J'ai bien avancé dans la deuxième partie et je pourrais presque dire que ces personnages sont dérangeants. Ils sont "trop" dans leur point de vue... c'est à dire être lamda pour le mari, au delà du végétarisme pour la femme... et alors le beau frère j'ai même un doute si c'est l'art, sa belle soeur ou ressentir des sensations fortes ?
Quoiqu'il en soit j'ai besoin d'aller au bout et hâte d'avoir 5 minutes pour avancer :))))
Quoiqu'il en soit j'ai besoin d'aller au bout et hâte d'avoir 5 minutes pour avancer :))))
Terminé la première partie et je n’arrive pas à m’intéresser vraiment à cette pauvre fille végétalienne, sauf que je la plains amèrement, c’est une victime. Mais une victime de qui ? de quoi ? Je trouve que ses rêves sont trop hallucinants, trop irréels et incohérents pour justifier son attitude. L’auteur(e) nous laisse sur notre faim.
J’ai l’impression qu’on devient végétalien par une sorte de conviction de type plus ou moins religieux, une sorte de respect religieux de la vie. C’est dommage que cet aspect des choses ne soit pas développé dans le livre.
La description du repas chez la belle sœur est saisissant de réalisme. Une fois de plus, on ne vous épargne aucun détail mais ici, ça donne le sentiment fantastique d’assister à la scène.
Et cette famille manque de la plus élémentaire psychologie ; elle fait même preuve de méchanceté vis-à vis de ce qu’il faut bien appeler une psychopathe, faute de connaître ses raisons.
Mais, comme dit bien Myrco, les habitudes alimentaires ont quelque chose de sacré : certains ne mangeraient du chien pour rien au monde. D’autres ne mangeraient jamais de cheval, ils auraient l’impression de commettre une faute grave. Je crois qu’aucun enfant ne mangerait un poisson si on lui disait qu’il était vivant…
Du reste dans la plupart des familles, quand un enfant demande qu’est-ce que c’est ? On évite de répondre c’est du poulet, du cochon, ou de la vache ; on répond c’est de la viande d’Intermarché…
(c’était une parenthèse).
Je vais entamer la seconde partie mais une autre chose m’intrigue : pourquoi cette pauvre fille montre-elle ses seins ? Ce n’est visiblement pas de l’exhibitionnisme mais alors… ? Encore une fois, l’auteur(e) nous laisse sur notre faim.
J’ai l’impression qu’on devient végétalien par une sorte de conviction de type plus ou moins religieux, une sorte de respect religieux de la vie. C’est dommage que cet aspect des choses ne soit pas développé dans le livre.
La description du repas chez la belle sœur est saisissant de réalisme. Une fois de plus, on ne vous épargne aucun détail mais ici, ça donne le sentiment fantastique d’assister à la scène.
Et cette famille manque de la plus élémentaire psychologie ; elle fait même preuve de méchanceté vis-à vis de ce qu’il faut bien appeler une psychopathe, faute de connaître ses raisons.
Mais, comme dit bien Myrco, les habitudes alimentaires ont quelque chose de sacré : certains ne mangeraient du chien pour rien au monde. D’autres ne mangeraient jamais de cheval, ils auraient l’impression de commettre une faute grave. Je crois qu’aucun enfant ne mangerait un poisson si on lui disait qu’il était vivant…
Du reste dans la plupart des familles, quand un enfant demande qu’est-ce que c’est ? On évite de répondre c’est du poulet, du cochon, ou de la vache ; on répond c’est de la viande d’Intermarché…
(c’était une parenthèse).
Je vais entamer la seconde partie mais une autre chose m’intrigue : pourquoi cette pauvre fille montre-elle ses seins ? Ce n’est visiblement pas de l’exhibitionnisme mais alors… ? Encore une fois, l’auteur(e) nous laisse sur notre faim.
Terminé la première partie et je n’arrive pas à m’intéresser vraiment à cette pauvre fille végétalienne, sauf que je la plains amèrement, c’est une victime. Mais une victime de qui ? de quoi ? Je trouve que ses rêves sont trop hallucinants, trop irréels et incohérents pour justifier son attitude. L’auteur(e) nous laisse sur notre faim.
J’ai l’impression qu’on devient végétalien par une sorte de conviction de type plus ou moins religieux, une sorte de respect religieux de la vie. C’est dommage que cet aspect des choses ne soit pas développé dans le livre.
La description du repas chez la belle sœur est saisissant de réalisme. Une fois de plus, on ne vous épargne aucun détail mais ici, ça donne le sentiment fantastique d’assister à la scène.
Et cette famille manque de la plus élémentaire psychologie ; elle fait même preuve de méchanceté vis-à vis de ce qu’il faut bien appeler une psychopathe, faute de connaître ses raisons.
Mais, comme dit bien Myrco, les habitudes alimentaires ont quelque chose de sacré : certains ne mangeraient du chien pour rien au monde. D’autres ne mangeraient jamais de cheval, ils auraient l’impression de commettre une faute grave. Je crois qu’aucun enfant ne mangerait un poisson si on lui disait qu’il était vivant…
Du reste dans la plupart des familles, quand un enfant demande qu’est-ce que c’est ? On évite de répondre c’est du poulet, du cochon, ou de la vache ; on répond c’est de la viande d’Intermarché…
(c’était une parenthèse).
Je vais entamer la seconde partie mais une autre chose m’intrigue : pourquoi cette pauvre fille montre-elle ses seins ? Ce n’est visiblement pas de l’exhibitionnisme mais alors… ? Encore une fois, l’auteur(e) nous laisse sur notre faim.
C'est étrange Saint Jean Baptiste, tu appelle Yonghye par 2 fois "cette pauvre fille"... je ne comprend pas vraiment pourquoi car elle n'a pas l'air malheureuse du tout en fait et elle se moque complètement du regard des autres et assume très bien sa façon d'être, c'est les autres qui sont choqués.
Le pourquoi elle montre ses seins, on n'en sait trop rien, bien que dès le début il est déjà bien précisé qu'elle ne mettait pas de soutien gorge, comme si elle considérait cette partie du corps comme tout à fait anodine, et on voit que dans la deuxième partie que c'est son corps entier qu'elle peut montrer sans gène aucune ni arrière pensée. Pourquoi là aussi ? On n'en sait rien mais bon je ne suis qu'au milieu de la deuxième partie.
C'est étrange Saint Jean Baptiste, tu appelle Yonghye par 2 fois "cette pauvre fille"... je ne comprend pas vraiment pourquoi car elle n'a pas l'air malheureuse du tout en fait et elle se moque complètement du regard des autres et assume très bien sa façon d'être, c'est les autres qui sont choqués.@Lesie
Je ne te suis pas du tout Lesie. Les textes en italiques expriment son ressenti intérieur, ce qu'elle ne parvient pas à extérioriser et justifient un comportement dont les motivations sont illisibles pour son entourage qui d'ailleurs ne s'y intéresse guère. Et ces textes expriment au contraire une grande souffrance. Relis le dernier
"C'est mon cœur qui souffre.(...)Personne ne peut m'aider. Personne ne peut me sauver".
@Lesie et SJB
Là encore, il me semble qu'au moins une clé nous est donnée dans ce même texte.
Cette espèce de culpabilité qu'elle ressent se traduit par un poids dans la poitrine qui l'empêche de respirer , un poids dont elle voudrait se libérer par un cri. Le port du soutien-gorge est une contrainte, toute femme se sent beaucoup plus libre de respirer quand elle n'en porte pas et elle dit clairement :
"A présent je le sens (ce quelque chose, cette masse qui l'oppresse) même quand je ne porte pas de soutien-gorge. J'ai beau pousser un long soupir, ça ne me libère pas la poitrine"
C'est étrange Saint Jean Baptiste, tu appelle Yonghye par 2 fois "cette pauvre fille"... je ne comprend pas vraiment pourquoi car elle n'a pas l'air malheureuse du tout en fait et elle se moque complètement du regard des autres et assume très bien sa façon d'être, c'est les autres qui sont choqués.
@Lesie
Je ne te suis pas du tout Lesie. Les textes en italiques expriment son ressenti intérieur, ce qu'elle ne parvient pas à extérioriser et justifient un comportement dont les motivations sont illisibles pour son entourage qui d'ailleurs ne s'y intéresse guère. Et ces textes expriment au contraire une grande souffrance. Relis le dernier
"C'est mon cœur qui souffre.(...)Personne ne peut m'aider. Personne ne peut me sauver".
@Lesie et SJB
Là encore, il me semble qu'au moins une clé nous est donnée dans ce même texte.
Cette espèce de culpabilité qu'elle ressent se traduit par un poids dans la poitrine qui l'empêche de respirer , un poids dont elle voudrait se libérer par un cri. Le port du soutien-gorge est une contrainte, toute femme se sent beaucoup plus libre de respirer quand elle n'en porte pas et elle dit clairement :
"A présent je le sens (ce quelque chose, cette masse qui l'oppresse) même quand je ne porte pas de soutien-gorge. J'ai beau pousser un long soupir, ça ne me libère pas la poitrine"
Oui, j'ai relu le paragraphe en question, tu as raison sur ce point. J'ai complètement occulté ce passage. Mais j'ai du mal à la cerner...
Terminé la seconde partie.
Si dans la première partie le beau-frère semble se tracasser pour elle, il profite d'elle dans la seconde partie.
Ou se trouve la partie artistique?
Merci Myrco pour ton explication du port du soutien-gorge car j'avais des doutes et j'espérais trouver plus loin d'autres indices.
Mais ton explication est parfaite.
Si dans la première partie le beau-frère semble se tracasser pour elle, il profite d'elle dans la seconde partie.
Ou se trouve la partie artistique?
Merci Myrco pour ton explication du port du soutien-gorge car j'avais des doutes et j'espérais trouver plus loin d'autres indices.
Mais ton explication est parfaite.
J'ai terminé la 2ème partie et bien avancé dans la 3ème. J'ai toujours autant de mal à cerner yohghye. Est-ce une descente vers la folie... si oui pourquoi... même le psychiatre n'en est pas vraiment sur. À mon avis le rêve doit cacher autre chose mais le saura t on ?
Quand au beau frère, quelle horreur, avec sa femme il se laisser vivre et là... de pire en pire.
Bon vite la fin maintenant.
Quand au beau frère, quelle horreur, avec sa femme il se laisser vivre et là... de pire en pire.
Bon vite la fin maintenant.
J'ai un peu de mal à rentrer dans ce roman, mais c'est parti !
Attention spolier page 183
"Et alors ? C'est interdit de mourir ? "
En fait elle se laisserait simplement mourir du fait d'un mal être profond ?
Pourquoi "la végétarienne" alors en fait c'est juste le "début de la fin" ?
Quand à la façon dont sont représentés les hommes, aucun pour rattraper l'autre !!!
Cetrès histoire commence à me perturber :)))
"Et alors ? C'est interdit de mourir ? "
En fait elle se laisserait simplement mourir du fait d'un mal être profond ?
Pourquoi "la végétarienne" alors en fait c'est juste le "début de la fin" ?
Quand à la façon dont sont représentés les hommes, aucun pour rattraper l'autre !!!
Cetrès histoire commence à me perturber :)))
Zut à l'écriture automatique de mon portable.
Je suis arrivé seulement à la page 106 de la seconde partie (édition poche), quand le beau-frère a terminé sa peinture corporelle et qu’elle demande si ça tiendra longtemps.
(avec tous ces matches de foot, on est très pris…) ;-))
J’ai été stupéfait que LesieG pense que cette fille n’est pas malheureuse. L’avis de Myrco est rassurant mais ce serait aussi intéressant d’avoir l’avis des autres.
Je trouve que Yonghyre est une pauvre fille parce qu’elle se prive des joies de la vie sans savoir pourquoi. Il est dit qu’elle raffolait des huîtres au point de s’en empiffrer. Elle est victime de son rêve, que l’auteur(e) n’explique pas. Mais on comprendra peut-être plus tard.
Il faut dire que la description de sa personnalité au début du livre, ou plutôt de son absence de personnalité, nous a préparé à une fille impressionnable et manipulable.
J’ai connu une fille qui était devenue végétalienne parce qu’elle avait toujours vécu avec des animaux. C’était une fille de ferme. Un jour elle a accompagné ses animaux qu’on conduisait à l’abattoir et elle a croisé leur regard au moment d’entrer dans l’abattoir et elle me disait que les animaux, à ce moment là, se rendent compte qu’il vont mourir.
Elle était devenue végétalienne comme si elle devait expier tout le mal que les hommes faisaient subir aux bêtes.
Par contre, quand Yonghyre raconte son souvenir du chien traîné par la moto, elle dit : « tu m’as mordu sale chien » et elle termine en disant, après avoir mangé de ce chien, « ça ne me fait rien, vraiment rien du tout ».
Au fond, cette propension qu’elle a à montrer ses seins et puis à se promener toute nue en toute innocence sont là pour préparer la séquence de la peinture de son corps par le beau-frère.
Le beau-frère s’est rendu compte que c’était le genre à accepter.
Curieuse personnalité, ce beau-frère, mais jusqu’ici pas très sympathique, et même pas sympathique du tout.
Koudoux a raison : pas beaucoup de partie artistique dans cette peinture ; ce serait plutôt un plaisir nettement sadique, à mon avis.
Et le mari de « la pauvre fille » est loin d’être quelqu’un de bien apparemment.
Mais il fallait s’y attendre : quand ce genre de livre est écrit par une auteur(e), les hommes ont rarement le beau rôle…
(avec tous ces matches de foot, on est très pris…) ;-))
J’ai été stupéfait que LesieG pense que cette fille n’est pas malheureuse. L’avis de Myrco est rassurant mais ce serait aussi intéressant d’avoir l’avis des autres.
Je trouve que Yonghyre est une pauvre fille parce qu’elle se prive des joies de la vie sans savoir pourquoi. Il est dit qu’elle raffolait des huîtres au point de s’en empiffrer. Elle est victime de son rêve, que l’auteur(e) n’explique pas. Mais on comprendra peut-être plus tard.
Il faut dire que la description de sa personnalité au début du livre, ou plutôt de son absence de personnalité, nous a préparé à une fille impressionnable et manipulable.
J’ai connu une fille qui était devenue végétalienne parce qu’elle avait toujours vécu avec des animaux. C’était une fille de ferme. Un jour elle a accompagné ses animaux qu’on conduisait à l’abattoir et elle a croisé leur regard au moment d’entrer dans l’abattoir et elle me disait que les animaux, à ce moment là, se rendent compte qu’il vont mourir.
Elle était devenue végétalienne comme si elle devait expier tout le mal que les hommes faisaient subir aux bêtes.
Par contre, quand Yonghyre raconte son souvenir du chien traîné par la moto, elle dit : « tu m’as mordu sale chien » et elle termine en disant, après avoir mangé de ce chien, « ça ne me fait rien, vraiment rien du tout ».
Au fond, cette propension qu’elle a à montrer ses seins et puis à se promener toute nue en toute innocence sont là pour préparer la séquence de la peinture de son corps par le beau-frère.
Le beau-frère s’est rendu compte que c’était le genre à accepter.
Curieuse personnalité, ce beau-frère, mais jusqu’ici pas très sympathique, et même pas sympathique du tout.
Koudoux a raison : pas beaucoup de partie artistique dans cette peinture ; ce serait plutôt un plaisir nettement sadique, à mon avis.
Et le mari de « la pauvre fille » est loin d’être quelqu’un de bien apparemment.
Mais il fallait s’y attendre : quand ce genre de livre est écrit par une auteur(e), les hommes ont rarement le beau rôle…
Je suis arrivé seulement à la page 106 de la seconde partie (édition poche), quand le beau-frère a terminé sa peinture corporelle et qu’elle demande si ça tiendra longtemps.
(avec tous ces matches de foot, on est très pris…) ;-))
J’ai été stupéfait que LesieG pense que cette fille n’est pas malheureuse. L’avis de Myrco est rassurant mais ce serait aussi intéressant d’avoir l’avis des autres.
Je suis revenue là dessus, je pense que j'avais zappé le paragraphe dont parle Myrco et je l'ai relu, il est vrai que je n'avais pas pris la mesure de son mal-être et de l'extérieur j'ai pensé que c'était sa façon d'être, au début je précise. Mais en avançant dans le livre je pense que ça va plus loin que le fait d'être malheureuse. Le sujet de son enfance et du comportement de son père sont abordés. Est ce que ceci explique cela je n'en sais rien. Quoiqu'il en soit, comme j'ai dit plus haut elle en est au point de demander si il est interdit de mourir.
Une chose est sure toutefois c'est que le terme la "pauvre" fille ou femme me gêne, c'est une expression qui pour moi veut dire autre chose et ce n'est pas très flatteur. Certains l'utilisent même comme critique : "Pauvre fille va" ! Et oui je l'ai déjà entendu. Mais bon c'était une parenthèse.
Par contre je suis d'accord avec toi, les hommes sont mis à mal.
J'apprécie grandement une lecture commune sur ce genre de livre, en effet, elle me permet de voir là où je me suis "ratée" :))))
J'en suis presque à la fin, et là c'est la sœur qui s'exprime, on voit qu'elle aussi a quand même une drôle de vie.
J'en suis rendue pratiquement au même niveau que toi SJB (page 102). Désolée que tu n'aies pratiquement que moi comme interlocutrice pour le moment;-) espérant comme toi que les autres avis interviendront par la suite car c'est vrai que cette lecture dite "commune" est un peu frustrante en termes d'échanges pour le moment;-(
Je reviens sur quelques points que tu as évoqués.
Pour moi le cheminement de Yonghye me paraît assez clair. Ses rêves lui ont simplement révélé son inconscient qu'elle avait totalement censuré jusqu'ici : sa sensibilité profonde qui lui fait rejeter avec une profonde horreur, un total dégoût cette mangeuse de chair, cette croqueuse de vies qu'elle est (que nous sommes tous qui mangeons de la viande) qu'elle abrite en elle. C'est sans doute parce qu'elle était une petite fille docile (cela est dit plusieurs fois) et comme tu dis manipulable qu'elle avait totalement intégré les façons de vivre, de faire, de penser qu'on lui avait transmises, à tel point qu'elle n'avait pas réagi à l'épisode du chien . N'oublions pas qu'elle relate la manière dont elle a perçu les choses au moment ou cela s'est passé et non au présent du roman. C'est justement parce qu'elle a mis le couvercle là-dessus, sur trop et trop longtemps, que le couvercle a fini par sauter lui rendant la consommation de viande insupportable. Il y avait quand même eu déjà des indices de la montée de cette répugnance
dans le passé. Pp 37-38, elle expliquait déjà ce qu'elle ressentait quand elle voyait quelqu'un découper de la viande.
Par contre, ce que j'ai plus de mal à comprendre pour le moment, c'est cette expression impassible qu'elle affiche en permanence et qui la rend si énigmatique aux yeux des autres. Peut-être parce qu'elle se sent totalement étrangère à ces autres, parce qu'elle a trop conscience de l'impossibilité de communiquer avec eux sur ce qui la torture. L'auteure fournit un début d'explication sous forme d'hypothèse :bas de la page 102- haut 103.
Pour le second volet, j'y reviendrai parce que je n'y vois pas encore très clair. Mais il me semble y voir , dans un autre domaine (celui du tabou sexuel, de l'imagination créatrice) le même rapport de confrontation violente avec les normes admises. En ce sens, ce serait quelque part et comme disait Saule une variation sur le même thème et cela demande plus ample réflexion. J'ai besoin de poursuivre.
Je reviens sur quelques points que tu as évoqués.
Je trouve que Yonghyre est une pauvre fille parce qu’elle se prive des joies de la vie sans savoir pourquoi. Il est dit qu’elle raffolait des huîtres au point de s’en empiffrer. Elle est victime de son rêve, que l’auteur(e) n’explique pas. Mais on comprendra peut-être plus tard.
Il faut dire que la description de sa personnalité au début du livre, ou plutôt de son absence de personnalité, nous a préparé à une fille impressionnable et manipulable.
J’ai connu une fille qui était devenue végétalienne parce qu’elle avait toujours vécu avec des animaux. C’était une fille de ferme. Un jour elle a accompagné ses animaux qu’on conduisait à l’abattoir et elle a croisé leur regard au moment d’entrer dans l’abattoir et elle me disait que les animaux, à ce moment là, se rendent compte qu’il vont mourir.
Elle était devenue végétalienne comme si elle devait expier tout le mal que les hommes faisaient subir aux bêtes.
Par contre, quand Yonghyre raconte son souvenir du chien traîné par la moto, elle dit : « tu m’as mordu sale chien » et elle termine en disant, après avoir mangé de ce chien, « ça ne me fait rien, vraiment rien du tout ».
Pour moi le cheminement de Yonghye me paraît assez clair. Ses rêves lui ont simplement révélé son inconscient qu'elle avait totalement censuré jusqu'ici : sa sensibilité profonde qui lui fait rejeter avec une profonde horreur, un total dégoût cette mangeuse de chair, cette croqueuse de vies qu'elle est (que nous sommes tous qui mangeons de la viande) qu'elle abrite en elle. C'est sans doute parce qu'elle était une petite fille docile (cela est dit plusieurs fois) et comme tu dis manipulable qu'elle avait totalement intégré les façons de vivre, de faire, de penser qu'on lui avait transmises, à tel point qu'elle n'avait pas réagi à l'épisode du chien . N'oublions pas qu'elle relate la manière dont elle a perçu les choses au moment ou cela s'est passé et non au présent du roman. C'est justement parce qu'elle a mis le couvercle là-dessus, sur trop et trop longtemps, que le couvercle a fini par sauter lui rendant la consommation de viande insupportable. Il y avait quand même eu déjà des indices de la montée de cette répugnance
dans le passé. Pp 37-38, elle expliquait déjà ce qu'elle ressentait quand elle voyait quelqu'un découper de la viande.
Par contre, ce que j'ai plus de mal à comprendre pour le moment, c'est cette expression impassible qu'elle affiche en permanence et qui la rend si énigmatique aux yeux des autres. Peut-être parce qu'elle se sent totalement étrangère à ces autres, parce qu'elle a trop conscience de l'impossibilité de communiquer avec eux sur ce qui la torture. L'auteure fournit un début d'explication sous forme d'hypothèse :bas de la page 102- haut 103.
Pour le second volet, j'y reviendrai parce que je n'y vois pas encore très clair. Mais il me semble y voir , dans un autre domaine (celui du tabou sexuel, de l'imagination créatrice) le même rapport de confrontation violente avec les normes admises. En ce sens, ce serait quelque part et comme disait Saule une variation sur le même thème et cela demande plus ample réflexion. J'ai besoin de poursuivre.
Ton message est passé Lesie pendant que je rédigeais le mien;-)
Tu comprends pourquoi j'avance lentement dans mes lectures, je prends le temps;-))
Tu comprends pourquoi j'avance lentement dans mes lectures, je prends le temps;-))
SJB, pour en revenir à ce que tu disais, ta remarque sur "le genre à accepter" me paraît teintée d'un soupçon de misogynie ;-)) n'est-il pas comme tu dirais ? Quant à suspecter l'auteure de partialité parce qu'elle est une femme, c'est peut-être ne pas tenir compte de la place assignée à la femme dans ces sociétés où le schéma traditionnel est, semble-t-il encore plus prégnant que chez nous.
Je n'ai pas encore bien analysé le comportement du beau-frère mais je n'y vois aucun sadisme. Lui aussi est la proie d'un fantasme, de désirs refoulés, d'une vision qui l'obsède, dont il voudrait se libérer; il lutte contre sans y parvenir avec un certain sentiment de honte. Là encore, on sent le poids très fort de la censure de la société. Mais ce ne sont que de premières impressions.
Je n'ai pas encore bien analysé le comportement du beau-frère mais je n'y vois aucun sadisme. Lui aussi est la proie d'un fantasme, de désirs refoulés, d'une vision qui l'obsède, dont il voudrait se libérer; il lutte contre sans y parvenir avec un certain sentiment de honte. Là encore, on sent le poids très fort de la censure de la société. Mais ce ne sont que de premières impressions.
Quant à sa nudité (désolée, c'est encore moi mais on ne me dira pas que je ne joue pas le jeu de la lecture commune;-) je n'ai pas encore d'opinion vraiment arrêtée là-dessus, mais je pense à ce stade que c'est chez elle un premier pas vers une forme de retour à la nature, à l'innocence...la troisième partie devrait nous éclairer mais n'anticipons pas.
Voilà j'ai terminé le livre et c'est très compliqué pour moi... Je pense que Yonghye cherche quelqu'un qui comprenne son mal-être et l'accompagne jusqu'au bout dans son "parcours" quel qu'il soit. Malheureusement c'est impossible, personne ne peut comprendre réellement le ressentir de quelqu'un. On le voit aussi avec les autres patients de la clinique.
Je n'en dirai rien de plus, hormis que je ne sais pas si j'ai aimé ce livre ou pas, très dérangeant et interpellant pour moi.
Je n'en dirai rien de plus, hormis que je ne sais pas si j'ai aimé ce livre ou pas, très dérangeant et interpellant pour moi.
Oui, LesieG, « pauvre fille », « pauvre type », désignait autrefois une victime pour qui on avait de la compassion. En parlant d’une pauvre fille je voulais vraiment la plaindre. Mais ces termes ont aujourd’hui une connotation péjorative.
Une chose est sure toutefois c'est que le terme la "pauvre" fille ou femme me gêne, c'est une expression qui pour moi veut dire autre chose et ce n'est pas très flatteur. Certains l'utilisent même comme critique : "Pauvre fille va" ! Et oui je l'ai déjà entendu. Mais bon c'était une parenthèse.
Ce qui me dérange dans cette histoire c’est que je trouve un peu facile, pour l’auteur(e), d’expliquer son comportement végétalien par des rêves qui, au fond, révèlent une personne dérangée du cerveau. Elle se sent coupable pour des choses qu'elle voit en rêve, comme le sang qui coule, alors qu'elle n'y est pour rien. Cette végétarienne serait un cas intéressant au point de vue psychiatrique mais je trouve le procédé un peu facile… à moins que la suite nous révèle autre chose.
On s’attend à tous moments à qu’il se passe des choses inattendues et, à ce point de vue là, le récit est mené de main de maître.
Myrco, j’ai relu les pages 37/38 mais, de nouveau, c’est un rêve où elle dit « je ne peux pas comprendre », « je ne saurais expliquer pourquoi... », « d’où cela vient-il », « tout est confu... », etc.
. C'est sans doute parce qu'elle était une petite fille docile
...elle a mis le couvercle là-dessus, sur trop et trop longtemps, que le couvercle a fini par sauter
... Il y avait quand même eu déjà des indices de la montée de cette répugnance
dans le passé. Pp 37-38,
Par contre, (...) elle a trop conscience de l'impossibilité de communiquer avec eux sur ce qui la torture. L'auteure fournit un début d'explication sous forme d'hypothèse :bas de la page 102- haut 103.
C’est un peu facile comme explication du phénomène objet du livre.
J’ai relu aussi les ages 102/103 où il est dit : « elle se contentait d’être spectatrice de tout ce qui lui arrivait » et « ou peut-être se passait-il en elle des choses si horribles... ».
A mon avis ça explique le départ de son mari, un peu trop falot pour s’en occuper. Mais ça n’explique rien du personnage ni du drame qu’elle subit.
Ton explication, par contre peut être bonne. « On a mis trop longtemps le couvercle », comme tu dis très bien.
C’est le cas de la plupart des adolescents qui croient avoir été trop longtemps soumis, manipulés… et qui se révoltent pour se faire une personnalité. Mais je crois qu’ici ce n’est pas le cas et c’est dommage parce que ça aurait pu être intéressant. Plus intéressant que des rêves...
SJB, pour en revenir à ce que tu disais, ta remarque sur "le genre à accepter" me paraît teintée d'un soupçon de misogynie ;-))
Non, non, Myrco, jamais un brin de misogynie chez moi… ;-))
Mais mais mon expérience, je veux dire mon observation, me dit que les dragueurs savent repérer leurs victimes…
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