RETOUR AUX SOURCES POUR SUNG JINGWOO.

Au début de cet épisode nous sommes au Japon. Alors qu’un portail de niveau S est apparu en plein au milieu de la ville de Tokyo, une grande réunion de toutes les guildes japonaises a lieu sous la tutelle de l’organisation japonaise des chasseurs. En effet, depuis le raid sur l’île de Jeju, et la mort de Goto Ryuji (1), - le plus puissant des chasseurs japonais -, les guildes japonaises ne sont plus en capacité de combattre les monstres sortant d’un portail de niveau S. Les guildes envisagent alors de recruter un chasseur-mercenaire…
Devant le refus de Sung Jingwoo, les guildes japonaises engagent alors le chasseur russe de rang S, spécialiste des barrières, Yuri Orloff…

Sung Jingwoo quant à lui est à présent devenu un chasseur de rang international. Avec l’accès au niveau 100, il a reçu la clef pour accéder à ce qu’il y a derrière la porte du temps de Carthenon, ce temple caché dans le double donjon qui est à l’origine de tous ses pouvoirs et que nous avons déjà vu dans le premier tome de cette série. (2)

Il retourne donc dans le double donjon, à la recherche de réponses à ses questions, savoir qui il est, qu’est-ce qui lui confère son statut aussi particulier, et quelle est l’origine de ses fabuleux pouvoirs…

Commençons comme toujours pour cette série de Mangas, par les dessins de DUBU.
Encore une fois, ils sont toujours aussi… Que dire? Comment les décrire?.. Parfaits? Magnifiques? Incroyables? Immenses? Je ne sais quels superlatifs employer, les dessins sont tout simplement... «Galactiques»? Leur précision et leur finesse est sans pareil! Certes, il y a bien quelques légères «scories», notamment quand on voit les visages mal finis de loin, p. 45 p. ex. on ne me fera pas croire que la tête de Jingwoo est bien dessinée? On dirait un «gribouillage» d’un enfant de 6 ans!.. Mais bon, dans l’ensemble, disons que ce n’est rien de grave… Rien en tous les cas qui mette véritablement en péril la «valeur» et la beauté des dessins de ce Manga!

Regardez p.ex. le visage de Sugimoto Reiji, dans la première partie de ce volume, Chap. 123 (p. 13), il est beau, profond, lumineux, policé, avec des yeux blancs sur fond bleu, et pourtant dessiné de façon si simple, avec p.ex. juste une simple ligne noire pour représenter le nez, et deux simples points noirs pour représenter les pupilles… Quel régal! Je ne me lasse pas de le contempler!

Regardez les chap. 125 p. 56 a chap. 131 p. 214, le combat entre Sung Jingwoo et le «Concepteur du système»… Rien que ces pages-là, rien que les couleurs de ces pages-là, valent la lecture du Manga. Les couleurs bleues-roses pastel sont de toute beauté. Que du bonheur! Les dessins se suffisent à eux-mêmes. Ils sont bien finis, fins, précis, fluides… Regardez les «gros plans» sur le visage du «Concepteur», p. 72 ; 75 ; 95 ; 102 ; 114 : 117 ; 125 160 ; 196 ; 207 ; 208 ; … Un vrai régal! Avec ses yeux rouges , et des tons et des variations de nuances de blanc, comme on en redemande plus souvent… Si vous me dites que vous n’aimez pas ces dessins, je m’engage à vous rembourser le prix d’achat de votre Manga!

Le scénario du Sud-Coréen CHUGONG est toujours en nette amélioration, notamment grâce à l’introduction de nouveaux personnages, ici le russe Yuri Orloff. Cela nous change enfin aussi d’un scénario jusque-là très linéaire, et assez classique puisqu’ici, nous suivons deux histoires en parallèle. Encore une fois le scénariste développe très bien aussi l’aspect Géopolitique de la lutte entre pays, qui se cache derrière les grandes guildes des «Chasseurs». On voit p.ex. ici le président de l’organisation Sud-Coréenne des chasseurs, Go Gunhee, s’opposer au président Matsumoto, son équivalent japonais…
Elles préfigurent donc d’intéressants développements pour les volumes à venir de ce Manga.

Est-ce que je conseille la lecture de cette BD? Oui, sans hésiter une seconde! Cette série ne cesse de me fasciner et de me surprendre très agréablement. C’est une véritable pépite et sans doute ce que j’ai lu de mieux en matière de Manga depuis des années! De plus l’intérêt du scénario ne fait qu’augmenter de volume en volume, et celui-ci est sans doute le meilleur volume depuis le début de cette saga!
Je n’ai donc qu’une chose à dire, pour ceux qui aiment les Mangas, précipitez-vous, vous allez passer un excellent moment de lecture!..
Surtout ne vous en privez pas!..

P. S. : Rappelons que «Solo Leveling», est un Manwha (Manga de Corée du Sud), entièrement en couleurs, qui se lit à l’Européenne , du sous-genre Isekai (c’est-à-dire ayant comme concept de départ le fait que des «entités» d'un autre monde, se retrouvent inopinément dans le nôtre…). Ici d'étranges «portails» (en fait des tunnels qui connectent la terre à d’autres mondes…) sont apparus sur toute la planète.
L'humanité a dû trouver une parade pour ne pas finir massacrée entre les griffes des monstres qui sont arrivés sur terre avec eux. Heureusement, pour la survie de l’humanité, la solution à ce problème est apparue dans le même temps… Certaines personnes ont en effet développé des capacités hors du commun (lors d’un évènement appelé «L’éveil»), leur permettant justement de franchir ces portails, de combattre et d’anéantir ces mêmes monstres.
Ces combattants intrépides n'hésitent en effet pas à aller dans des «donjons» souterrains, pour chasser les créatures qu'ils abritent… «Solo Leveling» est donc l’histoire de Sung Jinwoo, un chasseur doté d'une sorte d’interface virtuelle qui lui permet de passer de niveau en niveau et de devenir de plus en plus fort!

(1). : Cf. : Volume 8 de cette série, ici sur CL : https://critiqueslibres.com/i.php/vcrit/69148 et volume 9, ici sur CL : https://critiqueslibres.com/i.php/vcrit/70349
(2). : Cf. : Volume 1 de cette série, ici sur CL : https://critiqueslibres.com/i.php/vcrit/67411

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  Solo leveling [Texte imprimé] Dubu (Redice studio), Chugong, h-goon [traduction & adaptation, Sabrina Damoune]

  de Dubu, Chugong, H-goon, Damoune, Sabrina (Traducteur)
  Delcourt / Kbooks Fantasy
  ISBN : 9782382882528 ; 14,95 € ; 20/09/2023 ; 240 p. ; Broché

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