C'est dommage parce que sur un site littéraire, c'est certainement le premier film dont on devrait parler tant il est "littéraire" (et pas comme La Grande Bellezza, par exemple, tente de l'être en citant trois noms de romans ; Winter Sleep est un roman, seulement transposé en pièce de théâtre filmée).
On parlait de comparaison sur l'autre fil, là, je ne comprends pas pourquoi tu compares deux films qui n'ont absolument pas le même objectif.
Pour moi impossible d'ériger des ponts entre les deux, et je pense que c'est ce que voulait dire Ven, mais je lui laisse la parole.
La dure condition de l'écrivain qui trime pour y arriver n'est effectivement pas le sujet de ce film, je l'ai dit à maintes reprises, pour moi c'est un film sur l'oisiveté, La grande bellezza ou l'oisiveté, mère de tous les vices, le voilà le thème du film.
C'est l'histoire d'un homme, et plus largement d'un petit microcosme de plus ou moins faux artistes ultra friqué qui ne parvient pas, malgré la richesse, un cadre magnifique et quelques neurones quand même, à donner un sens à leur vie, à construire quelque chose, à être heureux, parce que l'univers dans lequel ils vivent (et qu'ils ont construit) est factice.
Concernant notre (anti) héros, s'il s'est satisfait d'un immense premier succès littéraire et d'une vie de paillettes, il se rend compte qu'il est passé à côté de tout (l'amour, une carrière,un parcours intéressant et enrichissant) parce qu'il a été très con, très prétentieux et très fainéant.
Il est passé à côté de l'essentiel, le regrette, sauf que c'est trop tard.
Bah oui, je suis entièrement d'accord avec ce que tu dis, mais alors, si c'est un film sur l'oisiveté, la vacuité de la vie mondaine et d'une existence de plaisirs (pauvres vieux riches qui vivent dans des palazzi avec vue sur le Colisée, dis donc, la difficulté de leur condition m'émeut aux larmes... ; et en même temps, quelle complaisance du réalisateur qui regardent ces malheureux avec autant d'envie pour leur condition qu'une ouvrière feuilletant un catalogue de Vogue) ne dites (toi et Veneziano) pas que c'est un film sur la difficulté d'écrire alors que ce mec n'essaye jamais d'aligner la moindre ligne. Ou alors, tout film dont le héros ne cherche pas écrire devient, par l'effet d'un subtil renversement, un film sur la difficulté d'écrire. D'ailleurs, on se rend bien compte, dans Transformers 5, que le héros se retrouvent confronté à mille péripéties précisément parce que, confronté à l'immense difficulté d'écrire, à cette insoutenable page blanche, il n'a eu d'autre choix que de faire des pompes et de sauver le monde.
C'est dommage parce que sur un site littéraire, c'est certainement le premier film dont on devrait parler tant il est "littéraire" (et pas comme La Grande Bellezza, par exemple, tente de l'être en citant trois noms de romans ; Winter Sleep est un roman, seulement transposé en pièce de théâtre filmée).
On parlait de comparaison sur l'autre fil, là, je ne comprends pas pourquoi tu compares deux films qui n'ont absolument pas le même objectif.
Pour moi impossible d'ériger des ponts entre les deux, et je pense que c'est ce que voulait dire Ven, mais je lui laisse la parole.
Impossible d'ériger des ponts entre deux films... dont un que tu n'as pas vu. Oui, pour toi, je peux le comprendre : ce serait un peu comme faire partir un pont d'une rive sans savoir dans quelle direction se trouve l'autre : une gageur.
Cela dit, je ne compare en aucun cas les deux films. Je dis juste que Winter Sleep est un film "littéraire" tandis que La Grande Belezza ne l'est pas (alors que je suis sûr que ce qualificatif est revenu dans le cours de nos échanges ou dans d'autres choses que j'ai lues à propos de ce film au prétexte qu'une fille prononce "Proust" et un type "Dostoïevski"). Mais en aucun cas je n'aborde le fond des films, quoi qu'on pourrait certainement le faire en les comparant, notamment par le truchement de leurs deux personnages principaux qui sont des sortes de patriarches intellectuels vaguement ratés et oisifs.
Oui, c'est sur l'oisiveté, essentiellement, mais aussi sur le manque d'inspiration, qu'il incombe au fait qu'il n'ait jamais rencontré la grande beauté, malgré les décors somptueux et les fêtes de folie dans laquelle il évolue.
Bah oui, je suis entièrement d'accord avec ce que tu dis, mais alors, si c'est un film sur l'oisiveté, la vacuité de la vie mondaine et d'une existence de plaisirs (pauvres vieux riches qui vivent dans des palazzi avec vue sur le Colisée, dis donc, la difficulté de leur condition m'émeut aux larmes... ; et en même temps, quelle complaisance du réalisateur qui regardent ces malheureux avec autant d'envie pour leur condition qu'une ouvrière feuilletant un catalogue de Vogue)
C'est là, sur ce point précis, que nos avis divergent fondamentalement en fait.
Pour moi le réalisateur n'a pas du tout cherché à les plaindre et à chercher la compassion du spectateur (genre: vous voyez bien, l'argent ne fait le bonheur).
Au contraire! Ils sont tous pathétiques! Ils s'emmerdent tellement qu'ils passent leur vie à s'étourdir, à fuir, à brasser du vide, à se mentir (genre: quand on a quand même pas mal de cartes en main pour être heureux, faut quand même être sacrément nul pour être dépressif et gâcher sa vie comme ça).
ne dites (toi et Veneziano) pas que c'est un film sur la difficulté d'écrire alors que ce mec n'essaye jamais d'aligner la moindre ligne.
Ok, effectivement les mots ne sont pas les bons, je rectifie pour ma part: c'est un film sur celui qui n'écrit pas alors qu'il le pourrait/devrait, aurait pu, aurait dû.
Encore une fois il y a une belle notion de "gâchis".
D'ailleurs, on se rend bien compte, dans Transformers 5, que le héros se retrouvent confronté à mille péripéties précisément parce que, confronté à l'immense difficulté d'écrire, à cette insoutenable page blanche, il n'a eu d'autre choix que de faire des pompes et de sauver le monde.
Pas vu (et aucune envie de le voir!)
Impossible d'ériger des ponts entre deux films... dont un que tu n'as pas vu.
Mais dont tu nous as très bien expliqué de quoi il s'agissait: un roman filmé.
Mais puisque je ne l'ai pas vu....alors je me tais.
Pour moi le réalisateur n'a pas du tout cherché à les plaindre et à chercher la compassion du spectateur
Bah heureusement ! Manquerait plus que ça ! "Toi, qui te casses le dos à l'usine pour un SMIC, aie un peu pitié de ces pauvres milliardaire oisifs."
(genre: vous voyez bien, l'argent ne fait le bonheur).
Bah quelque part, il me semble que si. Il dit pas forcément "plaignez-les", mais il dit bien, en substance, que l'argent ne fait pas le bonheur en montrant ces somptueux riches en proie à leurs crises existentielles. Et après tout, pourquoi pas ? C'est vrai que l'argent ne fait pas le bonheur. De là, à en faire un film... Mais c'est pas tant ça qui m'a gêné : le sujet, à la limite c'est accessoire. Avec comme sujet "l'argent ne fait pas le bonheur" et comme personnages une bande de vieux beaux dans Rome, t'aurais pu faire une farce assez déjantée, un truc à la Bunuel ou à la Fellini (et là encore, il ne suffit pas de filmer Rome pour être Fellini).
Au contraire! Ils sont tous pathétiques! Ils s'emmerdent tellement qu'ils passent leur vie à s'étourdir, à fuir, à brasser du vide, à se mentir (genre: quand on a quand même pas mal de cartes en main pour être heureux, faut quand même être sacrément nul pour être dépressif et gâcher sa vie comme ça).
Je ne les ai pas trouvés pathétiques ; je les ai trouvés énervants. Et c'est peut-être ça, le soucis : aux gens que je trouve pathétiques, j'ai envie de tendre la main ; eux, j'aurais voulu les gifler ! Et donc, si le réalisateur en avait fait une farce, s'il les avait moqué, qu'il avait été cruel, peut-être que j'aurais pu aimer ce film, mais il l'aime tellement son personnage principal, il l'érige tellement en grand sage au seul prétexte qu'il a un regard lucide sur sa condition ; c'est justement parce qu'il est lucide, presque cynique, qu'il est détestable. A la limite, la grande bourgeoise communiste qui se réfugie dans ses bonnes oeuvres, ou le gringalet qui se tapent toutes les putes de Rome mais crie qu'il est fou amoureux de sa femme, ou la performeuse qui se croie artiste eux, ils pourraient être pathétiques ; mais eux, le réalisateur s'en moque justement avec une cruauté facile, presque avec connivence vis-à-vis du spectateur, alors qu'à côté de ça, il érige son espèce de vieux beau abject en démiurge, qu'il l'aime, qu'il le trouve intelligent alors que c'est le pire de tous, encore une fois, précisément en raison de sa lucidité, de son cynisme qui l'autorise à se placer au-dessus des autres, à se croire autorisé à dire tout haut ce qu'il pense des autres alors qu'il est pire qu'eux précisément parcequ'il voit ce qu'eux ne voient pas. C'est ça que j'ai trouvé absolument détestable dans le film, au-delà de toute cette débauche de vacuité.
(et là encore, il ne suffit pas de filmer Rome pour être Fellini).
Certes, mais il y avait quand même des petites notes Felliniennes dans ce film (et je n'ai pas fait que lire télérama, j'ai aussi vu accessoirement pas mal de Fellini...), notamment dans les scènes de fêtes, que j'ai trouvées vraiment réussies avec tous ces gens bizarres, excentriques, cette orgie de couleurs, de formes, toute cette immense démesure auditive et visuelle.
c'est peut-être ça, le soucis : aux gens que je trouve pathétiques, j'ai envie de tendre la main
Pas moi.
Encore une histoire de perception des mots.
Dans ma bouche "je te trouve pathétique" est d'une grande violence, ça en est au stade où je n'ai même plus envie de te gifler (je suis en colère, ça veut dire que tu me touches quand même quelque part), mais où je te méprise....
eux, j'aurais voulu les gifler !
....mais je reconnais qu'une bonne mandale pour leur remettre les idées en place, à tous, ça m'est venu à l'esprit quand même plus d'une fois!!!
Ils sont quand même tous "à claquer"...
Et donc, si le réalisateur en avait fait une farce, s'il les avait moqué, qu'il avait été cruel, peut-être que j'aurais pu aimer ce film
Il aurait pu choisir cet axe-là aussi, effectivement (la farce). Pour autant je trouve qu'il les moque allègrement quand même (et toi, pas assez).
mais il l'aime tellement son personnage principal, il l'érige tellement en grand sage au seul prétexte qu'il a un regard lucide sur sa condition
Ah non, il l'a tellement caricaturé que je pense que non.
On en revient toujours à cette histoire de complaisance du réalisateur vis à vis de son personnage, que, pour ma part, je n'ai pas ressentie et toi fortement.
Moi je vois le portrait d'un grand looser qui ne peut s'en prendre qu'à lui-même.
c'est justement parce qu'il est lucide, presque cynique, qu'il est détestable.
Mais oui!!!!
Et d'ailleurs je pense à l'affiche, qui est quand même la première "vitrine" d'un film. Il est pas ridicule, dans sa veste jaune poussin qui dénote complètement avec la majestuosité du cadre et son air ravi de la crèche?
Je trouve que si, et que le ton est donné.
Je pense sincèrement qu'il y a une belle démarche de moquerie là-dedans.
Je trouve que si, et que le ton est donné.
Je pense sincèrement qu'il y a une belle démarche de moquerie là-dedans.
Il se moque des autres, de ceux que je cite dans la seconde partie de mon message et qui, eux, sont pour le coup pathétiques. Mais le seul personnage vraiment abject, il ne s'en moque jamais, il n'est jamais cruel avec lui, au contraire le réalisateur se confond même avec lui dans les moments où il est le plus abject - ne serait-ce qu'en recourant à une narration à la première personne quand il fait des trucs aussi classes qu'abandonner la pauvre cruche qu'il vient de se taper parce qu'il veut pas voir ses photos, ou en lui donnant la parole quand il dénonce la vacuités de leurs existences ou son désir stupide non seulement de participer aux soirées mondaines mais aussi de pouvoir les gâcher. Tout le monde en prend pour son grade dans le film (la grande bourgeoise se prend ses quatre vérités en pleine face, le petit gringalet est un personnage de bouffon, la performeuse est humiliée, en larmes), sauf lui qui est détestable mais à qui on ne reproche jamais rien, que le narrateur veut nous faire aimer justement parce qu'il est détestable (un peu comme c'est en ce moment la mode d'être une "connasse", qu'une fille impolie, sans manières et méprisante devient sexy et désirable ; genre ma beauté (ma richesse et ma lucidité, pour lui) m'absout), qu'il nous le présente comme une sorte de loser magnifique.
Et d'ailleurs je pense à l'affiche, qui est quand même la première "vitrine" d'un film. Il est pas ridicule, dans sa veste jaune poussin qui dénote complètement avec la majestuosité du cadre et son air ravi de la crèche?
Je trouve que si, et que le ton est donné.
Je pense vraiment pas. Il est habillé en dandy chic septuagénaire. Dans d'autres contextes, ça pourrait en effet être ridicule, mais vu que tout le film est filmé comme si on évoluait entre les pages d'un catalogue de mode, il ne dénote absolument pas. On dirait juste une campagne de pub pour Versace ; feuillète un Vogue ou un GQ : tu ne verras que des images comme ça. Et je ne crois vraiment pas que le réalisateur soit dans le second degré.
Et d'ailleurs je pense à l'affiche, qui est quand même la première "vitrine" d'un film. Il est pas ridicule, dans sa veste jaune poussin qui dénote complètement avec la majestuosité du cadre et son air ravi de la crèche?
Je trouve que si, et que le ton est donné.
Je pense vraiment pas. Il est habillé en dandy chic septuagénaire. Dans d'autres contextes, ça pourrait en effet être ridicule, mais vu que tout le film est filmé comme si on évoluait entre les pages d'un catalogue de mode, il ne dénote absolument pas. On dirait juste une campagne de pub pour Versace ; feuillète un Vogue ou un GQ : tu ne verras que des images comme ça. Et je ne crois vraiment pas que le réalisateur soit dans le second degré.
Mouais.....pas très convaincue. Regarde quand même l'expression de son visage. Il a l'air complètement ahuri, complètement crétin. On est loin du mannequin glamour aux yeux de velours...
Je reviendrai plus tard pour la suite, parce que le "loser magnifique", pour moi c'est pas possible!
J'attends. Et après, tu pourras aller voir les pitchs sur halluciné ou imdb (d'ailleurs, ce serait intéressant de savoir qui les rédige, ces pitchs. j'imagine qu'ils sont fournis par les producteurs du film dans le cadre de sa communication officielle) pour voir à quel point Jep est peint négativement : "bel homme au charme irrésistible", "son esprit fait merveille", "il cache son désarroi derrière une attitude cynique et désabusée qui l’amène à poser sur le monde un regard d’une amère lucidité", "Surmontera-t-il son profond dégoût de lui-même et des autres dans une ville dont l’aveuglante beauté a quelque chose de paralysant…"... En effet, on voit que le regard a l'air vachement critique : Jep va se faire découper en morceaux...
Il se moque des autres, de ceux que je cite dans la seconde partie de mon message et qui, eux, sont pour le coup pathétiques. Mais le seul personnage vraiment abject, il ne s'en moque jamais, il n'est jamais cruel avec lui, au contraire le réalisateur se confond même avec lui dans les moments où il est le plus abject - ne serait-ce qu'en recourant à une narration à la première personne
Parce qu'il a choisi le point de vue de Jep pour le film! Il aurait pu choisir une personne extérieure qui débarque pour montrer (et dénoncer éventuellement) les travers de cette société mondaine, là il a choisi de la montrer de l'intérieur, mais il est évident que celui qui est quasiment le chef de file de ce beau petit monde est à mettre dans le même sac! (même s'il regrette tout ça, mais c'est trop tard, et c'est bien là sa punition). Il dénonce tout ce qu'il voit, tout ce qui se passe, mais en même temps ce qu'il est lui-même.
quand il fait des trucs aussi classes qu'abandonner la pauvre cruche qu'il vient de se taper parce qu'il veut pas voir ses photos
Pauvre cruche qui est quand même assez maligne pour se taper un vieux dans l'espoir de percer dans le mannequinat ou le cinéma. C'est pas vraiment mieux et ça n'inspire pas plus ma compassion.
ou en lui donnant la parole quand il dénonce la vacuités de leurs existences ou son désir stupide non seulement de participer aux soirées mondaines mais aussi de pouvoir les gâcher
Ce qui ne redore pas vraiment son blason, loin de là!
Tout le monde en prend pour son grade dans le film (la grande bourgeoise se prend ses quatre vérités en pleine face, le petit gringalet est un personnage de bouffon, la performeuse est humiliée, en larmes), sauf lui qui est détestable mais à qui on ne reproche jamais rien, que le narrateur veut nous faire aimer justement parce qu'il est détestable qu'il nous le présente comme une sorte de loser magnifique.
Ah parce que quand il vient voir le couple de petits vieux qui vit chichement, tout simplement et qui semble s'en porter très bien et qu'il leur demande, la gueule enfarinée ce qu'ils font, comment ils vivent, à quelle heure ils se lèvent, et qu'il est à la limite de prendre des notes, il n'est pas au comble du ridicule?
Il est où, le loser magnifique?
J'attends. Et après, tu pourras aller voir les pitchs sur halluciné ou imdb (d'ailleurs, ce serait intéressant de savoir qui les rédige, ces pitchs. j'imagine qu'ils sont fournis par les producteurs du film dans le cadre de sa communication officielle) pour voir à quel point Jep est peint négativement : "bel homme au charme irrésistible", "son esprit fait merveille", "il cache son désarroi derrière une attitude cynique et désabusée qui l’amène à poser sur le monde un regard d’une amère lucidité", "Surmontera-t-il son profond dégoût de lui-même et des autres dans une ville dont l’aveuglante beauté a quelque chose de paralysant…"... En effet, on voit que le regard a l'air vachement critique : Jep va se faire découper en morceaux...
Ah mais c'est une interprétation tout à fait possible du fil. Force est de constater, au vu de cette conversation, qu'il n'y en a pas qu'une.
Il est tout à fait possible que des gens aient été émus par le parcours de cet homme qui, l'ayant à ses pieds et partout autour de lui, n'ait pas su voir la "grande beauté" qui s'offrait à lui.
Ce n'est pas la mienne, je n'ai pas été touchée par cet homme (même à la tout dernière image et pourtant je suis romantique, ou romanesque, ou sentimentale, je n'ai jamais trop su), et je ne pense pas que le but du réalisateur était de faire pleurer dans les chaumières
Vu et aimé : "The homemans" réalisée et interprété par Tommy Lee Jones avec Hilary Swank et Meryl Streep (courte apparition vers la fin).
L'histoire se passe en 1864 au Nébraska. Trois femmes ont perdu la raison, ne pouvant faire face aux conditions de vie très difficiles de la région. Leurs maris étant incapables de prendre soin d'elles, la communauté fait appel à un volontaire afin de les ramener à la civilisation et à leur famille . Mary Bee Cuddy (Hilary...) pose sa candidature et l'emporte. Elle conduira le chariot ramenant les trois pauvres femmes chez elles et sera secondée par un truand (Tommy...) qu'elle a sauvé de la pendaison et qui lui doit une fière chandelle. Le voyage ne sera pas de tout repos comme vous pouvez vous en douter.
Un film très dur mais aussi très intéressant que je vous recommande si vous avez le cœur bien accroché. Merveilleuse interprétation d'Hilary Swank en vieille fille laide qui se cherche désespérément un mari et aussi Tommy Lee Jones toujours aussi bon dans son rôle de truand au grand coeur malgré ses nombreux défauts. Les trois femmes dérangées sont pathétiques. Ouf ! dur dur !
L'histoire se passe en 1864 au Nébraska. Trois femmes ont perdu la raison, ne pouvant faire face aux conditions de vie très difficiles de la région. Leurs maris étant incapables de prendre soin d'elles, la communauté fait appel à un volontaire afin de les ramener à la civilisation et à leur famille . Mary Bee Cuddy (Hilary...) pose sa candidature et l'emporte. Elle conduira le chariot ramenant les trois pauvres femmes chez elles et sera secondée par un truand (Tommy...) qu'elle a sauvé de la pendaison et qui lui doit une fière chandelle. Le voyage ne sera pas de tout repos comme vous pouvez vous en douter.
Un film très dur mais aussi très intéressant que je vous recommande si vous avez le cœur bien accroché. Merveilleuse interprétation d'Hilary Swank en vieille fille laide qui se cherche désespérément un mari et aussi Tommy Lee Jones toujours aussi bon dans son rôle de truand au grand coeur malgré ses nombreux défauts. Les trois femmes dérangées sont pathétiques. Ouf ! dur dur !
Est-ce que quelqu'un a regardé les deux premiers épisodes de "P'tit Quinquin", la mini-série réalisée par Bruno DUMONT et qui passe sur ARTE ?
Oui, on en parle avec Sissi sur le fil bonnes séries télé.
Sissi :
Tu en as pensé quoi, alors, Stavro, du P'tit Quiquin?
Moi pfffffff.....j'essaie depuis tout à l'heure de me remettre les idées en place pour en faire une analyse globale, parce que pour ma part ça a été les vraies montagnes russes, mais avec plus de bas que de hauts.
L'univers complètement décalé, j'adore. P'tit Quinquin est authentique, un gosse turbulent qui fait conneries sur conneries mais qui est attachant.
Il y a eu de vrais petit moment de grâce, notamment dans le comique (la palme pour moi ça a été le vieux qui met la table, j'en pouvais plus!).
De beaux moments donc complètement déroutants dans le bon sens....mais autant d'autres (enfin non, il y en a plus!) dans le mauvais.
Je trouve que le commandant surjoue, horrible, il ne me fait pas rire (sauf quand il a sortir son flingue la première fois). D'ailleurs je trouve qu'on a tendance à faire passer les ch'tis pour des simili demeurés, et ça me dérange un peu.
Je trouve que c'est très très, mais alors vraiment très lourd par moments (notamment la scène de l'enterrement, qui avait pourtant fort bien commencé avec un organiste déjanté à souhait), que les ficelles sont grosses (les blacks sur la plage).
Enfin je trouve qu'il y a des passages sans aucun intérêt (le concours de chant).
En conclusion, je me sens plus proche de la critique de l'express que celle des cahiers du cinéma. Oui, c'est original, oui c'est très drôle par moments, mais c'est truffé de (très gros) défauts.
Alors, je regarderai la suite, mais sans l'enthousiasme qui m'animait ce soir avant que ça ne commence.
----
Et moi :
Je te rejoins largement.
Notamment pour l'image que ça renvoie des Chtis. Je me rappelle de cette banderole pas très maligne (mais qui m'avait tout de même un peu fait rire, je le confesse) affichée par les anciens ultras du PSG, qui avait fait scandale et qui disait : "Pédophiles, chômeurs, consanguins : bienvenue chez les Chtis !". Et bah, très sérieusement, je trouve qu'on en est pas loin dans la représentation qu'en fait Dumont (qui certes, a l'excuse d'être lui-même nordiste) : on dirait vraiment une population de débiles profonds.
Bon, les gosses, très justes, notamment P'tit Quinquin et son amoureuse, semblent dans une certaine mesure échapper au mal. On ne peut pas en dire autant des gendarmes entre le légiste/vétérinaire incompréhensible et le commandant pas beaucoup plus compréhensible. Bon certes, il a une gueule (une sorte d'assemblage entre Einstein et les Dupondt), mais l'effet comique qui réside dans l'accumulation de tics m'a aussi gonflé.
Pour le reste, y a bons moments, clairement : l'enterrement loufoque avec les majorettes, l'encagoulé, l'organiste, les prêtres, la chanteuse teen-ager et P'tit Quinquin et sa clochette serait génial s'il durait deux fois moins longtemps, Chtiderman m'a fait rire, et l'intrigue des cadavres découpés et insérés dans des vaches folles est tout de même assez originale.
Malheureusement, alors que les Cahiers le comparaient à Twin Peaks (non, mais, allô !), j'ai plus eu l'impression de me taper un long épisode des Deschiens, de Groland ou de Dupontel. Je regarderai quand même la semaine prochaine, mais là, je suis loin de crier au chef-d'oeuvre.
Tu en as pensé quoi, alors, Stavro, du P'tit Quiquin?
Moi pfffffff.....j'essaie depuis tout à l'heure de me remettre les idées en place pour en faire une analyse globale, parce que pour ma part ça a été les vraies montagnes russes, mais avec plus de bas que de hauts.
L'univers complètement décalé, j'adore. P'tit Quinquin est authentique, un gosse turbulent qui fait conneries sur conneries mais qui est attachant.
Il y a eu de vrais petit moment de grâce, notamment dans le comique (la palme pour moi ça a été le vieux qui met la table, j'en pouvais plus!).
De beaux moments donc complètement déroutants dans le bon sens....mais autant d'autres (enfin non, il y en a plus!) dans le mauvais.
Je trouve que le commandant surjoue, horrible, il ne me fait pas rire (sauf quand il a sortir son flingue la première fois). D'ailleurs je trouve qu'on a tendance à faire passer les ch'tis pour des simili demeurés, et ça me dérange un peu.
Je trouve que c'est très très, mais alors vraiment très lourd par moments (notamment la scène de l'enterrement, qui avait pourtant fort bien commencé avec un organiste déjanté à souhait), que les ficelles sont grosses (les blacks sur la plage).
Enfin je trouve qu'il y a des passages sans aucun intérêt (le concours de chant).
En conclusion, je me sens plus proche de la critique de l'express que celle des cahiers du cinéma. Oui, c'est original, oui c'est très drôle par moments, mais c'est truffé de (très gros) défauts.
Alors, je regarderai la suite, mais sans l'enthousiasme qui m'animait ce soir avant que ça ne commence.
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Et moi :
Je te rejoins largement.
Notamment pour l'image que ça renvoie des Chtis. Je me rappelle de cette banderole pas très maligne (mais qui m'avait tout de même un peu fait rire, je le confesse) affichée par les anciens ultras du PSG, qui avait fait scandale et qui disait : "Pédophiles, chômeurs, consanguins : bienvenue chez les Chtis !". Et bah, très sérieusement, je trouve qu'on en est pas loin dans la représentation qu'en fait Dumont (qui certes, a l'excuse d'être lui-même nordiste) : on dirait vraiment une population de débiles profonds.
Bon, les gosses, très justes, notamment P'tit Quinquin et son amoureuse, semblent dans une certaine mesure échapper au mal. On ne peut pas en dire autant des gendarmes entre le légiste/vétérinaire incompréhensible et le commandant pas beaucoup plus compréhensible. Bon certes, il a une gueule (une sorte d'assemblage entre Einstein et les Dupondt), mais l'effet comique qui réside dans l'accumulation de tics m'a aussi gonflé.
Pour le reste, y a bons moments, clairement : l'enterrement loufoque avec les majorettes, l'encagoulé, l'organiste, les prêtres, la chanteuse teen-ager et P'tit Quinquin et sa clochette serait génial s'il durait deux fois moins longtemps, Chtiderman m'a fait rire, et l'intrigue des cadavres découpés et insérés dans des vaches folles est tout de même assez originale.
Malheureusement, alors que les Cahiers le comparaient à Twin Peaks (non, mais, allô !), j'ai plus eu l'impression de me taper un long épisode des Deschiens, de Groland ou de Dupontel. Je regarderai quand même la semaine prochaine, mais là, je suis loin de crier au chef-d'oeuvre.
Et finalement, mon impression s'améliore en vieillissant et alors que j'avais hésité à éteindre la télé après le premier épisode, j'ai maintenant assez hâte d'être à jeudi pour voir la fin.
(Et je fredonne régulièrement : "Dors min p'tit quinquin, min p'tit, min gros raijin, tu m'feras du chagrin sé tu n'dors pas j'squ'à d'main.")
(Et je fredonne régulièrement : "Dors min p'tit quinquin, min p'tit, min gros raijin, tu m'feras du chagrin sé tu n'dors pas j'squ'à d'main.")
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