Saint Jean-Baptiste 21/04/2017 @ 11:01:58
Aie ! je recommence parce que c'était tout vert !

Non, non, Myrco, jamais un brin de misogynie chez moi… ;-))
Mais mais mon expérience, je veux dire mon observation, me dit que les dragueurs savent repérer leurs victimes…

Saint Jean-Baptiste 21/04/2017 @ 11:48:16
La seconde partie du livre m’a déçu. Au fond, on a l’impression que tout le début du roman n’est là que pour amener les scènes porno.
J’ai horreur de ça ! c’est pas que je sois choqué, vous comprenez, à mon âge… Ça me ferait le même effet si on me décrivait des opérations chirurgicales avec les doigts du docteur qui vont trifouiller dans le ventre des patients. Au fond, ça ne m’intéresse pas.

Mais je n’aime pas cette sensation d’avoir été mené en bateau pour en arriver là. Par contre, on voit que l’auteur(e) aime ça, elle savoure, elle s’en pourlèche les babines, elle en remet des couches et des couches qu’on en est écœuré.

Il n’y a rien de plus banal que ces scènes d’accouplement. Pour faire une variante, l’auteur(e) imagine des corps peinturlurés. La première scène avec l’ami qui refuse d’aller jusqu’au bout est tout à fait invraisemblable. Elle est insipide. Elle n’est que prétexte à une seconde scène. L’auteur(e) fait durer son plaisir… Ce n’est même plus du porno-chic comme chez Marguerite Duras. On est en pleine porno-« graphie », puisque l’acteur interrompt ses ardeurs pour mieux placer la camera.

Ces peintures sur le corps de la femme ne sont pas des plaisirs sadiques, comme je l’avais cru, mais des phantasmes partagés. Ça peut cloper avec la personnalité du beau-frère, dont on ne sait pas grand-chose finalement, mais pas avec celle de l’héroïne.
Encore une fois, je suis à peu près sûr que ces séances porno ne viennent rien faire dans l’histoire, si ce n’est prétexte à l’auteur(e) d’exprimer ses phantasmes. On verra dans la suite.

Mais c’est bon que nous sommes dans une lecture commune sinon, j’aurais balancer ce livre…
En attendant, j’aurais fait comme la grande sœur, j’aurais appelé l’ambulance.



Myrco

avatar 21/04/2017 @ 16:32:28
je n'ai pas pu avancer mais je me demande où sont passés les autres: Septu, Shelton, Marvic, Koudoux , Méditerranée (j'espère n'oublier personne) ??? Pour une lecture commune, c'est un peu raté;-(

LesieG

avatar 21/04/2017 @ 16:37:54
je n'ai pas pu avancer mais je me demande où sont passés les autres: Septu, Shelton, Marvic, Koudoux , Méditerranée (j'espère n'oublier personne) ??? Pour une lecture commune, c'est un peu raté;-(


Tu as raison... je ne sais pas si je recommencerai :))))

Après c'est quand même un livre très particulier et j'aime bien l'analyse qu'en fait SJB.

Koudoux

avatar 21/04/2017 @ 21:25:30
J'ai pris du retard dans la lecture et je ne suis qu'au début de la 3 ème partie.
Comme SJB, si cela n'avait pas été un lecture commune, j'aurais écourté cette lecture.
C'est un livre très bizarre...

Saule

avatar 21/04/2017 @ 22:54:52
je n'ai pas pu avancer mais je me demande où sont passés les autres: Septu, Shelton, Marvic, Koudoux , Méditerranée (j'espère n'oublier personne) ??? Pour une lecture commune, c'est un peu raté;-(

C'était un livre un peu trop court pour une lecture commune, je l'ai lu en un jours et du coup j'étais décalé sur vous. J'ai beaucoup aimé si ce n'est que je c'est trop court justement, ça manque un peu de profondeur dans l'analyse des personnages. Par rapport à la pornographie, je ne suis pas d'accord avec SJB, je trouvais que c'était justement l'obsession des plantes et du monde végétal qui justifiait ces scènes

Nathavh 21/04/2017 @ 23:57:48
Lu l'an dernier et j'en garde un très chouette souvenir.

Marvic

avatar 22/04/2017 @ 12:03:53
je n'ai pas pu avancer mais je me demande où sont passés les autres: Septu, Shelton, Marvic, Koudoux , Méditerranée (j'espère n'oublier personne) ??? Pour une lecture commune, c'est un peu raté;-(

Désolée de ne pas avoir été présente à cette lecture commune, exercice que j'apprécie particulièrement en temps ordinaire.
Submergée par des problèmes familiaux, je n'ai lu que la moitié du roman. Est-ce parce que je manque de concentration, est-ce parce que je pratique la lecture en pointillés, je n'arrive pas à me passionner pour ces personnages, cette jeune végétarienne mutique, son beau-frère artiste...
J'espère pouvoir revenir dans quelques jours, même si pour cette lecture-ci, ce sera trop tard !
Un bon week-end à tous

Septularisen
avatar 22/04/2017 @ 12:44:22
Un peu en retard sur les autres lecteurs, la faute à un changement inopiné de travail...
J'en suis à la troisième partie.

Bien, sur ce je dois dire que contrairement aux autres lecteurs j'aime beaucoup.
On a du mal à s'approprier les personnages et à s'y reconnaître, mais peut-être est-ce voulu par l'auteur, qui veut sans doute plus nous présenter une histoire que plus que nous demander de juger les héros de cette histoire.

Encore une fois il s'agit ici d'un livre typiquement dans la veine "littérature asiatique". En le lisant je ne peux m'empêcher de faire le rapprochement avec Haruki MURAKAMI et surtout Yasunari KAWABATA, p. ex.
On retrouve ici tout le poids des traditions asiatiques, avec la place de la famille et plus particulièrement de la femme, le respect dû aux parents, le désir et le plaisir refoulés, la place de sentiments et des non dits, etc.
On voit très clairement que tout cela influe très fort sur le récit.

L'auteur est encore jeune et n'a bien sûr pas, pas encore, le talent d'un Kenzanburo OE ou d'un Junichiro TANIZAKI, mais je dois dire qu'à aucun moment je n'ai trouvé ce livre, et plus particulièrement les scènes de sexe qui y sont décrites, comme "pornographiques" ou quoi que ce soit...
Encore une fois, c'est écrit de façon typiquement "asiatique" avec tout le détachement, le recul et la froideur typique de la littérature de ces pays. C'est tout en nuances, sans vulgarité, plus suggéré que montré ou décrit d'ailleurs.

Pour le moment, si j'ai une reproche à faire à ce livre c'est plutôt de tomber un peu dans la banale histoire (vaudeville?) de mœurs : le mari de Yônghye qui fantasme sur sa belle sœur, et le mari de celle-ci qui fait de même avec Yônghye...
Le comble du tout étant atteint quand la femme, qui bien sûr passait par là tout à fait au hasard, surprend son mari dans le lit de sa sœur.
J'aurais plutôt vu l'histoire évoluer très différemment, mais bon ce n'est pas moi qui écris le livre! :-)))

Mais, encore une fois, je reste à dire que je trouve ce livre très bon...

SpaceCadet
avatar 22/04/2017 @ 18:03:19
Bonjour, Suivant ce forum à distance, je me permet une petite intervention. Tout comme c'est le cas pour d'autres lecteurs, ce sont les personnages, l'étrangeté disons de leur comportement, qui ont suscité un désintérêt chez moi (de là ma décision de ne pas participer à la lecture commune). Ce que l'auteur tente d'illustrer par ce roman est louable, mais pourquoi passer par des personnages ayant un comportant d'une telle étrangeté?!

Cela dit, d'un point de vue culturel, Septu touche à un point qui sans doute constitue l'une des clés pour comprendre le roman: il y a d'abord une notion relative à l'harmonie du groupe (dans le cas présent, la famille) qui aurait précédence sur le bien-être personnel au sein de la société coréenne, tandis que l'on sait que la famille a également beaucoup d'importance dans nombre de cultures asiatique incluant la Corée; puis il existe une notion d'équilibre émotionnel qui consiste chez l'individu à tenter conserver en toute circonstance une attitude égale, si bien que les sentiments ne s'expriment pas ouvertement (sorte d'équivalent coréen de ce que les chinois appellent ne pas perdre 'la face').


Koudoux

avatar 22/04/2017 @ 19:24:39
Livre terminé.
Je découvre la culture coréenne. J'ai besoin d'autres lectures pour comparer.
Au départ, on a l' impression d'être dans un famille ordinaire mais au fil du roman, on se rencontre que c'est une famille d'égoïstes.
Mais ce phénomène, malheureusement, se retrouve chez nous aussi .
Au final, j'ai apprécié cette lecture qui heureusement pour moi était collective et m'a donc poussé à lire jusqu'à la fin.
Cela reste pour moi une lecture particulière.


Myrco

avatar 22/04/2017 @ 19:31:02
Contrairement à ce que dit Septu, qu'il se rassure d'autres lecteurs ont aimé ; c'est le cas de Saule et c'est également mon cas.
J'ai terminé la seconde partie que j'avais abordée avec inquiétude au vu des propose de SJB; mon regard n'est pas du tout le sien et je rejoins Saule sur ce qu'il en dit. Nous ne sommes pas du tout dans la pornographie. Ce n'est pas le propos.
Ce qui me frappe dans ce livre, c'est la violence de la réponse sociale incarnée par la famille à des comportements marginaux ( d'abord la scène coercitive du repas en famille puis l'internement décidé par la sœur). Je suis étonnée que sauf erreur de ma part, cela n'apparaisse pas dans les commentaires.

Saule

avatar 22/04/2017 @ 20:18:12
La réponse sociale est violente mais ça ne m'étonne pas du tout. Le père est un vétéran de guerre, irascible et incapable de comprendre sa fille. Son fils est comme ça aussi et la mère est dépassée.

Lors du souper de la société de son époux, elle passe pour une originale et est une gêne pour son époux, il semble en effet que la respectabilité et la norme sociale dans le milieu professionnel en Asie est plus importante qu'ici.

A lire vos commentaires je me rend compte que j'ai vraiment apprécié ce livre et que des aspects m'avaient échappés, je l'ai lu un peu trop vite. C'est aussi parce que c'est très prenant comme histoire.

Saule

avatar 22/04/2017 @ 20:22:00
Ce que j'ai bien aimé aussi, par rapport à la réponse sociale, c'est que toute la famille se ligue pour essayer de la remettre dans le "bon chemin" : comme si chez eux la famille était collectivement responsable du comportement inadéquat d'un membre. La notion de respectabilité est importante pour eux. Evidemment le lecteur est plus en empathie avec la jeune fille que les autres personnages du roman.

Koudoux

avatar 22/04/2017 @ 20:32:06
Contrairement à ce que dit Septu, qu'il se rassure d'autres lecteurs ont aimé ; c'est le cas de Saule et c'est également mon cas.
J'ai terminé la seconde partie que j'avais abordée avec inquiétude au vu des propose de SJB; mon regard n'est pas du tout le sien et je rejoins Saule sur ce qu'il en dit. Nous ne sommes pas du tout dans la pornographie. Ce n'est pas le propos.
Ce qui me frappe dans ce livre, c'est la violence de la réponse sociale incarnée par la famille à des comportements marginaux ( d'abord la scène coercitive du repas en famille puis l'internement décidé par la sœur). Je suis étonnée que sauf erreur de ma part, cela n'apparaisse pas dans les commentaires.

Dans mon commentaire : "On se rencontre que c'est une famille d'égoïstes", c'est à cela que je fais allusion de manière un peu rapide.
La réponse de la famille me choque moi aussi.

Mediterranee
avatar 22/04/2017 @ 22:14:08
Désolée de ne pas avoir participé aux échanges jusqu'à maintenant mais j'ai commencé très lentement et quand je suis venue sur le forum il y avait du coup déjà des infos sur la 2ème partie. Comme j'aime bien lire un livre sans trop en savoir en avance j'ai préféré ne pas regarder pendant quelques jours pour ne pas me laisser inconsciemment influencée dans mon interprétation.

Il me reste une trentaine de pages et la 1ère partie m'avait intéressée outre la scène choquante. Ce qui m'a le plus choquée ce n'est pas le fait qu'elle s'ouve les veines mais le fait que son père la force à avaler de la viande en demandant à son fils et à son gendre de l'aider à la tenir.
Personnellement je ne connais pas assez la culture coréenne pour juger mais il me semble que les parents gardent une influence très importante sur leurs enfants même adultes.
L'histoire du chien m'a perturbée, surtout le fait que Yonghye réagisse en enfant d'une manière aussi cruelle ("bien fait pour le chien").

La seconde partie était très déroutante, on se demandait presque si cela faisait partie du même livre. ètonnant aussi que le mari disparaisse aussi rapidement alors qu'il était un des personnages phares de la 1ère partie. Le beau-frère de Yonghye vit une double-vie en cachant à sa famme cette phase cachée de sa personnalité. Il "abuse" de la fragilité psychologique de sa belle-soeur pour assouvir ses désirs d'artiste ainsi que ses désirs sexuels:

En ce qui concerne la 3ème partie, je reviendrai en parler demain :-)
Je rejoinds un avis exprimé sur le fait que ces 3 parties pourraient être 3 nouvelles.

Certains points restent sans réponse: qu'est ce qui a déclenché les rêves de Yonghye du jour au lendemain? Pourquoi ses rêves la conduisent même à arrêter de consommer des oeufs (aucun rapport avec ses visions de sang)?
Pourquoi ses rêves s'arrêtent-ils quans son beau-frère la peint? Pourquoi les fleurs la rassurent? Est-ce que ses rêves auraient un rapport avec le fait qu'elle ne se sentait pas du tout féminine dans un couple dépourvu de passion?

A demain pour la 3ème partie!

Mediterranee
avatar 22/04/2017 @ 22:23:31


Encore une fois il s'agit ici d'un livre typiquement dans la veine "littérature asiatique". En le lisant je ne peux m'empêcher de faire le rapprochement avec Haruki MURAKAMI et surtout Yasunari KAWABATA, p. ex.
On retrouve ici tout le poids des traditions asiatiques, avec la place de la famille et plus particulièrement de la femme, le respect dû aux parents, le désir et le plaisir refoulés, la place de sentiments et des non dits, etc.
On voit très clairement que tout cela influe très fort sur le récit.

L'auteur est encore jeune et n'a bien sûr pas, pas encore, le talent d'un Kenzanburo OE ou d'un Junichiro TANIZAKI, mais je dois dire qu'à aucun moment je n'ai trouvé ce livre, et plus particulièrement les scènes de sexe qui y sont décrites, comme "pornographiques" ou quoi que ce soit...
Encore une fois, c'est écrit de façon typiquement "asiatique" avec tout le détachement, le recul et la froideur typique de la littérature de ces pays. C'est tout en nuances, sans vulgarité, plus suggéré que montré ou décrit d'ailleurs.


Personnellement je ne comparerais pas la littérature japonaise avec la littérature coréenne. Haruki Murakami écrit à mon avis de facon assez poétique même s'il est vrai assez détaché. De plus, IHiromi Kawakami et Haruki Murakami, ces deux auteurs japonais que je lis toujours avec plaisir, sont très subtils dans leurs écritures. Ce que je n'ai pas du tout ressenti dans le style de Han Kang qui ppur moi évoquait plutôt une certaine pesanteur.

Septularisen
avatar 23/04/2017 @ 09:05:41
Cela dit, d'un point de vue culturel, Septu touche à un point qui sans doute constitue l'une des clés pour comprendre le roman: il y a d'abord une notion relative à l'harmonie du groupe (dans le cas présent, la famille) qui aurait précédence sur le bien-être personnel au sein de la société coréenne, tandis que l'on sait que la famille a également beaucoup d'importance dans nombre de cultures asiatique incluant la Corée; puis il existe une notion d'équilibre émotionnel qui consiste chez l'individu à tenter conserver en toute circonstance une attitude égale, si bien que les sentiments ne s'expriment pas ouvertement (sorte d'équivalent coréen de ce que les chinois appellent ne pas perdre 'la face').


Tout à fait exact.
Cette notion de ne pas "perdre la face" se rencontre encore plus au Japon d'ailleurs ici p. ex. :

http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/12661


Septularisen
avatar 23/04/2017 @ 09:07:41
Contrairement à ce que dit Septu, qu'il se rassure d'autres lecteurs ont aimé ; c'est le cas de Saule et c'est également mon cas.


;-D)))

J'ai terminé la seconde partie que j'avais abordée avec inquiétude au vu des propose de SJB; mon regard n'est pas du tout le sien et je rejoins Saule sur ce qu'il en dit. Nous ne sommes pas du tout dans la pornographie. Ce n'est pas le propos.


Tout à fait d'accord ici, j'en parle d'ailleurs plus haut.

Septularisen
avatar 23/04/2017 @ 09:13:48
Certains points restent sans réponse: qu'est ce qui a déclenché les rêves de Yonghye du jour au lendemain? Pourquoi ses rêves la conduisent même à arrêter de consommer des oeufs (aucun rapport avec ses visions de sang)?
Pourquoi ses rêves s'arrêtent-ils quans son beau-frère la peint? Pourquoi les fleurs la rassurent? Est-ce que ses rêves auraient un rapport avec le fait qu'elle ne se sentait pas du tout féminine dans un couple dépourvu de passion?


Ici encore c'est typique de la littérature Asiatique, Junichiro TANAZAKI et. Haruki MURAKAMI sont justement des habitués du genre...

Quand aux rêves il faut savoir que dans la culture Asiatique, on leur accorde une signification et une importance bien plus grande, quant à leur signification et leur interprétation, que dans notre culture Occidentale.
Ceci explique peut-être le pourquoi de l’attitude de l'héroïne.

SpaceCadet pourra sans aucun doute nous en dire plus ici...

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