ce beau jour
De printemps j'ai laissé
Près de tes pieds tomber
Un brin seul de muguet
Mais il s'est désséché
Attendant ce baiser
Qui ne viendra jamais

Le mois de mai
S'est joué de moi
Cette année
J'ai laissé couler trop d'emois
Cette fois le mois mai
S'est moqué de moi
Cette année
J'ai laissé couler trop d'emois
Cette fois
Cette fois

Il est parti le temps
Il n'a pas pris son temps
Me voilà qui t'attends
Comme un vieux prétendant
Me voilà qui regrette
Devant ces quelques miettes
Une vielle amourette
Qui n'a ni queue ni tête

Mon amour j'ai pensé
Avec naïveté
Qu'un brin seul de muguet
Pouvait te ramener
Alors j'ai retrouvé
Un ou deux vieux sonnets
Que tu n'as jamais aimé

Le mois de mai
S'est joué de moi
Cette année
J'ai laissé couler trop d'emois
Cette fois le mois mai
S'est moqué de moi
Cette année
J'ai laisser couler trop d'emois
Cette fois
Cette fois

Je voulais je l'avoue
Dancer joue contre joue
Je l'avoue je revais
De te faire tournoyer
Respirer cet air frais
Regarder rayonner
Le visage d'un amour
Qui n'a pas vu le jour

Mon amour j'ai pensé
Avec naïveté
Qu'un brin seul de muguet
Pouvait te ramener
Alors j'ai retrouvé
Un ou deux vieux sonnets
Je sais tu n'aimes pas les sonnets
Je sais

Le mois de mai
S'est joué de moi
Cette année
J'ai laisser couler trop d'emois
Cette fois le mois mai
S'est moqué de moi
Cette année
J'ai laisser couler trop d'emois
Cette fois
Cette fois


http://www.youtube.com/watch?v=56dy-P3i2SM


Pas forcément bouleversant le texte, mais le texte + la musique + l'interprétation ça en fait une chose à part : une chanson d'Emilie Simon, quelqu'un d'assez inclassable et d'un talent fou.

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