Dixie city de James Lee Burke

Dixie city de James Lee Burke
( Dixie city jam)

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Tistou, le 13 novembre 2005 (Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans)
La note : 7 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 4 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (15 303ème position).
Visites : 6 225  (depuis Novembre 2007)

Violence affichée.

Peut être le plus violent de la série des Robicheaux. La famille proche de Dave Robicheaux est directement concernée par un psychopathe. Sa femme se tourne vers le démon, l’alcool, que Dave Robicheaux s’emploie à fuir à coups de réunions chez les A.A.. Lui même replonge dans un autre démon, la violence. Très noir cet épisode. James Lee Burke nous fait remonter à la surface une histoire de sous-marin nazi coulé en son temps devant l’embouchure du Mississipi et c’est ce qui constituera l’amorce de « Dixie City ». On en a déja entendu parler dans d’autres épisodes, il a trouvé le moyen d’en reparler dans le tout dernier. Pas de doute, il a de la suite dans les idées !
Mais ça n’empêche pas la tendresse qu’a James Lee Burke pour ses personnages de ressortir, et notamment pour Clete Purcel. L’ex-collègue de Dave Robicheaux, viré lui aussi de la Police, et pas précisément en traitement aux A.A.
C’est dans Dixie City d’ailleurs que se trouvait un passage concernant Clete, dans une boîte de nuit, que je cherchais désespérément :
« Tandis que les doigts en saucisses embaguées du Fat Man dansaient d’un bout à l’autre du clavier de piano, accompagnés par le claironnement des saxophones et des trompettes derrière lui, Clete se démenait au beau milieu de la piste en bois dur, le feutre rond incliné à l’oblique sur le devant du crâne, la figure pointée entre les seins de sa petite amie, à balancer des fesses comme le ferait un éléphant ; l’instant d’après, ses épaules se redressaient, tandis qu’il cognait et toupillait des hanches et du pubis, le ventre tressautant, les poings serrés barattant l’air, le visage tourné de côté comme s’il se trouvait au beau milieu d’un orgasme.
Sa petite amie mesurait près de 1,80 m. Elle arborait une robe bain fleurie qui collait à son corps hâlé comme une seconde peau. Elle agitait un bandana dans chaque main, à croire qu’elle saluait le décollage d’un avion, et lançait derrière elle, à l’oblique, ses mollets au lustre cireux, relavait le menton en l’air tout en laissant ses paupières se refermer doucement tandis qu’elle faisait doucement glisser sa langue à l’entour de ses lèvres. Elle laissa alors béer sa bouche en un semblant de moue, tira ses cheveux bruns aux reflets roussâtres des deux mains au dessus de la tête et, une lueur de défi érotique dans le regard, les rejeta brutalement en arrière, avant de se frotter la croupe d’un bandana tendu, en aller et retour, tout en oscillant des hanches … »
La description donc par James Lee Burke d’un boogie salace de Clete Purcel, généralement pas traité de cette manière par Burke. Une petite curiosité.
Dans l’ensemble, Dixie City donne une impression moins aboutie que les autres épisodes. Comme si Burke avait fait rebondir les évènements au fur et à mesure que ça venait et avec moins de plan d’ensemble que de coutume.
C’est en tout cas l’impression que ça m’a donnée. Ca n’en reste pas moins une lecture réjouissante pour tout lecteur de James Lee Burke. Mais ce ne serait pas le meilleur épisode pour commencer.

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D'une noirceur très noire

9 étoiles

Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 3 octobre 2023

Oui, ce septième opus de la série des "Robicheaux" est effectivement un roman très sombre, très noir, assez âpre, violent, qui montre certaines des plus basses mentalités qui soient (le nazisme, le racisme, l'antisémitisme), à partir d'une intrigue qui semble un peu décousue, mais qui, au final, se recoupe plutôt bien. Un excellentissime cru à mes yeux, un de ceux qui j'ai, pour le moment, le plus apprécié à la lecture. Je conseille fortement et j'ai hâte de lire le suivant, malgré qu'apparemment il ne soit pas aussi mémorable (vu ce que j'en ai lu ici).

Dave Robicheaux : septième acte

9 étoiles

Critique de Ayor (, Inscrit le 31 janvier 2005, 52 ans) - 7 avril 2011

Même si certains éléments de la série des Dave Robicheaux sont récurrents, notamment ceux se rapportant aux personnages troubles voire inquiétants, cela n'en reste pas moins réussi.
Cette septième histoire de l'ancien flic de La Nouvelle Orléans est dans la lignée des précédentes, avec ce qu'il faut d'action, de violence et de réflexion quant aux différents sujets abordés. James Lee Burke n'épargne pas son héros, ni ses proches, et c'est ce qui le rend authentique. Le côté sombre, la perpétuelle remise en question de son personnage, et l'analyse qui en résulte sont autant d'éléments qui participent, en plus d'un excellent scénario, à l'intérêt de ce roman.


Dave Robicheaux est engagé par un entrepreneur juif, qui lui demande de retrouver un sous-marin nazi coulé près des côtes de la Louisiane lors de la seconde guerre mondiale. A peine notre héros se met-il en quête du submersible qu'il doit faire face à de nombreuses menaces, dont celles particulièrement vicieuses d'un psychopathe xénophobe.

Correct, sans plus

7 étoiles

Critique de Saint-Germain-des-Prés (Liernu, Inscrite le 1 avril 2001, 56 ans) - 26 janvier 2009

Pas l’épisode le plus abouti de la série des Robicheaux, ça c’est sûr !... C’est bizarre, on retrouve les personnages récurrents avec plaisir, ils sont conformes à eux-mêmes, et pourtant je ne ressors pas du tout avec la même impression que d’habitude. Un sentiment de trop peu, trop peu de liens, trop peu d’enquête, trop peu d’action de la part de Robicheaux. Il n’enquête quasi pas, tout vient à lui. Le méchant, dans ce tome, est vraiment maléfique, alors que Burke nage beaucoup plus dans le trouble habituellement. Cependant la lecture reste agréable car l’écriture de Burke est toujours un délice. Mais donc, un ouvrage en demi-teinte…

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