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Antinea
avatar 10/09/2011 @ 19:50:25
J'ai osé ! J'ai été voir "Cowboys et extraterrestres". Un "western" avec des aliens... Bon, histoire: ok intérêt, mais beaux paysages et belle musique de film. Original ? oui et non... des cowboys et de extraterrestres... on s'en fout. Avec un titre pareil de toute façon...


Moi aussi! Je dois dire que je m'attendais à davantage de second degré, d'humour et d'auto-dérision, un film pareil qui se prend au sérieux, c'est un peu ridicule!!!


Tout à fait ! Cela aurait dû être une parodie, là ok, cela aurait été sans doute bien... mais sinon... blop, circulez, ça vaut juste pour les beaux yeux de Daniel Craig... (et encore, je me suis ennuyée).

Antinea
avatar 10/09/2011 @ 19:54:33
Ai vu "Tu seras mon fils". C'est bouleversant. Je ne m'en remets toujours pas. Drame familial sur décor de nos belles vignes bordelaises...

Des acteurs pro de chez pro, pas un qui sonne mauvais. Que des bons, des excellents.

Je vous le conseille vivement, mais c'est dur dur.

Sissi

avatar 19/09/2011 @ 14:43:58
Vu "La guerre est déclarée".
Un véritable petit bijou. C'était quand même une sacrée gageure que de traiter d'un sujet aussi grave et douloureux (le cancer d'un bébé) sans que ça ne fasse pleurer. parce que c'était la solution facile, et ça l'était, facile...
Et là au contraire, on en ressort plus fort (et un peu prostré, quand même...ça m'a fait comme dans "La chambre du fils", pas une larme de versée mais ça remue quand même profondément). Une vraie pulsion de vie.
C'est alerte, vivant, réaliste, tous les acteurs sont confondants de naturel, les couleurs sont belles, le montage est parfait, les musiques divines et en parfaite harmonie avec le reste (le passage sur "l'hiver", de Vivaldi, un de mes morceaux préférés, est franchement magnifique). L'alchimie réussie entre tous les paramètres d'un film, quoi.
Tout est juste, tellement juste.
Mis à part le passage où ils chantent façon comédie musicale, que j'ai trouvé complètement hors de propos et un tantinet ridicule, on frise la perfection.
C'est une des plus belles histoires d'amour que j'ai vue.
Ils se sont même aimés suffisamment pour se quitter.

Concernant le titre, puisque j'ai vu qu'il y avait un petit débat là dessus, je le trouve pour ma part très bien choisi et complètement approprié à l'histoire: parce qu'il se passe quoi, finalement?
Ils sont beaux, ils sont jeunes, ils sont heureux, ce Roméo et cette Juliette (ça aussi c'était fort, d'appeler les personnages comme ça sans que ce soit ridicule, et ça fonctionne, d'ailleurs j'ai adoré la rencontre! :-), et tout ça va être balayé par une véritable "bombe" qui leur tombe sur la gueule de plein fouet. C'est le "branle-bas de combat", ils sont acculés et ils n'ont pas le choix, il leur faut se "battre" "lutter" "vaincre l'ennemi". Et pour ça ils mettent au point une véritable "stratégie de guerre" (lorsqu'ils exposent à leurs proches ce qu'ils ont décidé, la façon dont ils vont agir, ce qu'ils attendent d'eux etc.. ils ont un ton très "militaire", décidé, belliqueux).

La guerre est bel et bien déclarée...

Veneziano
avatar 20/09/2011 @ 11:01:25
Le ton est, en effet, décidé, mais, en même temps, si enthousiaste et plein d'allant !

Je suis tenté par Et, maintenant, on va où, par la metteuse en scène libanaise qui avait émis un sémillant et touchant Caramel, il y a quatre ans. Mon côté féministe revient à l'assaut.

Radetsky
avatar 07/10/2011 @ 03:15:05

Sinon, j'attends Habemus Papam.

J'en reviens...(en V.O.) Piccoli parle couramment l'italien, avec juste ce qu'il faut d'accent français pour coller à un cardinal nommé Melville.
On a déjà vu trois papes renoncer à leur charge dans le passé, mais après plusieurs années de pontificat, à part Célestin V qui "tint" six mois au bout desquels il jugea que la situation schismatique de l'église d'Occident (on y avait eu jusqu'à deux antipapes en même temps, en plus de "l'officiel" !) ne pouvait plus durer : ce fut une démission politiquement responsable et mûrement réfléchie.
"Habemus papam" c'est, transposée au niveau des simples mortels, la situation du Christ au jardin des oliviers..." Pére, ôtez ce calice...". La logique du pouvoir, de l'autorité, de la responsabilité écrasante de la fonction (que l'on songe à Benoît XV en 14-18, ou Pie XII en 39-45, pour ne citer que des exemples récents), provoque tout simplement l'épouvante chez un homme "humain, trop humain" (Nietzsche). Qui constate, ou décide, ce qui n'est pas tout à fait la même chose, qu'il ne fera pas le poids. On file ensuite la métaphore, au travers d'une fuite intempestive incognito dans les rues de Rome, dans la vie, chez les hommes, les "vrais", qui vivent aiment et souffrent de mille manières ; non sans avoir auparavant fait appel, par le truchement de la Curie, à un célebrissime psychanalyste (Nanni Moretti, excellent dans le pastiche, qui en ferait le sujet d'un film à lui tout seul) afin d'aider le malheureux élu à se sortir d'une crise qui apparaît aussi comme la crise de l'institution ecclésiatique tout entière, tant elle s'acharne à désincarner (un comble, si on songe au Mystère de "l'Incarnation") l'être humain. Notre fuyard s'en va, avec la tentation de rejoindre cette humanité où il reconnaît, ici ou là, les masques que la réalité impose à chacun, comme elle l'impose à celui qui se retrouve Pontifex Maximus après la vie "sans histoire" d'un Prince de l'Eglise... à ceci près que lui aussi a une histoire, une histoire où les masques, ceux de la comédie antique, resurgissent en retour, pour le confirmer en définitive dans l'inéluctabilité de son "décalage" ; un pareil éloignement s'est creusé avec tous ceux qu'il va croiser et dont il se rend compte qu'il ne partage plus les significations pour des signifiants identiques. Et pourtant ! Ces vies sont si proches, en fait. "Alors, si je ne comprends plus le monde où je vis..." semble-t-il constater avec terreur : eh oui, Eminence (pardon, "Votre Sainteté"), ça va être encore plus dur et vain ! Et c'est bien toute l'Eglise (toutes les églises, même celles où règnent rabbins, imams ou bonzes) qui est concernée.
Beaux décors naturels (on est au Vatican) où se déploient la pompe de l'église catholique, sa solennité, son port hiératique, si sûre d'elle-même en apparence. Quelques détails minimes manquent (le dais qui s'abaisse lors de l'élection, le "Veni creator" disparu) à la vraisemblance, mais là n'est pas l'essentiel. Des situations savoureuses comme le championnat de foot des cardinaux cloîtrés, avec le psy promu chef d'orchestre d'une bande de gamins d'âge canonique soudain ravis de la récréation inattendue, en est une.
Des lectures possibles sont multiples, bien sûr. Mais on sort, pour une fois, du cul, des armes, du fric, ce qui n'est pas rien par les temps qui courent.
On comprendra pourquoi j'aime ma campagne adoptive, l'odeur des vaches, les chemins tordus, les renards et les hérissons.

Veneziano
avatar 07/10/2011 @ 13:04:31
Je suis tenté par The Artist, semi-muet.

Darius
avatar 09/10/2011 @ 09:53:43
moi aussi...:-)

Sissi

avatar 12/10/2011 @ 23:08:10
Pas vraiment un "film du moment", mais je viens de regarder "Harvey Milk", c'est vraiment un beau film.

Stavroguine 12/10/2011 @ 23:19:43
Tiens, j'ai vu Habemus Papam, moi aussi. J'ai pas pu m'empêcher de me dire que ce serait pas mal si nos dirigeants aussi s'interroger sur les responsabilités liées à leurs mandats avant de prendre leurs postes... Dommage que les types comme le cardinal Melville soient jamais élus (ni même candidats) en vrai.

Veneziano
avatar 13/10/2011 @ 08:41:48
Tiens, j'ai vu Habemus Papam, moi aussi. J'ai pas pu m'empêcher de me dire que ce serait pas mal si nos dirigeants aussi s'interroger sur les responsabilités liées à leurs mandats avant de prendre leurs postes... Dommage que les types comme le cardinal Melville soient jamais élus (ni même candidats) en vrai.


Je plussoie pleinement.

Nymphette

avatar 13/10/2011 @ 09:30:40
Tiens, j'ai vu Habemus Papam, moi aussi. J'ai pas pu m'empêcher de me dire que ce serait pas mal si nos dirigeants aussi s'interroger sur les responsabilités liées à leurs mandats avant de prendre leurs postes... Dommage que les types comme le cardinal Melville soient jamais élus (ni même candidats) en vrai.

Je plussoie pleinement.


Cela me fait penser à un autre excellent film (en même temps il a eu l'Oscar!) : "The King's Speech". J'ai beaucoup aimé l'idée de la politique qui s'en dégageait, une idée noble, loin de ce que l'on voit aujourd'hui!


Sinon, j'ai vu hier "Et maintenant, on va où?" de N LABAKI. J'avais bien aimé "Caramel", donc je tenais à voir celui-ci. De beaux passages, de beaux décors et des moments vraiment cocasses, mais je trouve que le tout manquait de liant et le scénario m'a semblé légèrement décousu. Je le conseille quand même!

Veneziano
avatar 15/10/2011 @ 19:10:30
J'ai vu, cette Apres-midi, a (avec accent) la Pagode, The Artist. C'est un nô
et beau film, avec quelques longueurs, bien fait et bien joue.

Grenadine

avatar 16/10/2011 @ 17:48:04
j'ai envie de voir la guerre des boutons

Veneziano
avatar 16/10/2011 @ 17:52:10
Laquelle ?

Nymphette

avatar 16/10/2011 @ 17:54:42
J'ai vu vendredi "Le Skylab" de et avec J DELPY.

Un vrai moment de joies: j'ai souvent ri de reconnaître les situations cocasses vécues en famille et les accessoires des photos un peu vieillies de mes parents dans ces années-là. Je le conseille à tous, il ne changera pas votre vie mais vous fera certainement sourire!!!

@Vene: je compte bien voir "The Artist"!

Sissi

avatar 16/10/2011 @ 20:09:25
J'ai vu, cette Apres-midi, a (avec accent) la Pagode, The Artist. C'est un nô
et beau film, avec quelques longueurs, bien fait et bien joue.


Ah moi je n'ai vu aucune longueur, et le temps je ne l'ai pas vu passer.
C'est vraiment un pari réussi, une belle histoire sur le cinéma, sur l'envers du décor et la cruauté de ce monde sans pitié, sur le narcissisme de l'acteur, son orgueil (mal placé), aussi...
A la scène finale (enfin l'avant-dernière), sans paroles et sans musique, scène en silence, quoi, je me suis dit qu'on avait quand même pas besoin de tant d'artifices, finalement...
Jean Dujardin a vraiment un petit air de Clark Gable, je trouve, et Peppy Miller et sublissime et rayonnante. Elle crève l'écran!

Stavroguine 17/10/2011 @ 10:42:28
Je ne sais pas si je vais aller voir The Artist, j'ai plus l'impression que c'est un pari qu'un vrai film. J'irai peut-être si j'ai le temps, mais je n'en fais pas une priorité, malgré Bérénice Bejo.

Par contre, s'il y a bien un film à voir en ce moment, c'est "Drive".

Sur le papier, rien de plus qu'un banal buddy-movie : un mec, cascadeur le jour, fait le chauffeur pour la mafia la nuit. Rien de transcendant me direz-vous, et c'est aussi ce que je pensais jusqu'à ce que, me demandant pourquoi le film recevait malgré tout tant de critiques élogieuses (et un prix de la mise en scène à Cannes), je me traîne moi-même au cinéma. Ce que j'y vis : le meilleur film depuis Tetro (dans un genre totalement différent). Un film à l'esthétique années 80 assumé (titre en rose, musique pop - on se croirait dans Purple Rain) porté par un énorme Ryan Gosling, tout en retenu et un scénario qui surprend en nous emmènant là où on ne s'y attendait pas, malgré ce pitch qui tient sur un ticket de métro. On a affaire à un polar dont la lenteur ne fait que mieux ressortir l'intensité des quelques rares scènes d'action (d'une violence crue, façon film asiatique), et qui elles-même contrastent avec la (très bonne) bleuette qui nous est d'abord présentée (un peu comme ce titre écrit en rose sur fond noir au début du film - à noter que l'affiche du film a été changée pour la version française : on nous a servi une affiche de film de mecs façon énième déclinaison de Fast and Furious, alors que l'affiche américaine ( http://glamzzle.com/wp-content/uploads/… ) et celle de la BO ( http://2.bp.blogspot.com/-2VpUaV2TEOU/Tnhc3EzMgaI/… ) sont beaucoup plus dans l'esprit du film. Quelques scènes cultes comme ces poursuites à la Steve McQueen ou cette scène d'ascenceur qui unit les deux aspects du film : romance et polar dans une scène d'une douceur et d'une violence inouïes, magnifique contraste. Bref, Drive est LE film à voir de cette rentrée, un vrai film, du vrai cinéma.

Sissi

avatar 17/10/2011 @ 11:41:57
Tu en parles avec beaucoup de conviction, Stavro, mais je viens de regarder la bande annonce, et ça ne me donne pas du tout envie, mais alors pas du tout envie d'aller voir ça: les bagnoles, les bagnoles, les bagnoles, la violence, les sacs avec du fric, et la nénette évidemment pour contrebalancer (je suppose qu'elle va être en danger par sa faute, c'est cousu de fil blanc...), ça ne me dit vraiment rien qui vaille...j'aime pas l'affiche non plus (ça fait grosse production américaine) et pour couronner le tout, je déteste Prince!
J'ai des tickets ciné à écluser, tu crois que j'y vais quand même? :-)

Sissi

avatar 17/10/2011 @ 11:42:22
C'est quoi au fait un vrai film, par rapport à un faux?

Stavroguine 17/10/2011 @ 12:19:24
Bah oui, c'est ce que je dis dans ma critique : toute la promo de ce film vise à le faire passer pour une énième déclianaison de Fast and Furious alors qu'il est bien plus proche de films comme Taxi Driver ou Les promesses de l'ombre, tpus deux excellents.

Je faisais référence à Prince uniquement pour la police du titre et la musique du générique. Après le film, n'a rien de commun avec Purple Rain qui ne vaut que pour sa BO (à condition évidemment qu'on aime Prince - quand même un des artistes les plus influents du 20ème siècle).

Ce film est un polar urbain, donc oui, y a de la violence et des voitures. Mais c'est loin d'être un film d'action et les voitures sont loin de tenir le premier rôle. C'est vraiment l'anti-Fast and Furious. On va pas voir ce film pour voir des bolides et des poupées qui portent beaucoup plus de sylicone que de tissu sur elles. Encore une fois malgré le picth minimaliste, le scénario est vraiment bien tissé, on est surpris, un peu désarçonné au début, toutes les grandes ficelles que tu évoques, le film les évite (d'ailleurs, tes conclusions cousues de fil blanc sont totalement erronées).

C'est assez marrant parce que, en te basant uniquement sur l'affiche et la bande annonce, tu vas à l'encontre de ce que je dis après voir vu le film et alors que j'insiste justement sur le fait que le film est à l'opposé de ce que l'affiche et la bande annonce pourraient laisser croire. Moi-même, si je n'avais vu que la bande-annonce je n'y aurais pas été : heureusement, j'ai eu la bonne idée de me dire que si le film avait été accueilli si chaleureusement par la critique, c'est qu'il ne devait pas être si mauvais (il a une des meilleures notes que j'aie jamais vues sur allociné, et justement, les spectateurs qui ne l'ont pas aimé ne l'ont pas aimé parce qu'ils semblaient y chercher un film d'action à la con façon Fast and Furious et les conneries de ce genre).

Après, c'est pas à moi de te dire quels films tu dois ou ne dois pas aller voir. Mais toujours est-il que, malgré cette promo qui le fait passer pour un blockbuster stupide, on est devant un grand film. C'est ça que je veux dire en disant qu'on est devant un vrai film : Drive n'est pas juste un bien de consommation ou un "produit culturel". Dans 35 ou 40 ans, on pourra encore le regarder comme on regarde encore aujourd'hui Taxi Driver ou Bullit.

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