Saule

avatar 30/12/2008 @ 10:12:11
Une sympathie pour le personnage, son beau sourire et son humour. Mais je n'ai pas lu ses livres (sauf un ou deux).

Provis

avatar 30/12/2008 @ 14:20:59
Je suis en train de lire le recueil l'Aleph de Jorge Luis Borges et c'est étourdissant, innommable (dans le bon sens du terme, Provis!).
Alors tu pourrais essayer "incomparable", puisque "ineffable" ne te plaît pas.. :o)..

parce que tu auras beau faire, ce n'est pas en quinze jours que tu vas réussir à débarrasser "innommable" de son indécrottable odeur péjorative.. :o)

Feint

avatar 30/12/2008 @ 14:32:36
Je suis en train de lire le recueil l'Aleph de Jorge Luis Borges et c'est étourdissant, innommable (dans le bon sens du terme, Provis!).
Alors tu pourrais essayer "incomparable", puisque "ineffable" ne te plaît pas.. :o)..

parce que tu auras beau faire, ce n'est pas en quinze jours que tu vas réussir à débarrasser "innommable" de son indécrottable odeur péjorative.. :o)

A l'occasion, Nance ; lance-toi dans L'Innommable, de Beckett ; et Provis ne pourra plus rien trouver à redire à l'adjectif !

Nance
avatar 30/12/2008 @ 23:20:16
Je suis en train de lire le recueil l'Aleph de Jorge Luis Borges et c'est étourdissant, innommable (dans le bon sens du terme, Provis!).
Alors tu pourrais essayer "incomparable", puisque "ineffable" ne te plaît pas.. :o)..

parce que tu auras beau faire, ce n'est pas en quinze jours que tu vas réussir à débarrasser "innommable" de son indécrottable odeur péjorative.. :o)

A l'occasion, Nance ; lance-toi dans L'Innommable, de Beckett ; et Provis ne pourra plus rien trouver à redire à l'adjectif !


J'aime "innommable", si je dis "ineffable" à quelqu'un, il ne comprends pas, alors je suis obligée de dire qu'"ineffable" veut dire "innommable"/"sans nom"/"indescriptible"/etc. "Innommable" est plus simple et je préfère sa sonorité. "Ineffable" sonne négatif à mes oreilles et "innommable" positif.

Comme "à l'instar de", j'ai toujours cru que ça voulait dire "contrairement à" tandis que ça veut dire le contraire...

Feint, est-ce qu'on est obligé de lire Molloy et Malone meurt avant? Parce sur Wiki, il est dit que L'Innommable est le troisième livre d'une trilogie. Est-ce qu'il faut les lire en ordre ou ça importe peu?

Feint

avatar 31/12/2008 @ 10:58:21
Feint, est-ce qu'on est obligé de lire Molloy et Malone meurt avant? Parce sur Wiki, il est dit que L'Innommable est le troisième livre d'une trilogie. Est-ce qu'il faut les lire en ordre ou ça importe peu?

On parle souvent de la trilogie de Beckett, surtout dans la critique anglosaxonne ; et c'est vrai qu'il y a des références intratextuelles fortes entre ces trois livres ; mais il y en a aussi avec les trois précédents : Murphy, Watt, Mercier et Camier (qui méritent aussi le "détour"). J'ai lu tout ça dans le désordre et ça ne m'a pas gêné. Maintenant, c'est vrai que par son écriture, L'Innommable est plus aride ; et qu'il constitue clairement une sorte de sommet sur un chemin qui passe - avant - par Molloy et Malone meurt. Mais rien n'interdit de prendre des raccourcis (de toutes façons il n'y a pas d'intrigue).

Provis

avatar 31/12/2008 @ 11:57:18
J'aime "innommable", si je dis "ineffable" à quelqu'un, il ne comprends pas, alors je suis obligée de dire qu'"ineffable" veut dire "innommable"/"sans nom"/"indescriptible"/etc. "Innommable" est plus simple et je préfère sa sonorité. "Ineffable" sonne négatif à mes oreilles et "innommable" positif.
Tu ne sors pas de ton idée, Nance ! (tu as le droit !.. :o)..)
Tu parles pour toi ou pour les autres ? Ton "quelqu'un" qui ne te comprend pas quant tu dis "ineffable", risque fort de ne plus comprendre rien à rien quand tu lui dis qu"ineffable" veut dire "innomable" !

Mais bon, encore une fois, libre à toi d'essayer de faire évoluer la langue française, et de former les oreilles de ceux qui te lisent sur le modèle des tiennes.. :o)

Feint

avatar 31/12/2008 @ 12:22:15
Feint, est-ce qu'on est obligé de lire Molloy et Malone meurt avant? Parce sur Wiki, il est dit que L'Innommable est le troisième livre d'une trilogie. Est-ce qu'il faut les lire en ordre ou ça importe peu?

On parle souvent de la trilogie de Beckett, surtout dans la critique anglosaxonne ; et c'est vrai qu'il y a des références intratextuelles fortes entre ces trois livres ; mais il y en a aussi avec les trois précédents : Murphy, Watt, Mercier et Camier (qui méritent aussi le "détour"). J'ai lu tout ça dans le désordre et ça ne m'a pas gêné. Maintenant, c'est vrai que par son écriture, L'Innommable est plus aride ; et qu'il constitue clairement une sorte de sommet sur un chemin qui passe - avant - par Molloy et Malone meurt. Mais rien n'interdit de prendre des raccourcis (de toutes façons il n'y a pas d'intrigue).

Mais maintenant que j'y pense ; pour toi, Nance, qui t'intéresse au thème du double ; il vaut peut-être mieux commencer par Molloy.

Palorel

avatar 31/12/2008 @ 12:26:36
C'est vrai qu'il est disponible dans la collection double.

Feint

avatar 31/12/2008 @ 13:45:37
C'est vrai qu'il est disponible dans la collection double.
;-)
Les autres aussi, cela dit. L'édition de Molloy en "double" est ancienne : la mienne date de 82. Le texte était suivi d'une critique approfondie (la postface de Molloy, par Jean-Jacques Mayoux, fait plus de 30 pages). J'ai l'impression que le concept a été revu à la baisse, depuis.
Mon édition a curieusement vieilli : les pages 33 à 64 ont terriblement bruni, ainsi que les pages 265 à la fin ; alors que les autres sont restées bien blanches. ça donne au livre une curieuse allure de gâteau marbré.

Provis

avatar 31/12/2008 @ 14:40:27
Alors tu pourrais essayer "incomparable", puisque "ineffable" ne te plaît pas.. :o)..

parce que tu auras beau faire, ce n'est pas en quinze jours que tu vas réussir à débarrasser "innommable" de son indécrottable odeur péjorative.. :o)
A l'occasion, Nance ; lance-toi dans L'Innommable, de Beckett ; et Provis ne pourra plus rien trouver à redire à l'adjectif !
J'ai du mal à te répondre, Feint, parce que je ne sais pas ce que Becket a essayé de cacher derrière le titre de son livre, "L'Innommable". Vu la majuscule, il s’agirait d’un nom plutôt que d’un adjectif, mais peu imorte sans doute..
D'après Google : "L'être qui réside en ce point est nécessairement sans nom puisqu'il s'agit de "je", ce "moi" à jamais non identifiable", il s'agit bien de quelqu'un qu'on ne peut nommer. Ou peut-être même de choses ou de pensées impossibles à décrire ou à exprimer.. indicibles, en un mot.. :o)

D'accord donc, mais pour moi ça ne change rien parce qu'un contre-exemple ne fait pas la règle, au mieux elle l'illustre (certains même disent qu'elle la confirme.. :o)..)


Le TLF par exemple (voir en fin de post) distingue pour le mot "innommable" une nuance neutre, et une nuance péjorative.

La nuance neutre (le sens propre du mot) nous donne, à mon avis le seul exemple vraiment non péjoratif : "Mais Dieu, loin de déclarer ainsi qu'il est innommable, indique dans la phrase suivante qu'il a révélé son nom véritable (Théol. cath., t. 4, 1, 1920, p. 957). Il s'agit de théologie, un contexte tout de même bien particulier !
C'est très certainement dans ce sens que l'emploie Beckett.

Pour cette même nuance, toujours prétendue aussi neutre, on trouve: "Monstres innommables, ne dépendant d'aucune famille précise, tenant de la panthère et du porc, de la bayadère et du veau (HUYSMANS, Oblat, t. 1, 1903, p. 136)."
C’est déjà franchement tendance "gore" ! .. :o)

Concernant le sens général (donc a priori en dehors d'une nuance volontairement péjorative), on trouve : "On sentait, là dedans, le lait, la pomme, la fumée, et cette odeur innommable des vieilles maisons paysannes, odeur du sol, des murs, des meubles, odeur des vieilles soupes répandues, ... "

Je ne vous parle pas des exemples des nuances répertoriées péjoratives, c’est forcément.. bien pire ? :o)

En conclusion, je doute fort qu’on puisse, hors contexte particulier, prétendre utiliser le mot « innommable » en dehors de son sens péjoratif (et certainement pas pour un bouquin).



Pour vous en convaincre, éventuellement, allez visiter le TLF, cet outil que le CNRS a réalisé pour vous (ATILF - CNRS & Nancy-Université, B.P. 30687, 54063 NANCY Cedex) :

http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/…;

Feint

avatar 31/12/2008 @ 15:46:03
En fait, l'emploi que fait Beckett du mot Innommable est assez simple à expliquer. Il s'agit bien d'un nom, ou plutôt du substitut d'un nom - et en ce sens il fait bien partie d'une oeuvre "romanesque" déclinée comme un paradigme, où chaque titre est un nom propre, sauf le dernier - précisément parce qu'il ne parvient pas (plus) à s'en donner un. Je ne suis pas loin moi-même de penser que la littérature est un art de la nomination en question : mettre ou ne pas mettre un nom - et quel nom - sur les êtres et les choses. Il n'y a donc pas chez Beckett de connotation péjorative a priori - mais les connotations peuvent toujours se surajouter -, ni d'ailleurs de référence à la religion - encore que lorsqu'on touche à des questions essentielles, on n'est jamais loin de la religion. Ce titre, l'Innommable, il faut d'abord le lire pour ce qu'il est : une absence de nom parce que le nom n'est plus possible : le "je" ne peut plus s'appeler ni Murphy, ni Watt, ni Mercier, ni Molloy, ni Malone. Dans l'Innommable il tente, pendant un temps, de s'appeler Mahood, puis Worm, pour finalement renoncer, définitivement innommable.

Palorel

avatar 31/12/2008 @ 19:01:10
"On ne peut que se taire et puis se retirer." Il s'agit de la dernière phrase du "Bois du Chapitre" de Pierre Bergounioux (parfait alexandrin de surcroît). Je n'ai pu m'empêcher de penser à Beckett en lisant ce livre. N'y aurait-il pas une filiation Beckett-Bergounioux?
Tu peux regarder la fin de Sissi et me répondre plus tard.

Débézed

avatar 31/12/2008 @ 19:23:33
Je ne terminerai pas mon Jergovic cette année ! Tant pis !

Feint

avatar 31/12/2008 @ 19:26:01
C'est bien possible, mais je n'ai pas d'éléments pour l'affirmer - sinon qu'il fait partie d'une génération d'écrivains pour lesquels l'oeuvre de Beckett est majeure, comme l'a été avant elle celle de Flaubert ou de Proust.
Mince, j'ai raté Sissi !?

Nance
avatar 31/12/2008 @ 20:52:51
Sissi le film?

Palorel

avatar 01/01/2009 @ 18:24:11
Oui. Aujourd'hui, il y a "Les jeunes années d'une reine". Je ne connais pas mais Feint t'en fera sans doute un résumé.

Débézed

avatar 02/01/2009 @ 18:09:47
Ouf, j'ai terminé mon grand voyage dans un siècle de barbaries balkaniques avec Jergovic et je vais mintenant lire "Le labyrinbthe" de Panos Karnezis"

Feint

avatar 02/01/2009 @ 18:25:59
Feint t'en fera sans doute un résumé.

Romy avait des joues (mais je ne me souviens plus du reste).

Palorel

avatar 02/01/2009 @ 18:57:03
Pas grave, je pense que l'essentiel a été dit.

Débézed

avatar 03/01/2009 @ 16:05:12
Pas grave, je pense que l'essentiel a été dit.


Pas sûr ! Il faudrait voir la starlette en pied !

Début Précédente Page 77 de 818 Suivante Fin
 
Vous devez être connecté pour poster des messages : S'identifier ou Devenir membre

Vous devez être membre pour poster des messages Devenir membre ou S'identifier