Les forums

Forums  :  Musique & Cinéma  :  Film du moment

Veneziano
avatar 17/07/2012 @ 12:31:20
Qu'il s"essouffle, on est d'accord. Que tu n'aimes pas Woody Allen, j'avais bien cru comprendre. C'est faire fi de la force de ses films des années 1970. Et tu passes un peu vite sur l'effervescence artistique à Paris à la Belle époque et pendant les années folles, qui peut créer une réelle nostalgie. Après, celle décrite dans Midnight In Paris est, en effet, légère et "grand public" ; et ça n'est pas désagréable.

Après je n'ai pas spécialement présenté cette série comme de grands films.
Et tu fais visiblement l'impasse sur les deux films à Londres, qui commencent le "cycle européen".

Sissi

avatar 17/07/2012 @ 12:45:16
Si, Ven, il parle de Londres dans le post plus haut, et il dit qu'il n'aime "pas pas" Woody Allen, lis mieux tu vas te faire engueuler! :-))

Sissi

avatar 17/07/2012 @ 12:49:18

Pour le aimer mais pas apprécier, je veux dire par là que le film m'a parlé, qu'il a provoqué une vraie résonnance en moi, que je l'ai trouvé bon, mais que je n'ai pas vraiment passé un bon moment en le regardant. Makes sense ?


Mmmm...yes/no... on va dire :-)

Plus sérieusement je comprends, mais ça n'a pas de réalité concrète dans ma tête (bon après je suis très j'adore/je déteste).
Un film qui me parle, provoque une résonance et que je trouve bon, quand bien même il m'aurait mise mal pendant deux jours et même fait pleurer, alors je l'ai aimé, apprécié, adoré (mais en me lisant je me rends compte que ça relève un peu du masochisme?)

Stavroguine 17/07/2012 @ 12:52:36
J'ai dit que je n'aimais PAS PAS Woody Allen. Ce n'était pas une faute de frappe. J'aime bien ses films, mais je maintiens qu'ils sont dépourvus de génie, qu'on passe un bon moment à les regarder, mais que ce ne sont pas de grands films. Je ne dis pas qu'il n'a pas fait de films meilleurs que ceux de ces dernières années, mais même Manhattan, c'est un bon film, mais pas non plus un chef-d'oeuvre du septième art (du moins à mon sens). Et je ne fais pas non plus l'impasse sur les films de Londres, je souligne au contraire qu'ils ne s'inscrivent pas dans la même démarche - que je qualifierais de "touristique" - que les trois autres.

Après, je ne vois pas vraiment ce que viennent faire les vraies années 20 là-dedans. On parle du film de WA, là. Que Paris ait bouillonné à l'époque, c'est certainement vrai, mais tout ce que Woody Allen en a tiré, c'est une carte postale pleine de clichés sur le Paris non seulement des années 20, mais aussi actuel (franchement, ces vues de Paris dans le générique et les personnages qui ne se déplacent que du musée Rodin à une brocante sur les quais de Seine en s'arrêtant dans un grand hôtel, on dirait le dépliant d'une agence de voyages organisés).

Bref, pour m'auto-citer : WA a fait quelques bons films (Manhattan, Match Point plus récemment), pas mal de films sympas (Midnight in Paris et toute une ribambelle d'autres films), mais (toujours selon moi, et il le reconnaît lui-même) aucun grand film.

Sissi

avatar 17/07/2012 @ 12:54:18
. Dans To Rome With Love, il y a une série de saynètes, plutôt éculées, sur l'adultère, mais dans des décors sublimes. Barcelone et


Et il n'y a pas que ça!
Ce n'est pas tant un film sur l'adultère que sur le choix de vie amoureux, et les éternels problèmes....
Et puis sur la peur de la mort, la crétinerie de la télé actuelle (mais ça c'était un peu lourdingue j'ai trouvé), sur l'originalité dans l'art etc...c'était même trop, ça part trop dans tous les sens, ça manque d'unité.
Mais bon...mieux vaut trop que pas assez.

Sissi

avatar 17/07/2012 @ 13:04:08

Pour ce qui est de la réflexion sur les good ol' days dans Midnight in Paris, très franchement, "embryonnaire", c'est un euphémisme. Dans n'importe quel café du commerce, on peut te dire " - Ahlala, c'était tellement mieux avant ! - Oh, mais tu sais, les gens à l'époque devaient dire la même chose !" Réflexion ou enfonçage de portes ouvertes ?


Ah oui mais dans ce cas là, que fait-on d'autres, dans les livres et dans les films, que de se poser finalement toujours les mêmes questions ou de dire et redire les mêmes choses?
On en parlait avec DBZ une fois, tiens, et lui qui lit de la littérature de tous les pays il me disait que finalement, on en revient toujours au même: qu'est-ce qu'on fout là? Qu'y a-t-il après? Comment les hommes arrivent-il à vivre ensemble? Comment être heureux? C'est quoi l'amour? Quel prix accorder à la vie? Comment appréhender la mort?
"Arrêter de pleurer sur la passé", t'es capable, toi, de faire un film là dessus? :-)
"La passion ça ne dure pas", c'est un sacré lieu commun, dans ce cas là (j'ai dû le dire, ça , dans un café un jour ou l'autre! Comme des milliers d'autres gens d'ailleurs) et combien de magnifiques livres/films là dessus!
(Bon après soit tu lis "l'amour dure 3 ans" de Frédéric Beigbeider, soit tu lis "Belle du Seigneur", quoi...ce n'est pas le sujet qui est finalement tellement important, mais la façon dont il est traité).

Moi j'ai trouvé que le film de Woody Allen parlait plutôt bien du problème.

Stavroguine 17/07/2012 @ 13:12:45
Ah mais, je suis d'accord avec toi. Seulement, le film de WA n'est pas une réflexion sur le sentiment de nostalgie, mais juste une vision d'un passé fantasmé. Il évacue justement la réflexion en envoyant son personnage dans son fantasme comme pour lui montrer qu'il a bien raison, c'était mieux avant. Et là, grande réflexion !, on a Cotillard qui vit dans cette époque formidable et qui quant à elle fantasme sur une autre époque encore plus formidable à ses yeux ! Admet qu'on est quand même loin de rechercher le sens de la vie.

Après, je suis d'accord avec toi que plus que la problématique, c'est la façon dont elle est traitée qui compte. Or, là, avec l'accumulation de clichés que je pointais, je trouve qu'on est plus prêt de Beigbeder que de Cohen pour reprendre ton énoncé.

Sissi

avatar 17/07/2012 @ 15:10:39
Ah mais, je suis d'accord avec toi. Seulement, le film de WA n'est pas une réflexion sur le sentiment de nostalgie, mais juste une vision d'un passé fantasmé. Il évacue justement la réflexion en envoyant son personnage dans son fantasme comme pour lui montrer qu'il a bien raison, c'était mieux avant. Et là, grande réflexion !, on a Cotillard qui vit dans cette époque formidable et qui quant à elle fantasme sur une autre époque encore plus formidable à ses yeux ! Admet qu'on est quand même loin de rechercher le sens de la vie.


(Comme elle n'en a pas, de toute façon....)

Oui bon, tu balances ça,, on n'a pas les images, pas les dialogues, et il y a quand même un cheminement, dans ce film, tu le résumes comme ça mais je trouve ça très réducteur, et personnellement j'y ai trouvé matière à réflexion, je ne l'ai pas trouvé creux:
Au départ il y a un gouffre entre sa vie vécue et sa vie rêvée (effectivement je me complais dans "c'était mieux avant", il y a une telle différence!), puis il se rend compte que ce n'est pas si simple, si évident, et réalise que vouloir changer d'époque ne sert à rien, mais qu'il faut plutôt trouver un équilibre dans la sienne (d'où les réaménagements qu'il opère, déjà trouver quelqu'un qui le comprend mieux).
Je sais pas, mais moi ça me parle, tout ça....
Après qu'il n'y ait pas de réponse et de solution tranchées et évidentes, certes, mais ça existe, ça?


Après, je suis d'accord avec toi que plus que la problématique, c'est la façon dont elle est traitée qui compte. Or, là, avec l'accumulation de clichés que je pointais, je trouve qu'on est plus prêt de Beigbeder que de Cohen pour reprendre ton énoncé.


:-) j'en était sûuure! (au moment où j'ai tapé, je me me suis t'es un peu con de mettre ça il va te répondre que justement....)
Ecoute dire que Woody Allen est au cinéma ce que Beigbeider est à la littérature, je trouve ça super vache (et très faux), mais bon tu es libre bien sûr.
(Mais pour le coup, je vois que tu as quand même pas mal lu B., vu que tu as vu pas mal de films de A.)

Je ne me suis jamais posé la question en ces termes: WA est-il un génie? Parce que je m'en fous qu'il le soit, en fait...je le trouve juste génial, unique en son genre, il me touche, et ses dialogues sont incroyables.
Il réussit à transposer ses névroses, ses angoisses dans ses films, avec une auto-dérision incroyable.
Pour moi il compte beaucoup dans le monde du cinéma.
Il me fait mourir de rire ("Guerre et amour", "Accords et désaccords", "Tout le monde dit I love you" ,"Prends l'oseille et tire toi", excellent celui là!!!), me fait réfléchir "Crimes et délits" "Match point " "Annie Hall" et tant d'autres.
Après il y en a que j'aime beaucoup moins (je pense notamment à brûle pourpoint au "Sacrilège du scorpion de Jade"et "Maudite Aphrodite"), mais bon quand on fait beaucoup d'oeuvres il y en a forcément des plus ou moins réussies.

Mais c'est intéressant car tu es la première personne qui dit "je ne déteste pas mais je n'aime pas plus que ça non plus".
En général soit on est assez fan de son univers, soit on le trouve horripilant et inintéressant à souhaits.

Sissi

avatar 17/07/2012 @ 15:12:45
Tu es la première personne, non pas au monde, mais de mon entourage plus ou moins proche.

Stavroguine 17/07/2012 @ 15:31:37
Bah, il me laisse grandement indifférent en fait. J'ai vu beaucoup moins de film que toi, mais comme il en sort tous les ans, j'en ai vu quelques uns quand même (tout comme j'ai en effet lu quelques Beigbeder quand j'étais plus jeune, peut-être deux ou trois : 99F, Nouvelle sous ecstasy et peut-être un autre, pas sûr... moins que des films de WA donc !). J'ai jamais passé un mauvais moment devant ses films, mais j'ai jamais eu l'impression d'en être sorti grandi non plus. En fait, je ne comprends pas pourquoi chacun de ses films est un événement puisque pour moi, c'est la définition parfaite du non-événement : ça se produit à intervale régulier et plutôt court et on y trouve toujours un peu la même chose depuis quarante ans, avec juste des décors qui changent et une ou deux petites répliques bien senties comme faites pour être servies dans des bouquins d'aphorismes et de bons mots.

Stavroguine 17/07/2012 @ 15:38:33
A la limite, la complaisance est d'ailleurs telle que dès qu'il sort un peu de ce moule, la critique s'enflamme pour saluer son renouveau. C'est typiquement le cas pour Match Point qui est un bon film, mais qui est, toujours selon moi, loin de mériter toutes les critiques unanimement dithyrambiques qu'il a reçues juste parce que WA étaient un peu sorti de sa facilité, notamment après le décevant Scorpion de Jade. En fait, comme on aime bien WA, même ses mauvais films ne sont pas "descendus" (normal: ils sont médiocres, mais pas insupportables) et à l'inverse, dès qu'il fait un truc un peu mieux que d'habitude, on crie au chef-d'oeuvre.

Sissi

avatar 17/07/2012 @ 16:38:42
Beigbeder quand j'étais plus jeune, peut-être deux ou trois : 99F,


Et tu mets sérieusement ça sur le même plan qu'un film de Woody Allen?
..........

En fait, je ne comprends pas pourquoi chacun de ses films est un événement puisque pour moi, c'est la définition parfaite du non-événement : ça se produit à intervale régulier et plutôt court et on y trouve toujours un peu la même chose depuis quarante ans, avec juste des décors qui changent et une ou deux petites répliques bien senties comme faites pour être servies dans des bouquins d'aphorismes et de bons mots.


Tu ne l'aimes pas pas, ou tu ne l'aimes pas pas pas pas?
Parce que quand on lit ça, on se demande quand même pourquoi tu vas les voir, ces films.
A la limite si ça ne t'apporte rien (et c'est ce qui ressort finalement de ton discours), s'il redit toujours la même chose etc...?
Tu dis que tu passes quand même de gentils moments à regarder certains films mais dès que tu en parles de manière globale tu ne vois que du négatif.


Je ne pense pas qu'on puisse durer autant de temps (40 ans comme tu le soulignes) avec du "rien",ou de simples redites, quand même....
Ces thèmes de prédilection sont certes toujours les mêmes, mais il en a plusieurs, et ils sont abordés sous des angles différents.
Pour ce qui est de "Match Point" (qui est un très grand film selon moi), il s'agissait peut-être pas de renouveau (thème déjà abordé dans "Crimes et délits", mais à cette différence près qu'il y a deux histoires parallèles, une drôle une dramatique, et que WA joue dedans)), mais c'est peut-être un des rares où, ne sachant pas qu'il est de lui, je n'aurais pas reconnu sa patte (bon si j'en ai vu pas mal je ne les ai pas tous vus quand même, je ne peux pas généraliser le truc non plus). Il se détache carrément dans ce film de l'humour ironique et de l'absurde qui caractérisent son oeuvre.

Enfin bref, personne ne changera d'avis, mais tout ça m'a donné super envie d'en voir un le plus vite possible, tiens!
Vais me faire "Comédie érotique d'une nuit d'été", je ne l'ai même pas vu, celui là! (mais je l'ai).
J'avoue préférer les "vieux" Woody Allen que les plus récents.

Ah une dernière chose: je ne suis pas au courant de tout ce qui se dit au travers des critiques, que je regarde sans regarder, mais "To Rome with Rome est allègrement descendu, si, et Veneziano disait que WA se faisait souvent allumer, j'ai tendance à le croire, il ne fait pas du tout l'unanimité (WA, pas Veneziano...)

Nance
avatar 17/07/2012 @ 17:24:14
Chacun son opinion, j'aime aussi beaucoup les films de Woody et ses recueils de nouvelles, que je relis quand j'ai des coups de blues. Il ne fait pas partie de mes réalisateurs préférés, mais il me fait bien rire. C'est vrai qu'il fait beaucoup beaucoup de films, certains sont ordinaires (je pense à Scoop), mais, dans le tas, je crois qu'il en a fait plusieurs bons, à mes yeux en tout cas. J'aime particulièrement sa période Diane Keaton. Mes 5 films préférés de lui:

Love and Death (1975)
Annie Hall (1977)
Manhattan (1979)
Small Time Crooks (2000)
Match Point (2005)

Nance
avatar 17/07/2012 @ 17:52:16
Les yeux sans visages est toujours un de mes films préférés. J'ai décidé de découvrir d'autres oeuvres de Georges Franju: Judex et Nuits Rouges. Ce ne sont pas des films que je recommanderais à tous. L'action est lente, mais il sait comment créer le suspence, une ambiance et j'aime aussi beaucoup les interprétations.

Veneziano
avatar 18/07/2012 @ 11:54:00
J'ai regardé, hier soir, Le Placard, que je n'avais jamais vu. Je ne pense pas que cela me laisse de souvenir impérissable.

Mon beau-père a vu Tom Boy, que j'avais bien apprécié, film sensible, tout en retenue. Il a trouvé ça intéressant, mais n'a pas accroché. Ce n'est pas son genre ; il préfère nettement les westerns.

Sissi

avatar 18/07/2012 @ 12:22:19
J'ai regardé, hier soir, Le Placard, que je n'avais jamais vu. Je ne pense pas que cela me laisse de souvenir impérissable.


:-) C'est clair, mais bon c'est marrant, j'aime bien Daniel Auteuil et Michèle Laroque en plus.
Ca se laisse regarder quand on n'a pas du tout envie de réfléchir, quoi!

Sissi

avatar 18/07/2012 @ 12:23:04
Les yeux sans visages est toujours un de mes films préférés..


Connais pas mais j'aime beaucoup le titre, déjà.

Donatien
avatar 18/07/2012 @ 12:49:05
Pour moi son plus grand film, c'est "La rose pourpre du Caire",parce que j'ai toujours fait le rêve de pouvoir m'immiscer dans mes films préférés ou rencontrer mes héros et personnages aimés.
C'est une magnifique démonstration de la magie du cinéma.

Midnight in Paris, traitait un peu du même thème de la magie du cinéma. De plus l'on revivait la période des années folles, du surréalisme, de tous les Américains qui vivianet à Paris, comme Hemingway, Henry Miller, etc..

De plus ,j'adore toutes les bandes son de ses films. Toujours du jazz classique, des airs ce Cole Porter de Gershwin. C'est sans lié aux souvenirs transmis par mon père qui avait 18 ans en 1939.

L'on ne se rend plus compte de la magie qu'à pu représenter cette musique de jazz et des comédies musicales US pour les jeunes de cette période!

Ah, le nostalgie!!!

Donatien
avatar 18/07/2012 @ 12:51:34
Correction : "c'est sans doute lié aux.."

Je pense aussi à Zelig, le personnage camélion habilement inséré dans les bandes d'actualité.

Woody n'est pas un grand, mais c'est un magnifique "petit maître"
du cinéma.
A+

Sissi

avatar 18/07/2012 @ 14:54:25

Woody n'est pas un grand, mais c'est un magnifique "petit maître"
du cinéma.


Oui, c'est ça :-)
Tu as trouvé la bonne formule je trouve.
Et effectivement, "La rose pourpre du Caire" est un de ses grands films.

Début Précédente Page 50 de 230 Suivante Fin
 
Vous devez être connecté pour poster des messages : S'identifier ou Devenir membre

Vous devez être membre pour poster des messages Devenir membre ou S'identifier