Entre les deux, mon cœur balance…

Coup dur pour Stéphanie Plum : Ranger, son énigmatique mentor, ne s’est pas présenté à son procès pour port illégal d’arme et est soupçonné d’avoir tué le fils d’un trafiquant d’armes. Son cousin Vinnie la somme de retrouver le fugitif : « Quoi qu’il en soit, conclut Vinnie, il s’est fait la malle. Et tu vas nous le ramener.
Ma vois grimpa dans les aigus bien malgré moi.
-Quoi ? Ca va pas la tête ? Je ne vais pas chercher Ranger !
-Mais c’est justement ça, la beauté du truc, s’extasia Vinnie. Tu n’as pas besoin d’aller le chercher, c’est lui qui va venir à toi. Il a un faible pour toi.
-Non ! Hors de question ! Tu oublies.
-Très bien, fit Vinnie, tu ne veux pas le boulot, je vais mettre Joyce sur le coup.
Joyce Barhardt est mon ennemie jurée. D’habitude, je préférerais bouffer la poussière plutôt que de lui céder quoi que ce soit. Mais dans ce cas, je lui laissais bien volontiers la place. Qu’elle aille donc perdre son temps à courir après l’homme invisible. » Comme dit Stéphanie, l’envoyer aux trousses de Ranger, ce serait comme envoyer une poule chasser le renard. Mais que les fans se rassurent, Ranger est bien présent dans ce tome 6. Il demande à Stéphanie d’effectuer de la surveillance pour lui et apparaît aux moments les plus inattendus pour prendre son rapport. La vie privée de Stéphanie est comme d’habitude très chaotique : sa grand-mère s’est disputée une fois encore avec le père de Stéphanie et vient habiter chez celle-ci qui doit de plus garder un chien aux goûts alimentaires extravagants mais finalement assez compatibles avec ceux de Stéphanie. Cette dernière n’arrive pas à choisir entre les deux hommes de sa vie : Joe Morelli, son petit ami flic ou le trop séduisant Ranger qui continue à lui faire du rentre-dedans. Et pour comble d’horreur, Stéphanie se retrouve avec un bouton sur le menton, elle qui n’arrive déjà plus à dormir entre les ronflements de sa grand-mère et son appartement qui se transforme en hall de gare la nuit.

Quelques détails m’ont fait tiquer dans cette enquête. Par exemple, pourquoi Ranger a-t-il fait appel à Vinnie pour payer sa caution alors qu’il se balade avec, autour du cou, assez de chaînes en or pour payer sa caution d’un meurtre avec préméditation ? Il y aussi des incohérences par rapport aux autres tomes. Ici, Ranger dit ne jamais boire de café alors que dans « Deux fois n’est pas coutume » il en buvait. Ou Joe qui ne jamais faire la cuisine alors que dans « La prime » il faisait saliver Stéphanie en lui préparant un bon petit plat. Mais ce ne sont que des détails et les personnages sont au mieux de leur forme.

J’étais parfois en train de me tordre de rire, n’arrivant plus à lire 2 lignes de suite. Pas toujours du meilleur goût, l’humour de Janet Evanovich, mais efficace.

Je suis comme Stéphanie, je n’arrive pas à prendre parti pour Joe ou Ranger, ils sont tous les deux adorables et, m’étant rendue sur des forums portant sur la série, je peux vous certifier que le débat fait rage parmi les fans.

Ne loupez surtout pas les dernières pages, elles réservent une surprise de taille.

• 

  Six appeal [Texte imprimé] Janet Evanovich trad. de l'américain par Julie Sibony

  de Evanovich, Janet Sibony, Julie (Traducteur)
  Pocket / Presses pocket (Paris)
  ISBN : 9782266102681 ; 6,95 € ; 13/01/2000 ; 341 p. ; Poche

  Go Amazon