Littérature => Européenne non-francophone (2628 livres critiqués)



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Les Sept contre Thèbes de Eschyle

critiqué par Jules - (Bruxelles - 80 ans)

Le sacrifice et la fin de la malédiction

8 etoiles
Oedipe est mort et ses deux fils se disputent sa succession au trône de Thèbes. Tous les deux ont été maudits par lui. Etéocle est dans la ville qu’il n’a jamais quittée. Par contre, Polynice, lui, s’est enfui à Argos, où il a épousé la fille du roi. Il est arrivé à décider celui-ci de...

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Les Perses de Eschyle

critiqué par Jules - (Bruxelles - 80 ans)

Ne pas se laisser prendre dans les filets d'Até

9 etoiles
Ici, il n’est pas nécessaire de faire des mystères quant à l’histoire ! Elle est tout ce qu’il y a de plus connue et le principal intérêt réside dans les idées que l’auteur veut faire passer. La première guerre médique a vu les troupes de Darios défaites par les Grecs de Miltiade à Marathon en 490...

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La partie n'est jamais nulle de Icchokas Meras

critiqué par Sahkti - (Genève - 50 ans)

Partie vitale

8 etoiles
Isaac (Izia) est un adolescent de seize ans qui vit dans un camp, à Vilnius, dirigé par Schoger, un homme dur et étrange. Ce dernier lui propose de disputer une partie d'échecs. Une partie primordiale et cruelle. Si Isaac gagne, les enfants du ghetto seront sauvés mais lui mourra. Si il perd, il aura la...

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Ville à vif de Īmān Ḥumaydān

critiqué par Sahkti - (Genève - 50 ans)

Quatre femmes en guerre

9 etoiles
"Ville à vif" est le premier roman de Imane Humaydane-Younes, il se déroule dans un immeuble de Beyrouth en guerre d’il y a vingt ans (comme Hassan Daoud et "L’immeuble de Mathilde"). Dans ce récit, quatre femmes s’accrochent à la vie et vivent dans cet immeuble ravagé, quatre chapitres, quatre voix distinctes. Liliane rêve de grand...

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Bêtes, hommes et dieux. de Ferdynand Antoni Ossendowski

critiqué par Léonce_laplanche - (Périgueux - 88 ans)

Horizons lointains !

9 etoiles
L'auteur raconte sa fuite à partir de la Sibérie centrale, en hiver 1920, lorsqu'il apprend qu'il est attendu par un peloton d'exécution bolchevik. Il va traverser alors l'immensité sibérienne, les passes de Mongolie, le désert de Gobi, le plateau tibétain, puis l'Himalaya..... Parallèlement à cette fuite, il est amené à un voyage intérieur au cœur de...

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Fania : ou le village sur la colline de Shulamith Lapid

critiqué par Mademoiselle - (37 ans)

Les tout premiers colons juifs

7 etoiles
Fania débarque en Palestine avec un oncle bohème, un frère fou et un bébé. Elle a 16 ans. Un an plus tôt, elle vivait avec sa famille en Russie quand toute sa famille a été massacrée par des soldats russes et elle violée. Un peu après, l'oncle revint avec le frère de Fania, soldat dans...

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Rapport du capitaine Pax sur ce qu'il y a de grand et de redoutable dans l'homme de Joachim Fernau

critiqué par Léonce_laplanche - (Périgueux - 88 ans)

Grand ? Peut-être, ....redoutable sûrement.

8 etoiles
Le titre complet est : " Rapport du capitaine Pax sur ce qu'il y a de grand et de redoutable dans l'homme". Parution: 1958 ? traduction française : 2001 ? L'auteur m’est absolument inconnu, et j'ai préféré ne pas faire de recherche afin de garder le mystère. Je garderai la vision incertaine...

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La Pyramide de Ismaïl Kadaré

critiqué par Sahkti - (Genève - 50 ans)

Violente métaphore

8 etoiles
L'édification de la pyramide de Chéops est l'héroïne de ce livre mais derrière elle, à sa place devrais-je dire, c'est surtout la dénonciation des totalitarismes et les rouages de la dictature qui sont exposés par Kadaré. Très belle métaphore sur l’asservissement jusqu’à la mort, on devine derrière les barrières égyptiennes que Kadaré parle de lui, d’un...

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Heurs et malheurs du trou du cul : Suivi de Poèmes satiriques et burlesques de Victor Martinez, Francisco de Quevedo

critiqué par Victormyr - (51 ans)

Quevedo et nous

10 etoiles
Tout Siècle d’or cache mal sa souillure, toute Ère victorienne, tout roi Soleil, Reich ou Empire s’érigent sur le fumier tisonnant des expulsions, sur la schizophrénie du pur et de l’impur. Ainsi secrètement le refoulé tend à occuper sur les marges ce que l’hygiène morale et la castration politique, mentale et sociale viennent occulter. Les...

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Scènes de la vie d'un propre-à-rien de Joseph von Eichendorff

critiqué par Sahkti - (Genève - 50 ans)

"Tout est bien, si bien"

8 etoiles
Délicieux classique de la littérature romantique allemande, disponible ici dans une édition bilingue mais également publié au format poche (ce serait dommage de passer à côté). Un jeune homme, plein de bonne volonté, pas toujours très malin, du genre fauché, quitte son père pour partir à la conquête de la Terre. Notre héros passe son temps...

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Décaméron de Boccace

critiqué par Don_Quichotte - (Metz - 37 ans)

Un vrai chef d'oeuvre

10 etoiles
Ah là là quel pur bijou que ce livre! L'auteur, Jean Boccace, est italien du XIV ème siècle, grand ami du célébrissime Pétrarque. Il fut l'un des pionniers de la prose italienne en même temps qu'un fervent admirateur de Dante. Il compose son Décameron vers 1350. L'histoire est celle des 10 jeunes gens (7 filles et 3 garçons)...

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Auto-da-fé de Elias Canetti

critiqué par Monito - (52 ans)

Tout feu...tout femme

9 etoiles
Seul véritable roman d’Elias Canetti, davantage connu en France comme intellectuel, AUTO DA FE est de prime abord un véritable délire. Publié dans la collection l’Imaginaire chez Gallimard, on ne saurait s’en étonner. Le professeur Peter KIEN vit, pour par et avec ses livres. Une certaine forme d’autisme, d’isolement d’un monde extérieur redouté et rejeté, les...

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La vendetta de Sherlock Holmes, texte intégral des carnets d'Ugo Pandolfi, ingénieur et géologue... de Jean Pandolfi-Crozier

critiqué par Signe - (75 ans)

"Double-Je(u)"

8 etoiles
Il a suffi à l’auteur de découvrir au fond d’un grenier les carnets-manuscrits de son arrière- grand-oncle, Ugo Pandolfi, pour nous entraîner, dans un « double-je(u) », sur les traces de ce dernier, en compagnie du célèbre détective Sherlock Holmes, qui selon le témoignage d’Ugo, n’est plus un personnage mythique, mais un être bien réel....

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Locataires et sous-locataires, une fiction de Hella Serafia Haasse

critiqué par Sahkti - (Genève - 50 ans)

Une grande maison remplie de gens

8 etoiles
Locataires et sous-locataires ou le récit d’une maison habitée par des personnages hétéroclites, dont le point commun est de vivre avec une douleur ou une frustration. Cela commence avec Monsieur Dupleix. Responsable de la communication d’un haut fonctionnaire du Ministère néerlandais de la Culture, M. H.Mortgel, Dupleix rédige ses discours qu’il émaille de bonnes citations, ce...

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Mort de l'Inquisiteur de Leonardo Sciascia

critiqué par Alandalus - (BORDEAUX - 67 ans)

S'il n'en fallait q'un

10 etoiles
Il fallait en choisir un et j’ai opté pour celui-ci, mais tout Sciascia est un vrai régal. Dans « La mort de l’inquisiteur », Leonardo SCIASCIA nous raconte l’histoire d’un homme inconformiste du XVIIème siècle sicilien, qui tue, dans les couloirs du palais, l’inquisiteur qui venait l’interroger. Alors l’auteur nous dévoile la vie de cet homme qui...

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Bonne nuit, sucre d'orge de Heidi Hassenmüller

critiqué par Paikanne - (59 ans)

Atroce combat

8 etoiles
Nous sommes en 1947 en Allemagne, Gaby a six ans et vit avec sa mère et son frère lorsqu'arrive un "beau-père" qui se transforme bien vite en bourreau : agressions sexuelles, peur, violence, viols feront désormais partie de sa vie d'enfant et ensuite d'adolescente. Dur de lire ces mots car ils prennent véritablement aux...

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Dos au monde de Elke Heidenreich

critiqué par Sahkti - (Genève - 50 ans)

Regrets post 68

3 etoiles
Sept nouvelles, acides et savoureuses, racontant les aventures humaines de personnages qui avaient vingt ans dans les années soixante. Avoir vingt ans en mai 68 pourrait-on dire. Voilà qui ferait un beau titre pour une émission de société un brin racoleuse à la Mireille Dumas. C’est un peu la crainte que j’avais en ouvrant ce...

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Le livre des mémoires de Péter Nádas

critiqué par Ulrich - (avignon - 49 ans)

Magique !

9 etoiles
Le narrateur nous fait partager sa vie en rentrant ni plus ni moins dans son esprit mais le plus magique dans ses sens. Extraordinaire, renforcé par une écriture absolument époustouflante et une construction du récit prodigieuse. Dithyrambique, oui c’est certain. Je vois toujours les jaquettes comme une publicité. Une fois encore, celle du livre des mémoires...

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Bar 2000 de Stefano Benni

critiqué par Féline - (Binche - 46 ans)

Brèves de comptoir

7 etoiles
Ce recueil est composé de deux sortes de nouvelles. D'une part, Stefano Benni nous décrit, avec moult détails drolatiques, les bars de l'an 2000 ainsi que leurs habitués : les petites vieilles qui se gaussent de ragots médicaux, les grands-pères qui luttent contre l'invasion des jeux électroniques et qui en deviennent finalement les champions, les...

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Soixante-neuf tiroirs de Goran Petrovic

critiqué par Bluewitch - (Charleroi - 45 ans)

Soixante-neuf espaces pour de nombreuses rencontres

7 etoiles
Soixante-neuf chapitres, soixante-neuf mondes, soixante-neuf raisons d’entrer dans la lecture, au sens propre du terme. Goran Petrovic a mis par écrit le rêve de tout lecteur : entrer dans le livre qu’il parcourt. Lire intensément, de telle manière à ce que cela devienne une vie parallèle, un voyage concret, un monde à découvrir entre les...

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La vie est ailleurs de Milan Kundera

critiqué par Drclic - (Paris - 48 ans)

A travers Jaromil

10 etoiles
Nous découvrons l'enfance et l'adolescence de Jaromil. Roman subversif où les personnages et les lieux ne servent que de décors et d'acteurs à la vie. Vous pouvez apprécier ce roman comme une belle histoire mais il vous faut vous investir un peu plus dans cette oeuvre pour apprécier le génie de Kundera. Ce roman est subversif plus...

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Tristana de Benito Pérez Galdos

critiqué par FightingIntellectual - (Montréal - 41 ans)

Drame & Chaleur latine au menu!

8 etoiles
Je ne croyais jamais m'attarder a un roman réaliste de la sorte, merci Monsieur Cisneros et votre cours de littérature & cinéma hispanique! Tout en limitant au minimum les actions de ses personnages, Benito Perez Galdos met l'emphase à 100% sur la saveur passionnée , voir pathologiquement passionnée de ses personnages. Tristana est...

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Petits suicides entre amis de Arto Paasilinna

critiqué par Paikanne - (59 ans)

Humeurs vagabondes...

6 etoiles
Onni Rellonen, entrepreneur dont les affaires ne marchent plus depuis bien longtemps et Hermanni Kempainen, colonel qui ne se remet pas de la mort de sa femme, se rencontrent dans une grange où tous deux ont atterri avec l'intention de mettre fin à leurs jours. Suite à la discussion amorcée, ils ont l'idée de...

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Je n'ai pas peur de Niccolò Ammaniti

critiqué par Aaro-Benjamin G. - (Montréal - 55 ans)

Suspense à l’italienne

7 etoiles
Quatrième traduction de cet auteur de la relève en Italie, ce roman a remporté le prix Viareggio. Sous le soleil d’un hameau d’Italie, notre narrateur, Michele qui a neuf ans, découvre un garçonnet enchaîné dans un trou, tapi dans le noir. Sa vie bascule alors dans le cauchemar et s’ensuit un récit initiatique tout en contraste...

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La peau froide de Albert Sánchez Piñol

critiqué par Noelia - (Paris - 53 ans)

"Pas un gramme de graisse, que du muscle, de la peau de requin."

8 etoiles
En arrivant dans cette ile perdue de l’Atlantique Sud, le nouveau climatologue ne se doute pas des combats titanesques qu'il va devoir mener. Un passage préféré : "Dans la partie inférieure de la porte, il y avait une sorte de chatière. Un trou circulaire sur lequel reposait une petite trappe mobile. le bras entrait...

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Dans le musée de Reims de Daniele Del Giudice

critiqué par Kinbote - (Jumet - 65 ans)

A perte de vue

8 etoiles
« Quand j’ai su que je deviendrais aveugle, j’ai commencé à aimer la peinture. » Formidable incipit pour ce récit (dont il aura fallu attendre 15 ans la traduction française, par Jean-Paul Manganaro) contant le périple de Barnaba, "un grand jeune homme italien aux cheveux noirs frisés", qui part à la recherche du Marat assassiné de...

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Rien d'extraordinaire de Antonio Muñoz Molina

critiqué par Jules - (Bruxelles - 80 ans)

Un livre plutôt étrange

6 etoiles
La majorité des nouvelles contenues dans ce livre sont du type « extraordinaire » Ceci donne à ce titre un véritable double sens car ces histoires qui sont extraordinaires sont vécues par des gens que nous pourrions qualifier de tout à fait ordinaires. Un jeune étudiant en lettre, des plus banal, vit dans un minuscule studio...

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La pitié dangereuse de Stefan Zweig

critiqué par Miriandel - (Paris - 63 ans)

Prenant

9 etoiles
L'histoire d'une longue descente aux enfers d'un jeune officier damné par sa pitié pour une jeune infirme. L'atmosphère du roman n'est jamais lourde, quelle que soit la tension de la narration. Et la tension croît sans cesse, au fil des 350 pages vécues sans interruption aux côtés du Lt Hofmiller, homme simple et honnête qui devient...

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Titanic et autres contes juifs de Bosnie de Ivo Andrić

critiqué par Persepolis - (Vouvray sur Loir - 46 ans)

contes orientaux

10 etoiles
Andric, prix Nobel de littérature en 1961, d’origine bosniaque nous offre dans ce recueil 10 contes. Ces contes ont en fait été choisis dans l’œuvre de l’écrivain. Leur fil directeur est qu’ils parlent de judéité. Ce ne sont pas des contes merveilleux, ils sont tragiques et tristes à tel point qu’on aimerait parfois en pleurer...

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Et je t'emmène de Niccolò Ammaniti

critiqué par Alandalus - (BORDEAUX - 67 ans)

Laissez-vous emmener

8 etoiles
L'ex-"cannibale" Niccolo Ammaniti nous entraîne dans un petit village de Toscane où Pietro Moroni, un gamin de 12 ans, sensible et intelligent, fils de parents abrutis qui ne peuvent rien pour lui est amoureux d'une fille de son âge issue de la bourgeoisie, relation qui lui vaut les violences d'une bande de petits caïds dont...

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La destruction de Kreshev de Isaac Bashevis Singer

critiqué par Sahkti - (Genève - 50 ans)

Destruction volontaire

10 etoiles
"A force de trop penser, il était devenu pervers. Il se réjouissait de tout ce qui faisait atrocement souffrir les autres. Un excès de sensualité l'avait rendu impuissant. Ceux qui connaissent bien la complexité de la nature humaine savent que la joie et la douleur, la laideur et la beauté, l'amour et la haine, la...

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La véritable histoire d'Inga Andersson de Björn Larsson

critiqué par Jeparo - (Bruxelles - 59 ans)

L'histoire du sosie de Larsson

7 etoiles
Dernier opus traduit de Larsson, ce roman est difficile à classer dans une catégorie tant il mélange les genres. Il frôle de près le thriller à la Ludlum alors qu'on est aussi en pleine littérature de par son portrait de femme vu par une lorgnette psychologique et philosophique, le tout raconté par un narrateur écrivain...

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La place du coeur de Steinunn Sigurdardóttir

critiqué par Jadsmine - (TOURS - 55 ans)

ahhhhhh, l'Islande...

9 etoiles
Harpa décide de quitter Reykjavik avec sa fille et sa meilleure amie pour passer l'hiver au bord d'un fjord à l'est de l'Islande. Elle espère ainsi protéger l'adolescente des dangers de la drogue et ressouder ce qui s'est cassé entre elles. Une passagère inattendue, la mère de Harpa, morte prématurément, complique la pérégrination par ses...

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Tito est mort de Marica Bodrožić

critiqué par Clarabel - (48 ans)

Jolie découverte !

6 etoiles
Ce recueil de 24 textes est particulièrement intéressant sous plusieurs points de vue. D'abord, l'auteur est originaire de Dalmatie, région croate. Jeune femme de 31 ans, exilée en Allemagne, Marica Bodrozic a d'abord vécu avec son grand-père dans une région assez peu méconnue, sinon pour d'obscures et tristes raisons. Ses textes nous apprennent donc à...

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Les jours de mon abandon de Elena Ferrante

critiqué par Sahkti - (Genève - 50 ans)

Etre abandonnée

8 etoiles
Cela commence par un constat froid, presque cynique: "Un après-midi d'avril, aussitot après le déjeuner, mon mari m'annonça qu'il voulait me quitter". Est-ce que Olga, l'épouse ainsi délaissée, maman de deux enfants, se fiche de ce qu'il lui arrive? Pas du tout, mais il lui faut du temps pour assimiler l'information et progressivement, c'est la dérive,...

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Vingt ans et un jour de Jorge Semprún

critiqué par Fee carabine - (50 ans)

Portrait lucide d'une Espagne à la recherche d'elle-même

8 etoiles
Juillet 1956, dans le petit village de Quismondo, près de Tolède, les habitants du domaine de la Maestranza s'apprêtent à commémorer le vingtième anniversaire du début de la guerre civile, et l'assassinat en ce jour de juillet 1936 d'un des trois frères propriétaires du domaine: "Cette mort, néanmoins, bien qu'elle fût cause de tout, n'était...

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L'ennemi des fourmis de Stephan Valentin

critiqué par Clarabel - (48 ans)

Tendre et féroce

8 etoiles
"L'ennemi des fourmis" c'est Jonas, un petit bonhomme qui débarque avec sa maman, enceinte et un coquard à l'oeil, dans la campagne allemande. Ils viennent se réfugier chez la grand-mère qui ne quitte jamais sa chambre et refuse de voir le garçon car elle ne l'aime pas. Mais lui, Jonas, s'en moque : pour tromper...

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Le dîner de Babette de Karen Blixen

critiqué par Pierre - (69 ans)

Ce n'est pas mauvais.

8 etoiles
Je ne suis pas un critique, et je ne souhaite pas l'être. Donc je vais faire un minimum d'effort, mais pas trop car je fatigue très vite. La lecture doit être un plaisir ( je ne suis plus à l'école ), parler de ses lectures sur Critiques Libres doit être un plaisir, c'est ma façon de voir. Si...

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La faille de Jørn Riel

critiqué par Sahkti - (Genève - 50 ans)

Etre ou avancer?

8 etoiles
Changement de cap pour Jorn Riel qui quitte la blancheur groenlandaise pour la jungle de l’Irian Jaya. Est-ce parce qu’il vit actuellement en Malaisie (enfin aux dernières nouvelles…) que Riel réussit à faire passer si bien sa proximité avec ces êtres dont la plupart vivent encore comme à l’âge de pierre ? C’est un récit...

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La ville des prodiges de Eduardo Mendoza

critiqué par Alandalus - (BORDEAUX - 67 ans)

BARCELONE

9 etoiles
Nous assistons à l'ascension sociale de Onofre Bouvilla de 1887 à 1929 et à l'évolution de Barcelone. En effet, Bouvilla et Barcelone sont les deux protagonistes de ce singulier roman picaresque du XXème siècle. Il s'agit d'une chronique magistrale de la ville à une époque donnée, qui s'étale sur 50 ans. Une vie racontée avec humour,...

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Le lieutenant Gustel de Arthur Schnitzler

critiqué par Banco - (Cergy - 42 ans)

La pénombre des âmes

8 etoiles
Premier monologue intérieur de la langue allemande, Lieutenant Gustl est aussi la première nouvelle autrichienne à évoquer librement la sexualité, l'honneur, l'armée et la médiocrité qui gît dans la pénombre des âmes. Je n'aurais jamais du venir à l'Opéra. Pourquoi Steffi n'a donc pas pu venir avec moi ce soir ? Ah, c'est vrai. Une...

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A la colonie disciplinaire et autres récits de Franz Kafka

critiqué par Banco - (Cergy - 42 ans)

Déroutant

8 etoiles
Œuvre violente et quasi-expressionniste, A la colonie pénitentiaire est l'illustration même de l'œuvre de Kafka, si brève et si lisse qu'on est tenté d'y voir de l'ésotérisme et qu'on sort qu'avec doute et perplexité. Un homme, en voyage d'étude dans une lointaine colonie pénitentiaire, est aussitôt appelé à arbitrer entre les usages cruels et sadiques hérités...

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Un médecin de campagne et autres récits de Franz Kafka

critiqué par Banco - (Cergy - 42 ans)

Ebranlant !

8 etoiles
Recueil majeur de l'auteur praguois, le médecin de campagne présente quatorze petits textes parfois abrupts, toujours curieux, à jamais indéchiffrables. Bien qu'il les ait fait publier, Kafka ne marqua jamais beaucoup de considération pour les quatorze textes de ce recueil. On serait bien en peine de le contredire. Les textes généralement courts offrent peu de sens...

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Laisse moi partir, mère de Helga Schneider

critiqué par Lesembruns - (TOURS - 55 ans)

Quand la mère est une barbare...

8 etoiles
Une vieille femme, tantôt sénile, tantôt lucide, s'éteint dans une maison de retraite en Autriche... elle reçoit sa fille à son chevet, elles ne se sont pas vues depuis 30 ans... cette vieillarde : un monstre, qui, par conviction fanatique, a abandonné ses enfants en pleine guerre pour devenir gardienne de camp de concentration....

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Voix endormies de Dulce Chacón

critiqué par Alandalus - (BORDEAUX - 67 ans)

S U P E R B E

10 etoiles
Après s'être documentée et avoir recueilli des témoignages réels pendant 4 ans, Dulce Chacón nous sert un livre merveilleux et dur. Un livre poignant, qui prend aux tripes. Un livre indispensable. Pendant les années de plomb du franquisme, juste après la Guerre Civile Espagnole, un groupe de femmes républicaines s'affronte à l'humiliation, la torture et la mort...

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Moi et lui de Alberto Moravia

critiqué par Lesembruns - (TOURS - 55 ans)

Idée intéressante...

8 etoiles
Durant près de 500 pages, un homme dialogue et se dispute crûment avec son sexe. L'esprit rappelé à l'ordre par la chair, l'idéalisme brocardé par le bon sens. D'un côté le sexe révolté, de l'autre son propriétaire... et ce grand règlement de compte n'épargne personne. A lire de toute urgence !...

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Fleurs d'ombre de Alberto Nessi

critiqué par Sahkti - (Genève - 50 ans)

Courir après des petits riens

10 etoiles
Quel beau récit du tessinois Albeto Nessi ! Publiées sous le titre "Fiori d’ombra" chez Casagrande en 1997, ces Fleurs d’ombre sont constituées de vingt et un récits marqués par la poésie, la douceur et la sensibilité. Fleurs d’ombre est le titre d’une de ces nouvelles, l’histoire de jeux de lumières dans un studio de banlieue...

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Anatomie du bourreau de Jens-Martin Eriksen

critiqué par Sahkti - (Genève - 50 ans)

Comment je suis devenu bourreau

8 etoiles
Enquist a écrit sur le pouvoir et ses zones d'ombre. Un autre auteur scandinave le fait très bien : Jean-Martin Eriksen. Un auteur de crimes de guerre s'y raconte, analysant comment il a pu commettre le pire, obéir aveuglément aux ordres de carnage, bref comment il est devenu bourreau. Le jeune homme raconte les ordres,...

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Un roman naturel de Georgi Gospodinov

critiqué par Sahkti - (Genève - 50 ans)

Liberté de l'écriture

9 etoiles
Gheorghi Gospodinov appartient à la nouvelle génération littéraire bulgare. Dans "Le roman naturel", on trouve une série d'incipit (Salinger, Dickens, Tolstoï, Defoe…) et une multitude de personnages. Parmi ceux-ci, Dieu. Avec une nuance formulée par l’auteur : "Le plus simple serait d'appeler le grand tentateur Dieu. Je l'admettrais à la condition que le nom de Dieu...

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Risibles amours de Milan Kundera

critiqué par Saint-Germain-des-Prés - (Liernu - 56 ans)

Fourche

8 etoiles
Sept nouvelles s’enchaînent dans ce recueil, chacune basculant à partir de ce petit quelque chose, ce petit rien du tout, cette minuscule phrase qui va provoquer la bifurcation d’une des lignes de vie. A tel point que dans chaque récit, on peut identifier clairement le moment précis à partir duquel les événements échappent aux...