Largo Winch, tome 17 : Mer noire de Jean Van Hamme (Scénario), Philippe Francq (Dessin)

Largo Winch, tome 17 : Mer noire de Jean Van Hamme (Scénario), Philippe Francq (Dessin)

Catégorie(s) : Bande dessinée => Aventures, policiers et thrillers

Critiqué par Shelton, le 7 novembre 2010 (Chalon-sur-Saône, Inscrit le 15 février 2005, 68 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 5 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (25 337ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 6 751 

Un grand classique, toujours à lire !!!

Et le revoilà, le grand et célèbre Largo Winch. Certains ne s’en lassent pas, et je dois avouer que c’est bien mon cas, même si, parfois, certains scénarios me semblent en de-çà de ce que nous serions, nous les fidèles lecteurs, en droit d’attendre…

Je dois avouer que le scénario de Mer noire est tout à fait dans la moyenne et que nous voilà pris au piège, très rapidement, de la mécanique infernale de Jean Van Hamme. Le seul problème d’une mécanique si bien huilée, c’est qu’elle est, aussi, prévisible… Quand on découvre cette blonde masquée à l’œuvre à Lucerne, on comprend déjà le genre de piège qui est en train de se refermer sur Largo. Du presque déjà vu, même si on peut faire confiance à Van Hamme, tout ne sera pas tout à fait comme la dernière fois.

On a, aussi, le droit à une petite leçon d’économie. En même temps, il aurait fallu ne pas connaître du tout Jean Van Hamme pour imaginer que l’empire W ne rencontrât point quelques turbulences lors des troubles économiques des deux dernières années. Le scénariste, ancien économiste, en profite immédiatement pour donner quelques explication à travers, d’une part, une grande lettre du boss en début d’album, et, d’autre part, une longue interview du même Largo dans Newsweek. Mine de rien, cela fait quatre pages de moins en bédé et quatre en plus en économie, de quoi réjouir tous ceux qui depuis le départ prennent la série Largo Winch pour un moyen d’apprendre l’économie mondiale !

La première surprise de l’album – en tout cas une de celle dont je peux vous parler sans abîmer votre joie de lecteur – est d’être invité au mariage de Freddy et June à Deer Point, dans le Montana. June est même, paraît-il enceinte ! Mais, nous n’assisterons pas à l’accouchement car l’aventure va rapidement tout perturber. Tout commencera du côté de Lucerne et cela aura des conséquences du côté ouest de l’Atlantique.

Cette fois, Largo va être confronté, à travers une de ses sociétés, à des trafiquants d’armes, dans une région où il a déjà sévi, jadis, tout au début de ses aventures, ce qui devrait poser quelques problèmes assez complexes à résoudre. En effet, dans Largo Winch, le policier n’est pas très intelligent, mais il a beaucoup de mémoire ! Revoilà donc Largo en Turquie !

On aura bien compris, au titre même de l’album, que la Turquie ne sera pas le seul pays concerné par cet épisode qui comme toujours se déroulera en deux tomes. La Mer noire est au cœur de cette région, avec ces anciennes républiques soviétiques qui sont devenues des acteurs privilégiés du trafic en tout genre…

Pour le reste, comme toujours, un peu de violence, un brin de sexe, du rêve, de la vitesse, du risque et de l’aventure et plus qu’un an à attendre la suite pour savoir si Simon, le fidèle ami, arrivera à survivre en Suisse où il est si mal vu, si Largo sera de retour aux States avant l’accouchement de June et si Sarah se sera remise de sa rencontre avec Silky…

Un bon album, du solide sans exceptionnel, de l’incontournable pour les fans de la série et le constat indiscutable que Largo Winch est une histoire faite pour la bande dessinée et moins pour le cinéma !

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On s'ennuie un peu...

5 étoiles

Critique de Vince92 (Zürich, Inscrit le 20 octobre 2008, 47 ans) - 20 novembre 2012

Largo Winch est une série qui, traditionnellement procure au lecteur le sentiment d'être constamment à contre-pied. Les adresses scénaristiques de J.Van Hamme ont depuis longtemps hissé les premiers albums de cette série qui atteint désormais 18 tomes au rang des classiques de la bédé franco-belge.

Les premiers albums dis-je car, malheureusement, Largo Winch n'échappe pas à la règle qui régit la plupart des séries au long cours, celle de l'essoufflement... après 4-5 albums, il est en effet souvent difficile aux auteurs de demeurer originaux et créatifs.

Dans ce diptyque qui commence par l'album Mer Noire, Largo Winch est de nouveau confronté à complot ourdi par des membres de son entourage... on en veut à son argent et à son empire... le manque d'originalité se révèle d'abord dans la construction de l'histoire: Mer noire est le premier album, là où tout déraille... pour que tout s'arrange dans le second album sans doute... c'est ainsi depuis 17 albums... le second aspect qui m'a "dérangé" est l'aspect un peu mièvre (mariage de Kaplan, l'humour grossier autour de Simon, Silky, etc...) qui donne une tonalité moins noire à la série comme lors des premiers diptyques (l'héritier, opa,etc...).

Les dessins sont au niveau, mais là encore, on se lasse un peu d'autant que les couleurs, sans doutes posées à l'ordinateur, ne sont pas à la hauteur du trait.

Même s'il est meilleur que la moyenne des autres derniers albums (à partir de Voir Venise... je trouve que la série décline...), Mer Noire m'a un peu déçu...

Un très bon cru

8 étoiles

Critique de Hervé28 (Chartres, Inscrit(e) le 4 septembre 2011, 55 ans) - 5 septembre 2011

J'ose l'affirmer ici: c'est un très bon cru que ce 17ème (déjà!)opus de Largo Winch.
Beaucoup d'humour ponctue le récit: les tirades de l'inspecteur sur les parachutes dorés ou encore sur le taux de criminalité à New York sont fort bien amenées. D'ailleurs, comme dans "Coke en stock" d'Hergé, Van Hamme fait réapparaitre une brochette de personnages rencontrés dès la première aventures de Largo Winch. Ces guest-stars jouent tous un rôle important dans cette aventure. Il faut noter également le clin d'oeil de Philippe Francq à son scénariste qui reprend le rôle de l'avocat de notre multimilliardaire. (décidément après le dernier Wayne Shelton, JVH est très présent , dans tous les sens du terme, dans ses bande-dessinées).
Non seulement on retrouve d'anciens personnages mais certaines situations du passé se renouvellent (voir la une du journal suisse à la fin).
Distrayant, atypique (une interview de trois pages de Largo Winch est présente au cours de l'album), drôle et sans aucun temps mort, ce "Largo" se révèle être un des meilleurs de la série, pour le moment.

Le milliardaire en blue jeans.

8 étoiles

Critique de Hexagone (, Inscrit le 22 juillet 2006, 53 ans) - 17 novembre 2010

Un tome très agréable à lire, pas de grosses surprises, de grosses ficelles scénaristiques, de l'argent sur fond de crise financière internationale, du sexe, de l'action, des rebondissements sur un fond de bonne morale. Et bien ça marche, pas surpris mais pas déçu. Les suivants seront sans doute du même acabit et auront le même succès. Une série qui continue d'être agréable sans vraiment nous surprendre. Pour les fans dont je suis.

Alimentaire, mon cher Watson

7 étoiles

Critique de Le rat des champs (, Inscrit le 12 juillet 2005, 74 ans) - 14 novembre 2010

il y a des machinations financières sur fond de crise économique, de la violence, de l'érotisme soft, un retour des protagonistes vers leur passé dans des pays où on ne les aime pas du tout, la Suisse pour Simon, la Turquie pour Largo. La recette habituelle, quoi.

Jean Van Hamme a peut-être trop donné à ce que Shelton appelle l'art narratif. Ici, contrairement au lamentable dernier album de Shelton, on est dans une honnête moyenne, ça se laisse lire, on est happé par l'histoire, qui reste du moins à mon avis très inférieure aux grandes réussites de Van Hamme. Le dessin de Philippe Francq est comme d'habitude éblouissant, quel talent!

Tout le monde ne peut pas être Mozart et n'écrire que des chefs d'œuvre, c'est sûr. Van Hamme vit sur ses acquis et se repose un peu sur ses lauriers bien mérités pour la contribution indiscutable qu'il a apportée à la bande dessinée européenne.

Bon sang, ne peut-il pas encore nous surprendre? Il en est encore capable, comme il l'a montré il y a peu avec l'excellent one shot "le Télescope" dessiné par Paul Teng.

Vous êtes capable du meilleur, Monsieur Van Hamme, vous l'avez prouvé à maintes reprises, alors qu'attendez-vous?

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  Sujets Messages Utilisateur Dernier message
  Jean Van Hamme 8 Le rat des champs 16 novembre 2010 @ 13:15

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