Michael Tolliver est vivant de Armistead Maupin
( Michael Tolliver lives)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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... et c'est tant mieux !
Quand j’ai lu les six premiers tomes, j’écoutais Mika en boucle. Grace Kelly, tout ça, c’est Barbery Lane. Alors pour l’occasion, j’ai dépoussiéré l’iPod (notez bien que ça sonne tout de suite moins crédible que « j’ai dépoussiéré le 33 tours ») et j’ai fait chanter Mika. Et soudain, alors que Billy Brown was in love with another man, Michael Tolliver redébarquait dans ma vie. Comme un rayon de soleil en plein mois de mai…
Le temps est passé, San Francisco s’est transformée, les anciens trublions de Barbery Lane se retrouvent aujourd’hui du côté des anciens, après avoir traversé le début d’épidémie du SIDA. Michael Tolliver, notre Mouse bien aimé, est aujourd’hui marié à Ben, beaucoup plus jeune qui lui, mais qui lui apporte un bonheur et une libido sans contraste.
L’âge aidant, Michael devra se rapprocher de son frère et de sa vieille mère, mourante dans sa résidence catholique pour emphysémateux. Quand Anna Madrigal, son ancienne logeuse, tombe à son tour gravement malade, il doit choisir entre celle l’a toujours rejeté et celle qui l’a toujours aimé.
Fidèle au style ds six premiers volumes, Armistead Maupin revient sans fard dans la vie de ses personnages auxquels, l’air de rien, nous nous étions attachés. De l’évolution de la société aux petits touches cyniques sur le président Bush et sa politique, en passant par quelques détails d’une vie sexuelle toujours débordante, il nous ramène du côté de Barbery Lane pour une révérence des plus pimpantes qu’il soit. Et c’est quand même ça, le grand talent d’Armistead Maupin : avoir fait de nous tous des habitants de Barbery Lane ayant, du coup, l’impression de retrouver des vieux amis, des moments vécus et oubliés – « oh oui, ce camp de lesbiennes paramilitaires ! » -, les bons comme les mauvais. Et même si aujourd’hui les chroniques s’achèvent, on garde tous un peu en nous l’esprit fantasque et déluré d’Anna Madrigal, la logeuse transexuelle, dans l’espoir secret qu’un jour, une place se libère pour nous au 28, Barbery Lane…
Les éditions
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Michael Tolliver est vivant [Texte imprimé] Armistead Maupin traduit de l'anglais (États-Unis) par Michèle Albaret-Maatsch
de Maupin, Armistead Albaret-Maatsch, Michèle (Traducteur)
Editions de l'Olivier
ISBN : 9782879294827 ; 20,30 € ; 03/04/2008 ; 304 p. ; Broché
Les livres liés
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Secret de famille
Critique de Lilule (baalon, Inscrite le 24 février 2006, 51 ans) - 18 juillet 2016
Je suis une accro de cette série. Je veux savoir comment vont ses amis virtuels. Qui me fond rire ou pleurer.
Jubilatoire !!!
Critique de Dgpg (Paris, Inscrit le 29 août 2004, 51 ans) - 21 août 2009
Si vous vous décidez, ne manquez pas de lire avant les épisodes précédents !
Le retour
Critique de Dudule (Orléans, Inscrite le 11 mars 2005, - ans) - 25 juillet 2009
Quel joie, ils sont tous là ou presque, Mme Madrigal toujours fidèle à elle même, l’ami Brian, sa fille Shawna, Mary Ann, la famille de Michael et enfin le petit nouveau Ben.
Michael est marié à Ben, heureux, il ne pensait pas rencontrer l’amour à son âge. Il se voyait à la fin des années 80 mourir du Sida. Nous allons tout au long de ce roman vivre uniquement avec Michael (mon petit regret car l’auteur ne laissait pas la narration à un seul personnage). En fait le livre repose sur le dilemme de Michael, choisira-t-il sa mère biologique ou sa mère logique ?
En y repensant j’ai bien aimé ce roman même si les personnages sont plus rangés, plus conformistes c’est très certainement dû à notre époque, les mutations de notre société bien cernées par l’auteur
Il nous manquait vraiment !!!
Critique de Spiderman (, Inscrit le 14 juin 2008, 62 ans) - 17 juin 2008
Les Chroniques de San Francisco avaient touché un immense public et dans ce que l'on pensait être le point final de la série, Mouse (surnom de M. Tolliver) était atteint du sida. A tous ceux qui s'imaginaient une disparition pudiquement effacée dans un littéraire point d'orgue, Armistead Maupin apporte une nouvelle réconfortante : les polythérapies ont permis au héros de survivre. Il a vieilli, comme tous ses lecteurs, et les épreuves de la vie l'ont transformé mais il continue à avoir ses joies dont la première est son histoire d'amour avec Ben, amateur de « bears » et amant et amoureux sincère.
Il a fait, avec les effets positifs des traitements, le deuil de son décès programmé et la vie continue, plus lente, plus ordinaire : les aventures trépidantes appartiennent au passé et il s'agit maintenant de s'adapter à un nouveau mode de vie, réflexion qui pourra toucher ceux chez qui un événement soudain (maladie, deuil, handicap ...) a tout bouleversé et c'est l'un des intérêts de ce livre ... qui a pu dérouter les lecteurs pour qui la vie est un long fleuve tranquille.
L'écriture est plus sereine, plus calme, on peut poser le livre sur sa table de nuit sans la frustration que l'on ressentait autrefois ... et puis, au fil des chapitres, on retrouve les anciens compagnons et Maupin réussit à nous redonner l'envie de filer vers le chapitre suivant, même s'il parle encore de soins palliatifs ou de funérailles !
Ce livre doit avoir une bien faible saveur pour ceux qui n'ont pas suivi les Chroniques précédentes : il semble délicat de commencer ici des aventures que l'on peut encore prendre plaisir à découvrir depuis le tome 1 ( tomes 1 à 6 disponible en collection de poche chez 10/18).
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