SJB je te conseille quand même d'essayer Markowitz pour Crime et chatiment,J'essayerai Markowitz quand je l'aurais trouvé, peut-être un jour à la foire du livre d'occasion au musée de l'Aviation.
En attendant je vais commencer avec une troisième version que je viens de découvrir dans mon capharnaüm, celle de Arthur Adamov. C'est celle dont avait parlé Martell à la première page de ce forum et qui m'a l'air très bien.
Un travail phénoménal, en effet, et quel régal de lecture ! Mais... c'est du Proust !
Pour voir une merveilleuse traduction / exégèse d'un texte, il faut lire la traduction que Proust a fait de la Bible d'Amiens de Ruskin. C'est un travail phénoménal qui a nécessité une connaissance de toute l'oeuvre de Ruskin ainsi que des évangiles, de la philosophie, histoire de l'art,...et on se rend compte que Proust était un génie !
SJB je te conseille quand même d'essayer Markowitz pour Crime et chatiment,SJB, as-tu celle d'Elisabeth Guertik? Si tu es intéressé, je peux te l'amener samedi (en livre de poche toutefois...)
J'essayerai Markowitz quand je l'aurais trouvé, peut-être un jour à la foire du livre d'occasion au musée de l'Aviation.
En attendant je vais commencer avec une troisième version que je viens de découvrir dans mon capharnaüm, celle de Arthur Adamov. C'est celle dont avait parlé Martell à la première page de ce forum et qui m'a l'air très bien.
Non, non, merci Ludmilla, c'est bien gentil mais j'ai commencé celle de Adamov qui m'a l'air très bien. J'ai déjà trois versions et Lobe disait que en Poche, il y avait beaucoup de coquilles. Je vais tâcher de trouver celle de Markowitz mais je ne suis pas pressé.
SJB, as-tu celle d'Elisabeth Guertik? Si tu es intéressé, je peux te l'amener samedi (en livre de poche toutefois...)
Je dois aussi trouver La Guerre et la Paix par « une Russe » mais, là aussi j'ai tout mon temps.
;-))
J'invite ceux qui ont FB à lire les posts d'andré Markovits. Ils éclairent sur l'art de traduire notamment en reprenant un passage dont il n'est pas satisfait de sa propre traduction.
Dans les remerciements, il cite sa mère pour l'aide qu'elle lui a apportée alors qu'elle n'aime pas Dostoievki. ;)
Dans les remerciements, il cite sa mère pour l'aide qu'elle lui a apportée alors qu'elle n'aime pas Dostoievki. ;)
Dostoïevski bien sûr.
Ça me rappelle une partie de Trivial Poursuit où un joueur avait répondu "Tolstoïevski" et les regards interloqués de l'assistance (fin de la parenthèse).
Ça me rappelle une partie de Trivial Poursuit où un joueur avait répondu "Tolstoïevski" et les regards interloqués de l'assistance (fin de la parenthèse).
Rebonjour a tous! Qu'est-ce que vous en pensez: Dostoevski utilise tres souvent le mot "батюшка" qui signifie l'appelle a qeulqu'un (par exemple, la vieille dame adresse a Raskolnikov, en lui disant ce mot). A. Marcovicz traduit le mot "батюшка" par le mot "monsieur", tandis que V. Derely le translitere et ecrit "batuchka". La meme chose avec le mot "барин": A.M. ecrit "monsieur" et V.D. utilise "barin". Donc, quelle version est mieux et plus comprehensible pour vous?
Voici un exemple:
V.Derely — Je m'en souviens, batuchka, je m'en souviens très-bien...
A. Marcovicz —Je me souviens, mon bon monsieur, je me souviens très bien que vous êtes venu
Voici un exemple:
V.Derely — Je m'en souviens, batuchka, je m'en souviens très-bien...
A. Marcovicz —Je me souviens, mon bon monsieur, je me souviens très bien que vous êtes venu
Bonjour Alina.
« Mon bon monsieur » me paraît tout à fait approprié mais je ne connais pas le russe.
« Mon bon monsieur » me paraît tout à fait approprié mais je ne connais pas le russe.
"Mon bon monsieur" a une connotation un peu vieillotte, je pense que c'est tout à fait adéquat dans le cas de la vieille dame qui s'adresse à Raskolnikov. Alina, "Bon monsieur" est différent de "Monsieur" tout court, sans connaitre le Russe, je trouve comme SJB que c'est parfait.
J'aime bien quand je lis une traduction qu'elle ne soit pas complètement expurgée des détails appartenant à la culture d'origine.
Le problème de la traduction, c'est que de toute façon, elle trahit l'original. Mais comme on ne peut pas lire dans toutes les langues, il faut bien faire confiance aux traducteurs.
Ce que je leur demande, moi, c'est d'écrire dans un bon français, et qui aussi respecte le rythme de l'original, ainsi que les particularités stylistiques et de langue. Mais avant tout, un bon traducteur est, d'abord, un bon écrivain... Car on lit un livre traduit comme on lit un livre écrit directement en français.
Les traductions vieillissent aussi. C'est pourquoi il n'est pas mal de les remettre en chantier régulièrement ou de les éclairer par un appareil critique abondant (ainsi en Pléiade). Ce qui a été fait pour les grands auteurs russes, pour Virginia Woolf (dans les volumes de Pléiade), ou pour de grands classiques anciens comme les épopées d'Homère, la Bible, le Coran, La Divine comédie de Dante, Don Quichotte ou les pièces de Shakespeare, dont les traductions effectuées au XIXème siècle peuvent rebuter un lecteur actuel.
J'ai même un Montaigne en traduction actuelle (Guy de Pernon) - eh oui - c'est un régal, alors que je peinais à le lire dans l'original : la lecture ne doit pas être un pensum !
Par contre, pour la poésie, la modernisation de l'orthographe (plus quelques notes) nous permettent de lire encore aisément Ronsard et Du Bellay, par exemple. Et la poésie en traduction est un art délicat.
Ce que je leur demande, moi, c'est d'écrire dans un bon français, et qui aussi respecte le rythme de l'original, ainsi que les particularités stylistiques et de langue. Mais avant tout, un bon traducteur est, d'abord, un bon écrivain... Car on lit un livre traduit comme on lit un livre écrit directement en français.
Les traductions vieillissent aussi. C'est pourquoi il n'est pas mal de les remettre en chantier régulièrement ou de les éclairer par un appareil critique abondant (ainsi en Pléiade). Ce qui a été fait pour les grands auteurs russes, pour Virginia Woolf (dans les volumes de Pléiade), ou pour de grands classiques anciens comme les épopées d'Homère, la Bible, le Coran, La Divine comédie de Dante, Don Quichotte ou les pièces de Shakespeare, dont les traductions effectuées au XIXème siècle peuvent rebuter un lecteur actuel.
J'ai même un Montaigne en traduction actuelle (Guy de Pernon) - eh oui - c'est un régal, alors que je peinais à le lire dans l'original : la lecture ne doit pas être un pensum !
Par contre, pour la poésie, la modernisation de l'orthographe (plus quelques notes) nous permettent de lire encore aisément Ronsard et Du Bellay, par exemple. Et la poésie en traduction est un art délicat.
Merci pour vos reponses. Alors, je me demande pourquoi V.Derely utilise les mots "batuchka" et "barin" sans faire des references avec l'explication...
La traduction de V. Derely date de 100 ans, probablement qu'à l'époque une traduction comme "mon bon monsieur" n'aurait pas été adéquate. Mais dans ce cas une note en bas de page aurait été nécessaire. D'après ce que j'ai vu sur internet la traduction de batuchka est "père".
Markovitz a pris le parti de moderniser. Georges Nivat (je crois que c'est la pléiade d'ailleurs) utilise "mon ami", ça marche bien aussi.
Pjb33, je suis bien d'accord avec toi qu'un bon traducteur est, d'abord, un bon écrivain. D'ailleurs les écrivains qui traduisent sont souvent excellent, surtout lorsqu'ils traduisent des auteurs avec lesquels ils ont des affinités (Yourcenar qui traduit Mishima par exemple, de l'anglais vers le français).
Markovitz a pris le parti de moderniser. Georges Nivat (je crois que c'est la pléiade d'ailleurs) utilise "mon ami", ça marche bien aussi.
Pjb33, je suis bien d'accord avec toi qu'un bon traducteur est, d'abord, un bon écrivain. D'ailleurs les écrivains qui traduisent sont souvent excellent, surtout lorsqu'ils traduisent des auteurs avec lesquels ils ont des affinités (Yourcenar qui traduit Mishima par exemple, de l'anglais vers le français).
Alina, en effectuant une recherche sur 'batuchka' j'ai pu constater que ce terme a été utilisé dans une traduction anglaise de Crime et Châtiment publiée aux Etats-Unis par Thomas Y. Crowell & Co en 1885 (je n'ai pas pu trouver d'information au sujet du traducteur). J'ai également trouvé le même terme utilisé dans une traduction plus récente en espagnol (traduction du russe vers l'espagnol) de ce roman effectuée par F. Ramon et G. Vasquez et publiée par les éditions EDAF.
Cela revient à dire que le terme aurait été utilisé/choisi par plus d'un traducteur. La traduction anglo-américaine ne semble pas comporter de note explicative. Pour ce qui est de la traduction espagnole, je ne saurais dire.
Cela revient à dire que le terme aurait été utilisé/choisi par plus d'un traducteur. La traduction anglo-américaine ne semble pas comporter de note explicative. Pour ce qui est de la traduction espagnole, je ne saurais dire.
Merci pour vos reponses. Alors, je me demande pourquoi V.Derely utilise les mots "batuchka" et "barin" sans faire des references avec l'explication...
A mon avis, quand des termes 'étrangers' sont placés dans un contexte ou une phrase qui permet au lecteur de 'deviner' leur sens et/ou si le terme est utilisé à plusieurs reprises dans le roman, le traducteur et l'éditeur peuvent estimer que l'ajout d'une note explicative n'est pas nécessaire.
A mon avis, quand des termes 'étrangers' sont placés dans un contexte ou une phrase qui permet au lecteur de 'deviner' leur sens et/ou si le terme est utilisé à plusieurs reprises dans le roman, le traducteur et l'éditeur peuvent estimer que l'ajout d'une note explicative n'est pas nécessaire.
Ah oui, c'est ca. Mais en ce qui concerne le mot "zu hunder" dans le traduit de Marcovitz:
"S’il arrivait encore ne serait-ce qu’un seul scandale dans ta maison honnête, moi, pour ça, je t’envoie zu hunder, comme on dit dans le grand style"
Est-ce qu'on peut deviner le sens sans reference du traducteur?
Pas vraiment, une note aurait été bienvenue ne fusse pour dire que zu hunder était en allemand dans le texte.
Vous devez être connecté pour poster des messages : S'identifier ou Devenir membre