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Tistou 03/11/2013 @ 17:54:53
Je vais apporter un bémol quand même.
Situons le contexte pour être honnête. J'ai une position iconoclaste - que j'assume- sur le cinéma qui, à mes yeux, est d'abord un business plutôt qu'un art (même le 7ème !). Et ces derniers temps j'avais perdu l'habitude d'aller au cinéma (disons que sur une année "normale" j'y vais une dizaine de fois).
Lisant vos commentaires, et notamment ceux de Sissi, quand ma femme m'a suggéré hier soir le cinéma, j'ai eu le réflexe "Gravity".
...
Je ne suis pas tombé sous le même charme. Je l'ai ressenti comme du business, encore ; grand spectacle, alibi 3D, ...
Pour ce qui concerne la 3D, rien ne vaut celle du réel, non ? Là, ça me fait penser à l'avènement de la couleur à la TV (oui j'ai vécu ça !). Ce fut un moment incroyable, du genre tout beau tout nouveau. Des couleurs qui pétaient, qui n'avaient pas forcément grand chose à voir avec la vie réelle (faut dire que ça n'a pas vraiment changé à la TV, non plus !!). Et puis ça c'est tassé, ça s'est amélioré ... Là ça fera pareil. On nous le "vend" (et c'est le mot !) comme THE innovation. OK, mais par rapport à un spectacle vivant avec des vrais gens de la vraie vie (concerts, théâtre, compétitions sportives, ...) ça ramera toujours. Derrière. Personnellement ça me laisse assez froid.
Et grand spectacle avec des situations qui sortent complètement d'une possible réalité (au moins le cinéma français, un certain cinéma français, a encore les pieds sur terre). Non, j'ai du mal à m'enflammer.

Au final nous sommes sortis de "Gravity" avec le sentiment d'une grande méprise. Ou d'un certain malentendu ...

Dirlandaise

avatar 04/11/2013 @ 16:58:15
J'ai visionné hier soir "Prisonniers" du réalisateur québécois Denis Villeneuve mettant en vedette le sublime Hugh Jackman et Jake Gyllenhaal (Brokeback Mountain...). L'histoire de deux fillettes qui disparaissent au cours d'une soirée. L'inspecteur Loki (Gyllenhaal) est chargé de l'enquête mais le père d'une des fillettes (Jackman) ne lui fait pas confiance et décide de mener sa propre enquête afin de retrouver sa fille. Une histoire épouvantable dans le style de l'inoubliable Silence des agneaux. Hugh Jackman formidable dans son rôle comme d'habitude ainsi que Jake Gyllenhaal. Denis Villeneuve a su recréer un climat d'angoisse et de malaise imprégnant cette petite ville de la Pennsylvanie où les tarés ne manquent pas... Quelques situations prévisibles et j'avais deviné la fin mais un excellent film à regarder pour se plonger dans un climat glauque et oppressant du début à la fin. Hugh Jackman porte le film sur ses épaules.

Ensuite, j'ai vu "Mon fils Jack" de Brian Kirk avec Daniel Radcliffe dans le rôle de Jack Kypling, le fils du célèbre écrivain Rudyard. L'histoire se passe en 1914 lors de la Première Guerre mondiale. Jack a dix-huit ans et est myope comme une taupe. En raison de ce handicap, il est refusé dans la marine et son père use de ses relations pour le faire entrer dans l'infanterie. Jack est nommé officier et son père déborde de fierté mais lors de son premier assaut au commandement de sa petite troupe, Jack est porté disparu. Ses parents apprendront son sort seulement deux ans plus tard. Bon film assez conventionnel avec de beaux décors (la maison des Kipling est somptueuse...). Rudyard Kipling parfois insupportable surtout lorsqu'il réussit à faire admettre son fils dans l'armée. On dirait qu'il ne réalise pas le danger dans lequel il vient de placer son fils unique contrairement à la soeur et la mère de Jack qui tremblent d'angoisse pour le jeune homme. Quelques déclarations de Rudyard sont à vomir mais le film est bon, très émouvant surtout vers la fin. J'ai aimé le contraste de la vie paisible et confortable des parents Kypling alors que leur fils affronte les conditions de vie pénibles des tranchées. Je le recommande pour l'émotion qui finit par envahir le stoïque Kypling alors qu'il évoque son fils disparu, cassant son image de machine bien huilée. Daniel Radcliffe égal à lui-même...

Stavroguine 04/11/2013 @ 17:19:57

Pour ce qui concerne la 3D, rien ne vaut celle du réel, non ?


En même temps, la 3D du réel vue de l'espace, je sais pas pour toi, mais moi, ça m'arrive pas vraiment tous les jours.

Du coup, je vois pas trop le rapport avec les concerts, le théâtre et les compétitions sportives (qui, pour le coup, ne sont pas du tout un business à l'heure actuelle soit dit en passant...).

Aaro-Benjamin G.

avatar 04/11/2013 @ 17:28:57
Daniel Radcliffe égal à lui-même...


ça veut dire quoi? Mauvais?!

Dirlandaise

avatar 04/11/2013 @ 17:29:57
La 3D, c'est un gadget pour attirer les visionneurs avec des films dont le scénario est plutôt du rabâchage et du déjà vu et revu et rerevu avec des situations convenues. Je dois être trop vieille mais il me semble avoir déjà vu plusieurs scènes de films récents grappillées dans d'anciens films en pensant qu'on aurait oublié ou je ne sais quoi, enfin c'est l'impression que j'ai...

Dirlandaise

avatar 04/11/2013 @ 17:30:53
Daniel Radcliffe égal à lui-même...


ça veut dire quoi? Mauvais?!


Pas nécessairement mauvais mais crispé avec son sourire à la Harry Potter.

Dirlandaise

avatar 04/11/2013 @ 17:40:34
Et puis, le vrai Jack Kypling était beaucoup plus séduisant. Ah je suis un peu méchante mais c'est la vérité.

Non enfin, il est pas mal dans son rôle et il contraste avec ses camarades moins fortunés qui se sont enrôlés pour échapper à des situations familiales assez navrantes. Ils sont plus frustres que Jack, ils ont moins de courage et tremblent devant le danger sans pouvoir se maîtriser comme Jack sait si bien le faire.

Rudyard Kypling est parfois tellement irritant que je me suis prise à le détester. Il glorifie tellement la guerre, c'est lamentable et il ressemble à un malade mental tellement son comportement est étrange. Par contre, à d'autres moments, il fait preuve de beaucoup d'humour lorsqu'il reçoit des enfants pour leur raconter des histoires. Il faisait cela aussi lorsque sa femme avait du mal à s'endormir. Il lui racontait une histoire au lit ! C'est charmant !

AmauryWatremez

avatar 04/11/2013 @ 17:43:50
La 3D existe comme gadget depuis le début du cinéma, également dans les années 50, cela pouvait être aussi un outil pour exprimer quelque chose.

A Tistou, les livres aussi sont un business, l'art est un business, ce n'est même plus que ça...

Et le cinéma est une attraction foraine qui peut aussi permettre l'expression artistique.

Ta position n'est pas iconoclaste elle est ras du sol...

Et je trouve cette vision du cinéma finalement très conventionelle. Marc Ferro dans son livre sur "Histoire et cinéma" évoque une "vision petite bourgeois", qui eut cependant l'intérêt de contourner la censure, les censeurs se contentant de lire les scenarii.

Dirlandaise

avatar 04/11/2013 @ 17:53:16
Ah j'oubliais, j'ai aussi vu le film de Margarethe von Trotta "Hannah Arendt" avec Barbara Sukowa dans le rôle titre. Il s'agit de la période du procès d'Adolf Eichmann, retrouvé en 1961 par le Mossad après dix années en Argentine se cachant sous un faux nom. Hannah assiste au procès et ses articles au sujet de la culpabilité ou l'innocence d'Eichmann lui occasionne bien des déboires : lettres de menaces et d'injures, ostracisme de la part de ses collègues et amis, attaques de toutes sortes enfin, bien des ennuis. Mais Hannah tient bon et ne recule devant aucune menace. Elle maintient ses déclarations et son livre fait scandale. Très intéressant. Bon film mais Hannah fume comme une cheminée de même que presque tout son entourage. Ah les années soixante...

Le procès comporte des scènes tirées du vrai procès avec Eichmann tentant de se défendre. En fait, Hannah le considère comme un parfait idiot, incapable de penser par lui-même, un exécutant d'une infime médiocrité et elle croit que ce genre de personnes est très dangereux car ils arrivent à banaliser le mal. Mais elle est contre la peine de mort et remet en cause le comportement de certains chefs juifs durant la guerre soulevant par le fait même la colère de ceux-ci envers elle, l'accusant de traîtrise et d'insensibilité.

Tistou 04/11/2013 @ 18:04:52

Pour ce qui concerne la 3D, rien ne vaut celle du réel, non ?

En même temps, la 3D du réel vue de l'espace, je sais pas pour toi, mais moi, ça m'arrive pas vraiment tous les jours.


Moi non plus et, à dire vrai, ça ne me manque pas plus que ça !

Du coup, je vois pas trop le rapport avec les concerts, le théâtre et les compétitions sportives (qui, pour le coup, ne sont pas du tout un business à l'heure actuelle soit dit en passant...).


Ah oui ? Pas très compliqué pourtant. La 3D c'est pour quoi ? Pour recréer l'illusion du réel. Ben ce n'est pas convaincant et je préfère la 3D du réel. Réel = concerts, théâtre, compétitions sportives ... Des choses qui se déroulent, en vrai, devant nous (avec la prise de risque qui va avec, l'acteur de théâtre prend un risque, le musicien aussi en prestation live). Ca c'est pour la 3D du réel.
Pour ce qui est du business, tu veux comparer sous cet angle concerts, théâtre et cinéma ? Pour les compétitions sportives tu te souviendras peut-être que j'ai toujours fait le distingo entre sport (tous les sports) et le football, qui est davantage un business.
Si le cinéma pouvait a priori prétendre à être créatif, il est clair que depuis un temps certain il fonctionne sous les règles et dans le but du business. Ca me semble une évidence. C'est d'ailleurs qualifié d'industrie du 7ème art.
Idem pour le football qui à la base est un sport mais qui ne fonctionne plus que dans son aspect business, et qui le fait d'ailleurs rejeter par toujours plus de monde.

Tistou 04/11/2013 @ 18:10:39
La 3D existe comme gadget depuis le début du cinéma, également dans les années 50, cela pouvait être aussi un outil pour exprimer quelque chose.

A Tistou, les livres aussi sont un business, l'art est un business, ce n'est même plus que ça...

Et le cinéma est une attraction foraine qui peut aussi permettre l'expression artistique.

Ta position n'est pas iconoclaste elle est ras du sol...

Et je trouve cette vision du cinéma finalement très conventionelle. Marc Ferro dans son livre sur "Histoire et cinéma" évoque une "vision petite bourgeois", qui eut cependant l'intérêt de contourner la censure, les censeurs se contentant de lire les scenarii.

Tu es trop AmauryWatremez.
Tellement "trop" que dialoguer avec toi n'existe pas. Ca n'existe que sous la forme de polémique. Ce qui ne m'intéresse pas et qui en outre, dans beaucoup de tes interventions, a un drôle de goût.
Au moins, au ras du sol, je ne sens pas les mauvaises odeurs. Maintenant mettre le "business" du livre au niveau de celui du cinéma c'est ??? comment dire ? Très drôle. Si, si ...

Stavroguine 04/11/2013 @ 18:18:12
Je trouve tes distinctions un peu arbitraires et pas pertinentes.

Typiquement, je ne pense pas qu'il faille faire une distinction foot et "autres sports" mais plutôt sport amateur et sport pro. Parce qu'il y a autant de business dans le Tour de France, dans la NBA, la NFL, la NHL, le base-ball, les Jeux Olympiques, l'athlétisme, le rugby ou la formule 1 que dans le foot. Il se trouve juste qu'en France, on parle plus du foot que du reste, mais le schéma n'est pas très différent (même si les chiffres varient).

De même pour le cinéma, il y a clairement une industrie du cinéma qui pond des Spiderman 75 à chaque été, mais un cinéma d'auteur (ou pas d'ailleurs, mais créatif en tout cas) continue bel et bien d'exister.

Et puis, tu ne réponds absolument à ma question. Dire "je préfère le théâtre au ciné" c'est ton droit, mais toujours est-il que ce sont deux choses très différentes et que l'une n'est donc pas une alternative à l'autre. Et puis, la dichotomie vrai/faux, ça a ses limites. Un livre, c'est quoi ?

Nance
avatar 04/11/2013 @ 18:18:14
Ah j'oubliais, j'ai aussi vu le film de Margarethe von Trotta "Hannah Arendt" avec Barbara Sukowa dans le rôle titre.

Ce film m'intéresse, même si je ne suis pas prête à dire que je suis 100% d'accord avec la façon de voir d'Arendt. Il faudrait aussi que je lise Considérations morales, que j'avais étudié à un de mes cours de philo.

Paofaia
avatar 04/11/2013 @ 18:45:08

Le procès comporte des scènes tirées du vrai procès avec Eichmann tentant de se défendre. En fait, Hannah le considère comme un parfait idiot, incapable de penser par lui-même, un exécutant d'une infime médiocrité et elle croit que ce genre de personnes est très dangereux car ils arrivent à banaliser le mal. Mais elle est contre la peine de mort et remet en cause le comportement de certains chefs juifs durant la guerre soulevant par le fait même la colère de ceux-ci envers elle, l'accusant de traîtrise et d'insensibilité.


Je l'ai vu aussi ce film, je l'ai trouvé pas mal fait . Mais j'avais lu aussi Eichmann à Jérusalem il y a longtemps.
Je crois que ce film est assez difficile à comprendre, même s'il est très intéressant , d'abord pour parler d'Hannah Arendt, de ses relations ambigües avec Heidegger .
Hannah Arendt a été très mal comprise sur le moment, peut être parce qu'elle a écrit trop tôt. Et que le mot " banalité" a été mal interprété.
Il y avait un article dans Le Monde sur un livre que je n'ai pas lu:
Le cas Eichmann. Vu de Jérusalem,de Claude Klein.

L'auteur réexplique ce qu'Hannah Arendt entendait par " banalité":

C'est peut-être méconnaître la profonde cohérence conceptuelle d'Arendt. Le livre qui précède le voyage à Jérusalem de 1961 n'est en effet pas Les Origines du totalitarisme (1951), mais Condition de l'homme moderne (1958), qui nous éclaire par contraste sur ce qu'Arendt entend par "banalité". Il faut y voir le contrepoint de l'héroïsme. Le héros, celui de l'Antiquité, dont le prototype est Achille, sait sortir de lui-même. Il transporte ses exploits dans le domaine public qu'il accroît du même coup. Il parle autant qu'il se bat. Eichmann, lui, ne parle pas ou balbutie la "grotesque" phraséologie nazie jusqu'au pied de la potence, il complote, il aime le secret.
S'il ne "pense" pas, c'est qu'il a transformé sa pensée en monolithe. Alors que le courage est pour Arendt la vertu politique par excellence, tournée vers le monde et vers les autres.... Plus qu'un homme ordinaire, Eichmann reste donc un "banal" antihéros.

Paofaia
avatar 05/11/2013 @ 03:05:03
Je vais apporter un bémol quand même.
Situons le contexte pour être honnête. J'ai une position iconoclaste - que j'assume- sur le cinéma qui, à mes yeux, est d'abord un business plutôt qu'un art (même le 7ème !). Et ces derniers temps j'avais perdu l'habitude d'aller au cinéma (disons que sur une année "normale" j'y vais une dizaine de fois).
Lisant vos commentaires, et notamment ceux de Sissi, quand ma femme m'a suggéré hier soir le cinéma, j'ai eu le réflexe "Gravity".
...
Je ne suis pas tombé sous le même charme. Je l'ai ressenti comme du business, encore ; grand spectacle, alibi 3D, ...
Pour ce qui concerne la 3D, rien ne vaut celle du réel, non ? Là, ça me fait penser à l'avènement de la couleur à la TV (oui j'ai vécu ça !). Ce fut un moment incroyable, du genre tout beau tout nouveau. Des couleurs qui pétaient, qui n'avaient pas forcément grand chose à voir avec la vie réelle (faut dire que ça n'a pas vraiment changé à la TV, non plus !!). Et puis ça c'est tassé, ça s'est amélioré ... Là ça fera pareil. On nous le "vend" (et c'est le mot !) comme THE innovation. OK, mais par rapport à un spectacle vivant avec des vrais gens de la vraie vie (concerts, théâtre, compétitions sportives, ...) ça ramera toujours. Derrière. Personnellement ça me laisse assez froid.
Et grand spectacle avec des situations qui sortent complètement d'une possible réalité (au moins le cinéma français, un certain cinéma français, a encore les pieds sur terre). Non, j'ai du mal à m'enflammer.

Au final nous sommes sortis de "Gravity" avec le sentiment d'une grande méprise. Ou d'un certain malentendu ...


Mais.. ON ne TE vend rien du tout, Tistou! TU as choisi d'aller voir ce film , et TU n'as pas aimé.. TU préfères les concerts, le théâtre , les compétitions sportives? Libre à toi!
Et laisse-nous aimer le cinéma?
Et les concerts et le théâtre aussi! Le sport, je te le laisse volontiers:)
Juste un détail.., financièrement, c'est quand même plus facile d'aller au cinéma. Ce n'est pas pour rien d'ailleurs, qu'ils retransmettent maintenant en direct certains opéras, etc..Oui, moi aussi, je préfèrerais aller au Metropolitan Opéra, ou à Aix, mais..
Cela permet à certains de voir un spectacle, ensemble. Comme ils voient un film, ensemble. Ou nous allons tous finir solitaires à regarder ce qui nous intéresse tout seuls? C'est ce que je fais, mais parce que je ne peux pas faire autrement, mais, crois-moi, j'aime mieux les salles ( sans le pop corn, toutefois) et l'émotion partagée à certains moments.

Après.. "des situations qui sortent complètement d'une possible réalité": oui, et? C'est ce que permet le cinéma! Il faut l'en remercier. C'est ce que permet aussi la littérature quelquefois, non?

Veneziano
avatar 05/11/2013 @ 08:48:18
Hier soir, j'ai revu Pauline à la plage, d'Eric Rohmer, film balnéaire fondé sur les dialogues et la psychologie des relations amoureuses, comme souvent chez ce metteur en scène. Ce chassé-croisé, ces rebondissements et l'ambiance de vacances le rendent très agréables, et fluidifient le traitement d'un thème qui pourrait apparaître "psychologisant".
C'est l'un de mes préférés du réalisateurs avec Le Genou de Claire et Conte d'été.

Veneziano
avatar 05/11/2013 @ 08:54:29
Tistou, il est un peu dommage de placer au rebut l'ensemble du cinéma. C'est nier sa double nature, qu'on retrouve dans tout art : il s'agit d'un divertissement comme, par ailleurs, d'une recherche artistique. Et il est vrai que les productions très commerciales tiennent le haut du pavé de la communication en la matière, aux dépens d'une réelle information.
A ta décharge, il n'existe quasiment plus de presse spécialisée digne de ce nom, encore moins de supports audiovisuels se livrant à une réelle critique. L'aspect promotionnel des choses est devenu le pan exhaustif de l'activité des médias spécialisés en cinéma. Quelques autres peuvent tomber dans le travers inverse d'un élitisme à outrance, basé sur des débats tout à tour très techniques ou théoriques. Ni l'une ni l'autre des deux formes ne rapprochent le grand public du cinéma en tant qu'art.
Et c'est fort dommage : il est d'aussi grande portée que les autres, bien évidemment, comme la littérature, la peinture, le théâtre, la musique, l'opéra. Je suis donc tenté de rejoindre Stavroguine dans son analyse (rien de personnel, donc, bien sûr, Tistou, pas de panique).

Tistou 05/11/2013 @ 14:09:23
Je ne place pas au rebut l'ensemble du cinéma, Veneziano, la preuve : j'y vais de temps à autre ... Mais je m'élève simplement contre le piédestal, artistique, sur lequel il se prétend être alors qu'il a, en bonne partie, tourné à l'industrie et au business. C'est tout.
Et c'est surtout vis à vis des super-productions que j'ai "quelques" préventions, celles que j'appelle, quand leur origine est celle-ci, des américonneries.
Cela dit, parmi mes 2 films préférés, il y en a une d'origine américaine, (cela dit son auteur, Michael Cimino, n'était pas précisément dans la "ligne" politiquement correcte d'Hollywood, cf l'épisode "La porte du paradis) ; Voyage au bout de l'enfer, et Mission, de Roland Joffé.

Veneziano
avatar 05/11/2013 @ 16:37:14
Mon propos était lui-même un peu plus nuancé.

Windigo

avatar 05/11/2013 @ 20:32:27
Ce matin, j'ai visionner ''AmosWa: Réalité souterraine''. Ce documentaire, sorti en 2004, relate ce que les adolescents d'Amos vivent avec le problème de drogues.

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