Sous les vents de Neptune de Fred Vargas
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers
Moyenne des notes : (basée sur 27 avis)
Cote pondérée : (622ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 15 982 (depuis Novembre 2007)
Le trident maléfique
On retrouve ici le couple quasi-parfait de la gent policière (sans jeu de mots...) : le commissaire Adamsberg, personnage attachant, intuitif, introverti, à l’opposé de son adjoint Danglard, plus analytique et pragmatique. Cette paire si efficace se trouve confrontée à une série de meurtres, tous de même facture, mais réalisés sur une période de plusieurs dizaines d’années.
Ce qui ramène notre héros à son adolescence, à un moment où son propre frère s’était vu accuser d’un crime identique, la culpabilité de celui-ci étant toujours restée impensable pour Adamsberg. Toute son énergie va donc se mobiliser pour tenter de cerner l’auteur réel des assassinats qui ne touchent bizarrement que des personnages sans importance.
L’enquête va transporter une partie de la brigade au Canada où l’on va pouvoir non seulement goûter aux méthodes « up to date » de nos cousins de l’Ouest pour traquer les criminels grâce aux moyens les plus modernes et pas forcément les plus ragoûtants, mais surtout pour savourer leur parler si haut en couleurs. La mise en cause du commissaire lui-même ne va pas faciliter son travail puisqu’il devra agir dans la clandestinité avec l’aide d’une vieille « hackeuse » géniale.
On croisera à nouveau Camille, déjà vue dans des récits précédents.
Si l’idée du tueur en série est banale, l’action quant à elle, est menée avec dynamisme, l’ensemble est bien construit, fluide, et la lecture est très agréable. Quelques petites maladresses (ou grosses ficelles ?) dans l’amenée de certains événements, dans la suggestion de fausses pistes, mais le suspense demeure, dans une ambiance parfois surréaliste, car on veut absolument savoir comment le pauvre Adamsberg parviendra à s’extirper du mauvais pas dans lequel il s’est lui-même empêtré.
Le style de Vargas est maintenant reconnu et il me semble qu’elle écrit de mieux en mieux au fil de sa production.
Encourageant pour la suite car on souhaite évidemment qu’elle continue sur cette lancée !
Bonne lecture !
Les éditions
-
Sous les vents de Neptune [Texte imprimé] Fred Vargas
de Vargas, Fred
V. Hamy / Chemins nocturnes (Paris).
ISBN : 9782878581904 ; 21,00 € ; 15/04/2004 ; 420 p. ; Broché -
Sous les vents de Neptune [Texte imprimé] Fred Vargas
de Vargas, Fred
J'ai lu / J'ai lu. Roman policier
ISBN : 9782290357248 ; 8,30 € ; 23/04/2008 ; 441 p. ; Broché
Les livres liés
Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série
Les critiques éclairs (26)
» Enregistrez-vous pour publier une critique éclair!
Pays et langue inconnus
Critique de Timine (, Inscrit le 7 juin 2018, 57 ans) - 7 juin 2018
Les français établis au Québec n'ont pas cette pédanterie et cette vanité, une chance pour nous!
Ce livre m'a donné le mal de mer. Adieu Vargas, vous venez de me prouver que vos livres, c'est de la frime, sans recherche ni validation. Du vent.
Sous les vents.
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 1 août 2015
J'ai souvent trouvé des similitudes avec les "Malaussène" de Pennac. Des traits d'humour, des choses graves aussi mais surtout un style impayable.
Mais j'ai également eu l'impression d'un manque de cohérence dans l'histoire et cela a un peu gâché mon plaisir.
Dommage.
De la grande Vargas
Critique de Stigma (, Inscrit le 9 mars 2015, 74 ans) - 30 juin 2015
Une ribambelle d'invraisemblances
Critique de Sonic87 (, Inscrite le 28 mai 2014, 40 ans) - 27 décembre 2014
Sans parler des dialogues entre les Français et les Québécois qui deviennent rapidement difficiles à comprendre. En effet, il n'y a pas en bas de page la traduction de certains mots anglais ou typiquement québécois. Par exemple : "Attends, man, tu t'es pris une fouille ou t'as bu comme un biberon ? Parce que ça ne s'amanche pas ensemble" ; "C'est surtout que t'aimes prendre du lousse" ; "Criss, ça fait plaisir de voir ça. Tout le monde est habillé fouledresse, hein ? T'es bien beau sur ton forty-five."
Comme ça pendant des dizaines voire une centaine de pages, cela devient rapidement agaçant vu qu'il faut relire plusieurs fois pour tenter de comprendre quelque chose.
Quant à la fin...
Invraisemblances qui conduisent à une déception
Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 7 mai 2014
Ce roman était bien coté sur le site « critiqueslibres » et reste aussi assez prometteur dès les cent premières pages.
Cependant, j’avoue ne pas avoir apprécié cet ouvrage particulièrement en raison des dialogues québécois qui perturbent plus qu’amusent. La seconde partie reste heureusement essentiellement écrite en bon français.
Sans sombrer dans tous les clichés du genre, le lecteur est malgré tout plongé dans un récit tiré par les cheveux, voire truffé d’invraisemblances. A titre d’exemple, je cite la grand-mère hackeuse, la capacité du tueur à faire systématiquement et immédiatement accuser quelqu’un à sa place ou encore le chantage qu’un juge pourrait exercer sur toute une série de personnes devenant redevables suite à la clémence de ses sentences. Je pourrai encore en citer une série et cela fait beaucoup pour une histoire se voulant a priori vraisemblable.
Ce n’est donc pas tant une incohérence en particulier qui est troublante, mais c’est plutôt cette accumulation qui agace. On a tout à fait le droit d’écrire un roman fantastique, mais là n’était a priori pas l’intention de l’auteur qui ne respecte pas l’intelligence du lecteur.
Comme élément positif, on retiendra tout de même des descriptions humaines des relations entre les personnages et le suspense qui reste entretenu de la meilleure manière.
Quant au style, j’avoue qu’il n’est pas particulièrement accrocheur et j’ai dû faire plusieurs fois des efforts pour garder en tête le fil du récit.
Franchement, ce roman peut sans doute plaire aux amateurs du genre, mais reste pour moi une déception.
Du très bon Vargas
Critique de Eric07 (, Inscrit le 19 janvier 2013, 54 ans) - 3 janvier 2014
Oui, la fin est un peu surprenante mais c'est aussi l'art de Vargas de ne pas être trop conformiste avec l'assassin qui se fait finalement arrêter ou tuer comme dans 95% des romans policiers. Et peut-être en saura-t-on plus dans un prochain roman ?
Excellent polar
Critique de Vertigineux (, Inscrit le 11 février 2011, 63 ans) - 2 avril 2013
"Sous les vents de Neptune" est un excellent polar, servi par des personnages haut-en couleur, une intrigue pour le moins géniale et, touche personnelle de l'auteure, par un humour de très bon aloi, pour le moins cocasse dans ce style de littérature.
Le personnage attachant d'Adamsberg, la culture et la discrétion de son bras droit, les pérégrinations canadiennes de nos policiers français nous ouvrant les arcanes de la langue "française" parlée au Canada (très étonnant par ailleurs), l'humour constamment présent au fil de l'intrigue, des personnages inconcevables à l'image d'une hacker retraitée, un fil rouge passionnant font de ce livre, à mes yeux, une petite pépite révolutionnant par son originalité un genre qui en a parfois bien besoin.
Cette lecture fut un réel plaisir.
A la lecture des critiques des livres de Fred Vargas, il apparait qu'on aime ou que l'on aime pas.
Je me positionne du côté de ceux qui aiment sans retenue.
Je conseille.
Comme d'habitude
Critique de Batman38 (, Inscrit le 14 octobre 2012, 34 ans) - 15 octobre 2012
Je ne sais pas quoi penser de cette écrivain. Pourtant les 3/4 du bouquin sont très bien mais généralement ce qui nous reste le plus c'est la fin et là on peut vraiment dire que je suis resté dessus...
L'apogée de l'œuvre du Commissaire Adamsberg
Critique de MEloVi (, Inscrite le 6 juillet 2011, 40 ans) - 25 août 2012
Voilà l'œuvre maîtresse de Fred Vargas. Si vous aimez Vargas et les policiers en général vous ne pouvez pas passer à côté de ce RomPol.
L'histoire, et son dénouement, sont incroyables et pleins de rebondissements! Adamsberg semble à l'apogée de son art.
À conseiller et à apprécier!
Adamsberg se balade
Critique de Valadon (Paris, Inscrite le 6 août 2010, 43 ans) - 7 novembre 2010
Un opus envoutant, que je n'ai pas pu lâcher avant de l'avoir terminé.Adamsberg tremble et s'accroche, et nous avec lui. Magnifique scène avec Violette Retancourt,errance dans le froid canadien et dans les souvenirs de jeunesse...c'est dense,poétique,troublant,tellement bon!
Le meilleur Vargas
Critique de Ricodeboissy (, Inscrit le 25 juillet 2010, 51 ans) - 27 juillet 2010
Quelques invraisemblances mais globalement ça ne nuit pas au plaisir. Une fois l'histoire lancée on ne lâche plus le livre.
Les expressions québécoises sont un régal et le suspense au rendez-vous.
Une réussite.
Du vent !
Critique de Pat (PARIS, Inscrit le 21 mars 2010, 60 ans) - 21 mars 2010
En effet, d'habitude, c'est le policier qui poursuit l'assassin et non l'inverse. Seul le passage où ils sont au Canada a trouvé grâce à mes yeux.
J'ai trouvé les Canadiens sympathiques et les descriptions des paysages et des maisons donnaient envie d'y aller.
Malheureusement les invraisemblances de l'histoire ne me permettent pas de le promouvoir.
Excellent
Critique de Patsy80 (, Inscrite le 20 août 2009, 49 ans) - 21 août 2009
Bernaches et crapauds explosifs !
Critique de Edgar Labelette (, Inscrit le 30 juillet 2009, 43 ans) - 30 juillet 2009
Des personnages attachants, de l’humour, du suspens et un jeu de piste rondement mené. J’ai eu la double satisfaction d’avoir déminé certaines intrigues et d’avoir été mené en bateau, un juste équilibre qui me plait assez. Ça donne envie d'accompagner la commissaire Adamsberg pour une autre aventure … donc pour ma part, c’est réussi !
Le pelleteux de nuages
Critique de Lindy (Toulouse, Inscrite le 28 mai 2006, 46 ans) - 1 juin 2009
Mon préféré de Vargas... pour le moment
Critique de Ikaris (, Inscrit le 21 avril 2009, 61 ans) - 21 avril 2009
Et bien c'est celui-ci que j'ai préféré.
Tout y est !
Suspense haletant, histoire riche, personnages hauts en couleurs, exotisme (le parler québécois vaut le détour), et surtout le style Vargas...
C'est clair, je vais en lire d'autres !
Le pelleteux de nuages
Critique de BMR & MAM (Paris, Inscrit le 27 avril 2007, 64 ans) - 13 janvier 2009
Plus construit que le Lieu incertain, Les vents de Neptune fait la part belle à l'intrigue policière qui est au coeur du récit.
Intrigue policière au premier plan puisque dans cet épisode, Adamsberg se retrouve même ... au banc des accusés !
Mais c'est aussi ce qui laisse moins de liberté aux délires quasi absurdes qui émaillaient la première partie du Lieu incertain et faisaient le charme ce cet épisode. Mais bien entendu, les deux valent la lecture et ce sera donc selon les goûts !
Récemment, Adamsberg s'est mis à voyager, après la Serbie du Lieu incertain, le voici au Canada pour visiter les cousins québécois.
Ce qui nous vaut quelques belles pages (même si elles sont un peu convenues) sur le choc des cultures et bien sûr les incompréhensions du langage fleuri de nos cousins d'outre-Atlantique.
On en profite pour découvrir un trouble passé à l'ami Adamsberg, avec un accident fraternel qui rappelle inévitablement le poids que traîne également le commissaire Erlendur de l'islandais Indridason. Même si les styles (des flics et des auteurs) sont très différents, ces deux-là ont plus d'un point et d'un frère en commun.
Dans la famille des personnages un peu déjantés qui entourent Adamsberg, on distinguera cette fois la figure inoubliable de Josette, la géniale et septuagénaire hackeuse, qui passe son temps à réguler discrètement les flux financiers de la planète et à restituer aux pauvres ce qui pèsent aux riches.
[...] - Josette, elle va où elle veut dans ses souterrains, déclara Clémentine. Et des foyes la voilà à Hambourg, et des foyes la voilà à New-York.
- Pirate informatique ? demanda Adamsberg, stupéfait. Hacker ?
- Aqueuse, exactement, confirma Clémentine avec satisfaction. Josette, elle pique au gros et elle donne aux maigres. Par les tunnels. Faut me boire ce verre, Adamsberg.
- C'était cela, Josette, les "transferts" et les "répartitions" ? demanda Adamsberg.
- Oui, dit-elle en croisant rapidement son regard. J'égalise.
Trop forte, la Josette !
On regrette qu'elle ne soit pas intervenue plus tôt et pour de vrai dans la finance mondiale !
Adamsberg sort ses fantômes du placard
Critique de Saint-Germain-des-Prés (Liernu, Inscrite le 1 avril 2001, 56 ans) - 8 septembre 2008
Cette fois, Vargas délocalise : une bonne partie du roman se passe au Québec. Envoyée sur place dans le cadre d’un stage ADN, une petite délégation de huit membres, dont Adamsberg, Danglard et Retancourt, s’envole pour les frimas et paysages spectaculaires. Rattrapé par une histoire de meurtres en série sur lesquels il enquêtait, Adamsberg est maintenant particulièrement impliqué dans le dernier de ces crimes puisqu’il venait d’entamer une liaison avec la dernière victime. Ipso facto, il sera hautement suspecté…
Assez basique comme histoire, mais toujours aussi efficace : plusieurs meurtres échelonnés sur plusieurs années, un tueur en série qui jusque là a réussi à se faufiler entre les mailles du filet, une enquête difficile car personne ne croit l’enquêteur, un brin de mystère (le suspect est mort il y a quelque temps), le passé qui ressurgit, notamment en la personne du frère d’Adamsberg. Eh oui, décidément, efficace, la Vargas…
Le meilleur de Vargas
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 26 mars 2008
Intrigue policière souvent décalée, aussi décalée que le commissaire Adamsberg (un personnage vraiment touchant, de même que les autres : Danglard, Retancourt, Estalère, Clémentine, Camille...les personnages de Vargas sont humains, dans le bon sens du terme), et résultat à la hauteur de ce que j'espérais : un grand polar !
Le trident , fantôme? mort vivant? ou être humain?
Critique de Tyty2410 (paris, Inscrite le 1 août 2005, 38 ans) - 5 juin 2006
Quant à l'intrigue, bien que moins originale que dans "Pars vite et revient tard " elle est tout aussi réussie on est tenté de dire qu'Adamsberg est obsédé par le Trident mais on ne s'y résout pas . On dévore les pages avec la question au bout des lèvres " mais est-ce possible? " et comment? . On se demande comment Adamsberg va se sortir de ce piège. Tous les personnages sont un maillon de la chaine , ils sont plus proches de nous que ne le sont habituellement les personnages d'un livre surtout dans un roman -Surtout dans un roman policier . On doute de tout jusqu'à la dernière ligne ... Un excellent roman policier .
Vers le nouveau monde.
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 25 mai 2006
Entremêlement d’époques, de lieux dans une intrigue qui ne vous lâche plus. On retrouve des protagonistes familiers ; Danglard, le fidèle lieutenant, Camille, l’amante, la femme répudiée et regrettée, … on découvre des éléments de l’enfance d’Adamsberg, et le passé le rattrape le brave commissaire, par le biais d’un tueur en série traqué depuis des dizaines d’années (une affaire personnelle pour Adamsberg puisque son frère fût impliqué), qui cherche à le détruire en le faisant passer pour LE meurtrier. Et ceci au Québec, où l’on devine que Fred Vargas a dü passer du bon temps.
Toujours ce rejet de la dichotomie chez Vargas. L’ombre existe et elle n’est ni noire ni blanche. Vivent les nuances. Ecriture vive et plaisante qui fait passer cet épisode Adamsberg à la vitesse V. Pas possible de décrocher. Mon problème ? Je vais bientôt les avoir tous lus !
Un commissaire humain
Critique de Ivy (Toulouse, Inscrite le 21 décembre 2005, 40 ans) - 15 février 2006
Transporter l'histoire au Canada était une bonne idée et permet de détendre l'atmosphère, quand on essaie de comprendre la "langue" parlée par ces canadiens.
A lire absolument.
Une affaire personnelle
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 17 août 2005
Avec chaque nouvel opus de cette auteur(e), on sent la maturité faire son œuvre, la trame policière est exploitée avec de plus en plus de finesse pour accoucher d’autre chose qu’une simple intrigue criminelle. Par contre, comme dans tous les Vargas que j’ai eu le plaisir de lire, il m’a semblé qu’un élément manquait. Peut-être une lacune dans le suspense, dans le rythme?
Étant québécois, les dialogues de la brigade canadienne, qui sont en fait une interprétation française de la façon dont on s’exprime ici, plutôt qu’une transposition rigoureuse des couleurs de notre langage métissé, m’ont fait rigoler un bon coup. De même, lorsque j’ai lu que la ville de Hull était apparemment « le trou de cul du monde » !!
Comme Molito...
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 6 janvier 2005
Vraiment un excellent moment avec ce livre ! Les personnages sont supers et Fred Vargas n'écrit pas mal du tout !... J'en relirai !...
qui l'eût cru
Critique de Monito (, Inscrit le 22 juin 2004, 52 ans) - 6 septembre 2004
C'est donc une découverte et quelle découverte! Sans élément de comparaison, la lecture de Fred Vargas m'a emporté. Rythmée, elle n'en est pas moins recherchée et allègre. L'intrigue parvient à nouer la thématique classique du serial killer à une certaine forme d'ésotérisme qui vous conduit inéluctablement à lire cet ouvrage d'une seule traite, à l'exception des 30 premières pages un peu lourdes.
ce livre, servi par des personnages haut en couleur et tous plus attachants les uns que les autres parce que profondément humains, va au-delà du livre policier. enfin, pour tous ceux qui préparent un voyage au Québec, il est un bon vademecum de vocabulaire.
L'albatros
Critique de Sibylline (Normandie, Inscrite le 31 mai 2004, 74 ans) - 18 juillet 2004
Pourtant, c’était mal parti (d’où le titre que j’ai choisi). J’ai vraiment trouvé le démarrage lourd et difficile. Il n’y avait pas qu’Adamsberg qui tournait en rond, indécis. Nous aussi. L’histoire du « passager clandestin » me semblait confuse et peu convaincante. J’étais déjà en train de me demander si je n’étais pas tombée sur le premier Vargas que je n’allais pas aimer quand soudain… Ca s’est envolé et je me suis laissée emporter.
J’ai trouvé l’intrigue fort bien faite. On doute de tout et de tous. On soupçonne tout le monde et on ne trouve pas la solution. On s’intéresse aux relations humaines qui se nouent sous nos yeux, on y croit. Les personnages ont de l’épaisseur. On partage les sympathies et les antipathies. On a son propre avis sur chacun. Même la scène rocambolesque de la salle de bains du lieutenant Retancourt nous paraît crédible. On cherche, on suppute, on suspecte jusqu’à nos meilleurs amis, nos parents, nos frères, nos voisins, nous-mêmes. (Là Vargas innove, le flic qui est son propre suspect n° 1, ça doit exister, mais ce n’est pas courant)
En fin de compte, 4 étoiles, il en manque une à cause du décollage que j’ai trouvé poussif, mais tout le reste est impeccable.
Forums: Sous les vents de Neptune
Sujets | Messages | Utilisateur | Dernier message | |
---|---|---|---|---|
A propos de Fred Vargas | 10 | Jules | 15 juillet 2017 @ 08:56 |