Saule

avatar 04/05/2025 @ 05:12:48
Flammarion est en train de ré-éditer l'oeuvre de Graham Greene dans une nouvelle traduction, faite par Claro.

J'ai lu la plupart des romans de Greene dans la traduction de Marcelle Sibon (je ne pense pas qu'il y en avait une autre), et j'ai tellement aimé ces romans que j'ai supposé que la traduction était parfaite (je suis d'ailleurs fasciné par le travail de cette Marcelle Sibon, j'ai toujours été admiratif des traducteurs).

Mais sur le blog de Claro, il y a une série d'articles très intéressants à propos de sa nouvelle traduction. Dans le premier je lis ceci, ce qui est exactement ce que je ressens

Quand on lit une traduction, il est difficile de se rendre compte de son infidélité dès lors qu’elle se pare d’élégance. Son naturel semble démentir toute éventuelle trahison. Le sens est là, fermement campé dans une prose qui tient debout, alors pourquoi douter de la justesse du tour de passe-passe ? Mais le fait est qu’on assiste parfois à des réécritures ayant pris un envol un peu… cavalier (si tant est qu’un envol puisse être cavalier, à moins d’être Pégase).


https://towardgrace.blogspot.com/2025/04/…

Et il donne des exemples de traductions par Marcelle Sebon en effet un peu "bizarre"

On a déjà abondemment discuté sur le site de la traduction de Dostoievevsky par Markovitz, mon point de vue était que autant je trouve le travail de Markovitz formidable et j'ai un plaisir à redécouvrir l'oeuvre grace à lui, autant je ne renierai jamais l'ancienne traduction, qui trahit certes le style original, mais qui m'avait procuré un plaisir énorme. Je pense que pour Claro et Graham Greene ce sera la meme chose.

Ce qui me passionne ce sont les notes de Claro à propos de sa traduction, c'est super enrichissant. Comme quand Markovitz se livre à une exégèse de l'oeuvre de Dostoievsky (dans les trop rares notes), nous révèlant le symbolisme chrétien par exemple.

Je vais lire The man within en VO (https://standardebooks.org/ebooks/graham-greene/…) et je vais aussi me procurer la traduction de Claro pour bénéficier au maximum de cette traduction. Et j'espère que Flammarion et Claro continueront à traduire l'oeuvre, pour l'instant les deux premiers sont retraduits, et pour la suite l'idée est de faire trois par an (si le public suit)

Feint

avatar 04/05/2025 @ 12:09:06
J'ai eu l'occasion d'écouter Claro parler de son travail de traducteur ; il est passionnant. Accessoirement c'est lui aussi qui a publié chez Inculte la nouvelle traduction du Maître et Marguerite de Boulgakov, par Markowitz et Morvan. Et je recommande chaudement la lecture régulière du Clavier cannibale, très riche.

Stavroguine 04/05/2025 @ 16:43:23
Je parcours donc les notes de traduction de Claro sur son blog et je tombe sur ceci :

"N’imaginons pas que traduire c’est développer, car ce n’est pas le cas. Déplier signifie ici aplatir, autrement dit affirmer le primat du sens sur une forme soigneusement calibrée. Bref, plus on foisonne, plus on déconne. La traduction n’est pas une explication de texte mais une duplication de texte. Il s’agit d’inventer un double au texte."

Or, pourquoi pas, mais il me semble qu'il s'agit d'un parti prix tout aussi valable qu'il critique dans ce billet et qu'il se fait "le pape de la traduction" dont il critique les dogmes plus haut dans le même billet.

Indépendamment de la qualité des traductions respectives, est-ce que tout cela n'a pas aussi à voir avec le statut d'auteur, et le respect que l'on doit à son auguste personne, qui aurait peut-être évolué depuis 1950 ? L'exigence d'une traduction plus littérale, fidèle, ne revient-elle pas à sacraliser le texte original et son auteur, là où les traducteurs antérieurs étaient peut-être plus proches de ce que faisaient les dramaturges classiques avec les anciens et s'emparaient d'un texte dans une autre langue pour se faire co-auteurs de ce texte en français ?

Autre question, cette recherche d'efficacité, de brièveté pour coller au plus près au texte de Greene n'est-elle pas précisément l'illustration de l'influence de l'anglais sur la langue française (je pense notamment au "dû à", calqué sur le "due to", dont usent et abusent les élèves en lieu et place de "du fait de", soit un tiers de mots en plus) ?

Il y a aussi parfois un peu de malhonnêteté dans les exemples donnés : « "he picked one of the offending papers” (il s’empara d’un des journaux incriminés) devient « il jeta un coup d’œil sur ces journaux qui avaient mécontenté le docteur »" Autant, "jeta un coup d'oeil" pour "picked" est contestable, autant "qui avaient mécontenté" marche pour "offending" que le "incriminés" de Claro, qui semble vouloir ici à dessein faire court pour exacerber le foisonnement de la précédente traductrice.

Stavroguine 04/05/2025 @ 16:49:35
J'ajoute

1/ que Claro est peut-être partiellement débarrassé de faire acte d'auteur dans la mesure où il est déjà auteur par ailleurs, et n'a donc pas besoin de se cacher derrière Greene pour faire marcher sa plume ;
2/ que cette série de billets lui permet précisément de réaliser les explications de texte qu'il reproche à Sibon.

Saule

avatar 05/05/2025 @ 11:03:42
Je suis tout à fait d'accord avec toi Stavro. Tout d'abords sur le point très important que le traducteur fait partie entière de l'oeuvre. Marcelle Sibon est une pointure de la traduction (166 resources à la Bnf, https://data.bnf.fr/fr/ark:/12148/cb11924674f) et pour moi qui ai découvert avec elle, elle restera toujours la référence.

Pour prendre au autre exemple


Quoi qu’il en soit, la passion de l’expansion semble assez courante dans les années 50, si l’on en juge par certains exemples tirés de la traduction du Ministère de la peur. Là où Greene écrit : « The papers lay in the lamplight” (Six mots pour parler d’une pile de journaux qu’éclaire une lampe de bureau), la traductrice se lâche allègrement avec un « Les journaux épars sur le bureau reflétaient la lumière crue de la lampe cachée sous un abat-jour. » (dix-sept mots…) On dirait presque un exercice de style à la Queneau.


la traduction de Marcelle Sibon n'est pas fidèle mais elle est belle. Graham Greene a un style très visuel, c'est peut-etre pour ca qu'il est souvent adapté au cinéma. Un style visuel, ca veut dire qu'en le lisant les images surgissent dans notre esprit, on a l'impression de voir un film en meme temps que lire un livre. J'aime énormément. Et bien dans cet extrait, l'abat-jour de Marcelle Sibon a sa place car c'est exactement ce que je vois. Il faut dire que je suis de la génération d'étudiant pour qui une lampe de bureau avait toujours un abat-jours. Et ca rejoint une autre question que Claro pose quelque part sur son blog : Greene écrivait dans les années quarante, époque ou les lampes avaient des abats-jours, mais les jeunes lecteurs de maintenant ne connaissent que les lampes LED. Faut-il "moderniser" ? Pourquoi pas, mais c'est un choix, c'est pas une évidence. Confere la discussion avec le club des cinqs, la nouvelle traduction où tout les termes délicieusement désuets sont passés à la trape ... c'est bien triste aussi.

Mais ca pose une nouvelle question qui va me tourmenter : le style visuel de Greene serait du à la traductrice, pas à lui ? Bon, non, je ne crois pas, mais si c'est vrai que les traducteurs francais avaient tendance à en "rajouter" c'est intriguant

Il y a aussi le fait que Claro découvre Graham Greene. Si il avait lu enfant tout les livres de Greene traduit par Marcelle Sibon il aurait une autre approche, peut-etre.

Mais je suis très intéressé par sa nouvelle traduction et je vais comparer, la sienne, celle de Marcelle et la mienne :-)


Saule

avatar 05/05/2025 @ 11:10:09
J'ajoute

1/ que à mon avis un traducteur est toujours un auteur. Je veux dire par là que quelqu'un avec une parfaite maitrise de l'anglais (voire une AI) ne sera jamais capable de faire une traduction littéraire, car il faut bien ré-écrire. Et j'aurais tendance à penser qu'un auteur-traducteur qui est très bon parvient à améliorer le texte, par exemple quand Proust traduit Ruskin, ou Marguerite Yourcenar Mishima, ou André Gide Conrad, ... maintenant il faut évidemment qu'il y ait des affinités, si c'est un travail de commande c'est pas la meme chose.

Saint Jean-Baptiste 06/05/2025 @ 10:59:24
@Saule
Dans ton exemple : des journaux sur le bureau sous la lampe avec abat jour, je trouve que la traduction de Marcelle Sibon rend parfaitement l’atmosphère du texte de Graham Green et c’est ce qui compte. Et il ne faut surtout pas supprimer l’abat-jour sous prétexte que ce n’est plus à la mode. Ces textes anciens ont justement le charme de parler de choses qui ont disparu avec le temps.

Saint Jean-Baptiste 06/05/2025 @ 11:13:12
@Stavro
« Bref, plus on foisonne, plus on déconne. La traduction n’est pas une explication de texte mais une duplication de texte. Il s’agit d’inventer un double au texte. » (dixit Claro)

Ce n’est pas non plus mon avis, enfin ce n’est pas mon goût.
C’est tout l’art du traducteur de rendre l’atmosphère du livre sous une forme littéraire plutôt que de faire du mot à mot comme dans les juxtapositions qu’utilisaient les mauvais élèves pour les devoirs de versions latines.
(c’est bien dommage qu’on ne voit plus jamais Provis) ;-))

Saint Jean-Baptiste 06/05/2025 @ 11:16:35
On avait parlé des traductions à propos des livres russes. Dirlandaise avait donné des extraits de La Guerre et la Paix par une traductrice qui se disait princesse de… ? Depuis je cherche cette traduction chez les bouquinistes mais personne n’a l’air de connaître. Finalement ça n’existe peut-être qu’en livre audio.

Saule

avatar 06/05/2025 @ 12:06:02
Tu peux trouver la traduction de "Une Russe" sur internet, mais il faut alors la lire sur une liseuse. Je pense que sur des marchés on peut la trouver aussi. Mais elle date de 1879. "Une Russe", c'est la princesse Irène Ivanovna Paskevitch, qui traduisit sous le nom d’ « Une russe » Guerre et paix en 1879 (https://bibliotheque-russe-et-slave.com/notes.php)

https://critiqueslibres.com/i.php/forum/…

Ludmilla
avatar 06/05/2025 @ 12:33:05
Cette traduction étant libre de droits, on en trouve plusieurs éditions
https://amazon.fr/s/…

Saule

avatar 06/05/2025 @ 14:04:41
Sur gutenberg aussi, mais je ne crois pas que SJB ait une liseuse.. https://www.gutenberg.org/ebooks/17949

Stavroguine 06/05/2025 @ 18:01:55
Pour le coup, je trouve que l'abat-jour est clairement de trop. Il est complètement absent de l'original, n'apporte pas grand chose et me semble alourdir la phrase. Je ne doute pas que les deux traductions ont leur mérite (et leurs faiblesses). J'ai beaucoup d'admiration pour ce que fait Claro et je ne doute pas de l'excellence de sa traduction. Je trouve juste un peu dommage qu'il ait choisi de justifier sa traduction en disant du mal de la précédente et qu'il ait érigé des partis pris en dogmes.

Septularisen
avatar 06/05/2025 @ 21:34:00

Je n'ai jamais trop compris cette nouvelle mode ...
Si la traduction existante est bonne, parfois même "adoubée" par l'auteur de son vivant quel est l'intérêt, - si ce n'est commercial -, de publier toutes ces "nouvelles" traductions?

Récemment, voulant relire le fameux : "1984" de George ORWELL, et puisque ce livre est maintenant "tombé" dans le domaine public, je me demandais quelle traduction lire, puisque l'on a le choix entre :

- La traduction historique de Amélie Audiberti
- La traduction de Josée Kamou
- La traduction de Célia Izoard
- La traduction de Philippe Jaworski (qui est aussi celle de la Pléiade)...

Comme je ne savais pas laquelle choisir j'ai demandé à une connaissance, grande spécialiste de l’œuvre de l'anglais, qui m'a envoyé ceci : https://en-attendant-nadeau.fr/2021/02/…

Et donc, finalement, j'en suis resté à la traduction "historique" de Mme. Audiberti!
Pourquoi "aller voir ailleurs", quand je peux lire celle qui a donné tous les termes qui sont devenus des lieux communs, comme Big Brother (volontairement non traduit à l'époque d'ailleurs...) ou novlangue etc etc...

Saule

avatar 07/05/2025 @ 11:35:26
Ce texte est vraiment très intéressant Septu, même si je pense que le cas de Orwell est différent.

Pour Greene, je crois que le but c'est de trouver un nouveau public, plus jeune. Rien que grace au fait qu'on en parle, que les livres sont ré-édités (certains sont épuisés). Maintenant je pense que peu de gens attachent de l'importance à la traduction, ce qui est dommage pour eux. Pour celui qui aime c'est une chance de pouvoir comparer et surtout d'avoir les notes du traducteurs, car par exemple Claro via son blog apporte un éclairage très intéressant sur l'oeuvre.

Cyclo
avatar 07/05/2025 @ 13:42:14
J'ai beaucoup lu aussi Graham Greene dans les traductions existantes. Mais il y a deux ou trois romans que je n'ai pas lus, et j'attendrai pour les lire la traduction de Claro.

Feint

avatar 07/05/2025 @ 19:57:25

Je n'ai jamais trop compris cette nouvelle mode ...
Si la traduction existante est bonne, parfois même "adoubée" par l'auteur de son vivant quel est l'intérêt, - si ce n'est commercial -, de publier toutes ces "nouvelles" traductions?
Claro te répond ici : https://towardgrace.blogspot.com/2025/04/…
(Personnellement, j'ai tendance au contraire qu'il est sain que plusieurs traductions coexistent. J'ai moi-même publié trois "traductions" de Kubla Khan, le poème de Coleridge, qui n'ont à peu près rien à voir les unes avec les autres.)

Eric Eliès
avatar 10/05/2025 @ 20:17:16
Concernant les nouvelles traductions qui dépoussièrent le texte, j'ai un sentiment très mitigé. La retraduction de "1984" faite en 2018 sur commande de Gallimard me semble un artifice purement commercial pour relancer les ventes d'un livre qui n'avait pas demandé qu'on le "booste". Je l'ai achetée et j'ai donc les 2 éditions en français et j'en veux à Gallimard de prendre ses lecteurs pour des idiots. Quand je lis le texte original en anglais, la première traduction en français (faite en 1950, de mémoire) et la nouvelle traduction (faite en 2018), je ne vois pas une traduction mais une modernisation pour l'adapter aux goûts du nouveau public, quitte à trahir le texte original pour le rendre plus "nerveux". En fait, c'est simple, je trouve que la nouvelle traduction est une trahison. Par exemple, la nouvelle traduction fait le choix de basculer la narration du passé au présent, pour dramatiser l'action comme dans un polar. Ainsi, la première phrase de 1984 est "It was a bright cold day in April, and the clocks were striking thirteen", ce qui donnait dans la première traduction "C’était une journée d’avril froide et claire. Les horloges sonnaient treize heures." Dans la nouvelle traduction, on lit "C’est un jour d’avril froid et lumineux et les pendules sonnent 13 :00." De quel droit le traducteur change-t-il le temps de la narration ? Sinon, on n'a plus qu'à réécrire tous les livres en français du 19ème siècle pour les mettre au goût du jour.

En outre, il est assez irritant, quand on place les deux traductions en vis-à-vis, de ressentir la désagréable impression que la nouvelle traduction a cherché à tout prix à se démarquer de l'ancienne traduction, en remplaçant chaque fois que possible un mot par son synonyme, souvent sans rien apporter au texte (par exemple "Maison de la Victoire" qui devient "Résidence de la Victoire"). Surtout, les bonnes idées de la première traduction ont été remplacées par de nouvelles tournures maladroites et imprécises. Par exemple, la "novlangue", qui était une belle trouvaille (à tel point qu'elle est entrée dans le langage courant) est devenu le "néoparler". C'est très moche, et en plus ça me semble affadir la dénonciation d'Orwell d'un langage détourné de la vérité de parole.

Feint

avatar 10/05/2025 @ 21:07:17
Concernant les nouvelles traductions qui dépoussièrent le texte, j'ai un sentiment très mitigé. La retraduction de "1984" faite en 2018 sur commande de Gallimard me semble un artifice purement commercial pour relancer les ventes d'un livre qui n'avait pas demandé qu'on le "booste". Je l'ai achetée et j'ai donc les 2 éditions en français et j'en veux à Gallimard de prendre ses lecteurs pour des idiots. Quand je lis le texte original en anglais, la première traduction en français (faite en 1950, de mémoire) et la nouvelle traduction (faite en 2018), je ne vois pas une traduction mais une modernisation pour l'adapter aux goûts du nouveau public, quitte à trahir le texte original pour le rendre plus "nerveux". En fait, c'est simple, je trouve que la nouvelle traduction est une trahison. Par exemple, la nouvelle traduction fait le choix de basculer la narration du passé au présent, pour dramatiser l'action comme dans un polar. Ainsi, la première phrase de 1984 est "It was a bright cold day in April, and the clocks were striking thirteen", ce qui donnait dans la première traduction "C’était une journée d’avril froide et claire. Les horloges sonnaient treize heures." Dans la nouvelle traduction, on lit "C’est un jour d’avril froid et lumineux et les pendules sonnent 13 :00." De quel droit le traducteur change-t-il le temps de la narration ? Sinon, on n'a plus qu'à réécrire tous les livres en français du 19ème siècle pour les mettre au goût du jour.
Chaque cas est particulier. J'ai plusieurs fois fait étudier A l'ouest, rien de nouveau à mes élèves, et je râlais contre le non-sens littéraire - mais parfaitement d'époque - qui avait conduit le traducteur à remplacer le preterit allemand par un passé simple, alors que le récit de Remarque, complètement ancré dans la situation d'énonciation, ne pouvait passer correctement avec notre passé simple. J'ai été soulagé de voir récemment que dans les nouvelles éditions le passé simple avait enfin été remplacé par le passé composé.
Récemment j'ai aussi découvert le formidable Berlin Alexander Platz de Döblin ; il y avait un je-ne-sais-quoi qui me gênait dans ma vieille traduction ; j'ai acheté la nouvelle qui en effet est bien meilleure.

Septularisen
avatar 11/05/2025 @ 20:12:35

Claro te répond ici : https://towardgrace.blogspot.com/2025/04/…
(Personnellement, j'ai tendance au contraire qu'il est sain que plusieurs traductions coexistent.


Euh... Franchement?
Après la lecture de cet article, j'ai encore moins envie de la lire sa nouvelle tradcution des oeuvres de Greene !!

J'ai moi-même publié trois "traductions" de Kubla Khan, le poème de Coleridge, qui n'ont à peu près rien à voir les unes avec les autres.)


La poésie est encore un autre cas, très particulier.
J'en parle d'ailleurs ici : https://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/55937 avec les traductions très... Disons "innovantes" d'André Markovicz...

Je ne t'apprendrais rien en te disant qu'il suffit de changer un seul mot et tout le sens du poème change. Sans compter que en changeant de langue les images, les sonorités, les rimes, etc etc... Tout change...
Je plains souvent les traducteurs de roman, je plains encore plus les traducteurs de poésie !!

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