De soie et de sang de Xiaolong Qiu
( Red mandarin dress)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone , Littérature => Asiatique , Littérature => Policiers et thrillers
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Enquête autour d'un qipao rouge à Shanghai
Nous sommes depuis longtemps fans et accros des enquêtes de l'inspecteur Chen Cao et des polars shanghaïens de Qiu Xiaolong.
On s'est donc jeté avec un même enthousiasme sur le dernier épisode : De soie et de sang (le titre original faisant plutôt allusion à la robe rouge traditionnelle, le qipao dont sont habillées les victimes).
Cette fois, Qiu Xiaolong s'attaque à un serial-killer, chose plutôt inattendue dans le folklore chinois auquel il nous avait accoutumés.
Est-ce cela qui nous a dérouté ?
Est-ce un terrain trop balisé par les "américains" du genre ?
Est-ce le charme de la découverte qui s'émousse et la routine qui s'installe ?
Quoiqu'il en soit on retrouve la ville de Shanghaï et le décor habituel des romans de Qiu Xiaolong : cuisine chinoise (hmmm la cervelle de singe vivant ...), poésie et littérature, trafics politiques, traumatismes encore vivaces de la Révolution Culturelle et plaies mal refermées, ... mais on n'accroche pas tout à fait à l'intrigue policière, et on peine pendant la première moitié du bouquin à suivre les traces d'un inspecteur Chen qui, comme nous, semble hésiter entre l'enquête et sa dissertation littéraire ...
Un peu déçus par ce dernier épisode donc, ce billet est l'occasion de vivement vous conseiller de découvrir (si ce n'est déjà fait) Qiu Xiaolong par ses précédents polars, tous excellents et la plupart en format poche.
Les éditions
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De soie et de sang [Texte imprimé] Qiu Xialong traduit de l'anglais (États-Unis) par Fanchita Gonzalez Batlle
de Qiu, Xiaolong Gonzalez-Batlle, Fanchita (Traducteur)
Liana Levi / POLICIERS
ISBN : 9782867464447 ; 19,00 € ; 10/05/2007 ; 357 p. ; Broché
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Plus confus que confucéen
Critique de Ardeo (Flémalle, Inscrit le 29 juin 2012, 77 ans) - 8 octobre 2019
Passé l’introduction de la découverte dans les quartiers de Shangaï de femmes étranglées, habillées en qipao (robe traditionnelle chinoise) et jetées aux yeux du public, le reste du livre n’est qu’une redite des autres œuvres de notre auteur : la corruption dans la Chine du XXIe siècle qui fait suite à la corruption à l’époque de Mao et de la révolution culturelle, la toute-puissance du Parti et la misère du « Peuple », la littérature comme 2e activité de Chen l’inspecteur principal (il fait une dissertation pour changer de job puis s’engage finalement dans l’enquête initiale) et la gastronomie plus que douteuse des chinois (cruauté envers les animaux). Les personnages secondaires sont les mêmes que dans les romans précédents et n’apportent que peu d’intérêt au récit.
Les pensées et citations de Confucius et d’autres auteurs historiques ponctuent les dialogues mais m’ont laissé de marbre en tout cas certainement pas de soie et de sang.
la littérature chinoise à de belles heures devant elle...
Critique de Clubber14 (Paris, Inscrit le 1 janvier 2010, 44 ans) - 18 juin 2017
Le but premier de Xiaolong, et peut-être même davantage dans ce roman que dans les autres, est de ne pas axer prioritairement son livre sur l'intrigue policière mais sur la société chinoise et les changements radicaux, économiques et sociaux, que vivent les chinois depuis la révolution culturelle. En effet, les nouveaux riches, de plus en plus nombreux en Chine, participent à l'économie du pays mais servent également d'exemples aux plus pauvres qui savent désormais que toute réussite financière est possible. L'économie de marché, la libéralisation des flux commerciaux et financiers, l'américanisation en quelque sorte sont quelques notions récentes pour les chinois, qui comptent bien en profiter. C'est donc sur ce fond économique et sociétal que l'oeuvre de Xiaolong prend vie et celui-ci use également toute sa connaissance de la poésie ancestrale chinoise pour poser les grandes questions philosophiques qui régissent le Monde : comment être heureux et qu'est ce que d'être heureux? quel est le rôle de l'homme et comment s'améliorer? Ces principales questions sont récurrentes dans l'oeuvre de Xiaolong et j'ai l'impression qu'il se sert de l'étiquette "roman policier" qui est plus "vendeur" qu'un roman de poésie pour passer ses messages politiques, poétiques et philosophiques, tout à la fois.
En conclusion, un beau roman, bien construit, poétique et qui force le lecteur et une certaine introspection.
Polar chinois
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 26 mai 2012
Luttes d’influence au sommet de la hiérarchie policière de Shangaï. Second meurtre. Toujours d’une femme et encore mis en scène de la même manière avec un similaire qipao rouge. Et Chen Cao poursuit la dissertation qu’il doit rendre dans le cadre de sa quête au diplôme … C’est donc l’inspecteur Yu, l’habituel partenaire de Chen Cao, qui continue de s’y coller et c’est manifestement compliqué, et la pression monte …
Hong, une jeune policière, se colle alors dans le rôle de la chèvre, pour attirer le loup. Le pire arrive et Chen Cao ne peut plus rester en dehors. Il va mener son enquête en sous marin, en collaboration avec Yu mais en cachette de sa hiérarchie. Il va résoudre l’affaire évidemment. Compliquée, en lien avec l’Histoire et notamment la Révolution Culturelle, un sujet certainement cher au cœur de Qiu Xiaolong maintenant exilé aux USA depuis les évènements de Tian – An – Men.
Deux sujets pour le prix d’un : un aperçu de l’intérieur des séquelles laissées par cette « Révolution », et puis un polar. La partie polar ne me convainc pas totalement. La partie plus « chinoise » et histoire chinoise davantage. Un aperçu effarant sur certaines pratiques barbares culinaires chinoises font froid dans le dos.
« Nuage Blanc portait une marmite de verre sur un réchaud à gaz. Lorsqu’elle les posa sur la table et se pencha pour allumer le réchaud, ses seins apparurent dans l’échancrure déboutonnée de sa robe.
Une tortue nageait dans la marmite au-dessus du réchaud. Inconsciente du changement progressif de la température de l’eau, elle regardait tranquillement à l’extérieur. Un autre plat cruel. A petit feu, la tortue pouvait cuire pendant un très long moment.
« Soupe spéciale au bouillon de poulet et de pétoncles, expliqua Nuage Blanc. En se débattant, la tortue absorbe l’essence de la soupe, et sa chair, une fois cuite, aura une saveur extraordinaire. Ses mouvements rendront aussi la soupe plus délicieuse. »
Au bilan un ouvrage agréable à lire mais qui m’a laissé un sentiment d’incomplétude …
Pas franchement passionnant
Critique de Ayor (, Inscrit le 31 janvier 2005, 52 ans) - 8 août 2011
Quant au personnage principal qu'est l'inspecteur Chen, on en arrive à se poser des questions tant sur le plan moral que sur ses motivations à résoudre ces meurtres.
En résumé, il s'agit d'une histoire peu passionnante, au sujet maintes fois traité et au dénouement plus que convenu.
Témoignage essentiel
Critique de Tanneguy (Paris, Inscrit le 21 septembre 2006, 85 ans) - 5 juin 2008
Une question dont je n'ai pas la réponse : quel est le point de vue de l'auteur qui vit aux USA et écrit ses romans en américain !
Forums: De soie et de sang
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